1300
en décembre
Miracle à Rostrenen : à quelques mètres des douves du château, un rosier fleurit au cœur de l’hiver. En fouillant les alentours de l’arbuste, un habitant découvre une statue en buste de la Vierge, sculptée ans un cœur de chêne (aujourd’hui dans l’église).
dans l’année
Le pape Boniface XIII lance un appel à une nouvelle croisade. Le duc Jean Ier est l’un des premiers à y répondre favorablement, en promettant de s’embarquer pour la Terre Sainte le 24 juin 1301 (cela ne restera qu’un projet).
Le pape Boniface XIII donne satisfaction au duc Jean II en supprimant le tierçage.
Les Carmes s’installent à Ploërmel.
1301
Boniface XIII redonne satisfaction à Jean II en supprimant également le past nuptial.
Décès de Henri II d’Avaugour, comte de Goëlo. Son fils Henri III lui succède.
Thibaud de Pouencé n’est plus évêque de Dol.
Décès d’Eudon de La Roche-Bernard, seigneur de Lohéac.
1302
en août
De passage à Gouézec, près de Pleyben, (saint) Yves Hélory de Kermartin s’arrête au manoir de Kerriou.
en septembre ou novembre
Jean II fait son testament. On y trouve la mention de l’inévitable abbé de Prières responsable de l’embryon de Chambre des Comptes, des chevaliers comme Jean de Maure l’aîné (ancien sénéchal du duc en Grande-Bretagne), Etienne de la Grange, Robin Raguenel le Vieux sire de Chastel-Oger, Geoffroy de Guiguen (ancien receveur de Châteaulin), des clercs comme Alain de Châteaubriant archidiacre et vicaire général de Rennes (futur évêque), maîtres Geoffroy et Thomas d’Anas (parents de Jean de Maure), le chanoine nantais Jacques de Saint-Loi chapelain ducal et son collègue du Mans Aubry de Baudement. Jean II dote largement le couvent des Carmes de Ploërmel et répand ses largesses sur les autres établissements bretons pour un total de 1 800 livres. Par ailleurs, 30 000 livres sont dévolues à celui de ses fils, de préférence l’aîné, qui participerait à la prochaine croisade (par ailleurs, tout le « remaignant » des biens meubles du duc devrait être consacré à celle-ci).
1303
19 mai
(Saint) Yves Hélory, cinquante ans, meurt en son manoir de Kermartin, en Minihy-Tréguier.
20 mai
L’évêque Geoffroy Tournemine et ses chanoines font solennellement transporter dans la cathédrale de Tréguier le corps d’Yves Hélory.
21 mai
Les obsèques de (saint) Yves en la cathédrale de Tréguier font l’objet d’un faste et d’une ferveur populaire extraordinaire.
dans l’année
Les évêques bretons acceptent l’idée de verser au roi de France une subvention pour la campagne de Flandre.
(Saint) Jean Discalcéat est nommé recteur de Saint-Grégoire près de Rennes.
1304
?
Jean III n’est plus évêque de Nantes.
fin septembre
Daniel Vigier devient évêque de Nantes.
Confisquant les biens des Lusignan, comtes de la Marche et d’Angoulême, le roi de France Philippe le Bel devient alors le seigneur du Porhoët.
1305
14 novembre
Jean II se rend en Avignon pour assister au couronnement du pape Clément V. Le duc se relaie avec le roi de France et ses deux frères pour tenir par la bride la monture du Saint Père quand un mur s’écroule sur eux : le roi de France est blessé, le pape renversé et Jean II mortellement blessé.
18 novembre
Jean II, soixante-six ans, a succombé à ses blessures à Lyon. Son fils Arthur II, quarante-trois ans, lui succède. L’ancien duc laisse des finances saines (peut-être 166 000 livres tournois). Par testament, Jean II fait un legs de 30 000 livres pour financer une future croisade, attribue 6 000 livres aux familles nécessiteuses, 2 000 livres « aus povres damoiselles (nobles, pucelles et autres » pour les aider à se marier, puis accorde d’autres sommes aux établissements religieux et à ses familiers, jusqu’aux moindres domestiques.
dans l’année
Un dénombrement nominatif révèle que l’hôtel du duc se compose de 90 personnes en fonction et recevant, à divers titres, des gages, des pensions et des cadeaux comme des « robes » ou pièces de tissu pour faire un habillement complet. Cet entourage comprend en plus des clercs ou secrétaires, des écuyers et des sergents d’armes de la garde, des valets des divers métiers (paneterie, échansonnerie, cuisines, etc.), des palefreniers et des messagers.
1306
Jean, frère d’Arthur II, devient comte de Richemont.
Henri III d’Avaugour, comte de Goëlo, épouse Jeanne d’Harcourt.
Décès de Bernard III de La Roche-Bernard, seigneur de Lohéac.
Première mention des Halles de Quimperlé. Construction des Halles d’Auray.
1307
12 février
Décès de l’abbé de Redon, Jean de Guipry.
dans l’année
La baronnie de Fougères est confisqué aux Lusignan par le roi Philippe le Bel.
1308
Révolte communale des Malouins. Ils constituent une communauté de ville destinée à contre-balancer l’autorité de l’évêque Robert du Pont et du chapitre qui ont refusé d’engager d’urgence des travaux de défense. Les ecclésiastiques prennent la fuite. Les habitants se tournent vers le duc Arthur II. Des négociations sont menées au Grand Bé, mais finalement le duc, de peur de mécontenter le roi de France, fait marche arrière et Saint-Malo revient à la situation antérieure.
La dissolution de l’ordre du Temple dans le royaume de France touche aussi la Bretagne. Toutefois, les Nantais expulsent des envoyés du roi Philippe IV qui s’intéressent un peu trop aux biens des Templiers.
Arthur II alloue à son épouse Yolande une rente de 7 000 livres par an assise sur ses revenus en France et sur les châteaux et forêts de Saint-Aubin-du-Cormier et de Rennes.
A la demande du duc Jean III, le pape prive du prieuré de Sainte-Croix de Josselin, un jeune neveu de l'abbé de Redon que celui-ci avait pourvu, bien qu'il n'eut fait profession que dix jours au lieu d'un an, après sa prise d'habit et Clément V le remplace par Nicolas de Tréal.
Le Breton Hervé Nédelec obtient à Paris une maîtrise en théologie.
1309
8 avril
Décès de l’abbé de Daoulas Guy Potaire.
27 juin
Avec l’accord du pape Clément V, Arthur II met un point final à la querelle du tierçage (réduit au neuvième lorsque celui-ci dépasse quarante sols) et du past-nuptial (supprimé pour les pauvres et réduit pour les riches) perçus par les riches. Ainsi se trouve réglée la querelle commencée sous Mauclerc.
dans l’année
Mort d’Isabeau de Valois, seize ans, femme de Jean, fils d’Arthur II.
1310
La princesse Isabelle de Castille, sœur aînée du roi Ferdinand IV, épouse en secondes noces à Burgos le prince héritier de Bretagne, Jean (III), fils du duc Arthur II et veuf depuis quelques mois. La mariée a 27 ans, son époux 24.
Fin de la communauté de ville de Saint-Malo.
Raoul Rousselet devient évêque de Saint-Malo.
Consécration du chœur de la cathédrale de Saint-Malo.
Arthur II rachète à son beau-frère, le comte de Dreux, le comté de Montfort.
1311
Raoul Rousselet succède à Robert du Pont comme évêque de Saint-Malo.
Décès de Rolland Ier de Coëtmen, vicomte de Tonquédec (près de Lannion).
1312
13 juillet
Une bulle du pape Clément V institue un prévôt avec « mitre et crosse » à la tête du chapitre de la collégiale de Guérande.
27 août
Le duc Arthur II est mort au château de l’Isle, à Marzan, sur la rive droite de la Vilaine, près de La Roche-Bernard. Il avait cinquante ans. Son fils Jean III, vingt-six ans, lui succède. Il entre en conflit avec sa belle-mère Yolande de Dreux, refusant notamment de lui payer les rentes du douaire (7 000 livres par an). Arthur II est inhumé dans le chœur des Cordeliers de Vannes.
dans l’année
Décès du prince Pierre, fils cadet d’Arthur II.
Pont-Melvez (au sud-ouest de Guingamp) est transférée des Templiers aux Hospitaliers et rattachée à La Feuillée, dans les monts d’Arrée.
1313
en avril
Sous l’autorité du roi de France, un traité est conclue entre Jean III et Yolande de Deux : non seulement Yolande conserve le douaire de 7 000 livres avec le château de Saint-Aubin-du-Cormier, mais aussi Jean III doit donner 14 000 livres payables en sept ans pour financer les dots de ses demi-sœurs et payer ses dettes envers sa belle-mère. Jean III est ruiné. Yolande devient la tutrice de ses enfants (une rareté pour l’époque).
1314
29 novembre
Décès du roi de France Philippe IV le Bel. Son fils Louis X lui succède.
1315
en juin
Geoffroy et Rolland de Quénécan cèdent à Olivier II, vicomte de Rohan, « leur manoir de Coatruallan et toutes ses appartenances, et tous leurs autres feux, terres, hommes et rentes, et tout ce qu'ils ont en la paroisse de Plélan [Plélauff, Côtes-d’Armor] du diocèse de Vannes ».
dans l’année
Geoffroy VI succède à Geoffroy V comme baron d’Ancenis.
Jean III rassemble les états de Bretagne au couvent des dominicains de Rédené [Finistère].
Le roi Louis X augmente les revenus de Yolande de Dreux, lui donnant les prévôtés de Nantes et de Champtoceaux.
1316
5 juin
Décès du roi de France Louis X. Son frère Philippe V lui succède.
dans l’année
(Saint) Jean Discalcéat n’est plus recteur de Saint-Grégoire de Rennes. Il embrasse la règle de saint François, qu’il observe de la façon la plus rigoureuse, au couvent de Rennes.
Une bulle du pape Jean XXII confirme l’établissement des moines augustins à Lamballe.
1317
en mars
Le roi Philippe V accorde à Yolande de Dreux le privilège de ne plus devoir prêter hommage au duc de Bretagne. Ses terres bretonnes se retrouvent sous la protection directe du roi de France.
dans l’année
Jean III, inquiet pour sa succession et extrêmement méfiant à l’égard de sa belle-mère Yolande et de son demi-frère Jean de Montfort, juge prudent de reconstituer l’apanage des Penthièvre (avec Tréguier, mais sans les châtellenies de Jugon et de Cesson qu’il se réserve) pour son puîné Guy.
Création du collège de Cornouaille à Paris grâce aux dons de Galeran Nicolas, un prêtre originaire du diocèse de Quimper.
L’évêque de Saint-Malo Raoul Rousselet devient évêque de Laon.
Le pénitencier apostolique Jean Rigaud devient évêque de Tréguier.
A Lamballe, les moines augustins remplacent les sachets.
1318
Le frère de Jean III, Guy, épouse Jeanne d’Avaugour, principale héritière du comté de Goëlo. Elle est la fille du comte Henri III d’Avaugour.
La seigneurie de Sérent, au nord-est de Vannes, est érigée en baronnie.
Le théologien thomiste breton Hervé Nédélec devient général des dominicains.
Les moines Carmes ont du mal à s’installer à Nantes du fait de l’hostilité des séculiers, et plus encore de la malveillance des Cordeliers et des Jacobins qui prétendent « que la ville n’est pas suffisante à nourrir tant de Mendiants » et qui font mesurer la distance à vol d’oiseau entre les couvents, pour voir si les nouveaux venus ne contreviennent pas aux règles fixées par les papes.
Première mention de la paroisse de Scrignac.
1319
27 octobre
Le pape Jean XXI accorde à l’évêque Alain Gontier la sécularisation du chapitre de Saint-Malo, soumis à la règle de saint Augustin.
dans l’année
Un moulin à vent est mentionné à Pommeret près de Lamballe.
