mardi 15 janvier
Installation à Brest de la première municipalité Malassis.
lundi 21 janvier
Exécution à Paris du roi Louis XVI.
mardi 29 janvier
Départ de Quimper de la « troisième division » du Finistère.
mercredi 30 janvier
Ayant appris la mort du roi, le comploteur monarchiste Armand Tuffin, marquis de La Rouerie, dit « colonel Armand », déjà malade, succombe à quatre heures et demie du matin à une congestion au château de La Guyomarais, à Saint-Denoual (Côtes-du-Nord). Il avait 41 ans.
vendredi 1er février
Déclaration de guerre au roi d'Angleterre.
mardi 5 février
Condamné à six ans de prison en 1775, le navigateur Yves de Kerguélen est réintégré dans les cadres de la marine après une pétition de la Société populaire de Brest.
lundi 18 février
L’aumônerie du couvent des Ursulines d’Ancenis est vendue comme bien national.
mardi 19 février
La « troisième division » du Finistère arrive à Paris.
vendredi 22 février
A Lanarvily (près de Lesneven), les autorités révolutionnaires font détruire la chapelle du Moguer, qui dépendait du manoir de Lescoat.
dimanche 24 février
Décret stipulant la levée de 300 000 hommes.
du lundi 25 au mardi 26 février
Quinze soldats républicains, dirigés par Lalligand-Morillon, investissent le château de La Guyomarais, à Saint-Denoual (Côtes-du-Nord), pour retrouver la dépouille du marquis de La Rouërie. La famille de La Guyomarais, leurs domestiques et trois médecins qui avaient soigné le marquis sont arrêtés (et transférés à Rennes). Le corps de La Rouërie est exhumé et décapité.
jeudi 28 février
On sonne le tocsin sur la côte léonarde, une escadre anglaise à la poursuite d'un corsaire français se rapprochant de la côte. Le corsaire mouille à Sieck les Anglais s'éloignent.
fin février ou début mars
Les Fédérés finistériens interviennent à Paris pour repousser une émeute populaire (montagnarde, Jacques Roux) contre la convention girondine.
dimanche 3 mars
Le décret fixant le contingent du Finistère à 3 003 hommes pour la levée en masse est reçu à Quimper.
jeudi 7 mars
Déclaration de guerre à l'Espagne.
du samedi 9 au dimanche 10 mars
Nouvelle insurrection parisienne provoquée par les Enragés. Les Fédérés finistériens assurent la sauvegarde de la Convention.
nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars
La commune de Chauvé, au nord-est de Pornic (pays de Retz), est la première à se soulever.
dimanche 10 mars
L’insurrection débute dans le district de Clisson, au sud-est de Nantes.
lundi 11 mars
A Machecoul (au sud-ouest de Nantes), les troupes royalistes vendéennes massacrent quelque trois cents soldats républicains. Plusieurs autres révoltes en Vendée lors du recensement pour la levée en masse des 300 000 hommes, notamment dans le Choletais et à Challans. Autres troubles publics armés à Saint-Florentin-le-vieil (Maine-et-Loire) à cause de cette levée d'hommes.
mercredi 13 mars
Rennes est parcourue par des bandes d’émeutiers.
A leur tour, les paysans de plusieurs districts situés l’ouest et au nord-ouest de Nantes (Guérande, Savenay, Muzillac, Pontchâteau) se révoltent contre la levée en masse.
Sur la rive sud de la Loire, à l’ouest de Nantes, entre 1 500 à 2 000 paysans, sous les ordres de Danguy de Vue, tentent de pénétrer de force dans Paimboeuf, à l’ouest de Nantes, mais ils sont arrêtés et dispersés par la garde nationale.
jeudi 14 mars
A Vannes, la garnison s’oppose aux paysans et Penn-braz. Par ailleurs, une vingtaine de membres de la garde nationale de Pontivy sont massacrés à Pluméliau, au sud de Pontivy.
vendredi 15 mars
A l’occasion du tirage au sort, entre 5 000 et 6 000 paysans du voisinage mené par René de Guiheneuf envahissent le bourg de la Roche-Bernard, défendue par 115 à 200 hommes. Les combats font vingt-deux morts dans les rangs des républicains, dont M. Sauveur, président du district, et le procureur syndic Le Floch du Cosquer. Tenant de se replier vers la Vilaine, les défenseurs survivants sont interceptés par un deuxième groupe d’insurgés venus des communes d’Arzal, Marzan, Péaule, Muzillac, Ambon et Noyal-Muzillac. Ils sont capturés et enfermés dans la ville, livrée au pillage (deux prisonniers seront exécutés).
Les Vendéens occupent Clisson après une faible résistance.
mi-mars
La garde nationale et les troupes de la garnison de Brest interviennent contre des paysans insurgés à Plabennec, Lannilis, Ploudalmézeau, Saint-Pol-de-Léon, etc.
samedi 16 mars
Des milliers de paysans du centre Bretagne assiègent Pontivy.
Alain Nédélec est condamné à mort. Les autres meneurs de la révolte de Fouesnant sont acquittés, dans un but d’apaisement.
Destitution de François Barbier, maire de Ploudalmézeau, paroisse insurgée du Léon.
dimanche 17 mars
Les insurgés échouent devant Pontivy en laissant quatre cents morts. Les habitants et la garnison ont été sauvés par l’arrivée de renforts venus de Guéméné, Josselin et Loudéac.
nuit du lundi 18 au mardi 19 mars
Les 3 000 assaillants d’Auray doivent reculer avec des pertes. Un jeune clerc de notaire, Georges Cadoudal, se distingue.
mardi 19 mars
Plusieurs centaines de paysans parviennent à s’emparer de Guérande
Soulèvement de la Saint-Joseph : entre 6 000 et 7 000 hommes se sont rassemblés à Landéan, aux abords de la forêt de Fougères, afin de protester contre un décret de la Convention ordonnant le recrutement de trois cents mille hommes dans la région.
mercredi 20 mars
Alain Nédelec de Fouesnant est guillotiné à Quimper.
La garde nationale passe à la contre-offensive dans la région de Fougères : des détachements sillonnent la campagne à la recherche des insurgés.
samedi 23 mars
Les insurgés s'emparent de Pornic, sous la conduite du marquis de la Roche-Saint-André (les républicains, ralliés par le curé constitutionnel Abline, reprendront rapidement la ville en profitant du désordre et y feront un affreux massacre : royalistes enterrés vivants).
Près de Lamballe, le futur chef chouan Boishardy harangue 4 000 paysans révoltés contre l’enrôlement de jeunes gens, au pied du moulin à vent implanté sur la lande du Gras, à Meslin. Présent, le maire, François Pincemin, sera arrêté et guillotiné.
dimanche 24 mars (dimanche des Rameaux)
Dans le Léon, 3 000 paysans, encadrés par deux nobles et le valet de pied de Tronjoly, tendent une embuscade au pont de Kerguidu, à Plougoulm, à des ouvriers de Saint-Pol-de-Léon (venus rebâtir un pont sur le Guillec), escortés par une section de volontaires du Calvados et un canon. L’intervention de la compagnie du général Canclaux met fin à la bataille (les vainqueurs revendiquent avoir tués 400 rebelles et blessés 300 autres ; probablement en fait entre 100 et 120 morts chez les insurgés, trois tués et dix blessés chez les Bleus). Canclaux met fin à l’insurrection en mettant dix communes à l’amende.
