jeudi 1er janvier
La société patriotique de Rennes commence à publier le journal le Héraut de la Nation.
dimanche 4 janvier
Décès à Nantes du géographe Jean-Baptiste Ogée, soixante-deux ans, auteur d’un Dictionnaire et historique et géographique de la province de Bretagne, qui fait référence.
mercredi 7 janvier
Devant le blocage, Louis XVI décide la suspension provisoire des Etats de Bretagne jusqu'au 3 février. Une suspension acceptée par le Tiers mais que refusent la Noblesse et le Clergé.
jeudi 8 janvier
Serment de la noblesse de Bretagne de ne rien laisser changer à la « Constitution » des Etats.
jeudi 15 janvier
Au nord-est de Nantes, l'église de Ligné, construite depuis 1787, est bénie par le vicaire générale de La Bourdonnaye.
mercredi 21 janvier
Dufaure-Rochefort, intendant de Bretagne, ordonne aux représentants du tiers de retourner chez eux, et d’y attendre de nouvelles instructions et de nouvelles charges.
samedi 24 janvier
Publication de la lettre de convocation des Etats généraux.
lundi 26 janvier
Des troubles éclatent à Rennes. C'est l'affrontement entre le petit peuple, poussé par la noblesse, et les étudiants en droit pourchassés et frappés.
Réunion au Champ-de-Montmarin.
mardi 27 janvier
Les combats reprennent, plus violents, devant le Parlement de Rennes : les nobles interviennent aux côtés des domestiques, les jeunes gens ripostent en se regroupant et en s'armant. Il y a trois morts : un garçon boucher et deux jeunes aristocrates (Rocher de Saint-Riveul et Boihue).
jeudi 29 janvier
Ouverture à Rennes de la Diète de la jeunesse patriote de Bretagne.
samedi 31 janvier
Départ pour Rennes de cinquante jeunes Malouins et dix jeunes Servannais pour voler au secours des étudiants en droit de Rennes.
en janvier
Neuf cents jeunes Nantais partent soutenir les jeunes bourgeois rennais que de nombreuses rixes opposent aux jeunes aristocrates. A leur arrivée, le calme est déjà revenu.
mardi 3 février
Des jeunes gens des villes bretonnes proclament à Rennes leur vigilance et leur solidarité en cas de conflit avec la noblesse : pacte d'union. Amorce d'un puissant mouvement fédératif.
vendredi 6 février
Clôture de la Diète de la jeunesse patriote de Bretagne, à Rennes.
vendredi 13 mars
Par l’entremise du Garde des Sceaux, le roi demande que « sur les quatre députés aux Etats généraux accordées aux sénéchaussées réunies de Morlaix et de Lannion, un soit au moins choisi dans la classe des négociants et armateurs » (ce sera Pierre-Louis Mazurie de Penannech, de Morlaix).
lundi 16 mars
Le roi décide que le tiers-état de Bretagne votera comme en France. La noblesse et le clergé désigneront en assemblée générale leurs représentants. Mais ces deux ordres refusent de désigner des députés : la Bretagne sera uniquement représentée par le tiers-état et le bas clergé.
jeudi 9 avril
Rédaction du « cahier de doléance de la sénéchaussée » de Morlaix à l’hôtel de ville.
du vendredi 17 au lundi 20 avril
Le tiers état de Bretagne élit à Rennes ses députés aux états généraux : Glezen, Lanjuinais, Huard, Hardy de la Largère, Le Chapelier, Gérard et de Fermont.
lundi 20 avril
Le clergé de second ordre du diocèse de Tréguier élit aux états généraux le recteur-prieur de Plouagat, Jean-Marie Delaunay.
mercredi 22 avril
Trois recteurs de Cornouaille sont élus par leurs pairs pour les états généraux.
jeudi 30 avril
Première réunion à Versailles du « Club breton », réunissant les députés du tiers état de Bretagne.
en avril
Rédaction des « cahiers de doléance » dans les villes et paroisses, sans la participation des nobles bretons.
mardi 5 mai
Séance d'ouverture des Etats généraux à Versailles.
mercredi 10 juin
Election du maire Branda à Brest.
jeudi 9 juillet
L'Assemblée nationale se proclame « Assemblée nationale constituante ».