Attestation de la paroisse de Lourmais, démembrée de Combourg.
1320
Thomas d’Anast, ancien doyen du chapitre d’Angers, succède à Alain Rivelen comme évêque de Quimper.
Naissance de Bertrand Du Guesclin à Broons.
1322
3 janvier
Mort du roi de France Philippe V. Son frère Charles IV lui succède.
dans l’année
Décès de Yolande de Dreux, veuve du duc Arthur II et belle-mère de Jean III.
Naissance d’une nièce de Jean III, Jeanne, fille de Guy de Penthièvre.
Bernard du Pouget est nommé évêque de Quimper (il n’aura jamais le temps d’y venir).
1323
8 juin
Estienne Gauvin de la Roche-Moisan vend à Hervé de Léon « le manoir et la forêt de Botbleiz » [Boblaye], dans la paroisse de Meslan, près du Faouët [Morbihan], ainsi que « la ville de Pont-Scorff » et « le manoir de La Roche-Moisan », en échange d'une rente de quatre cents livres.
dans l’année
Décès de Hervé Nédélec, général des dominicains.
Décès de l’évêque de Tréguier Jean Rigaud.
1324
Avant même d’avoir pu se présenter à Quimper, l’évêque Bernard du Pouget est transféré à Nîmes.
Les moines Trinitaires s’installent à Dinard.
1325
2 août
Décès de l’abbé de Daoulas Hervé de Forquilly. Alain Seissoris de Forquilly lui succédera dans l’année.
dans l’année
Fondation du collège de Tréguier par le testament de Guillaume de Coëtmohan, docteur régent en droit de la Faculté parisienne.
Fondation à Nantes de la collégiale Notre-Dame.
1326
Jacques Corvus, confesseur de la reine, est nommé évêque de Quimper.
1327
Décès du frère du duc Jean III, Pierre.
Décès de la belle-sœur de Jean III, Jeanne d’Avaugour, femme de Guy de Penthièvre.
Décès de Guillaume de Kersauzon, évêque de Léon depuis 1292.
Yves Le Prévôt de Bois Boëssel devient évêque de Tréguier.
L’évêque de Léon se fait relever de l’obligation de visiter en personne son diocèse, « à cause du mauvais état des routes, des passages dangereux à franchir pour atteindre les îles, et à cause de l’insalubrité des eaux fluviales dans une région environnée presque complètement par l’océan, si bien que les chevaux ont peine à vivre ».
1328
1er février
Décès du roi de France Charles IV. Son cousin Philippe VI de Valois lui succède.
13 juillet
Maître des requêtes de l’Hôtel du roi, le clerc Macé Ferrand est nommé évêque de Saint-Brieuc par le pape Jean XXI ; il refuse cette charge, préférant à la cour de Philippe VI (il deviendra chancelier en novembre).
24 juillet
Le duc Jean III a perdu son épouse. Isabelle de Castille est décédée à Billiers, à l’ouest de La Roche-Bernard. Elle avait 45 ans.
dans l’année
Devenu roi de France, Philippe de Valois cède la terre de Porhoët à son frère, le duc d’Alençon.
1329
21 mars
Jean III épouse Jeanne de Savoie, fille d'Edmond, comte de Savoie.
en mars
Le demi-frère de Jean III, Jean de Bretagne, comte de Montfort-l’Amaury, trente-quatre ans, épouse Jeanne de Flandre, sœur du comte Louis de Flandre.
dans l’année
L’évêque de Quimper Jacques Corvus est transféré à Toulon.
L’évêque de Léon se fait de nouveau relever de l’obligation de visiter en personne son diocèse.
1330
du 23 juin au 3 août
Le procès en canonisation de (saint) Yves Hélouri s’ouvre à Tréguier, dans l’hôtel de Tournemine. Les commissaires apostoliques vont recueillir 243 dépositions faites par 191 témoins, prêtres, nobles et bourgeois surtout, habitant en majorité Tréguier et les environs, le reste venant des autres diocèses bretons, Rennes excepté.
dans l’année
L’évêque de Tréguier Yves Le Prévôt de Bois Boëssel devient évêque de Quimper.
Olivier de Clisson épouse Jeanne de Belleville, fille d’un riche seigneur vendéen.
Le diocèse de Rennes compte neuf doyennés (elles étaient onze à la fin du XIIe siècle).
1331
27 mars
La Bretagne a perdu son héritier et le duc Jean III son frère cadet. Guy VII de Limoges, comte de Penthièvre, est mort à Chaillot, près de Paris, à l’âge de quarante-trois ans environ. Sa fille, Jeanne, neuf ans, hérite du Penthièvre et en vertu des usages bretons de ses droits du duché. Elle est élevée par son oncle Jean III et par Geoffroy, comte de Quintin, oncle de sa mère (morte en 1327). Cependant certains affirment qu’en tant que duché-pairie, la Bretagne doit suivre la loi salique et qu’ainsi une femme ne peut hériter succéder à Jean III. L’héritier légitime serait alors Jean de Montfort, demi-frère du duc.
4 juin
Le registre officiel de l’enquête concernant la canonisation d’Yves Hélory de Kermartin est présenté au pape Jean XXII. Le manuscrit contient le procès-verbal d’ouverture de l’enquête et les dépositions de deux cent quarante-trois témoins sur la vie du saint.
dans l’année
Jean III intervient personnellement pour faire cesser les abus commis par ses prévôts à Nantes.
1332
25 juin
Une charte du duc Jean III ordonne que l’on rase - malgré l'opposition des propriétaires - une dizaine de maisons autour de l'Abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre pour permettre aux moines d’élever des fortifications autour de l’abbaye et de la ville, afin de les préserver des attaques incessantes dont elles sont l'objet.
5 décembre
Jean III cède à Jean de Rais, la châtellenie de Châteaulin-sur-Trieux [Plouec-du-Trieux, Côtes-d’Armor], en échange de la baronnie de Rais.
dans l’année
Un certain Olivier de Berno est mentionné comme abbé de Redon.
Les Franciscains s’installent à Bourgneuf.
1333
en janvier
L’évêque de Quimper Yves Le Prévôt de Bois Boëssel devient évêque de Saint-Malo.
dans l’année
Première trace d’une réunion du Conseil des bourgeois de Nantes. Il comprend cinq ou six bourgeois pour arrêter, avec le capitaine de ville, diverses mesures concernant la cité.
Jean III dote un fils naturel de la seigneurie de Rosporden.
1333 ou 1334
Mort de Jean de Bretagne, oncle de Jean III. Le comté de Richemont qu’il possédait en Angleterre revient au duc de Bretagne qui prête hommage au roi d’Angleterre Edouard III.
1334
Décès de la troisième épouse du duc Jean III, Jeanne de Savoie.
Poussé par ses sentiments francophiles, Jean III, sans héritier, se résout à céder son duché au roi de France à charge de celui-ci de donner une terre convenable à l’héritier qui verrait ses droits reconnus comme légitimes. Ce projet est abandonné très vite car les « Grands » du duché, par l’intermédiaire des Etats de Bretagne, refusent de soumettre leur indépendance au royaume de France. Jean III doit réfléchir à une autre solution.
Jean III donne la châtellenie de Rosporden (avec toutes les seigneuries et juridictions qui en dépendent) à son frère puîné Jean de Montfort.
Décès d’Henri III d’Avaugour, comte de Goëlo.
Consécration de la nouvelle nef de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien de Saint-Pol-de-Léon.
vers 1334
Yvon XII de La Jaille érige une forteresse à Saint-Mars [La Jaille, au nord d’Ancenis].
1336
23 avril
Naissance à Clisson d’un fils d’Olivier de Clisson, également prénommé Olivier.
dans l’année
Guillaume d’Aubeneye et Jean Coupegorge rencontrent Jean III au nom du roi anglais dans le but d’unir la comtesse de Penthièvre Jeanne (héritière possible du duché) avec le frère d’Edouard III, Jean, comte de Cornouailles. Mais Jean III, tout dévoué à la France, ne peut accepter cette alliance.
Hervé VI de Léon fonde l’hôpital Saint-Julien de Landerneau.
Alain Le Gall devient évêque de Quimper.
1336 ou 1337
Olivier de Cadoudal fonde le prieuré Saint-Julien de Plumelec [Morbihan] pour deux trinitaires.
de 1336 à 1341
Le château de la Roche-Maurice (près de Landerneau) est la résidence des vicomtes du Léon.
1337
4 juin
Jean III marie sa nièce Jeanne de Penthièvre, quinze ans, à Charles de Châtillon (ou de Blois), fils cadet du comte de Blois et de Marguerite, sœur du roi de France. Les deux époux sont les héritiers potentiels du duché à la mort de Jean III.
en juin
Un grand tournoi est donné à Rennes, place des Lices, à l’occasion du mariage de Jeanne de Penthièvre et de Charles de Blois. Un jeune combattant de dix-sept ans s’y fait remarquer, Bertrand Du Guesclin.
dans l’année
Olivier de Tournemine, seigneur de la Hunaudaye fonde avec son épouse Isabeau de Machecoul le couvent des Augustins de Lamballe.
Olivier de Cadoudal fonde à Plumélec [Morbihan], en faveur de deux trinitaires, le prieuré Saint-Julien de Cadoudal, hôpital de l’ordre de la Trinité.
1338
Etienne II Goyon, seigneur de Matignon, accorde aux moines de Saint-Jacut une franchise pour leurs vassaux aux foires de Matignon.
1339
Les moines Trinitaires s’installent à Sarzeau.
Début de la construction de la cathédrale de Tréguier.
Première mention de Lézardrieux (sous le nom de Leshardrieuc [Côtes-d’Armor]), comme siège d’un prieuré (prieuré de Liscadreuc et Lezandre) de l’abbaye de Saint-Jacut.
1340
en été
Jean III intervient en France pour aider le roi Philippe VI à faire face à l’invasion anglaise d’Edouard III.
24 septembre
Trêve franco-anglaise signée à Espléchin. Elle doit durer jusqu’au 24 juin 1341. Jean III reste passer l’hiver auprès de Philippe VI.
entre le 30 septembre et le 8 décembre
Naissance d’un fils de Jean de Montfort (frère cadet du duc Jean III) prénommé Jean lui aussi.
4 novembre
Jusqu’alors abbé de Chaume (près de Machecoul, pays de Retz), Jean de Tréal est nommé abbé de Redon par le pape. A la Chaume, le nouvel abbé est Arnaldus qui vient de Saint-Laurent de Liège.
dans l’année
Dix confréries religieuses et professionnelles rennaises s’entendent pour fonder l’hôpital Sainte-Anne de Rennes, dans la banlieue nord-est de la ville.
Jean Ier de Coëtmen, vicomte de Tonquédec (près de Lannion), épouse Marie de Dinan.
1341
7 janvier
Le maréchal de France Robert VII Bertrand est nommé capitaine pour le roi en Bretagne.
8 avril
Jean III reprend la route de Bretagne.
? avril
Le duc est surpris par une maladie qui le tient alité à Caen.
30 avril
Décès à Caen du duc Jean III, cinquante-cinq ans. Opposition entre deux prétendants au duché : sa nièce Jeanne de Penthièvre mariée au Français Charles de Blois et son frère cadet Jean de Montfort. Durant tout l’été, chacun des deux prétendants à la succession va attendre sa convocation devant la commission (dirigée par les évêques de Noyon et de Laon) nommée par Philippe VI afin de défendre ses droits et ses prétentions.
8 ou 9 mai
Jean III est enseveli dans le caveau des Carmes à Ploërmel. Jean de Montfort et Charles de Blois sont présents à la cérémonie. Puis Charles de Blois part pour Paris.
12 mai
Jean de Montfort arrive à Nantes, après un détour par Guérande. Le même jour, ou dans les deux ou trois qui suivent, il demande la convocation des Etats.
