jeudi 1er janvier
Les chefs chouans Boihardy et Cormatin reçoivent le général républicain Humbert pour négocier.
nuit du vendredi 9 au samedi 10 janvier
A l’ouest de Saint-Brieuc, des chouans occupent le bourg de Cohiniac et s’emparent des fusils conservés à la mairie.
dimanche 11 janvier
Le chouan Cormatin rencontre le général Hoche à Rennes.
lundi 12 janvier
Dans les Côtes-du-Nord, des chouans pillent le manoir de Saint-Vréguet, à Saint-Alban (à l’est de Saint-Brieuc).
mardi 13 janvier
A Vannes, les représentants Guezno et Guermeur publient, dans un souci d’apaisement, un arrêté condamnant les violences passées et autorisent la reprise du culte catholique dans le Morbihan.
dimanche 25 janvier
Dans la région de Vannes, l’église de Guer est détruite par un incendie.
mercredi 28 janvier
Six cents chouans, sous la conduite de Jean Jan et celle de du Chelas, attaquent Guéméné-sur-Scorff (nord-ouest du Morbihan) au petit matin. Les cent cinquante défenseurs (grenadiers et garde nationale) sont surpris dans leur sommeil et se réfugient au château des Rohan. L’arbre de la Liberté est abattu, les archives brûlées et deux canons enlevés. Les pertes républicaines sont lourdes, mais le chef chouan Jean Jan est blessé. Le même jour, Plouay, plus au sud, tombe également sous l’assaut des troupes de Louis Calan : les cent défenseurs ont deux tués et deux blessés avant de s’enfuir à Hennebont.
nuit du mercredi 28 au jeudi 29 janvier
Environ 2 000 chouans attaquent Le Faouët. Ils sont repoussés par un feu nourri, notamment grâce aux canons, laissant sur le terrain quatorze morts, huit blessés et plusieurs prisonniers.
vendredi 30 janvier
Des émeutes causées par la disette éclatent à Rennes.
samedi 31 janvier
Hoche fait donner la troupe pour mettre fin aux émeutes rennaises.
lundi 2 février
Le financier Gabriel Ouvrard épouse à Paris Elisabeth Tébaud, fille d’un riche négociant nantais à qui il a sauvé la vie.
mercredi 4 février
Près de Saint-Brieuc, une cinquantaine de chouans s’emparent de la « patache » des douanes du Légué, en Plérin, amarrée sous la Tour. Quatre des leurs, dont Pipi (« petit Pierre » en breton), s'embarquent sur ce canot avec la correspondance qu'ils expédient vers Jersey.
vendredi 6 février
500 chouans s’établissent à Corlay.
dimanche 8 février
Dans le centre de la région, près de Mûr-de-Bretagne, les chouans occupent le bourg de Saint-Guen, brûlant les archives de la municipalité et abattant l’arbre de la Liberté, remplacé par une croix.
jeudi 12 février
Des pourparlers s’ouvrent au manoir de La Jaunaie, près de Nantes, entre les représentants de la Convention et les chefs vendéens Charrette, Sapinaud et Stofflet.
vendredi 13 février
Le château de Pont-l’Abbé est acquis, pour la somme de 60 000 francs, par M. Le Dréau, de Quimper.
lundi 16 février
L’armée républicaine intercepte à Erquy (Côtes-du-Nord) la correspondance des chefs de la contre-révolution et arrête le marquis de Pange, le comte de Vasselot, le chevalier de La Rosière et le baron de Boishaudron. Seul le comte de Frotté parvient à s’échapper.
mardi 17 février
Traité de paix de La Jaunaie, signé à Saint-Sébastien-sur-Loire, par les Vendéens de Charette et Cormartin et le général Canclaux : amnistie complète, libre exercice du culte, remboursement des bons signés par l'armée vendéenne (ces « bons royaux » ne seront jamais remboursés, même la Restauration les ignorera).
samedi 21 février
Décret de la Convention proclamant la liberté des cultes et la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
jeudi 26 février
En signe de paix, François de Charette fait une entrée triomphale dans Nantes aux côtés du général Canclaux et du représentant Ruelle.
nuit du mercredi 4 au jeudi 5 mars
A Saint-Quay-Portrieux (au nord de Saint-Brieuc), le château de La Ville-Mario (aujourd’hui disparu) est marqué par un combat opposant chouans et émigrés, venus aider au débarquement d’une importante quantité de munitions, aux soldats du cantonnement du Portrieux, dont le commandant avait été prévenu de l’opération royaliste. La bataille s’achève par la dispersion ou l’emprisonnement des 200 chouans.