mardi 14 juillet
Prise de la Bastille à Paris.
mercredi 15 juillet
Annonce à Rennes du renvoi de Necker.
jeudi 16 juillet
Constitution des comités permanents et de milices à Lyon et à Rennes puis dans la plupart des villes. La garnison de Rennes passe aux côtés des « jeunes gens ».
samedi 18 juillet
A Nantes, Coustard de Massy à la tête d'une bande d'excités tente de faire du Château des Ducs une bastille nantaise. Le gouverneur M. de Goyon lui ouvre immédiatement les portes. Une grande partie des archives de Bretagne est brûlée dans la cour.
nuit du dimanche 19 au lundi 20 juillet
La nouvelle de la prise de la Bastille arrive à Brest.
lundi 20 juillet
Le comte de Langeron est chassé de Rennes par « l’armée nationale » formée des « citoyens militaires et des militaires citoyens ».
Les insurgés brestois envahissent leur hôtel de ville.
Création d’une garde nationale à Saint-Malo.
« Bastille quimpéroise ».
mardi 21 juillet
Création de la Commune de Saint-Brieuc.
mercredi 22 juillet
Alerte de type de la Grande Peur à Châteaubriant.
lundi 27 juillet
Alerte de type Grande Peur à Vitré.
Un « Conseil permanent » remplace le maire Dominique Sébire à Saint-Malo.
mardi 28 juillet
Mutinerie du régiment de Beauce à Brest.
jeudi 30 juillet
Election de l’état-major de la « milice nationale » de Rennes.
en juillet
Une rumeur se répand en Bretagne selon laquelle un complot fomenté par les aristocrates visent à livrer Brest, Lorient et Saint-Malo aux Anglais.
nuit du lundi 3 au mardi 4 août
Abolition des privilèges (donc ceux des Etats aussi).
mardi 4 août
A Pont-l’Abbé, un comité permanent se constitue « sur le modèle de celui déjà formé à Quimper ».
jeudi 6 août
La perquisition menée par le Comité de Dinan au manoir de la Touche Porée dégénère : le Maître, mal renseigné par l'obscurité et la crainte des brigands, tire sur la troupe. La mort d'un garde national entraîne la mise à sac du château.
lundi 10 août
Devant le climat général d'insécurité, six paroisses finistériennes du Cap Sizun se fédèrent : première fédération du royaume. S’étaient réunis à Audierne Yves Normant et Jean Riou d’Esquibien, Jean Riou et Simon Kerisit de Primelin, Jean Le Mener et Mathieu Kerloch de Goulien, Jean Carval et Jean Normant de Cléden, Henry Kersaudy et Pierre Chever de Plogoff, tous syndics et capitaines du guet des dites paroisses.
lundi 17 août
Jean-Louis Bagot devient maire de Saint-Brieuc.
Morlaix demande à l’Intendant de Bretagne Dufaure-Rochefort de surseoir « aux fourniments de la garde-côte », normalement à charge de la ville, qui est responsable de la surveillance de la baie de Morlaix, de Carantec à Plouézoc’h (fourniture de l’armement nécessaire aux hommes chargés de cette tâche).
mercredi 19 août
La garde nationale de Dol arrête et conduit à Saint-Malo M. du Plessix Botherel (ancien procureur syndic de la noblesse aux Etats de Bretagne) et M. de Bedée (réputé adversaire des revendications égalitaires du Tiers état). Les patriotes de Rennes réclament la détention en leurs murs de ces ennemis de la Nation ; la municipalité malouine refuse et les laisse en liberté à condition de ne point quitter la ville.
vendredi 21 août
A Morlaix, un comité de « jeunes volontaires nationaux » réussit à obtenir un poste de garde attaché à la surveillance des quais.
samedi 22 août
La municipalité de Saint-Malo adopte l’arrêté des municipalités de Rennes et de Nantes qui place « les nobles et leurs biens sous la sauvegarde de la Nation et de l’honneur ».
mercredi 26 août
Adoption de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
Dufaure-Rochefort répond par la négative à la demande morlaisienne concernant la garde-côte.
en août
Descente des domaniers de Laz et de Trégourez sur un château de Spézet.
Le maire de Nantes Pierre Richard de la Pervenchère est remplacé par un négociant modéré, Daniel de Kervégan.