Une colonne vendéenne de six cents hommes sous les ordres de Ripaud de la Cathelinière de Frossay s'arrête à Bourgneuf-en-Retz. Le maire Pierre Mourain, cinquante-trois ans, est abattu par La Cathelinière d'une décharge de deux pistolets dans la poitrine au lieu-dit « La Foliette ».
lundi 25 mars
Les insurgés de Bouguenais, en face de Nantes, se regroupent et attaquent le Château-d'Aux, dernier rempart avant Indret (où se trouvent de grandes aciéries d'armement). Mais les soldats républicains mieux organisés et mieux armés, infligent une sérieuse défaite aux assaillants. De plus, ils se livrent à un véritable pillage dans tout Bouguenais. Deux cents insurgés sont capturés, ramenés au Château-d'Aux et exécutés.
Le bourg de Pommeret, près de Lamballe, est envahi par des révoltés qui mettent à sac l’auberge d’un patriote. Puis ils descendent vers le grand chemin de Saint-Brieuc à Lamballe, où ils arrêtent la malle-poste qu’ils pillent. La garde nationale intervient, mais inférieure en nombre, elle se replie.
En Ille-et-Vilaine, des bandes armées qui tentaient de s’emparer de Romillé sont repoussées. Hormis quelques districts, l’insurrection dans l’est de la Bretagne commence à marquer le pas du fait de la présence de la Garde nationale.
Envoyée par Saint-Malo, une troupe de deux cents gardes nationaux et de trente canonniers, arrive à Tinténiac où de jeunes paysans ont insulté la municipalité patriote et juré de ne pas tirer au sort.
La guillotine est installée en permanence à Rennes, place du Palais.
mardi 26 mars
Face à face tendue à Tinténiac entre les deux cents gardes nationaux et les jeunes du canton : devant la menace du canon, ces derniers acceptent finalement de venir tirer au sort dans l’église.
mercredi 27 mars
Conduits par Charette, les insurgés prennent Pornic pour la deuxième fois en une semaine et y mettent le feu. L’incendie détruit vingt-sept maisons et endommage une vingtaine d'autres. Le reste de la ville est pillée.
fin mars
Défaite des insurgés bretons. La République a partout repris le contrôle. Une colonne de 1 200 hommes, menée par le général Beyser fait un aller-retour de Rennes au Croisic : chaumières brûlées et exécutions sommaires ramènent, pour un temps, le calme.
en mars
Duplessis de Grénédan n’est plus maire de Rennes.
mardi 23 avril
Le maire de Plouzévédé et l’un des chefs de la révolte du Léon, Jean Prigent, est guillotiné. Il avait été capturé à Berven alors qu’il se portait à la tête de 1 500 hommes à Plouescat.
jeudi 2 mai
Tentative de Charrette pour s’emparer de Paimboeuf, avant-port de Nantes gardé par deux bataillons du 60e de ligne, à la tête desquels se trouve Macdonald. Charette revient deux fois à la charge avant de se retirer.
Dans l’ouest du Trégor, au sud-est de Morlaix, la maison et l'école de religieuses du Saint-Esprit de Plougonven sont venduee comme bien national à Joseph Raoul.
dimanche 5 mai
Arrivée à Brest et expulsion le même jour des Montagnards Lapeyre et Garnerin.
lundi 6 mai
Décès en Nouvelle-Calédonie du navigateur brestois Jean-Michel Huon de Kermadec, âgé de quarante-cinq ans.
samedi 18 mai
Deux mois après le début du soulèvement, un détachement républicain pénètre dans Clisson : des habitants sont massacrées et des maisons brûlées.
Exécution de Joseph Besnié, premier maire de Séverac, au sud de Redon.
dimanche 26 mai
Un décret de la Convention ordonne la création d’une paroisse à Trézélan, hostile à l’union avec Bégard (canton de Guingamp).
en mai
Le navigateur breton Kerguelen de Tremarec est nommé contre-amiral et doit mener des opérations contre les Anglais. Ce sera un fiasco.
Nicolas Perruchot remplace Bernard Tréhouart comme maire de Saint-Malo.
dimanche 2 juin
Chute des Girondins à Paris. Le conventionnel breton Jacques Defermon signe la lettre de protestation contre leur arrestation.
lundi 3 juin
Emprisonnement à Brest des Montagnards Caumont et Quincy envoyés par la Convention.
mercredi 5 juin
Création à Rennes d’une force départementale pour marcher sur Paris et délivrer la Convention.
jeudi 6 juin
Les assemblées primaires réclament la suppression des « odieux décrets ».
Exécution à Nantes de l’ancien recteur de Bouée (près de Savenay), Pierre Cran (trente-cinq ans).
du samedi 8 au mercredi 12 juin
Saint-Malo se joint au mouvement fédéraliste.
lundi 10 juin
Afin d’honorer le président du district local tué par des paysans le 15 mars dernier, la Convention ordonne que la ville de La Roche-Bernard soit rebaptisée « la Roche-Sauveur ».
mardi 11 juin
Au sud-ouest de Nantes, la ville de Machecoul est prise par les troupes vendéennes de Charrette.
mercredi 12 juin
Les Montagnards Sevestre et Cavaignac s'enfuient de Brest.
Cathelineau est élu généralissime de la « grande armée catholique et royale ».
jeudi 13 juin
Les équipages de la Bretagne et du Terrible refusent de quitter le port de Brest.
Réunion à Caen des représentants des départements insurgés : Eure, Calvados, Mayenne, Ille-et-Vilaine, Côtes-du-Nord, Morbihan, Finistère… Au total, environ soixante départements sont hostiles à des titres divers au régime montagnard en place à Paris.
vendredi 14 juin
Départ de Quimper de la « quatrième division » du Finistère.
mardi 18 juin
Au terme du procès des complices et protecteurs du marquis de La Rouërie, à Paris, douze personnes sont condamnées à mort et guillotinées le jour même (les époux de La Guyomarais, Louis du Pontavice, la Chauvinais, Mme de la Fonchais, Morin de Launay, Locquet de Granville, Jean Vincent, Groult de La Motte, Picot de Limoëlan, Georges de Fontevieux et Thérèse de Moëlien), deux à la déportation et treize acquittées.
jeudi 20 juin
Le Breton Jean-Joseph de Trobiand de Kéredern, officier de marine, donne son nom à un archipel du groupe de la Louisiade.
lundi 24 juin
Partie d’Angers pour attaquer Nantes, l’armée vendéenne s’empare d’Ancenis. Suite à cette victoire, Jacques Cathelineau est confirmé « généralissime ».
jeudi 27 juin
Le gros de l’armée vendéenne quitte Oudon et se dirige vers Nantes.
nuit du vendredi 28 au samedi 29 juin
Nantes est attaquée à deux heures du matin par 30 000 Vendéens, dont Charrette, équipés d’une vingtaine de canons. Les défenses nantaises se montent à 12 000 hommes. Sur le point de l'emporter, les royalistes se débandent après que leur chef Jacques Cathelineau soit gravement blessé, place Viarme. Le nombre de victimes est estimé à trois cents morts côté républicain et 1 500 dans le camp des blancs.
vendredi 19 juillet
La Convention décrète la mise en mise en accusation des administrateurs du Finistère et leur remplacement par une commission administrative siégeant à Landerneau. Toutefois, aucun transfert effectif des services et dossiers n’a lieu depuis Quimper.
samedi 20 juillet
Les autorités d’Ille-et-Vilaine rappellent la force départementale.
mercredi 24 juillet
Mise en place à Saint-Malo d’un nouveau Comité de surveillance, avec une place plus importante pour la petite bourgeoise des boutiquiers et les artisans.
samedi 27 juillet
Début de sédition à bord du Jean-Bart à Brest.
dimanche 28 juillet
Adoption par les sections brestoises de la nouvelle Constitution.
lundi 29 juillet
A Brest, attroupement de femmes de Recouvrance réclamant de la nourriture. Ouverture d'une boulangerie municipale.
en juillet
Arrestation de l’évêque constitutionnel du Finistère, Louis Alexandre d’Expilly, compromis avec les girondins.