Près d’Hennebont, le maire de Languidic Mathieu Le Serrec est tué par des chouans.
mercredi 11 mars
A Logonna-Daoulas, le château de Rosmorduc, devenu simple pavillon de chasse, est vendu et transformé en bâtiments de ferme.
dimanche 15 mars
Près de Lamballe, une soixantaine de chouans viennent à Hénanbihen pour donner aux révolutionnaires un « foutu déjeuner ».
lundi 16 mars
Le château de Bourgogne, à Lantic (au nord de Saint-Brieuc), est pillé par une centaine de soldats républicains (la propriétaire portera plainte et les objets volés lui seront restitués).
jeudi 19 mars
Le général Hoche arrive à Moncontour pour lutter contre le chef chouan Boishardy. Prévenu dix jours plus tôt par Humbert de cette venue, Boishardy se présente avec une poignée de compagnons à la porte de l’hôtel du négociant Olivier Latimier-Du Clézieux, républicain modéré, où l’attendent les autorités militaires. Cette première entrevue, qui précède les négociations de paix prévue le 1er avril à Rennes, est l'occasion pour les deux protagonistes de juger de leur sincérité réciproque et de s’estimer mutuellement.
en mars
Départ de Brest des représentants Tréhouart et Faure.
mercredi 1er avril
200 officiers chouans se retrouvent à côté de Rennes, au château de la Prévalaye, pour y discuter de la paix. Les bleus fournissent les tentes, les blancs les vivres.
vendredi 3 avril
La prison du château de Josselin est officiellement fermée par arrêté du représentant Bruë.
samedi 18 avril
Mise en place à Brest de la seconde municipalité Malassis.
lundi 20 avril
Traité de paix conclu près de Rennes, à La Prévalaye et au château de La Mabilais, près de Nantes : sur les 121 chefs royalistes de Bretagne, du Maine et de Normandie, seuls 21 (dont Scépeaux et le marquis de Cormatin) acceptent de déposer les armes devant le général républicain Hoche, aux mêmes conditions que les Vendéens ; un autre leader chouan, Cadoudal, évadé de Brest, rejette cette paix.
mardi 21 avril
A Tréguier, le couvent des Filles de Saint-Paul (« vieilles-paulines ») est vendu en trois lots (les deux premiers lots, comprenant notamment les bâtiments claustraux, à Julien Louis Maufray moyennant 5 950 francs et le troisième lot à une veuve Le Bourdonnec, née Catherine Blaise, moyennant 8 550 francs).
samedi 25 avril
Dans le Morbihan, une violente émeute de la faim est contenue à grand peine par l’adjudant général Evrard et le représentant Brüe.
mercredi 29 avril
Désarmement des terroristes brestois.
samedi 2 mai
Signature de la paix de Saint-Florent-le-Vieil avec le chef vendéen Stofflet : fin de la première guerre de Vendée.
jeudi 7 mai
Jean-Pierre Boullé devient procureur général syndic auprès du directoire départemental du Morbihan (il jouera un rôle important lors du jugement des royalistes de Quiberon en juillet).
vendredi 8 mai
La commune de Carfantain est réunie à Dol-de-Bretagne par l'arrêté du représentant du peuple Le Carpentier.
mercredi 20 mai
Manifestations jacobines au théâtre de Brest.
lundi 25 mai
Averti de la reprise probable des hostilités de la part des insurgés, le général Hoche, commandant à Rennes, fait arrêter le chef chouan Cormatin, désavoué par les siens, et plusieurs de ses officiers.
mercredi 27 mai
Agitation des chouans du Morbihan.
jeudi 28 mai
Le représentant en mission Palasne-Champeaux fait arrêter trente-deux terroristes brestois encore en liberté.
dimanche 31 mai
Les chouans de la division Pierrot (Robineau de Saint-Sergent) attaquent Merdrignac.