Le bas clergé léonard se décide enfin à élire ses deux délégués aux états généraux, dont Expilly, recteur de Saint-Martin de Morlaix.
mardi 1er septembre
Par ordonnance de l’évêque de Saint-Malo, la chapelle Saint-Sébastien de Rouillac est érigée en église succursale indépendante de Sévignac.
lundi 7 septembre
Saint-Brieuc adhère au vote du 4 août sur l'abolition des privilèges de la Bretagne.
lundi 14 septembre
Une délégation de Rosporden vient « lier avec la municipalité de Concarneau une union intime et fraternelle ».
mercredi 16 septembre
Sur demande du maire de Morlaix, Michel Behic, et grâce à l’intervention du député de Morlaix Pierre Louis Mazurie de Penannec’h, les députés décident de supprimer au gouverneur du château du Taureau, le duc de Saulx, ses honoraires annuels, réglés par la communauté de Morlaix. Le maire versera néanmoins pour la dernière fois la somme de 10 000 livres pour l’année 1789.
vendredi 18 septembre
Des troubles éclatent dans la région de Lannion contre la réquisition de grains.
samedi 19 septembre (ou le lundi 14 septembre)
Mgr Augustin Le Mintier, évêque de Tréguier, et Mgr de La Marche, évêque de Léon, publient à Morlaix un mandement hostile aux travaux de la Constituante et aux idées nouvelles dont ils s’inspirent.
mercredi 30 septembre
L’assemblée des paroisses de la sénéchaussée de Nantes renonce aux privilèges de la Province de Bretagne.
mercredi 14 octobre
Attaque à Lannion d'un convoi de grains destiné à Brest. Arrestation des commissaires brestois au ravitaillement ; traités de fraudeurs, ils échappent de peu à la mort.
lundi 26 octobre
Réunion à Lannion des commissaires des différentes villes de Bretagne, qui proposent la formation d’un pacte social et la constitution d’une Confédération patriotique qui assurerait un secours mutuel automatique.
vendredi 30 octobre
Paimpol et Lamballe adhèrent au vote du 4 août sur l'abolition des privilèges de la Bretagne.
fin octobre
Brest envoie à Lannion un détachement de 1 500 hommes pour récupérer ses 260 sacs de grain.
lundi 2 novembre
Mise à disposition de la Nation des biens du clergé.
mardi 3 et jeudi 5 novembre
Le Parlement et les Etats de Bretagne sont abolis. Le Parlement conteste en vain sa propre suppression.
samedi 21 novembre
La ville de Saint-Malo envoie à Paris une première requête pour réclamer la création d’un sixième département breton (séparé de Rennes), dont elle serait le chef-lieu.
lundi 23 novembre
Devant le refus de l’impôt qui se généralise dans les campagnes, le Comité provisoire de Rennes interdit les attroupements et prend sous sa protection les commis des fermes.
jeudi 26 novembre
Première tentative, à Quimper, pour étendre le pacte fédératif breton.
vendredi 27 novembre
Nouvelle tentative malouine pour faire accepter la création d’un sixième département breton.
en novembre
Création de la Bibliothèque municipale de Brest.
jeudi 10 décembre
Le comité permanent morlaisien nomme dix commissaires pour assister à la réunion de la formation des départements afin de défendre la position de la ville.
lundi 14 décembre
A l’instigation de Guy Le Guen de Kerangal (député, fabricant de toiles à Landivisiau), un premier vote au sein du Comité particulier du département [du Finistère] donne à une voix de majorité la préséance à Landerneau contre Quimper comme chef-lieu.
vendredi 18 décembre
La garde nationale de Rennes s’empare des canons de l’armée.
samedi 19 décembre
Création des assignats.
mardi 22 décembre
Décret de l’Assemblée nationale organisant l’administration départementale : création des cinq départements bretons (Côtes-du-Nord, Finistère, Morbihan, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure).
mercredi 23 décembre
Lors d’un vote surprise de la députation bretonne, Kervélégan renverse la situation finistérienne au profit de Quimper.
vendredi 25 décembre
Saint-Servan fait sécession de Saint-Malo, qui perd la moitié de ses habitants et du tiers de ses investissements potentiels.
fin décembre
Réunion pacifique à Naizin de douze communes de la région de Pontivy.