16 mai
Edouard III d’Angleterre ordonne la garde du comté de Richemont, possession de Jean III, et la perception des revenus du comté qui doivent entrer dans le trésor royal.
25 mai
Réunion des Etats de Bretagne à Nantes permettant à Jean de Montfort de se faire connaître. Mais les « Grands » du duché (vicomte de Rohan, barons de Retz, de Rieux, d’Ancenis, de Lohéac, de Malestroit, de Clisson, de Quintin, sires de Kergorlai, de Beaumanoir, de Tournemine, de Dinan-Montafilant) ne répondent même pas à la convocation. Il en est de même pour les évêques dont deux seulement lui sont favorables : Alain le Gall de Quimper et Geoffroy de Saint-Guen de Vannes. Par contre, Jean peut compter sur un quart de la société bretonne : surtout de la petite noblesse de Basse-Bretagne (seigneurs de Pont l’Abbé, de Léon,...), des villes et des ports (Saint-Malo) qui le reconnaissent pour duc.
en mai
Douteux voyage de Jean de Montfort dans la vicomté de Limoges (possession du duché de Bretagne ; en fait de Jeanne de Savoie, veuve de Jean III).
15 juin
Inventaire du trésor ducal par les exécuteurs testamentaires de Jean III.
22 juin
Deux messagers d’Edouard III d'Angleterre, Gauvain Corder et Richard Swasham, sont présents à Nantes.
de juin à juillet
Voyage de Jean de Montfort dans toute la Bretagne : conquête du duché (siège du château de la Joyeuse Garde en La Forest-Landerneau) ou, plutôt, simple tournée d’inspection ?
en juillet
Jean de Montfort assiège et prend le château de Jugon [-les-Lacs], défendue par le capitaine Amauri de Clisson (repris dès 1342 par Charles de Blois).
peu après le 15 août
Jean de Montfort quitte Nantes pour Paris, où il est convoqué par la commission chargée de régler la succession du duché de Bretagne.
24 août
Jean de Montfort arrive à Paris, où il logera rue de la Harpe.
25 août
Début des auditions solennelles. Jean de Montfort se présente devant l’assemblée des Pairs et des plus hauts barons de France réunis autour du roi Philippe VI. Probablement, le roi de France lui a reproché la rapidité avec laquelle il s'est fait reconnaître duc par les Nantais et une partie des Etats et lui a demandé de fournir des explications sur la présence d’émissaires anglais à Nantes en juin. Puis Jean promet de rester dans la capitale française pendant les quinze jours à venir (durée impartie à la cour des pairs pour écouter les revendications des prétendants et déterminer qui sera le nouveau duc de Bretagne).
1er septembre ?
Sentant que l’issue finale des délibérations de la cour des pairs ne lui sera pas favorable, Jean de Montfort quitte Paris peu après son audition, contre la promesse faite à Philippe VI.
4 septembre
Fin des auditions solennelles de la commission des pairs.
5 ou 6 septembre
Jean de Montfort est de retour à Nantes. Sa fuite n'a pas encore été découverte à Paris.
7 septembre
Réunie à Conflans, près de Paris, la commission des pairs rend officiel le verdict de sa délibération : Charles de Blois est nommé duc de Bretagne. Il fait hommage et serment de fidélité pour les droits de sa femme. Cette décision ouvre la porte à la guerre civile. Peu après, Philippe VI confisque à Jean le comté de Montfort-L’Amaury que le comte tient de sa mère.
mi-septembre
Le comte de Montfort engage les premières hostilités, plaçant des hommes gagnés à sa cause dans les principales places fortes afin de se rendre maître du duché. Sièges probables de Brest (confiée à Tanguy du Châtel et Henri de Kaer) et Rennes, moins favorables à Montfort.
24 septembre
Edouard III d’Angleterre confère la propriété du comte de Richemont à Jean de Montfort, pour le dédommager de la perte du comté de Montfort. Cela constitue une forme de reconnaissance par le roi anglais du titre ducal à Jean de Montfort.
26 septembre
Réunion à Angers de l’armée de Charles de Blois, soutenu par le roi de France. Sont présents des nobles bretons (vicomte de Rohan, sires de Beaumanoir, de Clisson) et de grands noms de l’armée de Philippe VI (le comte d’Alençon, frère du roi, les ducs de Bourgogne, de Bourbon, Philippe d’Evreux, roi de Navarre, le connétable de France, Raoul comte d’Eu). Il convient d'ajouter les Génois à la solde du roi, commandés par Ayton Doria et Charles Grimaldi et les « bidaus » (paysans armés) et arbalétriers du Galois de la Baume. Soit environ 25 000 hommes.
14 octobre
Arrivée à Angers du commandant en chef de l’armée de Blois, Jean, duc de Normandie et fils aîné du roi de France.
15 octobre
L’armée de Blois se met en route pour le duché breton en longeant la rive droite de la Loire.
16 octobre
Arrivée des Franco-Bretons devant Ancenis. La ville, jusqu'alors montfortiste, n’oppose aucune résistance, faisant même une excellente réception à Charles de Blois.
20 octobre ?
L’armée franco-bretonne quitte Ancenis pour la route de Nantes. Cette marche est retardée par la démonstration de force qu’offrent des hommes, au service de Jean de Montfort, à cette avance française dans le duché.
nuit du 20 au 21 octobre
Une troupe d’une quarantaine d’hommes d’armes, de la garnison de Chateauceaux (rive gauche de la Loire), à la solde de Montfort, attaque Ancenis, pour les punir de leur non-résistance. Ils brûlent l’église, quatre cents maisons, commettent massacres et pillages et ramènent des captifs et du butin.
fin octobre
L’armée franco-bretonne fait demi-tour pour venir assiéger Chateauceaux, défendu par deux chevaliers lorrains, Milès et Waléran.
extrême fin du mois d’octobre
Charles de Blois, accompagné de son frère et du fils du connétable de France, le comte de Guines, et un millier d'hommes s’emparent du fort montfortiste de L’Hymeau.
du 1er au 2 novembre
Jean de Montfort assiège durement Blois dans L’Hymeau.
3 novembre
Un détachement qui assiège Chateauceaux vient secourir Blois. Montfort bat retraite et fuit jusqu’à Nantes poursuivi par les Blésistes qui n’arrivent pas à le rejoindre.
4 ou 5 novembre
Après avoir résisté une quinzaine de jours, la garnison de Chateauceaux se rend. Les Franco-Bretons reprennent la route de Nantes.
? novembre
Les Blésistes prennent Carquefou, faiblement gardée.
6 novembre
Début du siège de Nantes par Jean de Normandie et les Franco-Bretons. Jean de Montfort s’y est enfermé avec ses fidèles (tels Hervé de Léon, Henri et Olivier de Spinefort,...).
? novembre
Malgré l’interdiction de Montfort, Hervé de Léon prend la tête d’une troupe de « quatre cents compagnons » et tente une sortie pour s’emparer de chariots de vivres. Cette initiative tourne au désastre et seuls Léon et quelques hommes rentrent dans Nantes, les autres étant fait prisonniers (deux cents) ou tués. Cette entreprise émousse l’esprit de résistance des Nantais. Négociant avec eux, Montfort obtient qu’ils continuent de le soutenir pendant une quinzaine de jours.
20 ou 21 novembre
Entrevue entre Jean de Montfort et le duc de Normandie. On prévoit de partager l’héritage de Jean III en deux parts. Nantes est livré à Jean de Normandie qui la tient en dépôt en attendant que soit ratifiée par le roi de France l’entente qui vient d’être négociée. Jean de Montfort obtient du duc des sauf-conduits lui permettant de se rendre à Paris et d’en revenir. Il ne s’agit pas d’une reddition, mais une renégociation.
après le 18 décembre
Le duc de Normandie amène le comte de Montfort à Paris, où, à peine arrivé, il est jeté en prison dans la Tour du Louvres. La femme de Montfort, Jeanne de Flandre, se trouvant à Rennes, prend la tête du parti Montfortiste et exhorte les fidèles de son parti à résister aux manœuvres françaises.
dans l’année
Les habitants de la paroisse de Plouguiel, au nord de Tréguier, auraient été massacrés par des soldats anglais.
Jean III fonde un hôpital à Sarzeau, sur la presqu’île de Rhuys.
1342
7 janvier
Philippe VI ordonne au maréchal de Briquebec, au Gallois de la Baume et à Henri de Malestroit d’entrer en relation avec les chefs montfortistes.
13 janvier
Son abbatiat ayant été si désastreux depuis un an et demi, l’abbé de Chaume (près de Machecoul, pays de Retz) Arnaldus est contraint d’abdiquer sous la pression de l’abbé de Redon Jean de Tréal, du sire de Rais et de Girard de Machecoul (Arnaldus meurt dans l’année).
fin janvier ou début février
Les envoyés de Jeanne de Flandre, Amaury de Clisson et Bernard de Goyon, arrivent à Londres pour demander de l’aide.
en janvier
Après avoir confié le trésor ducal à Tanguy du Chastel (à Brest), Jeanne de Flandre quitte Rennes avec son fils Jean et part en campagne dans toutes les places encore montfortiste où tout en appelant à la résistance, elle renforce les garnisons. Son périple s’achève à Hennebont.
1er février
Henri de Malestroit est chargé de négocier avec les « piliers » du parti montfortiste : le sire de Pont-l’Abbé, Yves de Tréziguidi, Alain de Kermenou ou de Kerlouenan, Geoffroy de Malestroit, Tanguy du Châtel, Guillaume de Cornouaille et Hervé de Nevet. C’est un échec : ils restent fidèles à Montfort.
20 février
Edouard III d’Angleterre ordonne que cent navires soient prêts pour la Bretagne pour le 27 mars suivant.
fin février
Henri de Malestroit arrive à Brest où il rencontre le capitaine montfortiste du château, Tanguy du Châstel. Ce dernier se déclare non ennemi du roi de France, mais reste fidèle à son seigneur lige Jean de Montfort. Ses seules inimitiés sont à l’encontre de Charles de Blois et du vicomte Hervé de Léon (passé dans le camp blésiste peu après l’échec de son opération nocturne à Nantes en novembre de l’an passé).
en février
Jeanne de Flandre accepte, contre une trêve, la révision de l’arrêt de Conflans (septembre 1341) et la libération de son mari (mais celui-ci restera en prison car il refuse de renoncer à ses biens bretons).
en avril
Tous les quartiers périphériques de Rennes sont volontairement incendiés par le capitaine Guillaume Cadoudal pour dégager la ligne de tir et empêcher les forces royales de se retrancher dans les habitations.
au printemps
Le vicomte Hervé VII de Léon est fait prisonnier et conduit en Angleterre.
La population de Guérande (entre 4 000 et 5 000 personnes) aurait été passée au fil de l’épée par des marins génois et espagnols. La ville et les cinq églises ont été pillées et incendiées.
20 mai
Rennes défendue par Cadoudal doit se rendre à Charles de Blois qui y a mis le siège, avec mangonneaux et trébuchets.
28 mai
Charles de Blois vient assiéger Hennebont où s’est réfugiée Jeanne la Flamme, la femme de Jean de Montfort. La ville supporte les assauts.
en mai
Charles de Blois s’empare du château de Saint-Aubin-du-Cormier.
6 juin
A Hennebont, Jeanne de Flandre lance une sortie avec trois cents cavaliers et parvient à incendier le campement ennemi. Elle prend la direction d’Auray où elle s’enferme, poursuivie par Louis d’Espagne, lieutenant de Charles de Blois.
mi-juin
Jeanne de Flandre revient à Hennebont avec huit cents ou neuf cents hommes. Par ruse, elle déjoue la surveillance de ses ennemis et entre dans la ville, en liesse. Charles de Blois décide de partir assiéger Auray, tandis que Louis d’Espagne reste en face d’Hennebont.
fin juin
Louis d’Espagne fait venir des engins de siège de Rennes. Devant le désespoir qui gagne les habitants, Jeanne de Flandre obtient de la population un délai de cinq jours pour recevoir de l’aide. Sinon, elle autorisera la ville à se rendre.
extrême fin de juin ou début juillet
Une flotte anglaise remonte le Blavet et accoste près d’Hennebont. Les Anglais et les montfortistes sortent en masse de la ville et détruisent les machines de siège. Avec ses 2 000 hommes, Louis d’Espagne contre-attaque mais en vain. Il quitte Hennebont pour rejoindre Charles de Blois au siège d’Auray.
en juillet
Les soldats de Jeanne la Flamme écrasent à Roscasquen (Rédéné, sud-Finistère) les mercenaires du parti français.