La commune de Languenan, près de Dinan, est occupée par la division de chouans commandés par Rodolphe, alias Malo Colas de La Baronnais.
mardi 2 juin
Dans l’est des Côtes-du-Nord, les troupes républicaines du général Rey attaquent des chouans qui occupaient le château de La Perchais, à Guitté. Les défenseurs doivent s’enfuir, laissant les vainqueurs piller le château.
jeudi 4 juin
Nouvelle attaque de la division Pierrot contre Merdrignac.
du mercredi 10 au jeudi 11 juin
Un incendie se déclenche dans le port de Paimboeuf, avant-port de Nantes, détruisant, entre autre, plusieurs navires : l'Aurore, le Saint-Nicolas, la Mère-Chérie, le Simple,…
du mardi 16 au mercredi 17 juin
Retraite de Cornwallis : au large des côtes sud de la Bretagne, l’escadre britannique du vice-amiral William Cornwallis (5 navires de ligne et 2 frégates) parvient à résister à la flotte française plus importante de Villaret de Joyeuse (12 navires de ligne et 11 frégates) et à se retirer sans gros dommage. 29 Français ont été tués et blessés, 12 Anglais blessés.
nuit du mardi 16 au mercredi 17 juin
Suite à une trahison et après une traque d’une semaine, le chef chouan Boishardy, signataire et symbole du traité de paix de la Mabilais, est surpris par des soldats au château de Villehemet, à Bréhand, près de Moncontour : il est abattu et décapité. Il avait trente-trois ans. Sa tête est promenée dans le village, puis dans les rues de Lamballe avant d’être jetée dans un vivier proche du manoir de Launay, à Maroué.
mercredi 17 juin
Partis de Guern (Morbihan) et ayant évité les grandes villes, 500 chouans commandés par Cadoudal attaquent la poudrerie de Pont-de-Buis, près de Châteaulin. Ils raflent 16 000 livres de poudre et reviennent par Glomel et Trégarantec. En chemin, ils ont assassiné les recteurs assermentés d’Edern, Saint-Ségal et Briec.
A Plouhinec (Cornouaille), la chapelle Saint-Mahal (aujourd’hui disparue) est vendue comme bien national.
mardi 23 juin
Cherchant à attaquer l'escadre de l'amiral anglais Bridport, l'escadre de Brest de l’amiral Villaret de Joyeuse doit se replier sous Groix et perd trois vaisseaux.
Rassemblement d’une armée de 14 000 chouans dans la région de Quiberon.
samedi 27 juin
Une flotte anglaise (six frégates, trois vaisseaux de ligne, huit chaloupes-canonnières) mouille en baie de Quiberon : elle transporte 3 600 émigrés répartis en cinq régiments et le nécessaire pour équiper une armée (22 710 uniformes, 30 000 fusils, 60 000 paires de chaussure, 600 barils de poudre, 1 600 caisses de munitions). 15 000 chouans sont au rendez-vous. Mais, à bord du vaisseau-amiral, la Pomone, Puisaye, chef de l’expédition et des chouans et qui souhaite débarquer, se heurte à d’Hervilly, commandant des émigrés, qui préfère attendre.
Aimé Picquet du Boisguy remporte un succès sur les républicains à La Bazouge-du-Désert, au nord-est de Fougères.
dimanche 28 juin
Le chef chouan Cadoudal prend Auray. Il parvient ainsi à faire la jonction avec les émigrés du comte d’Hervilly, débarqués à Carnac.
lundi 29 juin
Echec des émigrés devant Vannes défendu par Hoche.
Devant la menace chouanne, les administrateurs et corps constitués quittent Le Faouët pour Lorient.
mardi 30 juin
Le général républicain Hoche reprend Auray et bloque chouans et émigrés sur la presqu’île de Quiberon ; près de 15 000 personnes sont prises au piège.
Les chouans, en nombre considérable, entrent dans Le Faouët mais se retirent aussitôt.
Dans le Morbihan, un millier de soldats commandés par Josnet de Laviolais attaquent le village de Landévant, occupé par 2 500 à 5 000 chouans sous les ordres de Vincent de Tinténiac.
mercredi 1er juillet
Fin de la bataille de Landévant : les chouans de Tinténiac repoussent l’attaque républicaine.
Tallien est envoyé comme représentant en mission en Bretagne auprès du général Hoche.
jeudi 2 juillet
Grâce à un renfort de 250 hommes d’une colonne mobile du Finistère, les patriotes réfugiés à Lorient regagnent Le Faouët.
vendredi 3 juillet
Dans la presqu’île de Quiberon, les blancs du comte d’Hervilly s’emparent du fort des Sans-Culottes, qu’ils rebaptisent aussitôt « fort Penthièvre ».
lundi 6 juillet
Les chouans perdent l’initiative. En face, le général Hoche, à la tête de 13 000 hommes, s’empare de Carnac et boucle Quiberon, assiégé.