Quimper perd temporairement son statut de chef-lieu du Finistère.
vendredi 9 août
Jacques Piou, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées à Saint-Brieuc, communique aux administrateurs du département des Côtes-du-Nord « l’état de 300 livres, dues au citoyen Devaux, ferblantier à Saint-Malo, qui à ses frais a fait réargenter à Villedieu les plaques des réverbères du phare du cap Fréhel ».
samedi 10 août
700 soldats républicains ont repoussé l’attaque menée par les 700 royalistes de La Cathelinière contre le château d’Aux, à La Montagne, sur la rive sud de la Loire, à douze kilomètres à l’ouest de Nantes. Douze Vendéens ont été tués.
La « quatrième division » finistérienne est dissoute à Morlaix.
mardi 13 août
Au nord de Saint-Brieuc, le château de Lisandré, en Plouha, vendu comme bien national, est acquis par Guillaume Le Cornec, dit Mahon (assassiné en février 1800 par les chouans).
mardi 20 août
Malézieux devient maire de Rennes.
jeudi 22 août
Les soldats du général Kléber attaquent le bourg de Boussay, au sud-est de Clisson.
vendredi 23 août
Décret de la Convention stipulant la levée en masse.
samedi 24 août
Carrier est dépêché à Saint-Malo, où le maire Perruchot fait l’éloge du patriotisme ardent de la plupart des habitants de la ville.
en août
Arrivée à Quimper de Girondins en fuite.
dimanche 1er septembre
Jean-Baptiste Carrier et Pocholle arrivent à Rennes pour extirper le fédéralisme.
jeudi 5 septembre
Décret de la Convention mettant « la Terreur à l'ordre du jour ».
Le premier maire de la petite commune de Férel (sud-est du Morbihan, sur la Vilaine), François Chatal, est guillotiné à La Roche-Bernard, place du Bouffay.
vendredi 6 septembre
Arrivée de Kléber et de l’armée de Mayence à Nantes.
dimanche 8 septembre
Pourchassant des prêtres, la garnison républicaine de Josselin est battue au Collédo par des chouans.
Les habitants de Bignan se soulèvent derrière Pierre Guillemot pour délivrer un prêtre que l'on emmène à Josselin.
mercredi 11 septembre
Arrivée à Brest des représentants en mission Bréard et Tréhouart.
dimanche 15 septembre
Les troupes du général Kléber délogent quatre-cents Vendéens du village de Remouillé, au sud-est de Nantes.
lundi 16 septembre
L’armée de Mayence du général Kléber entre dans Clisson, au sud-est de Nantes (elle incendiera le château et plusieurs maisons en l’évacuant).
mardi 17 septembre
Destruction de l’église de Vertou, au sud-est de Nantes.
jeudi 19 septembre
Bataille de Boussay, au sud-est de Nantes, entre républicains et insurgés vendéens.
vendredi 20 septembre
Elias succède à Malézieux comme maire de Rennes.
samedi 21 septembre
Cachés depuis trois mois au manoir de Kervern, en Pouldavid (près de Douardenez), plusieurs responsables girondins (Pétion de Villeneuve, Barbaroux, Louvet de Couvray) embarquent à Lanvéoc sur le brick l’Industrie dans l’espoir de provoquer un soulèvement à Bordeaux (mais ils seront capturés).
mardi 24 septembre
Battu et blessé à Montaigu par Charrette, l’officier républicain Beysser s’arrête à Aigrefeuille-sur-Maine.
vendredi 27 septembre
Le général Canclaux arrive avec son corps d'armée à Aigrefeuille-sur-Maine ; il place son avant-garde au Pont de Remouillé.
dimanche 29 septembre
Retour de l'escadre mutinée à Quiberon.
en septembre
Carrier n’est plus représentant en mission en Normandie, mais se rend à Rennes, puis à Nantes.
Destruction de la grande écluse de Vertou, sur la Sèvre, au sud-est de Nantes (ainsi que divers manoirs des environs).
jeudi 3 octobre
Le conventionnel breton Jacques Defermon est décrété d’accusation (il se cachera en Bretagne jusqu’à la chute de Robespierre).
vendredi 4 octobre
Arrestation à Brest d'une dizaine de suspects dont Roujoux, Abgrall et Souché de la Brémaudière.
samedi 5 octobre
Carrier arrive à Nantes pour y exercer la « vengeance nationale » à l'aide de la Compagnie Marat et des Hussards.
lundi 7 octobre
Arrivée à Brest des représentants en mission Jeanbon Saint-André et Prieur de la Marne.
mardi 8 octobre
Les habitants de Bignan, près de Pontivy, se soulèvent derrière Guillemot, surnommé « le roi de Bignan ».
lundi 14 octobre
Un décret d’arrestation est lancé à Paris par le Comité de sûreté générale contre le Malouin Magon de la Balue, ancien fermier général, établi banquier à Paris, et ses complices contre-révolutionnaires supposés.
jeudi 17 octobre
Le général Avril fait incendier le château de la Bretesche, à Missillac (Loire-Atlantique).
vendredi 18 octobre
Des dizaines de milliers de Vendéens, vaincus la veille à Cholet, franchissent la Loire entre Saint-Florent-le-Vieil et Varades, à l’est d’Ancenis. Rennes est placée en état de siège.
lundi 21 octobre
Carrier, représentant en mission à Nantes, prend les pleins pouvoirs.
mercredi 23 octobre
Destitution d’officiers de marine compromis dans la mutinerie de Quiberon dont les amiraux Morard de Galles, Le Large et Kerguelen.
Devant se rendre à Quimperlé, 160 jeunes conscrits de Bannalec font demi-tour pour abattre l’arbre de la liberté de leur commune aux cris de « Vive le roi ! A bas la république » (treize d’entre eux seront arrêtés et trois guillotinés en juin 1794).
vendredi 25 octobre
Sané, chef des bureaux civils de la marine, devient également directeur des constructions navales de Brest.
A Nantes, des prêtres sont enfermés dans les cales du bateau la Gloire, transformé en prison flottante et ancré devant l’auberge de la Sécherie.
en octobre
Le comte de Villaret de Joyeuse est nommé commandant de l’armée navale de Brest.
Soupçonnés de modérantisme et de fédéralisme, les administrateurs du Morbihan, dont Jean-Pierre Boullé, sont arrêtés et emprisonnés à Vannes.
« Régénération » des autorités de Quimper.
Le Febvre succède à Malherbe comme maire de Vannes.
dimanche 3 novembre
Les Vendéens de La Rochejaquelein s’emparent de la ville de Fougères.