Sur ordre de Charles de Blois, Louis d'Espagne assiège Guémené-sur-Scorff, défendu par un certain Raynaud, qui se rend. Louis d'Espagne nomme alors Gérard de Malain, capitaine de Guémené
Gauthier de Mauny, du parti de Montfort, tente d’enlever le château de la Roche-Piriou, près du Faouët, défendu par le Bourguignon Gérard de Malain. Le frère de ce dernier, René de Malain, capitaine du château voisin du Faouët, intervient et se trouve à son tour assiégé. Finalement, l’arrivée de renforts (vicomte de Rohan, sire d’Amboise) en provenance de Guéméné, pousse Gauthier de Mauny à lever le siège et à faire retraite vers Hennebont.
en été
Les Blésistes mettent le siège devant Vannes. Les assauts sont si violents que les bourgeois, de leur propre initiative, engagent des négociations, contre l’avis du capitaine-gouverneur Geoffroy de Malestroit.
en septembre
Edouard III d’Angleterre et les partisans du « duc » Jean de Montfort (emprisonné à Paris) scellent une alliance contre la France. Les secours anglais à la cause de Montfort se font plus actifs en Bretagne.
? octobre
Charles de Blois remet le siège devant Hennebont, avec seize engins catapulteurs. Jeanne de Flandre est une nouvelle fois sauvée par une intervention anglaise.
19 ou 30 octobre
Le roi d’Angleterre Edouard III débarque à Brest avec 16 000 hommes. Il reprendra vite à Charles de Blois de nombreuses cités bretonnes.
en octobre
Robert d’Artois et ses soldats anglais ravagent les environs du Faouët, puis attaquent Vannes, défendue par Olivier de Clisson. Les Anglais pillent d’abord les faubourgs avant de prendre par surprise le reste de la ville, obligeant la garnison à prendre la fuite précipitamment. Olivier IV de Clisson, taxé de lâcheté, rallie les fuyards, reconstitue ses forces et reprend possession de Vannes quelques jours plus tard.
11 novembre
Deux colonnes anglaises se lancent de Carhaix pour une chevauchée à travers la Bretagne.
15 ou 16 novembre
Les troupes anglaises s’emparent des châteaux du Faouët et de La Roche-Piriou, plus au sud.
19 novembre
Pont-Scorff est prise par les Anglais.
20 novembre
Edouard III nomme Gatesden capitaine du château de Brest et gouverneur du comté de Léon.
en novembre
Pontivy est attaquée et réduite en ruine par William de Bohun, comte de Northampton. Le château des Rohan est en grande partie détruit.
en décembre
Edouard III conduit en personne ses soldats anglais à l’attaque de Vannes. Ils lancent des assauts meurtriers à partir des faubourgs de Saint-Patern, du Méné et de Saint-Salomon, conquis et ravagés, et utilisent la sape et le lancement de projectiles lourds et incandescents contre les maisons et les tours.
Siège et prise du château de Guéméné-sur-Scorff par les Anglais (qui le tiendront jusqu’en 1369).
dans l’année
Arnoul d’Audrehem est capitaine du roi de France en Bretagne.
D’abord lié à Montfort, Galeran, sire de Landerneau, rejoint le parti de Charles de Blois.
1343
19 janvier
Au nord-est de Vannes, les envoyés du pape Clément VI réussissent à faire signer le traité de Malestroit (au prieuré Sainte-Madeleine) entre la France et l’Angleterre : il est décidé la libération de Jean de Montfort et une trêve jusqu’au 29 septembre.
4 mars
Edouard III est de retour à Londres. Il a ramené avec lui la femme de Jean de Montfort, Jeanne de Flandre et ses enfants, qui résident à Exeter.
en avril
Jeanne de Flandre s’installe à Londres où elle vit des prêts que lui accorde Edouard III.
1er juin (Pentecôte)
L’abbaye de Redon est victime des déprédations des troupes de Jean de Montfort. L’abbé Jean de Tréal, ayant pris parti pour Blois, est emmené en captivité à Elven.
2 août
Le seigneur breton Olivier IV de Clisson, injustement accusé de trahison par le roi de France, est décapité aux Halles de Paris. Sa tête sera exposée à Nantes, dans une cage au-dessus de la porte Sauvetout. Son épouse, Jeanne de Belleville, va armer une flotte et s’attaquer à tout navire aux armes de France.
1er septembre
Jean de Montfort est libéré mais le traité de Malestroit lui interdit de quitter la Bretagne.
en septembre
Des partisans de Montfort partent à Londres pour demander des secours. Edouard III leur promet son aide. Ils découvrent que Jeanne de Flandre a sombré dans la folie…
en novembre
Philippe VI fait exécuter dix seigneurs bretons soupçonnés de trahison.
dans l’année
Sir John de Hardreshull et Ivan de la Roche, seigneur de Lohéac, sont à la tête de la Bretagne anglaise.
1344
4 mars
Le pape Clément VI publie une bulle de protection de l'abbaye de Redon.
1er mai
Charles de Blois s'empare de Quimper où il ne peut empêcher son armée de faire un grand massacre des vaincus : 1 400 personnes massacrées selon Froissart.
29 juin
Mort de Jeanne de Savoie, veuve de Jean III.
19 ou 20 août
Assiégée, la ville de Guérande se serait rendue aux troupes de Charles de Blois.
en novembre
Jeanne de Flandre, l’épouse de Jean de Montfort, doit s’établir dans un château du nord de l’Angleterre, en laissant son fils à Londres.
vers le 20 décembre
Les Anglais du comte de Salisbury attaquent et brûlent les faubourgs de Dinan.
dans l’année
A Morlaix, le couvent des Jacobins est brûlé.
1345
en janvier
Effondrement du Parti de Jean de Montfort.
27 mars
Malgré l’intervention du pape, Jean de Montfort est remis en prison.
au printemps
Jean de Montfort s’évade et, déguisé en marchant, passe en Angleterre (en opposition au traité de Malestroit) où il obtient une armée commandée par Thomas Dagworth.
en juin
L’armée anglaise de Thomas Dagworth rencontre celle de Charles de Blois près de Josselin, sur les landes de Cadoret. Charles est mis en déroute. Jean de Montfort voulant profiter de ce succès pour reprendre Quimper échoue.
26 septembre
Jean de Montfort meurt à Hennebont. Il est porté à Quimperlé et inhumé dans l'église des Jacobins. Par son testament, Edouard III d’Angleterre, tuteur du jeune fils de Montfort, Jean, poursuit la guerre à son profit.
30 novembre
Début du siège de La Roche-Derrien (Trégor) par les Anglais du comte de Northampton.
3 décembre
Après quatre jours de siège, les habitants de La Roche-Derrien capitulent. Une garnison anglaise est placée dans la cité.
12 décembre
Les Anglais, commandés par Guillaume Bohun, comte de Northampton, tentent en vain de s'emparer de la ville de Lannion, qui est du domaine du duc Charles de Blois.
dans l’année
Le comte de Northampton succède à sir John Hardreshull et Ivan de la Roche, seigneur de Lohéac, à la tête de la Bretagne anglaise.
Pontrieux est prise et détruite par Northampton. Le comte anglais détruit et incendie également le château de Châteaulin-sur-Trieux [Plouec-du-Trieux].
Dans l’est du diocèse de Vannes, les moines trinitaires s’installent dans le couvent que le seigneur Jean Ier de Rieux a fondé non loin de son château de Rieux.
1346
en janvier ?
Rappelé en Angleterre, le comte de Northampton ne dirige plus la Bretagne anglaise. Edouard III nomme Thomas Dagworth comme lieutenant chargé de piller le pays pendant plusieurs années.
en automne
Prise de Ploërmel.
en novembre
Rencontre de Cadoret.
5 décembre
Les Anglais prennent Lannion par surprise. Le capitaine Richard Toussaint parvient à corrompre à prix d'argent deux soldats de la garnison qui lui ouvrent un matin l'une des portes de la ville. Richard s'y précipite avec toute sa troupe, surprend les habitants de Lannion pendant leur sommeil, et en fait un carnage affreux. Lannion est pillée et la place démantelée. Les Anglais, après avoir fait main basse sur tout ce que la ville renfermait de richesses, évacuent la cité et se retirent à la Roche-Derrien, alors au pouvoir de Northampton. De Coëtuhan, Rolland Philippe (sénéchal de Bretagne) et Thibaud Méraud (docteur en droit) sont au nombre des prisonniers. Geoffroy de Kerimel et plusieurs autres chevaliers sont tués.
dans l’année
.La cathédrale de Saint-Brieuc subit un assaut anglais.
La ville de Tréguier est pillée par les Anglais.
Les Anglais détruisent plusieurs églises du Trégor sous prétexte que leurs ennemis risquent de s’y retrancher.
Près de Lézardrieux, le château de Botloy [aujourd’hui en Ploudaniel] est détruit à la suite d’un combat opposant au lieu-dit Kersaux les Anglais au seigneur de Tournemine.
Les chanoines croisiers fondent leur seul prieuré de Bretagne à Trémeur, au sud-ouest de Dinan, à l’instigation de Geoffroy Le Voyer.
Selon le franciscain Jean Discalceat, Quimper et la Cornouaille sont très gravement touchées par la famine.
1347
17 ou 19 mai
Le pape Clément VI canonise Yves Hélouri.
entre le 20 et le 27 mai
Charles de Blois met le siège devant La Roche-Derrien (Trégor), défendue par une garnison anglaise. Il dispose d’une artillerie importante composée de neuf gros engins capables de lancer des bedaines en pierre de vingt-cinq kilogrammes à 200 mètres de distance environ.
18 ou 20 juin
Thomas Dagworth, à la tête d’une troupe anglaise de secours de 2 000 soldats, bat l’armée de Charles de Blois (3 000 hommes) à La Roche-Derrien. Charles, blessé, est fait prisonnier par Tanguy du Chastel et est insulté par Dagworth. Le parti blésiste compte 700 morts.
?
Charles de Blois, guéri des dix-sept blessures reçus à La Roche-Derrien, est conduit en Angleterre où il est traité très durement. Sa femme Jeanne de Penthièvre assure la régence ducale.
27 ou 29 octobre
Le corps de (saint) Yves est transféré dans la cathédrale de Tréguier.
fin d’année
Des tractations s’engagent sur les conditions de libération de Charles de Blois, sur le montant de sa rançon, sur l’éventuelle reconnaissance par les Anglais de son titre ducal et sur les possibilités d’un mariage entre l’héritier des Penthièvre et une fille d’Edouard III. Ce programme préjudiciable aux Montfort n’aboutit pas.
dans l’année
Le château de Largoët, situé au nord-est de Vannes, passe à une branche cadette des Malestroit, les Châteaugiron.
1348
29 août
Décès de l’évêque de Saint-Malo Mgr Yves Le Prévôt de Bois Boëssel.
?
La peste commence à sévir en Bretagne.
fin novembre
La peste atteint Quimper.
1349
17 janvier
L’épidémie de peste se calme à Quimper.