vendredi 10 juillet
Dans le nord-est des Côtes-du-Nord, une colonne de 300 chouans pille la mairie de Ploubalay, détruit les archives locales et coupe l’Arbre de la Liberté.
nuit du vendredi 10 au samedi 11 juillet
Suivant une stratégie de Cadoudal, la flotte émigrée débarque à Sarzeau une colonne de 3 500 hommes pour prendre les bleus à revers. L’opération est un succès et les colonnes s’enfoncent dans les terres. Mais « l’armée rouge » va se perdre dans les terres (trahison ?).
dimanche 12 juillet
Dans le nord-est des Côtes-du-Nord, le chouan Rodolphe met en fuite à Saint-Pôtan la troupe républicaine de Plancoët.
mercredi 15 juillet
Second débarquement de 1 500 émigrés à Quiberon, avec Sombreuil à leur tête.
Trois frégates anglaises débarquent près de 4 000 chouans sur la côte de Névez (plage de Rospico), entre Concarneau et Lorient. Evitant le bourg, ils se dirigent vers Pont-Aven pour rejoindre Quiberon et lutter contre le général Hoche.
jeudi 16 juillet
Un des lieutenants de Hoche, Jean Humbert, perce les lignes royalistes, anglaises et chouans de Quiberon : 1 200 émigrés sont tués ; 1 800 regagnent la flotte anglaise (parmi eux, d’Hervilly, blessé).
vendredi 17 ou samedi 18 juillet
En centre Bretagne (à la limite des Côtes-du-Nord et du Morbihan), le château de Coëtlogon, occupé par des troupes contre-révolutionnaires d’émigrés commandées par le chevalier de Tinténiac, est attaqué par 400 grenadiers, sous les ordres du général Crubler. Tinténiac est tué au cours de ce combat à la suite duquel le château est incendié. Il avait 31 ans.
samedi 18 juillet
Suite à la mort de Tinténiac, Cadoudal prend la tête des chouans bretons.
lundi 20 juillet
Hoche s’empare du fort de Penthièvre. Le général de brigade Pierre-Paul Botta est mortellement blessé dans l’assaut (il décédera le 28 juillet).
nuit du lundi 20 au mardi 21 juillet
A Quiberon, Hoche conduit l’assaut de ses hommes. Surpris, les royalistes de Sombreuil, après une courte résistance désordonnée, se rendent.
mardi 21 juillet
Cadoudal prend Quintin.
mercredi 22 juillet
Reddition des émigrés survivants : les républicains font 6 232 prisonniers, dont 538 officiers et soldats « émigrés », 492 « Toulonnais », 1 632 soldats bleus recrutés dans les geôles anglaises. Si certains proconsuls parisiens envoyés en mission inclinent à la clément, le procureur général syndic du Morbihan, Boullé, exige l’application de la loi dans toute sa rigueur.
Environ 7 000 chouans commandés par de Pontbellanger occupent la ville de Quintin.
jeudi 23 juillet
Les chouans s’emparent de Châtelaudren.
vendredi 24 juillet
Un convoi républicain, défendu par 700 hommes, est attaqué par les 800 chouans de Boisguy près de Landéan (Ille-et-Vilaine). La victoire rapporte aux rebelles un important butin (vivres, armes et munitions). Le frère du chef chouan est cependant tué ; dans sa fureur, Aimé du Boisguy tuera de ses mains, à coups de sabre, plusieurs bleus faits prisonniers.
mardi 28 juillet
Le commandant de l’expédition de Quiberon, le marquis de Sombreuil (26 ans), le dernier évêque de Dol, Mgr de Hercé, onze prêtres et trois nobles sont fusillés. La commission militaire mie en place par Tallien gracie habilement les chouans faits prisonniers, mais se montre impitoyable envers les émigrés arrêté s sous l’uniforme anglais : les jours suivants 952 autres émigrés seront fusillés à Auray par ordre de Hoche, au « Champ des Martyrs ».
mercredi 29 juillet
A Primelin (Cap-Sizun, Cornouaille), la chapelle de Saint-Tugen est vendue à Simon Dagorn pour la somme de 20 100 francs. Il la restaure (cloche, vitraux, etc.).
en juillet
Combat entre républicains et chouans à la Rouxière, au nord-est d’Ancenis.
samedi 1er août
La commission militaire Dubois, constituée après l’échec du débarquement des émigrés à Carnac, siège dans la propriété Le Toullec à Saint-Pierre-Quiberon. Me Dubois y prononce la condamnation de 55 accusés par les 101 prisonniers.
nuit du lundi 3 au mardi 4 août.