L’abbaye cistercienne de Bégard est vendue comme bien national.
dimanche 10 novembre
Une insurrection éclate à Plouaret (Trégor) à l’occasion d’une levée d’hommes ; elle s’étendra aux communes voisines. Six des jeunes gens qui y prennent part seront condamnés à mort.
mardi 12 novembre
Commandée par Kléber, l’Armée de l’Ouest (16 000 hommes) fait sa jonction à Rennes avec l’Armée des Côtes de Brest (6 000 soldats).
A Kernevez, en Saint-Gilles-les-Bois [Côtes-d’Armor], le manoir du Traumeu (La Villeneuve) est pillé par les conscrits locaux (qui seront condamnés en 1794 par le tribunal criminel).
jeudi 14 novembre
132 Nantais, qualifiés de conspirateurs, sont accusés et envoyés à Paris pour y être jugés par le Tribunal révolutionnaire, sans que soient mentionnées des motifs d’arrestation. Le comité révolutionnaire de Nantes, menée par Carrier a inventé le complot de toute pièce.
vendredi 15 novembre
Châteaulin est rebaptisée « Ville-sur-Aulne ».
nuit du vendredi 15 au samedi 16 novembre
L’abbé Thoby, fondateur du séminaire de Pouillé-les-Côteaux (près d’Ancenis), est noyé par les révolutionnaires.
samedi 16 novembre
Installation de la Société populaire Vincent-la-Montagne, à l’église Sainte-Croix de Nantes. Carrier fait un violent discours contre les prêtres. Il est acclamé et plusieurs prêtres, dont Minée, abjurent publiquement.
Mathurin-Louis de La Sauldraye, châtelain de Kérisit en Daoulas, est arrête et emprisonné à Landerneau. Son manoir de Daoulas est pillé.
nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre
Première noyade organisée à Nantes par Lamberty et son adjoint Fouquet, trois heures après le violent discours de Carrier : sans se douter de ce qui les attend, 90 prêtres réfractaires (dispensés de déportation à cause de leur âge et de leurs infirmités), qui étaient enfermés dans les cales de la galiote la Gloire sont transférés, liés deux par deux, sur la gabare voisine qui est coulé. Quatre prêtres ont cependant réussi à se détacher et à s’enfuir (trois seront récupérés et noyés la nuit suivante).
lundi 18 novembre
Les républicains Canuel et Amey sont envoyés occuper Fougères. Sur place a lieu le même jour un massacre de prisonniers vendéens, dont des femmes.
mercredi 20 novembre
Fête de la Raison à Nantes. La foule assiste, enthousiaste, à l’allumage de bûchers où statues et tableaux religieux sont brûlés.
du mercredi 20 au jeudi 21 novembre
Dans le nord de l’Ille-et-Vilaine, la région de Dol-de-Bretagne devient pour trois jours le cœur de la guerre contre les Vendéens : la ville de Dol elle-même est, au lieu-dit la Motte du Vieux Gibet, le théâtre d’un combat entre les troupes républicaines commandées par Westermann, Marceau et Kléber, et l’armée royaliste en retraite de la Rochejacquelein.
jeudi 21 novembre
Les Vendéens battent le général républicain Rossignol à Antrain [nord-est de l’Ille-et-Vilaine].
Installation de la seconde municipalité Berthomme à Brest.
vendredi 22 novembre
Les Vendéens remportent à Trans [-la-Forêt], au sud-est de Dol, un succès sur les Républicains.
en novembre
Grignon succède à Le Febvre comme maire de Vannes.
dimanche 1er décembre
La commune de Noyal-Muzillac (Morbihan) est ravagée par le bataillon de Le Batteux, délégué de Carrier de Nantes.
lundi 2 décembre
Un « arbre de la Liberté », un chêne offert par un certain sieur Ollivier, est planté par la municipalité de Landivisiau (Finistère), sur l’actuelle place des Halles.
jeudi 5 décembre
Carrier et le comité révolutionnaire de Nantes prétextent avoir découvert un complot à la prison du Bouffay, qu’ils mettent en relation avec l’arrivée des Vendéens aux portes d’Angers, pour prendre « de grande mesures ». Une liste de détenus à fusiller est établie. Mais l’ordre d’exécution n’est pas appliqué par Boivin, commandant temporaire de Nantes.
Le crâne du cardinal de Richelieu, enlevé de son tombeau de l’église de la Sorbonne, est remis au Breton Nicolas Armez, de Plourivo (près de Paimpol).
nuit du lundi 9 au mardi 10 décembre
Cinquante-huit personnes « désignés sous la dénomination de prêtres réfractaires arrivés d’Angers, sont noyées sur ordre de Carrier à Nantes.
jeudi 12 décembre
Brûlis des saints de la cathédrale de Quimper : à l’occasion du pardon de saint Corentin, les révolutionnaires mettent à sac la cathédrale, détruisant par le feu statues et mobilier. Peu d’éléments en réchappent (un groupe de sainte Anne et la chaire à prêcher).
nuit du samedi 14 au dimanche 15 décembre
Goullin et la Compagnie Marat noient 129 détenus de la prison nantaise du Bouffay, en majorité emprisonnés pour de petits délits de droit commun.
à partir du dimanche 15 décembre
La Société populaire de Nantes s’étant permise de contester certaines de ses décisions, Carrier la fait surveiller par ses espions. Retranché au Bourg-Fumé, il ne reçoit des informations que de ses partisans, menaçant de son sabre ceux qui lui demandent audience.
lundi 16 décembre
Les Vendéens, en retraite devant l’armée républicaine Westermann, échouent dans leur prise d’Ancenis. Ils continuent le voyage vers l’Ouest.
mercredi 18 décembre
Condamné à mort la veille comme prêtre réfractaire, Hyacinthe Rolland de Rengervé (37 ans) est guillotiné à Rennes.
dimanche 22 décembre
A Nantes, le chef vendéen Louis Boursault, procureur fiscal et notaire, est condamné à la peine de mort pour le meurtre de vingt-cinq patriotes de Sainte-Pazanne.
Les restes de l’armée vendéenne en déroute, avec de nombreux civils dans son sillage, traversent le territoire de Bouvron, à cinquante kilomètres au nord-ouest de Nantes.
lundi 23 décembre
Les Vendéens sont vaincus à Savenay, au nord-ouest de Nantes, par Westermann : 15 000 morts sur 18 000 hommes ; les prisonniers, hommes ou femmes, sont conduits à Nantes, dans l’ancien entrepôt des Cafés, à 100 mètres de la Loire (la « baignoire nationale », selon Carrier). Les noyades (800 noyés ce jour même : le plus grand nombre en un seul jour ; 4 500 en tout) sont organisées par l’ouvrier carrossier Lamberty, promu adjudant général par Carrier. Les exécutions par fusillades (1 641 fusillés) auront lieu dans les carrières de Gigant, toutes proches.
mardi 24 décembre
Appareillage depuis Brest pour les Etats-Unis de l'escadre commandée par Van Stabel.
Les Nantais reçoivent l'ordre d'illuminer leurs maisons pour fêter la victoire de Savenay.
samedi 28 décembre
Levée à Rennes de l’état de siège, en vigueur depuis le 18 octobre.
lundi 30 décembre
Epuration de la municipalité de Saint-Malo : l’apothicaire Charles Moulin remplace Perruchot comme maire.
en décembre
Charles Moulin remplace Nicolas Perruchot comme maire de Saint-Malo.
Le tombeau de saint Yves est saccagé par un bataillon de révolutionnaires.