14 décembre
(Saint) Jean Discalcéat, soixante-neuf ans, meurt de la peste à Quimper.
dans l’année
Jeanne de Léon, fille du comte Hervé VII, épouse Jean, héritier de la vicomté de Rohan.
en décembre
Miracle à Rostrenen : à quelques mètres des douves du château, un rosier fleurit au cœur de l’hiver. En fouillant les alentours de l’arbuste, un habitant découvre une statue en buste de la Vierge, sculptée ans un cœur de chêne (aujourd’hui dans l’église).
dans l’année
Le pape Boniface XIII lance un appel à une nouvelle croisade. Le duc Jean Ier est l’un des premiers à y répondre favorablement, en promettant de s’embarquer pour la Terre Sainte le 24 juin 1301 (cela ne restera qu’un projet).
Le pape Boniface XIII donne satisfaction au duc Jean II en supprimant le tierçage.
Les Carmes s’installent à Ploërmel.
1301
Boniface XIII redonne satisfaction à Jean II en supprimant également le past nuptial.
Décès de Henri II d’Avaugour, comte de Goëlo. Son fils Henri III lui succède.
Thibaud de Pouencé n’est plus évêque de Dol.
Décès d’Eudon de La Roche-Bernard, seigneur de Lohéac.
1302
en août
De passage à Gouézec, près de Pleyben, (saint) Yves Hélory de Kermartin s’arrête au manoir de Kerriou.
en septembre ou novembre
Jean II fait son testament. On y trouve la mention de l’inévitable abbé de Prières responsable de l’embryon de Chambre des Comptes, des chevaliers comme Jean de Maure l’aîné (ancien sénéchal du duc en Grande-Bretagne), Etienne de la Grange, Robin Raguenel le Vieux sire de Chastel-Oger, Geoffroy de Guiguen (ancien receveur de Châteaulin), des clercs comme Alain de Châteaubriant archidiacre et vicaire général de Rennes (futur évêque), maîtres Geoffroy et Thomas d’Anas (parents de Jean de Maure), le chanoine nantais Jacques de Saint-Loi chapelain ducal et son collègue du Mans Aubry de Baudement. Jean II dote largement le couvent des Carmes de Ploërmel et répand ses largesses sur les autres établissements bretons pour un total de 1 800 livres. Par ailleurs, 30 000 livres sont dévolues à celui de ses fils, de préférence l’aîné, qui participerait à la prochaine croisade (par ailleurs, tout le « remaignant » des biens meubles du duc devrait être consacré à celle-ci).
1303
19 mai
(Saint) Yves Hélory, cinquante ans, meurt en son manoir de Kermartin, en Minihy-Tréguier.
20 mai
L’évêque Geoffroy Tournemine et ses chanoines font solennellement transporter dans la cathédrale de Tréguier le corps d’Yves Hélory.
21 mai
Les obsèques de (saint) Yves en la cathédrale de Tréguier font l’objet d’un faste et d’une ferveur populaire extraordinaire.
dans l’année
Les évêques bretons acceptent l’idée de verser au roi de France une subvention pour la campagne de Flandre.
(Saint) Jean Discalcéat est nommé recteur de Saint-Grégoire près de Rennes.
1304
?
Jean III n’est plus évêque de Nantes.
fin septembre
Daniel Vigier devient évêque de Nantes.
Confisquant les biens des Lusignan, comtes de la Marche et d’Angoulême, le roi de France Philippe le Bel devient alors le seigneur du Porhoët.
1305
14 novembre
Jean II se rend en Avignon pour assister au couronnement du pape Clément V. Le duc se relaie avec le roi de France et ses deux frères pour tenir par la bride la monture du Saint Père quand un mur s’écroule sur eux : le roi de France est blessé, le pape renversé et Jean II mortellement blessé.
18 novembre
Jean II, soixante-six ans, a succombé à ses blessures à Lyon. Son fils Arthur II, quarante-trois ans, lui succède. L’ancien duc laisse des finances saines (peut-être 166 000 livres tournois). Par testament, Jean II fait un legs de 30 000 livres pour financer une future croisade, attribue 6 000 livres aux familles nécessiteuses, 2 000 livres « aus povres damoiselles (nobles, pucelles et autres » pour les aider à se marier, puis accorde d’autres sommes aux établissements religieux et à ses familiers, jusqu’aux moindres domestiques.
dans l’année
Un dénombrement nominatif révèle que l’hôtel du duc se compose de 90 personnes en fonction et recevant, à divers titres, des gages, des pensions et des cadeaux comme des « robes » ou pièces de tissu pour faire un habillement complet. Cet entourage comprend en plus des clercs ou secrétaires, des écuyers et des sergents d’armes de la garde, des valets des divers métiers (paneterie, échansonnerie, cuisines, etc.), des palefreniers et des messagers.
1306
Jean, frère d’Arthur II, devient comte de Richemont.
Henri III d’Avaugour, comte de Goëlo, épouse Jeanne d’Harcourt.
Décès de Bernard III de La Roche-Bernard, seigneur de Lohéac.
Première mention des Halles de Quimperlé. Construction des Halles d’Auray.
1307
12 février
Décès de l’abbé de Redon, Jean de Guipry.
dans l’année
La baronnie de Fougères est confisqué aux Lusignan par le roi Philippe le Bel.
1308
Révolte communale des Malouins. Ils constituent une communauté de ville destinée à contre-balancer l’autorité de l’évêque Robert du Pont et du chapitre qui ont refusé d’engager d’urgence des travaux de défense. Les ecclésiastiques prennent la fuite. Les habitants se tournent vers le duc Arthur II. Des négociations sont menées au Grand Bé, mais finalement le duc, de peur de mécontenter le roi de France, fait marche arrière et Saint-Malo revient à la situation antérieure.
La dissolution de l’ordre du Temple dans le royaume de France touche aussi la Bretagne. Toutefois, les Nantais expulsent des envoyés du roi Philippe IV qui s’intéressent un peu trop aux biens des Templiers.
Arthur II alloue à son épouse Yolande une rente de 7 000 livres par an assise sur ses revenus en France et sur les châteaux et forêts de Saint-Aubin-du-Cormier et de Rennes.
A la demande du duc Jean III, le pape prive du prieuré de Sainte-Croix de Josselin, un jeune neveu de l'abbé de Redon que celui-ci avait pourvu, bien qu'il n'eut fait profession que dix jours au lieu d'un an, après sa prise d'habit et Clément V le remplace par Nicolas de Tréal.
Le Breton Hervé Nédelec obtient à Paris une maîtrise en théologie.
1309
8 avril
Décès de l’abbé de Daoulas Guy Potaire.
27 juin
Avec l’accord du pape Clément V, Arthur II met un point final à la querelle du tierçage (réduit au neuvième lorsque celui-ci dépasse quarante sols) et du past-nuptial (supprimé pour les pauvres et réduit pour les riches) perçus par les riches. Ainsi se trouve réglée la querelle commencée sous Mauclerc.
dans l’année
Mort d’Isabeau de Valois, seize ans, femme de Jean, fils d’Arthur II.
1310
La princesse Isabelle de Castille, sœur aînée du roi Ferdinand IV, épouse en secondes noces à Burgos le prince héritier de Bretagne, Jean (III), fils du duc Arthur II et veuf depuis quelques mois. La mariée a 27 ans, son époux 24.
Fin de la communauté de ville de Saint-Malo.
Raoul Rousselet devient évêque de Saint-Malo.
Consécration du chœur de la cathédrale de Saint-Malo.
Arthur II rachète à son beau-frère, le comte de Dreux, le comté de Montfort.
1311
Raoul Rousselet succède à Robert du Pont comme évêque de Saint-Malo.
Décès de Rolland Ier de Coëtmen, vicomte de Tonquédec (près de Lannion).
1312
13 juillet
Une bulle du pape Clément V institue un prévôt avec « mitre et crosse » à la tête du chapitre de la collégiale de Guérande.
27 août
Le duc Arthur II est mort au château de l’Isle, à Marzan, sur la rive droite de la Vilaine, près de La Roche-Bernard. Il avait cinquante ans. Son fils Jean III, vingt-six ans, lui succède. Il entre en conflit avec sa belle-mère Yolande de Dreux, refusant notamment de lui payer les rentes du douaire (7 000 livres par an). Arthur II est inhumé dans le chœur des Cordeliers de Vannes.
dans l’année
Décès du prince Pierre, fils cadet d’Arthur II.
Pont-Melvez (au sud-ouest de Guingamp) est transférée des Templiers aux Hospitaliers et rattachée à La Feuillée, dans les monts d’Arrée.
1313
en avril
Sous l’autorité du roi de France, un traité est conclue entre Jean III et Yolande de Deux : non seulement Yolande conserve le douaire de 7 000 livres avec le château de Saint-Aubin-du-Cormier, mais aussi Jean III doit donner 14 000 livres payables en sept ans pour financer les dots de ses demi-sœurs et payer ses dettes envers sa belle-mère. Jean III est ruiné. Yolande devient la tutrice de ses enfants (une rareté pour l’époque).
1314
29 novembre
Décès du roi de France Philippe IV le Bel. Son fils Louis X lui succède.
1315
en juin
Geoffroy et Rolland de Quénécan cèdent à Olivier II, vicomte de Rohan, « leur manoir de Coatruallan et toutes ses appartenances, et tous leurs autres feux, terres, hommes et rentes, et tout ce qu'ils ont en la paroisse de Plélan [Plélauff, Côtes-d’Armor] du diocèse de Vannes ».
dans l’année
Geoffroy VI succède à Geoffroy V comme baron d’Ancenis.
Jean III rassemble les états de Bretagne au couvent des dominicains de Rédené [Finistère].
Le roi Louis X augmente les revenus de Yolande de Dreux, lui donnant les prévôtés de Nantes et de Champtoceaux.
1316
5 juin
Décès du roi de France Louis X. Son frère Philippe V lui succède.
dans l’année
(Saint) Jean Discalcéat n’est plus recteur de Saint-Grégoire de Rennes. Il embrasse la règle de saint François, qu’il observe de la façon la plus rigoureuse, au couvent de Rennes.
Une bulle du pape Jean XXII confirme l’établissement des moines augustins à Lamballe.
1317
en mars
Le roi Philippe V accorde à Yolande de Dreux le privilège de ne plus devoir prêter hommage au duc de Bretagne. Ses terres bretonnes se retrouvent sous la protection directe du roi de France.
dans l’année
Jean III, inquiet pour sa succession et extrêmement méfiant à l’égard de sa belle-mère Yolande et de son demi-frère Jean de Montfort, juge prudent de reconstituer l’apanage des Penthièvre (avec Tréguier, mais sans les châtellenies de Jugon et de Cesson qu’il se réserve) pour son puîné Guy.
Création du collège de Cornouaille à Paris grâce aux dons de Galeran Nicolas, un prêtre originaire du diocèse de Quimper.
L’évêque de Saint-Malo Raoul Rousselet devient évêque de Laon.
Le pénitencier apostolique Jean Rigaud devient évêque de Tréguier.
A Lamballe, les moines augustins remplacent les sachets.
1318
Le frère de Jean III, Guy, épouse Jeanne d’Avaugour, principale héritière du comté de Goëlo. Elle est la fille du comte Henri III d’Avaugour.
La seigneurie de Sérent, au nord-est de Vannes, est érigée en baronnie.
Le théologien thomiste breton Hervé Nédélec devient général des dominicains.
Les moines Carmes ont du mal à s’installer à Nantes du fait de l’hostilité des séculiers, et plus encore de la malveillance des Cordeliers et des Jacobins qui prétendent « que la ville n’est pas suffisante à nourrir tant de Mendiants » et qui font mesurer la distance à vol d’oiseau entre les couvents, pour voir si les nouveaux venus ne contreviennent pas aux règles fixées par les papes.
Première mention de la paroisse de Scrignac.
1319
27 octobre
Le pape Jean XXI accorde à l’évêque Alain Gontier la sécularisation du chapitre de Saint-Malo, soumis à la règle de saint Augustin.
dans l’année
Un moulin à vent est mentionné à Pommeret près de Lamballe.