Dans le sud-est des Côtes-du-Nord, un détachement de républicains cerne à Saint-Gilles-du-Mené le manoir du Bosny, repaire et propriété du chef chouan Legris-Duval. Ils désarment les sentinelles, investissent la demeure et massacrent quinze de ses occupants, dont plusieurs chefs royalistes. Legris-Duval, absent, échappe à la tuerie, mais sa femme est arrêtée.
mardi 4 août
Au sud de Saint-Brieuc, six chouans de Ploeuc-sur-Lié sont fusillés par les soldats républicains.
samedi 8 août
Dénoncé pour sa cruauté et de ses rapines, l’homme politique breton Joseph Marie Lequinio est décrété d'arrestation, mais il réussit à s'échapper et à rester caché.
mardi 11 août
Au sud-est de Morlaix, à Plougonven, la chapelle Saint-Souron [aujourd’hui disparue] est vendue comme bien national à François Postic Kerbriant.
mercredi 12 août
Bataille de La Ceriseraie : parti de Nantes pour Châteaubriant, un détachement de 300 à 500 républicains (3e bataillon d’Arrasp, qui convoyait de l’argent, des assignats, des armes, des munitions et de la nourriture, est écrasé par les chouans du colonel René Palierne (commandant de la division d’Ancenis), sur le territoire de Saint-Mars-du-Désert, au nord-est de Nantes. Les républicains déplorent entre 220 (sources bleues) et 300 morts (sources blanches) : les prisonniers et blessés ont été fusillés ou massacrés sur place. Le nombre de chouans varie selon les sources : entre 600 et 700 ou entre 4 000 et 5 000.
dimanche 16 août
Georges Cadoudal, vingt-quatre ans, est nommé major général des douze divisions royalistes du Morbihan. Il réorganise l’armée des chouans et poursuit ses actions en Bretagne.
mardi 18 août
Exaspérés par le blocus que les chouans exercent autour de leur ville, les Nantais massacrent onze prisonniers.
vendredi 21 août
Dans le Léon, la municipalité de Plouvorn demande aux représentants du peuple « d’accorder l’église paroissiale aux citoyens Abgrall et Corre, prêtres, catholiques, apostoliques et romains, attendus qu’ils sont suivis par plus de 2 500 individus, et au citoyen, et au citoyen Ouroual, ancien curé constitutionnel, la chapelle de Lambader, attendu qu’il n’est suivi pour cet effet (le culte) que d’environ cinquante individus ».
samedi 22 août
Au nord-est de Nantes, un affrontement oppose les habitants de Ligné au bataillon d’Arras.
dimanche 23 août
Dissolution de la Société populaire de Brest par Palasne-Champeaux.
mardi 1er septembre
Dans le sud-est des Côtes-d’Armor, à Saint-Gouéno, l’abbé Joseph Le Veneur de La Ville-Chaperon, qui a refusé de prêter serment, est arrêté par une colonne mobile dans son refuge du manoir de La Ville-Delée et fusillé.
mercredi 2 septembre
Combat naval au large des côtes du Trégor entre la frégate anglaise Diamant et la corvette française L’Assemblée nationale, qui sombre sur les rochers de Pen-an-Guezec, à Pleubian, en tentant de se réfugier dans l’estuaire du Jaudy.
en septembre
Lors d’une vente à la bougie, le peintre brestois François Le François acquiert les ruines du château de Trémazan, sur la côte nord-ouest du Léon.
mercredi 7 octobre
Première représentation à Nantes, au Théâtre de la République, d’Othello, tragédie de Jean-François Dulcis, traducteur de Shakespeare.
jeudi 15 octobre
Charrette, à la tête de 15 000 hommes, attend vainement le comte d’Artois.
samedi 17 octobre
Election des députés brestois Bergevin, Trouille et Riou-Kersalaun au Conseil des Cinq-Cents.
samedi 24 octobre
Les chouans de Robineau de Saint-Sergent attaquent à nouveau Merdrignac.
dimanche 25 octobre
Création de l’Inscription maritime. Tout Français âgé de 18 à 50 ans et pratiquant la pêche ou la navigation sera répertorié et dès lors susceptible d’être réquisitionné.
en octobre
Poussin succède à Perriguet comme maire de Vannes.
en octobre ou novembre
Philippe Jouin succède au populaire Jean Leperdit comme maire de Rennes.
dimanche 8 novembre
L’église de Tremblay, près d’Antrain (nord de l’Ille-et-Vilaine), est incendiée par les chouans d’Aimé de Boisguy.