Installation à Brest de la première municipalité Malassis.
lundi 21 janvier
Exécution à Paris du roi Louis XVI.
mardi 29 janvier
Départ de Quimper de la « troisième division » du Finistère.
mercredi 30 janvier
Ayant appris la mort du roi, le comploteur monarchiste Armand Tuffin, marquis de La Rouerie, dit « colonel Armand », déjà malade, succombe à quatre heures et demie du matin à une congestion au château de La Guyomarais, à Saint-Denoual (Côtes-du-Nord). Il avait 41 ans.
vendredi 1er février
Déclaration de guerre au roi d'Angleterre.
mardi 5 février
Condamné à six ans de prison en 1775, le navigateur Yves de Kerguélen est réintégré dans les cadres de la marine après une pétition de la Société populaire de Brest.
lundi 18 février
L’aumônerie du couvent des Ursulines d’Ancenis est vendue comme bien national.
mardi 19 février
La « troisième division » du Finistère arrive à Paris.
vendredi 22 février
A Lanarvily (près de Lesneven), les autorités révolutionnaires font détruire la chapelle du Moguer, qui dépendait du manoir de Lescoat.
dimanche 24 février
Décret stipulant la levée de 300 000 hommes.
du lundi 25 au mardi 26 février
Quinze soldats républicains, dirigés par Lalligand-Morillon, investissent le château de La Guyomarais, à Saint-Denoual (Côtes-du-Nord), pour retrouver la dépouille du marquis de La Rouërie. La famille de La Guyomarais, leurs domestiques et trois médecins qui avaient soigné le marquis sont arrêtés (et transférés à Rennes). Le corps de La Rouërie est exhumé et décapité.
jeudi 28 février
On sonne le tocsin sur la côte léonarde, une escadre anglaise à la poursuite d'un corsaire français se rapprochant de la côte. Le corsaire mouille à Sieck les Anglais s'éloignent.
fin février ou début mars
Les Fédérés finistériens interviennent à Paris pour repousser une émeute populaire (montagnarde, Jacques Roux) contre la convention girondine.
dimanche 3 mars
Le décret fixant le contingent du Finistère à 3 003 hommes pour la levée en masse est reçu à Quimper.
jeudi 7 mars
Déclaration de guerre à l'Espagne.
du samedi 9 au dimanche 10 mars
Nouvelle insurrection parisienne provoquée par les Enragés. Les Fédérés finistériens assurent la sauvegarde de la Convention.
nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars
La commune de Chauvé, au nord-est de Pornic (pays de Retz), est la première à se soulever.
dimanche 10 mars
L’insurrection débute dans le district de Clisson, au sud-est de Nantes.
lundi 11 mars
A Machecoul (au sud-ouest de Nantes), les troupes royalistes vendéennes massacrent quelque trois cents soldats républicains. Plusieurs autres révoltes en Vendée lors du recensement pour la levée en masse des 300 000 hommes, notamment dans le Choletais et à Challans. Autres troubles publics armés à Saint-Florentin-le-vieil (Maine-et-Loire) à cause de cette levée d'hommes.
mercredi 13 mars
Rennes est parcourue par des bandes d’émeutiers.
A leur tour, les paysans de plusieurs districts situés l’ouest et au nord-ouest de Nantes (Guérande, Savenay, Muzillac, Pontchâteau) se révoltent contre la levée en masse.
Sur la rive sud de la Loire, à l’ouest de Nantes, entre 1 500 à 2 000 paysans, sous les ordres de Danguy de Vue, tentent de pénétrer de force dans Paimboeuf, à l’ouest de Nantes, mais ils sont arrêtés et dispersés par la garde nationale.
jeudi 14 mars
A Vannes, la garnison s’oppose aux paysans et Penn-braz. Par ailleurs, une vingtaine de membres de la garde nationale de Pontivy sont massacrés à Pluméliau, au sud de Pontivy.
vendredi 15 mars
A l’occasion du tirage au sort, entre 5 000 et 6 000 paysans du voisinage mené par René de Guiheneuf envahissent le bourg de la Roche-Bernard, défendue par 115 à 200 hommes. Les combats font vingt-deux morts dans les rangs des républicains, dont M. Sauveur, président du district, et le procureur syndic Le Floch du Cosquer. Tenant de se replier vers la Vilaine, les défenseurs survivants sont interceptés par un deuxième groupe d’insurgés venus des communes d’Arzal, Marzan, Péaule, Muzillac, Ambon et Noyal-Muzillac. Ils sont capturés et enfermés dans la ville, livrée au pillage (deux prisonniers seront exécutés).
Les Vendéens occupent Clisson après une faible résistance.
mi-mars
La garde nationale et les troupes de la garnison de Brest interviennent contre des paysans insurgés à Plabennec, Lannilis, Ploudalmézeau, Saint-Pol-de-Léon, etc.
samedi 16 mars
Des milliers de paysans du centre Bretagne assiègent Pontivy.
Alain Nédélec est condamné à mort. Les autres meneurs de la révolte de Fouesnant sont acquittés, dans un but d’apaisement.
Destitution de François Barbier, maire de Ploudalmézeau, paroisse insurgée du Léon.
dimanche 17 mars
Les insurgés échouent devant Pontivy en laissant quatre cents morts. Les habitants et la garnison ont été sauvés par l’arrivée de renforts venus de Guéméné, Josselin et Loudéac.
nuit du lundi 18 au mardi 19 mars
Les 3 000 assaillants d’Auray doivent reculer avec des pertes. Un jeune clerc de notaire, Georges Cadoudal, se distingue.
mardi 19 mars
Plusieurs centaines de paysans parviennent à s’emparer de Guérande
Soulèvement de la Saint-Joseph : entre 6 000 et 7 000 hommes se sont rassemblés à Landéan, aux abords de la forêt de Fougères, afin de protester contre un décret de la Convention ordonnant le recrutement de trois cents mille hommes dans la région.
mercredi 20 mars
Alain Nédelec de Fouesnant est guillotiné à Quimper.
La garde nationale passe à la contre-offensive dans la région de Fougères : des détachements sillonnent la campagne à la recherche des insurgés.
samedi 23 mars
Les insurgés s'emparent de Pornic, sous la conduite du marquis de la Roche-Saint-André (les républicains, ralliés par le curé constitutionnel Abline, reprendront rapidement la ville en profitant du désordre et y feront un affreux massacre : royalistes enterrés vivants).
Près de Lamballe, le futur chef chouan Boishardy harangue 4 000 paysans révoltés contre l’enrôlement de jeunes gens, au pied du moulin à vent implanté sur la lande du Gras, à Meslin. Présent, le maire, François Pincemin, sera arrêté et guillotiné.
dimanche 24 mars (dimanche des Rameaux)
Dans le Léon, 3 000 paysans, encadrés par deux nobles et le valet de pied de Tronjoly, tendent une embuscade au pont de Kerguidu, à Plougoulm, à des ouvriers de Saint-Pol-de-Léon (venus rebâtir un pont sur le Guillec), escortés par une section de volontaires du Calvados et un canon. L’intervention de la compagnie du général Canclaux met fin à la bataille (les vainqueurs revendiquent avoir tués 400 rebelles et blessés 300 autres ; probablement en fait entre 100 et 120 morts chez les insurgés, trois tués et dix blessés chez les Bleus). Canclaux met fin à l’insurrection en mettant dix communes à l’amende.