Attestation de la paroisse de Lourmais, démembrée de Combourg.
1320
Thomas d’Anast, ancien doyen du chapitre d’Angers, succède à Alain Rivelen comme évêque de Quimper.
Naissance de Bertrand Du Guesclin à Broons.
1322
3 janvier
Mort du roi de France Philippe V. Son frère Charles IV lui succède.
dans l’année
Décès de Yolande de Dreux, veuve du duc Arthur II et belle-mère de Jean III.
Naissance d’une nièce de Jean III, Jeanne, fille de Guy de Penthièvre.
Bernard du Pouget est nommé évêque de Quimper (il n’aura jamais le temps d’y venir).
1323
8 juin
Estienne Gauvin de la Roche-Moisan vend à Hervé de Léon « le manoir et la forêt de Botbleiz » [Boblaye], dans la paroisse de Meslan, près du Faouët [Morbihan], ainsi que « la ville de Pont-Scorff » et « le manoir de La Roche-Moisan », en échange d'une rente de quatre cents livres.
dans l’année
Décès de Hervé Nédélec, général des dominicains.
Décès de l’évêque de Tréguier Jean Rigaud.
1324
Avant même d’avoir pu se présenter à Quimper, l’évêque Bernard du Pouget est transféré à Nîmes.
Les moines Trinitaires s’installent à Dinard.
1325
2 août
Décès de l’abbé de Daoulas Hervé de Forquilly. Alain Seissoris de Forquilly lui succédera dans l’année.
dans l’année
Fondation du collège de Tréguier par le testament de Guillaume de Coëtmohan, docteur régent en droit de la Faculté parisienne.
Fondation à Nantes de la collégiale Notre-Dame.
1326
Jacques Corvus, confesseur de la reine, est nommé évêque de Quimper.
1327
Décès du frère du duc Jean III, Pierre.
Décès de la belle-sœur de Jean III, Jeanne d’Avaugour, femme de Guy de Penthièvre.
Décès de Guillaume de Kersauzon, évêque de Léon depuis 1292.
Yves Le Prévôt de Bois Boëssel devient évêque de Tréguier.
L’évêque de Léon se fait relever de l’obligation de visiter en personne son diocèse, « à cause du mauvais état des routes, des passages dangereux à franchir pour atteindre les îles, et à cause de l’insalubrité des eaux fluviales dans une région environnée presque complètement par l’océan, si bien que les chevaux ont peine à vivre ».
1328
1er février
Décès du roi de France Charles IV. Son cousin Philippe VI de Valois lui succède.
13 juillet
Maître des requêtes de l’Hôtel du roi, le clerc Macé Ferrand est nommé évêque de Saint-Brieuc par le pape Jean XXI ; il refuse cette charge, préférant à la cour de Philippe VI (il deviendra chancelier en novembre).
24 juillet
Le duc Jean III a perdu son épouse. Isabelle de Castille est décédée à Billiers, à l’ouest de La Roche-Bernard. Elle avait 45 ans.
dans l’année
Devenu roi de France, Philippe de Valois cède la terre de Porhoët à son frère, le duc d’Alençon.
1329
21 mars
Jean III épouse Jeanne de Savoie, fille d'Edmond, comte de Savoie.
en mars
Le demi-frère de Jean III, Jean de Bretagne, comte de Montfort-l’Amaury, trente-quatre ans, épouse Jeanne de Flandre, sœur du comte Louis de Flandre.
dans l’année
L’évêque de Quimper Jacques Corvus est transféré à Toulon.
L’évêque de Léon se fait de nouveau relever de l’obligation de visiter en personne son diocèse.
1330
du 23 juin au 3 août
Le procès en canonisation de (saint) Yves Hélouri s’ouvre à Tréguier, dans l’hôtel de Tournemine. Les commissaires apostoliques vont recueillir 243 dépositions faites par 191 témoins, prêtres, nobles et bourgeois surtout, habitant en majorité Tréguier et les environs, le reste venant des autres diocèses bretons, Rennes excepté.
dans l’année
L’évêque de Tréguier Yves Le Prévôt de Bois Boëssel devient évêque de Quimper.
Olivier de Clisson épouse Jeanne de Belleville, fille d’un riche seigneur vendéen.
Le diocèse de Rennes compte neuf doyennés (elles étaient onze à la fin du XIIe siècle).
1331
27 mars
La Bretagne a perdu son héritier et le duc Jean III son frère cadet. Guy VII de Limoges, comte de Penthièvre, est mort à Chaillot, près de Paris, à l’âge de quarante-trois ans environ. Sa fille, Jeanne, neuf ans, hérite du Penthièvre et en vertu des usages bretons de ses droits du duché. Elle est élevée par son oncle Jean III et par Geoffroy, comte de Quintin, oncle de sa mère (morte en 1327). Cependant certains affirment qu’en tant que duché-pairie, la Bretagne doit suivre la loi salique et qu’ainsi une femme ne peut hériter succéder à Jean III. L’héritier légitime serait alors Jean de Montfort, demi-frère du duc.
4 juin
Le registre officiel de l’enquête concernant la canonisation d’Yves Hélory de Kermartin est présenté au pape Jean XXII. Le manuscrit contient le procès-verbal d’ouverture de l’enquête et les dépositions de deux cent quarante-trois témoins sur la vie du saint.
dans l’année
Jean III intervient personnellement pour faire cesser les abus commis par ses prévôts à Nantes.
1332
25 juin
Une charte du duc Jean III ordonne que l’on rase - malgré l'opposition des propriétaires - une dizaine de maisons autour de l'Abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre pour permettre aux moines d’élever des fortifications autour de l’abbaye et de la ville, afin de les préserver des attaques incessantes dont elles sont l'objet.
5 décembre
Jean III cède à Jean de Rais, la châtellenie de Châteaulin-sur-Trieux [Plouec-du-Trieux, Côtes-d’Armor], en échange de la baronnie de Rais.
dans l’année
Un certain Olivier de Berno est mentionné comme abbé de Redon.
Les Franciscains s’installent à Bourgneuf.
1333
en janvier
L’évêque de Quimper Yves Le Prévôt de Bois Boëssel devient évêque de Saint-Malo.
dans l’année
Première trace d’une réunion du Conseil des bourgeois de Nantes. Il comprend cinq ou six bourgeois pour arrêter, avec le capitaine de ville, diverses mesures concernant la cité.
Jean III dote un fils naturel de la seigneurie de Rosporden.
1333 ou 1334
Mort de Jean de Bretagne, oncle de Jean III. Le comté de Richemont qu’il possédait en Angleterre revient au duc de Bretagne qui prête hommage au roi d’Angleterre Edouard III.
1334
Décès de la troisième épouse du duc Jean III, Jeanne de Savoie.
Poussé par ses sentiments francophiles, Jean III, sans héritier, se résout à céder son duché au roi de France à charge de celui-ci de donner une terre convenable à l’héritier qui verrait ses droits reconnus comme légitimes. Ce projet est abandonné très vite car les « Grands » du duché, par l’intermédiaire des Etats de Bretagne, refusent de soumettre leur indépendance au royaume de France. Jean III doit réfléchir à une autre solution.
Jean III donne la châtellenie de Rosporden (avec toutes les seigneuries et juridictions qui en dépendent) à son frère puîné Jean de Montfort.
Décès d’Henri III d’Avaugour, comte de Goëlo.
Consécration de la nouvelle nef de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien de Saint-Pol-de-Léon.
vers 1334
Yvon XII de La Jaille érige une forteresse à Saint-Mars [La Jaille, au nord d’Ancenis].
1336
23 avril
Naissance à Clisson d’un fils d’Olivier de Clisson, également prénommé Olivier.
dans l’année
Guillaume d’Aubeneye et Jean Coupegorge rencontrent Jean III au nom du roi anglais dans le but d’unir la comtesse de Penthièvre Jeanne (héritière possible du duché) avec le frère d’Edouard III, Jean, comte de Cornouailles. Mais Jean III, tout dévoué à la France, ne peut accepter cette alliance.
Hervé VI de Léon fonde l’hôpital Saint-Julien de Landerneau.
Alain Le Gall devient évêque de Quimper.
1336 ou 1337
Olivier de Cadoudal fonde le prieuré Saint-Julien de Plumelec [Morbihan] pour deux trinitaires.
de 1336 à 1341
Le château de la Roche-Maurice (près de Landerneau) est la résidence des vicomtes du Léon.
1337
4 juin
Jean III marie sa nièce Jeanne de Penthièvre, quinze ans, à Charles de Châtillon (ou de Blois), fils cadet du comte de Blois et de Marguerite, sœur du roi de France. Les deux époux sont les héritiers potentiels du duché à la mort de Jean III.
en juin
Un grand tournoi est donné à Rennes, place des Lices, à l’occasion du mariage de Jeanne de Penthièvre et de Charles de Blois. Un jeune combattant de dix-sept ans s’y fait remarquer, Bertrand Du Guesclin.
dans l’année
Olivier de Tournemine, seigneur de la Hunaudaye fonde avec son épouse Isabeau de Machecoul le couvent des Augustins de Lamballe.
Olivier de Cadoudal fonde à Plumélec [Morbihan], en faveur de deux trinitaires, le prieuré Saint-Julien de Cadoudal, hôpital de l’ordre de la Trinité.
1338
Etienne II Goyon, seigneur de Matignon, accorde aux moines de Saint-Jacut une franchise pour leurs vassaux aux foires de Matignon.
1339
Les moines Trinitaires s’installent à Sarzeau.
Début de la construction de la cathédrale de Tréguier.
Première mention de Lézardrieux (sous le nom de Leshardrieuc [Côtes-d’Armor]), comme siège d’un prieuré (prieuré de Liscadreuc et Lezandre) de l’abbaye de Saint-Jacut.
1340
en été
Jean III intervient en France pour aider le roi Philippe VI à faire face à l’invasion anglaise d’Edouard III.
24 septembre
Trêve franco-anglaise signée à Espléchin. Elle doit durer jusqu’au 24 juin 1341. Jean III reste passer l’hiver auprès de Philippe VI.
entre le 30 septembre et le 8 décembre
Naissance d’un fils de Jean de Montfort (frère cadet du duc Jean III) prénommé Jean lui aussi.
4 novembre
Jusqu’alors abbé de Chaume (près de Machecoul, pays de Retz), Jean de Tréal est nommé abbé de Redon par le pape. A la Chaume, le nouvel abbé est Arnaldus qui vient de Saint-Laurent de Liège.
dans l’année
Dix confréries religieuses et professionnelles rennaises s’entendent pour fonder l’hôpital Sainte-Anne de Rennes, dans la banlieue nord-est de la ville.
Jean Ier de Coëtmen, vicomte de Tonquédec (près de Lannion), épouse Marie de Dinan.
1341
7 janvier
Le maréchal de France Robert VII Bertrand est nommé capitaine pour le roi en Bretagne.
8 avril
Jean III reprend la route de Bretagne.
? avril
Le duc est surpris par une maladie qui le tient alité à Caen.
30 avril
Décès à Caen du duc Jean III, cinquante-cinq ans. Opposition entre deux prétendants au duché : sa nièce Jeanne de Penthièvre mariée au Français Charles de Blois et son frère cadet Jean de Montfort. Durant tout l’été, chacun des deux prétendants à la succession va attendre sa convocation devant la commission (dirigée par les évêques de Noyon et de Laon) nommée par Philippe VI afin de défendre ses droits et ses prétentions.
8 ou 9 mai
Jean III est enseveli dans le caveau des Carmes à Ploërmel. Jean de Montfort et Charles de Blois sont présents à la cérémonie. Puis Charles de Blois part pour Paris.
12 mai
Jean de Montfort arrive à Nantes, après un détour par Guérande. Le même jour, ou dans les deux ou trois qui suivent, il demande la convocation des Etats.