La société patriotique de Rennes commence à publier le journal le Héraut de la Nation.
dimanche 4 janvier
Décès à Nantes du géographe Jean-Baptiste Ogée, soixante-deux ans, auteur d’un Dictionnaire et historique et géographique de la province de Bretagne, qui fait référence.
mercredi 7 janvier
Devant le blocage, Louis XVI décide la suspension provisoire des Etats de Bretagne jusqu'au 3 février. Une suspension acceptée par le Tiers mais que refusent la Noblesse et le Clergé.
jeudi 8 janvier
Serment de la noblesse de Bretagne de ne rien laisser changer à la « Constitution » des Etats.
jeudi 15 janvier
Au nord-est de Nantes, l'église de Ligné, construite depuis 1787, est bénie par le vicaire générale de La Bourdonnaye.
mercredi 21 janvier
Dufaure-Rochefort, intendant de Bretagne, ordonne aux représentants du tiers de retourner chez eux, et d’y attendre de nouvelles instructions et de nouvelles charges.
samedi 24 janvier
Publication de la lettre de convocation des Etats généraux.
lundi 26 janvier
Des troubles éclatent à Rennes. C'est l'affrontement entre le petit peuple, poussé par la noblesse, et les étudiants en droit pourchassés et frappés.
Réunion au Champ-de-Montmarin.
mardi 27 janvier
Les combats reprennent, plus violents, devant le Parlement de Rennes : les nobles interviennent aux côtés des domestiques, les jeunes gens ripostent en se regroupant et en s'armant. Il y a trois morts : un garçon boucher et deux jeunes aristocrates (Rocher de Saint-Riveul et Boihue).
jeudi 29 janvier
Ouverture à Rennes de la Diète de la jeunesse patriote de Bretagne.
samedi 31 janvier
Départ pour Rennes de cinquante jeunes Malouins et dix jeunes Servannais pour voler au secours des étudiants en droit de Rennes.
en janvier
Neuf cents jeunes Nantais partent soutenir les jeunes bourgeois rennais que de nombreuses rixes opposent aux jeunes aristocrates. A leur arrivée, le calme est déjà revenu.
mardi 3 février
Des jeunes gens des villes bretonnes proclament à Rennes leur vigilance et leur solidarité en cas de conflit avec la noblesse : pacte d'union. Amorce d'un puissant mouvement fédératif.
vendredi 6 février
Clôture de la Diète de la jeunesse patriote de Bretagne, à Rennes.
vendredi 13 mars
Par l’entremise du Garde des Sceaux, le roi demande que « sur les quatre députés aux Etats généraux accordées aux sénéchaussées réunies de Morlaix et de Lannion, un soit au moins choisi dans la classe des négociants et armateurs » (ce sera Pierre-Louis Mazurie de Penannech, de Morlaix).
lundi 16 mars
Le roi décide que le tiers-état de Bretagne votera comme en France. La noblesse et le clergé désigneront en assemblée générale leurs représentants. Mais ces deux ordres refusent de désigner des députés : la Bretagne sera uniquement représentée par le tiers-état et le bas clergé.
jeudi 9 avril
Rédaction du « cahier de doléance de la sénéchaussée » de Morlaix à l’hôtel de ville.
du vendredi 17 au lundi 20 avril
Le tiers état de Bretagne élit à Rennes ses députés aux états généraux : Glezen, Lanjuinais, Huard, Hardy de la Largère, Le Chapelier, Gérard et de Fermont.
lundi 20 avril
Le clergé de second ordre du diocèse de Tréguier élit aux états généraux le recteur-prieur de Plouagat, Jean-Marie Delaunay.
mercredi 22 avril
Trois recteurs de Cornouaille sont élus par leurs pairs pour les états généraux.
jeudi 30 avril
Première réunion à Versailles du « Club breton », réunissant les députés du tiers état de Bretagne.
en avril
Rédaction des « cahiers de doléance » dans les villes et paroisses, sans la participation des nobles bretons.
mardi 5 mai
Séance d'ouverture des Etats généraux à Versailles.
mercredi 10 juin
Election du maire Branda à Brest.
jeudi 9 juillet
L'Assemblée nationale se proclame « Assemblée nationale constituante ».
mardi 14 juillet
Prise de la Bastille à Paris.