Une colonne vendéenne de six cents hommes sous les ordres de Ripaud de la Cathelinière de Frossay s'arrête à Bourgneuf-en-Retz. Le maire Pierre Mourain, cinquante-trois ans, est abattu par La Cathelinière d'une décharge de deux pistolets dans la poitrine au lieu-dit « La Foliette ».
lundi 25 mars
Les insurgés de Bouguenais, en face de Nantes, se regroupent et attaquent le Château-d'Aux, dernier rempart avant Indret (où se trouvent de grandes aciéries d'armement). Mais les soldats républicains mieux organisés et mieux armés, infligent une sérieuse défaite aux assaillants. De plus, ils se livrent à un véritable pillage dans tout Bouguenais. Deux cents insurgés sont capturés, ramenés au Château-d'Aux et exécutés.
Le bourg de Pommeret, près de Lamballe, est envahi par des révoltés qui mettent à sac l’auberge d’un patriote. Puis ils descendent vers le grand chemin de Saint-Brieuc à Lamballe, où ils arrêtent la malle-poste qu’ils pillent. La garde nationale intervient, mais inférieure en nombre, elle se replie.
En Ille-et-Vilaine, des bandes armées qui tentaient de s’emparer de Romillé sont repoussées. Hormis quelques districts, l’insurrection dans l’est de la Bretagne commence à marquer le pas du fait de la présence de la Garde nationale.
Envoyée par Saint-Malo, une troupe de deux cents gardes nationaux et de trente canonniers, arrive à Tinténiac où de jeunes paysans ont insulté la municipalité patriote et juré de ne pas tirer au sort.
La guillotine est installée en permanence à Rennes, place du Palais.
mardi 26 mars
Face à face tendue à Tinténiac entre les deux cents gardes nationaux et les jeunes du canton : devant la menace du canon, ces derniers acceptent finalement de venir tirer au sort dans l’église.
mercredi 27 mars
Conduits par Charette, les insurgés prennent Pornic pour la deuxième fois en une semaine et y mettent le feu. L’incendie détruit vingt-sept maisons et endommage une vingtaine d'autres. Le reste de la ville est pillée.
fin mars
Défaite des insurgés bretons. La République a partout repris le contrôle. Une colonne de 1 200 hommes, menée par le général Beyser fait un aller-retour de Rennes au Croisic : chaumières brûlées et exécutions sommaires ramènent, pour un temps, le calme.
en mars
Duplessis de Grénédan n’est plus maire de Rennes.
mardi 23 avril
Le maire de Plouzévédé et l’un des chefs de la révolte du Léon, Jean Prigent, est guillotiné. Il avait été capturé à Berven alors qu’il se portait à la tête de 1 500 hommes à Plouescat.
jeudi 2 mai
Tentative de Charrette pour s’emparer de Paimboeuf, avant-port de Nantes gardé par deux bataillons du 60e de ligne, à la tête desquels se trouve Macdonald. Charette revient deux fois à la charge avant de se retirer.
Dans l’ouest du Trégor, au sud-est de Morlaix, la maison et l'école de religieuses du Saint-Esprit de Plougonven sont venduee comme bien national à Joseph Raoul.
dimanche 5 mai
Arrivée à Brest et expulsion le même jour des Montagnards Lapeyre et Garnerin.
lundi 6 mai
Décès en Nouvelle-Calédonie du navigateur brestois Jean-Michel Huon de Kermadec, âgé de quarante-cinq ans.
samedi 18 mai
Deux mois après le début du soulèvement, un détachement républicain pénètre dans Clisson : des habitants sont massacrées et des maisons brûlées.
Exécution de Joseph Besnié, premier maire de Séverac, au sud de Redon.
dimanche 26 mai
Un décret de la Convention ordonne la création d’une paroisse à Trézélan, hostile à l’union avec Bégard (canton de Guingamp).
en mai
Le navigateur breton Kerguelen de Tremarec est nommé contre-amiral et doit mener des opérations contre les Anglais. Ce sera un fiasco.
Nicolas Perruchot remplace Bernard Tréhouart comme maire de Saint-Malo.
dimanche 2 juin
Chute des Girondins à Paris. Le conventionnel breton Jacques Defermon signe la lettre de protestation contre leur arrestation.
lundi 3 juin
Emprisonnement à Brest des Montagnards Caumont et Quincy envoyés par la Convention.
mercredi 5 juin
Création à Rennes d’une force départementale pour marcher sur Paris et délivrer la Convention.
jeudi 6 juin
Les assemblées primaires réclament la suppression des « odieux décrets ».
Exécution à Nantes de l’ancien recteur de Bouée (près de Savenay), Pierre Cran (trente-cinq ans).
du samedi 8 au mercredi 12 juin
Saint-Malo se joint au mouvement fédéraliste.
lundi 10 juin
Afin d’honorer le président du district local tué par des paysans le 15 mars dernier, la Convention ordonne que la ville de La Roche-Bernard soit rebaptisée « la Roche-Sauveur ».
mardi 11 juin
Au sud-ouest de Nantes, la ville de Machecoul est prise par les troupes vendéennes de Charrette.
mercredi 12 juin
Les Montagnards Sevestre et Cavaignac s'enfuient de Brest.
Cathelineau est élu généralissime de la « grande armée catholique et royale ».
jeudi 13 juin
Les équipages de la Bretagne et du Terrible refusent de quitter le port de Brest.
Réunion à Caen des représentants des départements insurgés : Eure, Calvados, Mayenne, Ille-et-Vilaine, Côtes-du-Nord, Morbihan, Finistère… Au total, environ soixante départements sont hostiles à des titres divers au régime montagnard en place à Paris.
vendredi 14 juin
Départ de Quimper de la « quatrième division » du Finistère.
mardi 18 juin
Au terme du procès des complices et protecteurs du marquis de La Rouërie, à Paris, douze personnes sont condamnées à mort et guillotinées le jour même (les époux de La Guyomarais, Louis du Pontavice, la Chauvinais, Mme de la Fonchais, Morin de Launay, Locquet de Granville, Jean Vincent, Groult de La Motte, Picot de Limoëlan, Georges de Fontevieux et Thérèse de Moëlien), deux à la déportation et treize acquittées.
jeudi 20 juin
Le Breton Jean-Joseph de Trobiand de Kéredern, officier de marine, donne son nom à un archipel du groupe de la Louisiade.
lundi 24 juin
Partie d’Angers pour attaquer Nantes, l’armée vendéenne s’empare d’Ancenis. Suite à cette victoire, Jacques Cathelineau est confirmé « généralissime ».
jeudi 27 juin
Le gros de l’armée vendéenne quitte Oudon et se dirige vers Nantes.
nuit du vendredi 28 au samedi 29 juin
Nantes est attaquée à deux heures du matin par 30 000 Vendéens, dont Charrette, équipés d’une vingtaine de canons. Les défenses nantaises se montent à 12 000 hommes. Sur le point de l'emporter, les royalistes se débandent après que leur chef Jacques Cathelineau soit gravement blessé, place Viarme. Le nombre de victimes est estimé à trois cents morts côté républicain et 1 500 dans le camp des blancs.
vendredi 19 juillet
La Convention décrète la mise en mise en accusation des administrateurs du Finistère et leur remplacement par une commission administrative siégeant à Landerneau. Toutefois, aucun transfert effectif des services et dossiers n’a lieu depuis Quimper.
samedi 20 juillet
Les autorités d’Ille-et-Vilaine rappellent la force départementale.
mercredi 24 juillet
Mise en place à Saint-Malo d’un nouveau Comité de surveillance, avec une place plus importante pour la petite bourgeoise des boutiquiers et les artisans.
samedi 27 juillet
Début de sédition à bord du Jean-Bart à Brest.
dimanche 28 juillet
Adoption par les sections brestoises de la nouvelle Constitution.
lundi 29 juillet
A Brest, attroupement de femmes de Recouvrance réclamant de la nourriture. Ouverture d'une boulangerie municipale.
en juillet
Arrestation de l’évêque constitutionnel du Finistère, Louis Alexandre d’Expilly, compromis avec les girondins.