16 mai
Edouard III d’Angleterre ordonne la garde du comté de Richemont, possession de Jean III, et la perception des revenus du comté qui doivent entrer dans le trésor royal.
25 mai
Réunion des Etats de Bretagne à Nantes permettant à Jean de Montfort de se faire connaître. Mais les « Grands » du duché (vicomte de Rohan, barons de Retz, de Rieux, d’Ancenis, de Lohéac, de Malestroit, de Clisson, de Quintin, sires de Kergorlai, de Beaumanoir, de Tournemine, de Dinan-Montafilant) ne répondent même pas à la convocation. Il en est de même pour les évêques dont deux seulement lui sont favorables : Alain le Gall de Quimper et Geoffroy de Saint-Guen de Vannes. Par contre, Jean peut compter sur un quart de la société bretonne : surtout de la petite noblesse de Basse-Bretagne (seigneurs de Pont l’Abbé, de Léon,...), des villes et des ports (Saint-Malo) qui le reconnaissent pour duc.
en mai
Douteux voyage de Jean de Montfort dans la vicomté de Limoges (possession du duché de Bretagne ; en fait de Jeanne de Savoie, veuve de Jean III).
15 juin
Inventaire du trésor ducal par les exécuteurs testamentaires de Jean III.
22 juin
Deux messagers d’Edouard III d'Angleterre, Gauvain Corder et Richard Swasham, sont présents à Nantes.
de juin à juillet
Voyage de Jean de Montfort dans toute la Bretagne : conquête du duché (siège du château de la Joyeuse Garde en La Forest-Landerneau) ou, plutôt, simple tournée d’inspection ?
en juillet
Jean de Montfort assiège et prend le château de Jugon [-les-Lacs], défendue par le capitaine Amauri de Clisson (repris dès 1342 par Charles de Blois).
peu après le 15 août
Jean de Montfort quitte Nantes pour Paris, où il est convoqué par la commission chargée de régler la succession du duché de Bretagne.
24 août
Jean de Montfort arrive à Paris, où il logera rue de la Harpe.
25 août
Début des auditions solennelles. Jean de Montfort se présente devant l’assemblée des Pairs et des plus hauts barons de France réunis autour du roi Philippe VI. Probablement, le roi de France lui a reproché la rapidité avec laquelle il s'est fait reconnaître duc par les Nantais et une partie des Etats et lui a demandé de fournir des explications sur la présence d’émissaires anglais à Nantes en juin. Puis Jean promet de rester dans la capitale française pendant les quinze jours à venir (durée impartie à la cour des pairs pour écouter les revendications des prétendants et déterminer qui sera le nouveau duc de Bretagne).
1er septembre ?
Sentant que l’issue finale des délibérations de la cour des pairs ne lui sera pas favorable, Jean de Montfort quitte Paris peu après son audition, contre la promesse faite à Philippe VI.
4 septembre
Fin des auditions solennelles de la commission des pairs.
5 ou 6 septembre
Jean de Montfort est de retour à Nantes. Sa fuite n'a pas encore été découverte à Paris.
7 septembre
Réunie à Conflans, près de Paris, la commission des pairs rend officiel le verdict de sa délibération : Charles de Blois est nommé duc de Bretagne. Il fait hommage et serment de fidélité pour les droits de sa femme. Cette décision ouvre la porte à la guerre civile. Peu après, Philippe VI confisque à Jean le comté de Montfort-L’Amaury que le comte tient de sa mère.
mi-septembre
Le comte de Montfort engage les premières hostilités, plaçant des hommes gagnés à sa cause dans les principales places fortes afin de se rendre maître du duché. Sièges probables de Brest (confiée à Tanguy du Châtel et Henri de Kaer) et Rennes, moins favorables à Montfort.
24 septembre
Edouard III d’Angleterre confère la propriété du comte de Richemont à Jean de Montfort, pour le dédommager de la perte du comté de Montfort. Cela constitue une forme de reconnaissance par le roi anglais du titre ducal à Jean de Montfort.
26 septembre
Réunion à Angers de l’armée de Charles de Blois, soutenu par le roi de France. Sont présents des nobles bretons (vicomte de Rohan, sires de Beaumanoir, de Clisson) et de grands noms de l’armée de Philippe VI (le comte d’Alençon, frère du roi, les ducs de Bourgogne, de Bourbon, Philippe d’Evreux, roi de Navarre, le connétable de France, Raoul comte d’Eu). Il convient d'ajouter les Génois à la solde du roi, commandés par Ayton Doria et Charles Grimaldi et les « bidaus » (paysans armés) et arbalétriers du Galois de la Baume. Soit environ 25 000 hommes.
14 octobre
Arrivée à Angers du commandant en chef de l’armée de Blois, Jean, duc de Normandie et fils aîné du roi de France.
15 octobre
L’armée de Blois se met en route pour le duché breton en longeant la rive droite de la Loire.
16 octobre
Arrivée des Franco-Bretons devant Ancenis. La ville, jusqu'alors montfortiste, n’oppose aucune résistance, faisant même une excellente réception à Charles de Blois.
20 octobre ?
L’armée franco-bretonne quitte Ancenis pour la route de Nantes. Cette marche est retardée par la démonstration de force qu’offrent des hommes, au service de Jean de Montfort, à cette avance française dans le duché.
nuit du 20 au 21 octobre
Une troupe d’une quarantaine d’hommes d’armes, de la garnison de Chateauceaux (rive gauche de la Loire), à la solde de Montfort, attaque Ancenis, pour les punir de leur non-résistance. Ils brûlent l’église, quatre cents maisons, commettent massacres et pillages et ramènent des captifs et du butin.
fin octobre
L’armée franco-bretonne fait demi-tour pour venir assiéger Chateauceaux, défendu par deux chevaliers lorrains, Milès et Waléran.
extrême fin du mois d’octobre
Charles de Blois, accompagné de son frère et du fils du connétable de France, le comte de Guines, et un millier d'hommes s’emparent du fort montfortiste de L’Hymeau.
du 1er au 2 novembre
Jean de Montfort assiège durement Blois dans L’Hymeau.
3 novembre
Un détachement qui assiège Chateauceaux vient secourir Blois. Montfort bat retraite et fuit jusqu’à Nantes poursuivi par les Blésistes qui n’arrivent pas à le rejoindre.
4 ou 5 novembre
Après avoir résisté une quinzaine de jours, la garnison de Chateauceaux se rend. Les Franco-Bretons reprennent la route de Nantes.
? novembre
Les Blésistes prennent Carquefou, faiblement gardée.
6 novembre
Début du siège de Nantes par Jean de Normandie et les Franco-Bretons. Jean de Montfort s’y est enfermé avec ses fidèles (tels Hervé de Léon, Henri et Olivier de Spinefort,...).
? novembre
Malgré l’interdiction de Montfort, Hervé de Léon prend la tête d’une troupe de « quatre cents compagnons » et tente une sortie pour s’emparer de chariots de vivres. Cette initiative tourne au désastre et seuls Léon et quelques hommes rentrent dans Nantes, les autres étant fait prisonniers (deux cents) ou tués. Cette entreprise émousse l’esprit de résistance des Nantais. Négociant avec eux, Montfort obtient qu’ils continuent de le soutenir pendant une quinzaine de jours.
20 ou 21 novembre
Entrevue entre Jean de Montfort et le duc de Normandie. On prévoit de partager l’héritage de Jean III en deux parts. Nantes est livré à Jean de Normandie qui la tient en dépôt en attendant que soit ratifiée par le roi de France l’entente qui vient d’être négociée. Jean de Montfort obtient du duc des sauf-conduits lui permettant de se rendre à Paris et d’en revenir. Il ne s’agit pas d’une reddition, mais une renégociation.
après le 18 décembre
Le duc de Normandie amène le comte de Montfort à Paris, où, à peine arrivé, il est jeté en prison dans la Tour du Louvres. La femme de Montfort, Jeanne de Flandre, se trouvant à Rennes, prend la tête du parti Montfortiste et exhorte les fidèles de son parti à résister aux manœuvres françaises.
dans l’année
Les habitants de la paroisse de Plouguiel, au nord de Tréguier, auraient été massacrés par des soldats anglais.
Jean III fonde un hôpital à Sarzeau, sur la presqu’île de Rhuys.
1342
7 janvier
Philippe VI ordonne au maréchal de Briquebec, au Gallois de la Baume et à Henri de Malestroit d’entrer en relation avec les chefs montfortistes.
13 janvier
Son abbatiat ayant été si désastreux depuis un an et demi, l’abbé de Chaume (près de Machecoul, pays de Retz) Arnaldus est contraint d’abdiquer sous la pression de l’abbé de Redon Jean de Tréal, du sire de Rais et de Girard de Machecoul (Arnaldus meurt dans l’année).
fin janvier ou début février
Les envoyés de Jeanne de Flandre, Amaury de Clisson et Bernard de Goyon, arrivent à Londres pour demander de l’aide.
en janvier
Après avoir confié le trésor ducal à Tanguy du Chastel (à Brest), Jeanne de Flandre quitte Rennes avec son fils Jean et part en campagne dans toutes les places encore montfortiste où tout en appelant à la résistance, elle renforce les garnisons. Son périple s’achève à Hennebont.
1er février
Henri de Malestroit est chargé de négocier avec les « piliers » du parti montfortiste : le sire de Pont-l’Abbé, Yves de Tréziguidi, Alain de Kermenou ou de Kerlouenan, Geoffroy de Malestroit, Tanguy du Châtel, Guillaume de Cornouaille et Hervé de Nevet. C’est un échec : ils restent fidèles à Montfort.
20 février
Edouard III d’Angleterre ordonne que cent navires soient prêts pour la Bretagne pour le 27 mars suivant.
fin février
Henri de Malestroit arrive à Brest où il rencontre le capitaine montfortiste du château, Tanguy du Châstel. Ce dernier se déclare non ennemi du roi de France, mais reste fidèle à son seigneur lige Jean de Montfort. Ses seules inimitiés sont à l’encontre de Charles de Blois et du vicomte Hervé de Léon (passé dans le camp blésiste peu après l’échec de son opération nocturne à Nantes en novembre de l’an passé).
en février
Jeanne de Flandre accepte, contre une trêve, la révision de l’arrêt de Conflans (septembre 1341) et la libération de son mari (mais celui-ci restera en prison car il refuse de renoncer à ses biens bretons).
en avril
Tous les quartiers périphériques de Rennes sont volontairement incendiés par le capitaine Guillaume Cadoudal pour dégager la ligne de tir et empêcher les forces royales de se retrancher dans les habitations.
au printemps
Le vicomte Hervé VII de Léon est fait prisonnier et conduit en Angleterre.
La population de Guérande (entre 4 000 et 5 000 personnes) aurait été passée au fil de l’épée par des marins génois et espagnols. La ville et les cinq églises ont été pillées et incendiées.
20 mai
Rennes défendue par Cadoudal doit se rendre à Charles de Blois qui y a mis le siège, avec mangonneaux et trébuchets.
28 mai
Charles de Blois vient assiéger Hennebont où s’est réfugiée Jeanne la Flamme, la femme de Jean de Montfort. La ville supporte les assauts.
en mai
Charles de Blois s’empare du château de Saint-Aubin-du-Cormier.
6 juin
A Hennebont, Jeanne de Flandre lance une sortie avec trois cents cavaliers et parvient à incendier le campement ennemi. Elle prend la direction d’Auray où elle s’enferme, poursuivie par Louis d’Espagne, lieutenant de Charles de Blois.
mi-juin
Jeanne de Flandre revient à Hennebont avec huit cents ou neuf cents hommes. Par ruse, elle déjoue la surveillance de ses ennemis et entre dans la ville, en liesse. Charles de Blois décide de partir assiéger Auray, tandis que Louis d’Espagne reste en face d’Hennebont.
fin juin
Louis d’Espagne fait venir des engins de siège de Rennes. Devant le désespoir qui gagne les habitants, Jeanne de Flandre obtient de la population un délai de cinq jours pour recevoir de l’aide. Sinon, elle autorisera la ville à se rendre.
extrême fin de juin ou début juillet
Une flotte anglaise remonte le Blavet et accoste près d’Hennebont. Les Anglais et les montfortistes sortent en masse de la ville et détruisent les machines de siège. Avec ses 2 000 hommes, Louis d’Espagne contre-attaque mais en vain. Il quitte Hennebont pour rejoindre Charles de Blois au siège d’Auray.
en juillet
Les soldats de Jeanne la Flamme écrasent à Roscasquen (Rédéné, sud-Finistère) les mercenaires du parti français.