mardi 24 novembre
Installation de la municipalité Gillart à Brest.
en novembre
Nicolas de Brecey remplace Claude Louvel du Parc comme maire de Saint-Malo. Mahé succède à Poussin comme maire de Vannes.
samedi 12 décembre
Echec d’une rencontre en Bretagne entre le général Hoche et les chefs vendéens Sapinaud, Bévrier et Stofflet.
samedi 19 décembre
Cadoudal prend Sarzeau.
samedi 26 décembre
Le général Hoche, nommé au commandement de l’armée des côtes de l’Océan, est désormais officiellement commandant de toutes les armées de l’Ouest.
Les chefs chouans Boihardy et Cormatin reçoivent le général républicain Humbert pour négocier.
nuit du vendredi 9 au samedi 10 janvier
A l’ouest de Saint-Brieuc, des chouans occupent le bourg de Cohiniac et s’emparent des fusils conservés à la mairie.
dimanche 11 janvier
Le chouan Cormatin rencontre le général Hoche à Rennes.
lundi 12 janvier
Dans les Côtes-du-Nord, des chouans pillent le manoir de Saint-Vréguet, à Saint-Alban (à l’est de Saint-Brieuc).
mardi 13 janvier
A Vannes, les représentants Guezno et Guermeur publient, dans un souci d’apaisement, un arrêté condamnant les violences passées et autorisent la reprise du culte catholique dans le Morbihan.
dimanche 25 janvier
Dans la région de Vannes, l’église de Guer est détruite par un incendie.
mercredi 28 janvier
Six cents chouans, sous la conduite de Jean Jan et celle de du Chelas, attaquent Guéméné-sur-Scorff (nord-ouest du Morbihan) au petit matin. Les cent cinquante défenseurs (grenadiers et garde nationale) sont surpris dans leur sommeil et se réfugient au château des Rohan. L’arbre de la Liberté est abattu, les archives brûlées et deux canons enlevés. Les pertes républicaines sont lourdes, mais le chef chouan Jean Jan est blessé. Le même jour, Plouay, plus au sud, tombe également sous l’assaut des troupes de Louis Calan : les cent défenseurs ont deux tués et deux blessés avant de s’enfuir à Hennebont.
nuit du mercredi 28 au jeudi 29 janvier
Environ 2 000 chouans attaquent Le Faouët. Ils sont repoussés par un feu nourri, notamment grâce aux canons, laissant sur le terrain quatorze morts, huit blessés et plusieurs prisonniers.
vendredi 30 janvier
Des émeutes causées par la disette éclatent à Rennes.
samedi 31 janvier
Hoche fait donner la troupe pour mettre fin aux émeutes rennaises.
lundi 2 février
Le financier Gabriel Ouvrard épouse à Paris Elisabeth Tébaud, fille d’un riche négociant nantais à qui il a sauvé la vie.
mercredi 4 février
Près de Saint-Brieuc, une cinquantaine de chouans s’emparent de la « patache » des douanes du Légué, en Plérin, amarrée sous la Tour. Quatre des leurs, dont Pipi (« petit Pierre » en breton), s'embarquent sur ce canot avec la correspondance qu'ils expédient vers Jersey.
vendredi 6 février
500 chouans s’établissent à Corlay.
dimanche 8 février
Dans le centre de la région, près de Mûr-de-Bretagne, les chouans occupent le bourg de Saint-Guen, brûlant les archives de la municipalité et abattant l’arbre de la Liberté, remplacé par une croix.
jeudi 12 février
Des pourparlers s’ouvrent au manoir de La Jaunaie, près de Nantes, entre les représentants de la Convention et les chefs vendéens Charrette, Sapinaud et Stofflet.
vendredi 13 février
Le château de Pont-l’Abbé est acquis, pour la somme de 60 000 francs, par M. Le Dréau, de Quimper.
lundi 16 février
L’armée républicaine intercepte à Erquy (Côtes-du-Nord) la correspondance des chefs de la contre-révolution et arrête le marquis de Pange, le comte de Vasselot, le chevalier de La Rosière et le baron de Boishaudron. Seul le comte de Frotté parvient à s’échapper.
mardi 17 février
Traité de paix de La Jaunaie, signé à Saint-Sébastien-sur-Loire, par les Vendéens de Charette et Cormartin et le général Canclaux : amnistie complète, libre exercice du culte, remboursement des bons signés par l'armée vendéenne (ces « bons royaux » ne seront jamais remboursés, même la Restauration les ignorera).