Quimper perd temporairement son statut de chef-lieu du Finistère.
vendredi 9 août
Jacques Piou, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées à Saint-Brieuc, communique aux administrateurs du département des Côtes-du-Nord « l’état de 300 livres, dues au citoyen Devaux, ferblantier à Saint-Malo, qui à ses frais a fait réargenter à Villedieu les plaques des réverbères du phare du cap Fréhel ».
samedi 10 août
700 soldats républicains ont repoussé l’attaque menée par les 700 royalistes de La Cathelinière contre le château d’Aux, à La Montagne, sur la rive sud de la Loire, à douze kilomètres à l’ouest de Nantes. Douze Vendéens ont été tués.
La « quatrième division » finistérienne est dissoute à Morlaix.
mardi 13 août
Au nord de Saint-Brieuc, le château de Lisandré, en Plouha, vendu comme bien national, est acquis par Guillaume Le Cornec, dit Mahon (assassiné en février 1800 par les chouans).
mardi 20 août
Malézieux devient maire de Rennes.
jeudi 22 août
Les soldats du général Kléber attaquent le bourg de Boussay, au sud-est de Clisson.
vendredi 23 août
Décret de la Convention stipulant la levée en masse.
samedi 24 août
Carrier est dépêché à Saint-Malo, où le maire Perruchot fait l’éloge du patriotisme ardent de la plupart des habitants de la ville.
en août
Arrivée à Quimper de Girondins en fuite.
dimanche 1er septembre
Jean-Baptiste Carrier et Pocholle arrivent à Rennes pour extirper le fédéralisme.
jeudi 5 septembre
Décret de la Convention mettant « la Terreur à l'ordre du jour ».
Le premier maire de la petite commune de Férel (sud-est du Morbihan, sur la Vilaine), François Chatal, est guillotiné à La Roche-Bernard, place du Bouffay.
vendredi 6 septembre
Arrivée de Kléber et de l’armée de Mayence à Nantes.
dimanche 8 septembre
Pourchassant des prêtres, la garnison républicaine de Josselin est battue au Collédo par des chouans.
Les habitants de Bignan se soulèvent derrière Pierre Guillemot pour délivrer un prêtre que l'on emmène à Josselin.
mercredi 11 septembre
Arrivée à Brest des représentants en mission Bréard et Tréhouart.
dimanche 15 septembre
Les troupes du général Kléber délogent quatre-cents Vendéens du village de Remouillé, au sud-est de Nantes.
lundi 16 septembre
L’armée de Mayence du général Kléber entre dans Clisson, au sud-est de Nantes (elle incendiera le château et plusieurs maisons en l’évacuant).
mardi 17 septembre
Destruction de l’église de Vertou, au sud-est de Nantes.
jeudi 19 septembre
Bataille de Boussay, au sud-est de Nantes, entre républicains et insurgés vendéens.
vendredi 20 septembre
Elias succède à Malézieux comme maire de Rennes.
samedi 21 septembre
Cachés depuis trois mois au manoir de Kervern, en Pouldavid (près de Douardenez), plusieurs responsables girondins (Pétion de Villeneuve, Barbaroux, Louvet de Couvray) embarquent à Lanvéoc sur le brick l’Industrie dans l’espoir de provoquer un soulèvement à Bordeaux (mais ils seront capturés).
mardi 24 septembre
Battu et blessé à Montaigu par Charrette, l’officier républicain Beysser s’arrête à Aigrefeuille-sur-Maine.
vendredi 27 septembre
Le général Canclaux arrive avec son corps d'armée à Aigrefeuille-sur-Maine ; il place son avant-garde au Pont de Remouillé.
dimanche 29 septembre
Retour de l'escadre mutinée à Quiberon.
en septembre
Carrier n’est plus représentant en mission en Normandie, mais se rend à Rennes, puis à Nantes.
Destruction de la grande écluse de Vertou, sur la Sèvre, au sud-est de Nantes (ainsi que divers manoirs des environs).
jeudi 3 octobre
Le conventionnel breton Jacques Defermon est décrété d’accusation (il se cachera en Bretagne jusqu’à la chute de Robespierre).
vendredi 4 octobre
Arrestation à Brest d'une dizaine de suspects dont Roujoux, Abgrall et Souché de la Brémaudière.
samedi 5 octobre
Carrier arrive à Nantes pour y exercer la « vengeance nationale » à l'aide de la Compagnie Marat et des Hussards.
lundi 7 octobre
Arrivée à Brest des représentants en mission Jeanbon Saint-André et Prieur de la Marne.
mardi 8 octobre
Les habitants de Bignan, près de Pontivy, se soulèvent derrière Guillemot, surnommé « le roi de Bignan ».
lundi 14 octobre
Un décret d’arrestation est lancé à Paris par le Comité de sûreté générale contre le Malouin Magon de la Balue, ancien fermier général, établi banquier à Paris, et ses complices contre-révolutionnaires supposés.
jeudi 17 octobre
Le général Avril fait incendier le château de la Bretesche, à Missillac (Loire-Atlantique).
vendredi 18 octobre
Des dizaines de milliers de Vendéens, vaincus la veille à Cholet, franchissent la Loire entre Saint-Florent-le-Vieil et Varades, à l’est d’Ancenis. Rennes est placée en état de siège.
lundi 21 octobre
Carrier, représentant en mission à Nantes, prend les pleins pouvoirs.
mercredi 23 octobre
Destitution d’officiers de marine compromis dans la mutinerie de Quiberon dont les amiraux Morard de Galles, Le Large et Kerguelen.
Devant se rendre à Quimperlé, 160 jeunes conscrits de Bannalec font demi-tour pour abattre l’arbre de la liberté de leur commune aux cris de « Vive le roi ! A bas la république » (treize d’entre eux seront arrêtés et trois guillotinés en juin 1794).
vendredi 25 octobre
Sané, chef des bureaux civils de la marine, devient également directeur des constructions navales de Brest.
A Nantes, des prêtres sont enfermés dans les cales du bateau la Gloire, transformé en prison flottante et ancré devant l’auberge de la Sécherie.
en octobre
Le comte de Villaret de Joyeuse est nommé commandant de l’armée navale de Brest.
Soupçonnés de modérantisme et de fédéralisme, les administrateurs du Morbihan, dont Jean-Pierre Boullé, sont arrêtés et emprisonnés à Vannes.
« Régénération » des autorités de Quimper.
Le Febvre succède à Malherbe comme maire de Vannes.
dimanche 3 novembre
Les Vendéens de La Rochejaquelein s’emparent de la ville de Fougères.