mercredi 15 juillet
Annonce à Rennes du renvoi de Necker.
jeudi 16 juillet
Constitution des comités permanents et de milices à Lyon et à Rennes puis dans la plupart des villes. La garnison de Rennes passe aux côtés des « jeunes gens ».
samedi 18 juillet
A Nantes, Coustard de Massy à la tête d'une bande d'excités tente de faire du Château des Ducs une bastille nantaise. Le gouverneur M. de Goyon lui ouvre immédiatement les portes. Une grande partie des archives de Bretagne est brûlée dans la cour.
nuit du dimanche 19 au lundi 20 juillet
La nouvelle de la prise de la Bastille arrive à Brest.
lundi 20 juillet
Le comte de Langeron est chassé de Rennes par « l’armée nationale » formée des « citoyens militaires et des militaires citoyens ».
Les insurgés brestois envahissent leur hôtel de ville.
Création d’une garde nationale à Saint-Malo.
« Bastille quimpéroise ».
mardi 21 juillet
Création de la Commune de Saint-Brieuc.
mercredi 22 juillet
Alerte de type de la Grande Peur à Châteaubriant.
lundi 27 juillet
Alerte de type Grande Peur à Vitré.
Un « Conseil permanent » remplace le maire Dominique Sébire à Saint-Malo.
mardi 28 juillet
Mutinerie du régiment de Beauce à Brest.
jeudi 30 juillet
Election de l’état-major de la « milice nationale » de Rennes.
en juillet
Une rumeur se répand en Bretagne selon laquelle un complot fomenté par les aristocrates visent à livrer Brest, Lorient et Saint-Malo aux Anglais.
nuit du lundi 3 au mardi 4 août
Abolition des privilèges (donc ceux des Etats aussi).
mardi 4 août
A Pont-l’Abbé, un comité permanent se constitue « sur le modèle de celui déjà formé à Quimper ».
jeudi 6 août
La perquisition menée par le Comité de Dinan au manoir de la Touche Porée dégénère : le Maître, mal renseigné par l'obscurité et la crainte des brigands, tire sur la troupe. La mort d'un garde national entraîne la mise à sac du château.
lundi 10 août
Devant le climat général d'insécurité, six paroisses finistériennes du Cap Sizun se fédèrent : première fédération du royaume. S’étaient réunis à Audierne Yves Normant et Jean Riou d’Esquibien, Jean Riou et Simon Kerisit de Primelin, Jean Le Mener et Mathieu Kerloch de Goulien, Jean Carval et Jean Normant de Cléden, Henry Kersaudy et Pierre Chever de Plogoff, tous syndics et capitaines du guet des dites paroisses.
lundi 17 août
Jean-Louis Bagot devient maire de Saint-Brieuc.
Morlaix demande à l’Intendant de Bretagne Dufaure-Rochefort de surseoir « aux fourniments de la garde-côte », normalement à charge de la ville, qui est responsable de la surveillance de la baie de Morlaix, de Carantec à Plouézoc’h (fourniture de l’armement nécessaire aux hommes chargés de cette tâche).
mercredi 19 août
La garde nationale de Dol arrête et conduit à Saint-Malo M. du Plessix Botherel (ancien procureur syndic de la noblesse aux Etats de Bretagne) et M. de Bedée (réputé adversaire des revendications égalitaires du Tiers état). Les patriotes de Rennes réclament la détention en leurs murs de ces ennemis de la Nation ; la municipalité malouine refuse et les laisse en liberté à condition de ne point quitter la ville.
vendredi 21 août
A Morlaix, un comité de « jeunes volontaires nationaux » réussit à obtenir un poste de garde attaché à la surveillance des quais.
samedi 22 août
La municipalité de Saint-Malo adopte l’arrêté des municipalités de Rennes et de Nantes qui place « les nobles et leurs biens sous la sauvegarde de la Nation et de l’honneur ».
mercredi 26 août
Adoption de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
Dufaure-Rochefort répond par la négative à la demande morlaisienne concernant la garde-côte.
en août
Descente des domaniers de Laz et de Trégourez sur un château de Spézet.
Le maire de Nantes Pierre Richard de la Pervenchère est remplacé par un négociant modéré, Daniel de Kervégan.