samedi 21 février
Décret de la Convention proclamant la liberté des cultes et la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
jeudi 26 février
En signe de paix, François de Charette fait une entrée triomphale dans Nantes aux côtés du général Canclaux et du représentant Ruelle.
nuit du mercredi 4 au jeudi 5 mars
A Saint-Quay-Portrieux (au nord de Saint-Brieuc), le château de La Ville-Mario (aujourd’hui disparu) est marqué par un combat opposant chouans et émigrés, venus aider au débarquement d’une importante quantité de munitions, aux soldats du cantonnement du Portrieux, dont le commandant avait été prévenu de l’opération royaliste. La bataille s’achève par la dispersion ou l’emprisonnement des 200 chouans.
Près d’Hennebont, le maire de Languidic Mathieu Le Serrec est tué par des chouans.
mercredi 11 mars
A Logonna-Daoulas, le château de Rosmorduc, devenu simple pavillon de chasse, est vendu et transformé en bâtiments de ferme.
dimanche 15 mars
Près de Lamballe, une soixantaine de chouans viennent à Hénanbihen pour donner aux révolutionnaires un « foutu déjeuner ».
lundi 16 mars
Le château de Bourgogne, à Lantic (au nord de Saint-Brieuc), est pillé par une centaine de soldats républicains (la propriétaire portera plainte et les objets volés lui seront restitués).
jeudi 19 mars
Le général Hoche arrive à Moncontour pour lutter contre le chef chouan Boishardy. Prévenu dix jours plus tôt par Humbert de cette venue, Boishardy se présente avec une poignée de compagnons à la porte de l’hôtel du négociant Olivier Latimier-Du Clézieux, républicain modéré, où l’attendent les autorités militaires. Cette première entrevue, qui précède les négociations de paix prévue le 1er avril à Rennes, est l'occasion pour les deux protagonistes de juger de leur sincérité réciproque et de s’estimer mutuellement.
en mars
Départ de Brest des représentants Tréhouart et Faure.
mercredi 1er avril
200 officiers chouans se retrouvent à côté de Rennes, au château de la Prévalaye, pour y discuter de la paix. Les bleus fournissent les tentes, les blancs les vivres.
vendredi 3 avril
La prison du château de Josselin est officiellement fermée par arrêté du représentant Bruë.
samedi 18 avril
Mise en place à Brest de la seconde municipalité Malassis.
lundi 20 avril
Traité de paix conclu près de Rennes, à La Prévalaye et au château de La Mabilais, près de Nantes : sur les 121 chefs royalistes de Bretagne, du Maine et de Normandie, seuls 21 (dont Scépeaux et le marquis de Cormatin) acceptent de déposer les armes devant le général républicain Hoche, aux mêmes conditions que les Vendéens ; un autre leader chouan, Cadoudal, évadé de Brest, rejette cette paix.
mardi 21 avril
A Tréguier, le couvent des Filles de Saint-Paul (« vieilles-paulines ») est vendu en trois lots (les deux premiers lots, comprenant notamment les bâtiments claustraux, à Julien Louis Maufray moyennant 5 950 francs et le troisième lot à une veuve Le Bourdonnec, née Catherine Blaise, moyennant 8 550 francs).
samedi 25 avril
Dans le Morbihan, une violente émeute de la faim est contenue à grand peine par l’adjudant général Evrard et le représentant Brüe.
mercredi 29 avril
Désarmement des terroristes brestois.
samedi 2 mai
Signature de la paix de Saint-Florent-le-Vieil avec le chef vendéen Stofflet : fin de la première guerre de Vendée.
jeudi 7 mai
Jean-Pierre Boullé devient procureur général syndic auprès du directoire départemental du Morbihan (il jouera un rôle important lors du jugement des royalistes de Quiberon en juillet).
vendredi 8 mai
La commune de Carfantain est réunie à Dol-de-Bretagne par l'arrêté du représentant du peuple Le Carpentier.
mercredi 20 mai
Manifestations jacobines au théâtre de Brest.
lundi 25 mai
Averti de la reprise probable des hostilités de la part des insurgés, le général Hoche, commandant à Rennes, fait arrêter le chef chouan Cormatin, désavoué par les siens, et plusieurs de ses officiers.
mercredi 27 mai
Agitation des chouans du Morbihan.
jeudi 28 mai
Le représentant en mission Palasne-Champeaux fait arrêter trente-deux terroristes brestois encore en liberté.
dimanche 31 mai
Les chouans de la division Pierrot (Robineau de Saint-Sergent) attaquent Merdrignac.