Sur ordre de Charles de Blois, Louis d'Espagne assiège Guémené-sur-Scorff, défendu par un certain Raynaud, qui se rend. Louis d'Espagne nomme alors Gérard de Malain, capitaine de Guémené
Gauthier de Mauny, du parti de Montfort, tente d’enlever le château de la Roche-Piriou, près du Faouët, défendu par le Bourguignon Gérard de Malain. Le frère de ce dernier, René de Malain, capitaine du château voisin du Faouët, intervient et se trouve à son tour assiégé. Finalement, l’arrivée de renforts (vicomte de Rohan, sire d’Amboise) en provenance de Guéméné, pousse Gauthier de Mauny à lever le siège et à faire retraite vers Hennebont.
en été
Les Blésistes mettent le siège devant Vannes. Les assauts sont si violents que les bourgeois, de leur propre initiative, engagent des négociations, contre l’avis du capitaine-gouverneur Geoffroy de Malestroit.
en septembre
Edouard III d’Angleterre et les partisans du « duc » Jean de Montfort (emprisonné à Paris) scellent une alliance contre la France. Les secours anglais à la cause de Montfort se font plus actifs en Bretagne.
? octobre
Charles de Blois remet le siège devant Hennebont, avec seize engins catapulteurs. Jeanne de Flandre est une nouvelle fois sauvée par une intervention anglaise.
19 ou 30 octobre
Le roi d’Angleterre Edouard III débarque à Brest avec 16 000 hommes. Il reprendra vite à Charles de Blois de nombreuses cités bretonnes.
en octobre
Robert d’Artois et ses soldats anglais ravagent les environs du Faouët, puis attaquent Vannes, défendue par Olivier de Clisson. Les Anglais pillent d’abord les faubourgs avant de prendre par surprise le reste de la ville, obligeant la garnison à prendre la fuite précipitamment. Olivier IV de Clisson, taxé de lâcheté, rallie les fuyards, reconstitue ses forces et reprend possession de Vannes quelques jours plus tard.
11 novembre
Deux colonnes anglaises se lancent de Carhaix pour une chevauchée à travers la Bretagne.
15 ou 16 novembre
Les troupes anglaises s’emparent des châteaux du Faouët et de La Roche-Piriou, plus au sud.
19 novembre
Pont-Scorff est prise par les Anglais.
20 novembre
Edouard III nomme Gatesden capitaine du château de Brest et gouverneur du comté de Léon.
en novembre
Pontivy est attaquée et réduite en ruine par William de Bohun, comte de Northampton. Le château des Rohan est en grande partie détruit.
en décembre
Edouard III conduit en personne ses soldats anglais à l’attaque de Vannes. Ils lancent des assauts meurtriers à partir des faubourgs de Saint-Patern, du Méné et de Saint-Salomon, conquis et ravagés, et utilisent la sape et le lancement de projectiles lourds et incandescents contre les maisons et les tours.
Siège et prise du château de Guéméné-sur-Scorff par les Anglais (qui le tiendront jusqu’en 1369).
dans l’année
Arnoul d’Audrehem est capitaine du roi de France en Bretagne.
D’abord lié à Montfort, Galeran, sire de Landerneau, rejoint le parti de Charles de Blois.
1343
19 janvier
Au nord-est de Vannes, les envoyés du pape Clément VI réussissent à faire signer le traité de Malestroit (au prieuré Sainte-Madeleine) entre la France et l’Angleterre : il est décidé la libération de Jean de Montfort et une trêve jusqu’au 29 septembre.
4 mars
Edouard III est de retour à Londres. Il a ramené avec lui la femme de Jean de Montfort, Jeanne de Flandre et ses enfants, qui résident à Exeter.
en avril
Jeanne de Flandre s’installe à Londres où elle vit des prêts que lui accorde Edouard III.
1er juin (Pentecôte)
L’abbaye de Redon est victime des déprédations des troupes de Jean de Montfort. L’abbé Jean de Tréal, ayant pris parti pour Blois, est emmené en captivité à Elven.
2 août
Le seigneur breton Olivier IV de Clisson, injustement accusé de trahison par le roi de France, est décapité aux Halles de Paris. Sa tête sera exposée à Nantes, dans une cage au-dessus de la porte Sauvetout. Son épouse, Jeanne de Belleville, va armer une flotte et s’attaquer à tout navire aux armes de France.
1er septembre
Jean de Montfort est libéré mais le traité de Malestroit lui interdit de quitter la Bretagne.
en septembre
Des partisans de Montfort partent à Londres pour demander des secours. Edouard III leur promet son aide. Ils découvrent que Jeanne de Flandre a sombré dans la folie…
en novembre
Philippe VI fait exécuter dix seigneurs bretons soupçonnés de trahison.
dans l’année
Sir John de Hardreshull et Ivan de la Roche, seigneur de Lohéac, sont à la tête de la Bretagne anglaise.
1344
4 mars
Le pape Clément VI publie une bulle de protection de l'abbaye de Redon.
1er mai
Charles de Blois s'empare de Quimper où il ne peut empêcher son armée de faire un grand massacre des vaincus : 1 400 personnes massacrées selon Froissart.
29 juin
Mort de Jeanne de Savoie, veuve de Jean III.
19 ou 20 août
Assiégée, la ville de Guérande se serait rendue aux troupes de Charles de Blois.
en novembre
Jeanne de Flandre, l’épouse de Jean de Montfort, doit s’établir dans un château du nord de l’Angleterre, en laissant son fils à Londres.
vers le 20 décembre
Les Anglais du comte de Salisbury attaquent et brûlent les faubourgs de Dinan.
dans l’année
A Morlaix, le couvent des Jacobins est brûlé.
1345
en janvier
Effondrement du Parti de Jean de Montfort.
27 mars
Malgré l’intervention du pape, Jean de Montfort est remis en prison.
au printemps
Jean de Montfort s’évade et, déguisé en marchant, passe en Angleterre (en opposition au traité de Malestroit) où il obtient une armée commandée par Thomas Dagworth.
en juin
L’armée anglaise de Thomas Dagworth rencontre celle de Charles de Blois près de Josselin, sur les landes de Cadoret. Charles est mis en déroute. Jean de Montfort voulant profiter de ce succès pour reprendre Quimper échoue.
26 septembre
Jean de Montfort meurt à Hennebont. Il est porté à Quimperlé et inhumé dans l'église des Jacobins. Par son testament, Edouard III d’Angleterre, tuteur du jeune fils de Montfort, Jean, poursuit la guerre à son profit.
30 novembre
Début du siège de La Roche-Derrien (Trégor) par les Anglais du comte de Northampton.
3 décembre
Après quatre jours de siège, les habitants de La Roche-Derrien capitulent. Une garnison anglaise est placée dans la cité.
12 décembre
Les Anglais, commandés par Guillaume Bohun, comte de Northampton, tentent en vain de s'emparer de la ville de Lannion, qui est du domaine du duc Charles de Blois.
dans l’année
Le comte de Northampton succède à sir John Hardreshull et Ivan de la Roche, seigneur de Lohéac, à la tête de la Bretagne anglaise.
Pontrieux est prise et détruite par Northampton. Le comte anglais détruit et incendie également le château de Châteaulin-sur-Trieux [Plouec-du-Trieux].
Dans l’est du diocèse de Vannes, les moines trinitaires s’installent dans le couvent que le seigneur Jean Ier de Rieux a fondé non loin de son château de Rieux.
1346
en janvier ?
Rappelé en Angleterre, le comte de Northampton ne dirige plus la Bretagne anglaise. Edouard III nomme Thomas Dagworth comme lieutenant chargé de piller le pays pendant plusieurs années.
en automne
Prise de Ploërmel.
en novembre
Rencontre de Cadoret.
5 décembre
Les Anglais prennent Lannion par surprise. Le capitaine Richard Toussaint parvient à corrompre à prix d'argent deux soldats de la garnison qui lui ouvrent un matin l'une des portes de la ville. Richard s'y précipite avec toute sa troupe, surprend les habitants de Lannion pendant leur sommeil, et en fait un carnage affreux. Lannion est pillée et la place démantelée. Les Anglais, après avoir fait main basse sur tout ce que la ville renfermait de richesses, évacuent la cité et se retirent à la Roche-Derrien, alors au pouvoir de Northampton. De Coëtuhan, Rolland Philippe (sénéchal de Bretagne) et Thibaud Méraud (docteur en droit) sont au nombre des prisonniers. Geoffroy de Kerimel et plusieurs autres chevaliers sont tués.
dans l’année
.La cathédrale de Saint-Brieuc subit un assaut anglais.
La ville de Tréguier est pillée par les Anglais.
Les Anglais détruisent plusieurs églises du Trégor sous prétexte que leurs ennemis risquent de s’y retrancher.
Près de Lézardrieux, le château de Botloy [aujourd’hui en Ploudaniel] est détruit à la suite d’un combat opposant au lieu-dit Kersaux les Anglais au seigneur de Tournemine.
Les chanoines croisiers fondent leur seul prieuré de Bretagne à Trémeur, au sud-ouest de Dinan, à l’instigation de Geoffroy Le Voyer.
Selon le franciscain Jean Discalceat, Quimper et la Cornouaille sont très gravement touchées par la famine.
1347
17 ou 19 mai
Le pape Clément VI canonise Yves Hélouri.
entre le 20 et le 27 mai
Charles de Blois met le siège devant La Roche-Derrien (Trégor), défendue par une garnison anglaise. Il dispose d’une artillerie importante composée de neuf gros engins capables de lancer des bedaines en pierre de vingt-cinq kilogrammes à 200 mètres de distance environ.
18 ou 20 juin
Thomas Dagworth, à la tête d’une troupe anglaise de secours de 2 000 soldats, bat l’armée de Charles de Blois (3 000 hommes) à La Roche-Derrien. Charles, blessé, est fait prisonnier par Tanguy du Chastel et est insulté par Dagworth. Le parti blésiste compte 700 morts.
?
Charles de Blois, guéri des dix-sept blessures reçus à La Roche-Derrien, est conduit en Angleterre où il est traité très durement. Sa femme Jeanne de Penthièvre assure la régence ducale.
27 ou 29 octobre
Le corps de (saint) Yves est transféré dans la cathédrale de Tréguier.
fin d’année
Des tractations s’engagent sur les conditions de libération de Charles de Blois, sur le montant de sa rançon, sur l’éventuelle reconnaissance par les Anglais de son titre ducal et sur les possibilités d’un mariage entre l’héritier des Penthièvre et une fille d’Edouard III. Ce programme préjudiciable aux Montfort n’aboutit pas.
dans l’année
Le château de Largoët, situé au nord-est de Vannes, passe à une branche cadette des Malestroit, les Châteaugiron.
1348
29 août
Décès de l’évêque de Saint-Malo Mgr Yves Le Prévôt de Bois Boëssel.
?
La peste commence à sévir en Bretagne.
fin novembre
La peste atteint Quimper.
1349
17 janvier
L’épidémie de peste se calme à Quimper.
14 décembre
(Saint) Jean Discalcéat, soixante-neuf ans, meurt de la peste à Quimper.
dans l’année
Jeanne de Léon, fille du comte Hervé VII, épouse Jean, héritier de la vicomté de Rohan.