L’abbaye cistercienne de Bégard est vendue comme bien national.
dimanche 10 novembre
Une insurrection éclate à Plouaret (Trégor) à l’occasion d’une levée d’hommes ; elle s’étendra aux communes voisines. Six des jeunes gens qui y prennent part seront condamnés à mort.
mardi 12 novembre
Commandée par Kléber, l’Armée de l’Ouest (16 000 hommes) fait sa jonction à Rennes avec l’Armée des Côtes de Brest (6 000 soldats).
A Kernevez, en Saint-Gilles-les-Bois [Côtes-d’Armor], le manoir du Traumeu (La Villeneuve) est pillé par les conscrits locaux (qui seront condamnés en 1794 par le tribunal criminel).
jeudi 14 novembre
132 Nantais, qualifiés de conspirateurs, sont accusés et envoyés à Paris pour y être jugés par le Tribunal révolutionnaire, sans que soient mentionnées des motifs d’arrestation. Le comité révolutionnaire de Nantes, menée par Carrier a inventé le complot de toute pièce.
vendredi 15 novembre
Châteaulin est rebaptisée « Ville-sur-Aulne ».
nuit du vendredi 15 au samedi 16 novembre
L’abbé Thoby, fondateur du séminaire de Pouillé-les-Côteaux (près d’Ancenis), est noyé par les révolutionnaires.
samedi 16 novembre
Installation de la Société populaire Vincent-la-Montagne, à l’église Sainte-Croix de Nantes. Carrier fait un violent discours contre les prêtres. Il est acclamé et plusieurs prêtres, dont Minée, abjurent publiquement.
Mathurin-Louis de La Sauldraye, châtelain de Kérisit en Daoulas, est arrête et emprisonné à Landerneau. Son manoir de Daoulas est pillé.
nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre
Première noyade organisée à Nantes par Lamberty et son adjoint Fouquet, trois heures après le violent discours de Carrier : sans se douter de ce qui les attend, 90 prêtres réfractaires (dispensés de déportation à cause de leur âge et de leurs infirmités), qui étaient enfermés dans les cales de la galiote la Gloire sont transférés, liés deux par deux, sur la gabare voisine qui est coulé. Quatre prêtres ont cependant réussi à se détacher et à s’enfuir (trois seront récupérés et noyés la nuit suivante).
lundi 18 novembre
Les républicains Canuel et Amey sont envoyés occuper Fougères. Sur place a lieu le même jour un massacre de prisonniers vendéens, dont des femmes.
mercredi 20 novembre
Fête de la Raison à Nantes. La foule assiste, enthousiaste, à l’allumage de bûchers où statues et tableaux religieux sont brûlés.
du mercredi 20 au jeudi 21 novembre
Dans le nord de l’Ille-et-Vilaine, la région de Dol-de-Bretagne devient pour trois jours le cœur de la guerre contre les Vendéens : la ville de Dol elle-même est, au lieu-dit la Motte du Vieux Gibet, le théâtre d’un combat entre les troupes républicaines commandées par Westermann, Marceau et Kléber, et l’armée royaliste en retraite de la Rochejacquelein.
jeudi 21 novembre
Les Vendéens battent le général républicain Rossignol à Antrain [nord-est de l’Ille-et-Vilaine].
Installation de la seconde municipalité Berthomme à Brest.
vendredi 22 novembre
Les Vendéens remportent à Trans [-la-Forêt], au sud-est de Dol, un succès sur les Républicains.
en novembre
Grignon succède à Le Febvre comme maire de Vannes.
dimanche 1er décembre
La commune de Noyal-Muzillac (Morbihan) est ravagée par le bataillon de Le Batteux, délégué de Carrier de Nantes.
lundi 2 décembre
Un « arbre de la Liberté », un chêne offert par un certain sieur Ollivier, est planté par la municipalité de Landivisiau (Finistère), sur l’actuelle place des Halles.
jeudi 5 décembre
Carrier et le comité révolutionnaire de Nantes prétextent avoir découvert un complot à la prison du Bouffay, qu’ils mettent en relation avec l’arrivée des Vendéens aux portes d’Angers, pour prendre « de grande mesures ». Une liste de détenus à fusiller est établie. Mais l’ordre d’exécution n’est pas appliqué par Boivin, commandant temporaire de Nantes.
Le crâne du cardinal de Richelieu, enlevé de son tombeau de l’église de la Sorbonne, est remis au Breton Nicolas Armez, de Plourivo (près de Paimpol).
nuit du lundi 9 au mardi 10 décembre
Cinquante-huit personnes « désignés sous la dénomination de prêtres réfractaires arrivés d’Angers, sont noyées sur ordre de Carrier à Nantes.
jeudi 12 décembre
Brûlis des saints de la cathédrale de Quimper : à l’occasion du pardon de saint Corentin, les révolutionnaires mettent à sac la cathédrale, détruisant par le feu statues et mobilier. Peu d’éléments en réchappent (un groupe de sainte Anne et la chaire à prêcher).
nuit du samedi 14 au dimanche 15 décembre
Goullin et la Compagnie Marat noient 129 détenus de la prison nantaise du Bouffay, en majorité emprisonnés pour de petits délits de droit commun.
à partir du dimanche 15 décembre
La Société populaire de Nantes s’étant permise de contester certaines de ses décisions, Carrier la fait surveiller par ses espions. Retranché au Bourg-Fumé, il ne reçoit des informations que de ses partisans, menaçant de son sabre ceux qui lui demandent audience.
lundi 16 décembre
Les Vendéens, en retraite devant l’armée républicaine Westermann, échouent dans leur prise d’Ancenis. Ils continuent le voyage vers l’Ouest.
mercredi 18 décembre
Condamné à mort la veille comme prêtre réfractaire, Hyacinthe Rolland de Rengervé (37 ans) est guillotiné à Rennes.
dimanche 22 décembre
A Nantes, le chef vendéen Louis Boursault, procureur fiscal et notaire, est condamné à la peine de mort pour le meurtre de vingt-cinq patriotes de Sainte-Pazanne.
Les restes de l’armée vendéenne en déroute, avec de nombreux civils dans son sillage, traversent le territoire de Bouvron, à cinquante kilomètres au nord-ouest de Nantes.
lundi 23 décembre
Les Vendéens sont vaincus à Savenay, au nord-ouest de Nantes, par Westermann : 15 000 morts sur 18 000 hommes ; les prisonniers, hommes ou femmes, sont conduits à Nantes, dans l’ancien entrepôt des Cafés, à 100 mètres de la Loire (la « baignoire nationale », selon Carrier). Les noyades (800 noyés ce jour même : le plus grand nombre en un seul jour ; 4 500 en tout) sont organisées par l’ouvrier carrossier Lamberty, promu adjudant général par Carrier. Les exécutions par fusillades (1 641 fusillés) auront lieu dans les carrières de Gigant, toutes proches.
mardi 24 décembre
Appareillage depuis Brest pour les Etats-Unis de l'escadre commandée par Van Stabel.
Les Nantais reçoivent l'ordre d'illuminer leurs maisons pour fêter la victoire de Savenay.
samedi 28 décembre
Levée à Rennes de l’état de siège, en vigueur depuis le 18 octobre.
lundi 30 décembre
Epuration de la municipalité de Saint-Malo : l’apothicaire Charles Moulin remplace Perruchot comme maire.
en décembre
Charles Moulin remplace Nicolas Perruchot comme maire de Saint-Malo.
Le tombeau de saint Yves est saccagé par un bataillon de révolutionnaires.