Le bas clergé léonard se décide enfin à élire ses deux délégués aux états généraux, dont Expilly, recteur de Saint-Martin de Morlaix.
mardi 1er septembre
Par ordonnance de l’évêque de Saint-Malo, la chapelle Saint-Sébastien de Rouillac est érigée en église succursale indépendante de Sévignac.
lundi 7 septembre
Saint-Brieuc adhère au vote du 4 août sur l'abolition des privilèges de la Bretagne.
lundi 14 septembre
Une délégation de Rosporden vient « lier avec la municipalité de Concarneau une union intime et fraternelle ».
mercredi 16 septembre
Sur demande du maire de Morlaix, Michel Behic, et grâce à l’intervention du député de Morlaix Pierre Louis Mazurie de Penannec’h, les députés décident de supprimer au gouverneur du château du Taureau, le duc de Saulx, ses honoraires annuels, réglés par la communauté de Morlaix. Le maire versera néanmoins pour la dernière fois la somme de 10 000 livres pour l’année 1789.
vendredi 18 septembre
Des troubles éclatent dans la région de Lannion contre la réquisition de grains.
samedi 19 septembre (ou le lundi 14 septembre)
Mgr Augustin Le Mintier, évêque de Tréguier, et Mgr de La Marche, évêque de Léon, publient à Morlaix un mandement hostile aux travaux de la Constituante et aux idées nouvelles dont ils s’inspirent.
mercredi 30 septembre
L’assemblée des paroisses de la sénéchaussée de Nantes renonce aux privilèges de la Province de Bretagne.
mercredi 14 octobre
Attaque à Lannion d'un convoi de grains destiné à Brest. Arrestation des commissaires brestois au ravitaillement ; traités de fraudeurs, ils échappent de peu à la mort.
lundi 26 octobre
Réunion à Lannion des commissaires des différentes villes de Bretagne, qui proposent la formation d’un pacte social et la constitution d’une Confédération patriotique qui assurerait un secours mutuel automatique.
vendredi 30 octobre
Paimpol et Lamballe adhèrent au vote du 4 août sur l'abolition des privilèges de la Bretagne.
fin octobre
Brest envoie à Lannion un détachement de 1 500 hommes pour récupérer ses 260 sacs de grain.
lundi 2 novembre
Mise à disposition de la Nation des biens du clergé.
mardi 3 et jeudi 5 novembre
Le Parlement et les Etats de Bretagne sont abolis. Le Parlement conteste en vain sa propre suppression.
samedi 21 novembre
La ville de Saint-Malo envoie à Paris une première requête pour réclamer la création d’un sixième département breton (séparé de Rennes), dont elle serait le chef-lieu.
lundi 23 novembre
Devant le refus de l’impôt qui se généralise dans les campagnes, le Comité provisoire de Rennes interdit les attroupements et prend sous sa protection les commis des fermes.
jeudi 26 novembre
Première tentative, à Quimper, pour étendre le pacte fédératif breton.
vendredi 27 novembre
Nouvelle tentative malouine pour faire accepter la création d’un sixième département breton.
en novembre
Création de la Bibliothèque municipale de Brest.
jeudi 10 décembre
Le comité permanent morlaisien nomme dix commissaires pour assister à la réunion de la formation des départements afin de défendre la position de la ville.
lundi 14 décembre
A l’instigation de Guy Le Guen de Kerangal (député, fabricant de toiles à Landivisiau), un premier vote au sein du Comité particulier du département [du Finistère] donne à une voix de majorité la préséance à Landerneau contre Quimper comme chef-lieu.
vendredi 18 décembre
La garde nationale de Rennes s’empare des canons de l’armée.
samedi 19 décembre
Création des assignats.
mardi 22 décembre
Décret de l’Assemblée nationale organisant l’administration départementale : création des cinq départements bretons (Côtes-du-Nord, Finistère, Morbihan, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure).
mercredi 23 décembre
Lors d’un vote surprise de la députation bretonne, Kervélégan renverse la situation finistérienne au profit de Quimper.
vendredi 25 décembre
Saint-Servan fait sécession de Saint-Malo, qui perd la moitié de ses habitants et du tiers de ses investissements potentiels.
fin décembre
Réunion pacifique à Naizin de douze communes de la région de Pontivy.