La commune de Languenan, près de Dinan, est occupée par la division de chouans commandés par Rodolphe, alias Malo Colas de La Baronnais.
mardi 2 juin
Dans l’est des Côtes-du-Nord, les troupes républicaines du général Rey attaquent des chouans qui occupaient le château de La Perchais, à Guitté. Les défenseurs doivent s’enfuir, laissant les vainqueurs piller le château.
jeudi 4 juin
Nouvelle attaque de la division Pierrot contre Merdrignac.
du mercredi 10 au jeudi 11 juin
Un incendie se déclenche dans le port de Paimboeuf, avant-port de Nantes, détruisant, entre autre, plusieurs navires : l'Aurore, le Saint-Nicolas, la Mère-Chérie, le Simple,…
du mardi 16 au mercredi 17 juin
Retraite de Cornwallis : au large des côtes sud de la Bretagne, l’escadre britannique du vice-amiral William Cornwallis (5 navires de ligne et 2 frégates) parvient à résister à la flotte française plus importante de Villaret de Joyeuse (12 navires de ligne et 11 frégates) et à se retirer sans gros dommage. 29 Français ont été tués et blessés, 12 Anglais blessés.
nuit du mardi 16 au mercredi 17 juin
Suite à une trahison et après une traque d’une semaine, le chef chouan Boishardy, signataire et symbole du traité de paix de la Mabilais, est surpris par des soldats au château de Villehemet, à Bréhand, près de Moncontour : il est abattu et décapité. Il avait trente-trois ans. Sa tête est promenée dans le village, puis dans les rues de Lamballe avant d’être jetée dans un vivier proche du manoir de Launay, à Maroué.
mercredi 17 juin
Partis de Guern (Morbihan) et ayant évité les grandes villes, 500 chouans commandés par Cadoudal attaquent la poudrerie de Pont-de-Buis, près de Châteaulin. Ils raflent 16 000 livres de poudre et reviennent par Glomel et Trégarantec. En chemin, ils ont assassiné les recteurs assermentés d’Edern, Saint-Ségal et Briec.
A Plouhinec (Cornouaille), la chapelle Saint-Mahal (aujourd’hui disparue) est vendue comme bien national.
mardi 23 juin
Cherchant à attaquer l'escadre de l'amiral anglais Bridport, l'escadre de Brest de l’amiral Villaret de Joyeuse doit se replier sous Groix et perd trois vaisseaux.
Rassemblement d’une armée de 14 000 chouans dans la région de Quiberon.
samedi 27 juin
Une flotte anglaise (six frégates, trois vaisseaux de ligne, huit chaloupes-canonnières) mouille en baie de Quiberon : elle transporte 3 600 émigrés répartis en cinq régiments et le nécessaire pour équiper une armée (22 710 uniformes, 30 000 fusils, 60 000 paires de chaussure, 600 barils de poudre, 1 600 caisses de munitions). 15 000 chouans sont au rendez-vous. Mais, à bord du vaisseau-amiral, la Pomone, Puisaye, chef de l’expédition et des chouans et qui souhaite débarquer, se heurte à d’Hervilly, commandant des émigrés, qui préfère attendre.
Aimé Picquet du Boisguy remporte un succès sur les républicains à La Bazouge-du-Désert, au nord-est de Fougères.
dimanche 28 juin
Le chef chouan Cadoudal prend Auray. Il parvient ainsi à faire la jonction avec les émigrés du comte d’Hervilly, débarqués à Carnac.
lundi 29 juin
Echec des émigrés devant Vannes défendu par Hoche.
Devant la menace chouanne, les administrateurs et corps constitués quittent Le Faouët pour Lorient.
mardi 30 juin
Le général républicain Hoche reprend Auray et bloque chouans et émigrés sur la presqu’île de Quiberon ; près de 15 000 personnes sont prises au piège.
Les chouans, en nombre considérable, entrent dans Le Faouët mais se retirent aussitôt.
Dans le Morbihan, un millier de soldats commandés par Josnet de Laviolais attaquent le village de Landévant, occupé par 2 500 à 5 000 chouans sous les ordres de Vincent de Tinténiac.
mercredi 1er juillet
Fin de la bataille de Landévant : les chouans de Tinténiac repoussent l’attaque républicaine.
Tallien est envoyé comme représentant en mission en Bretagne auprès du général Hoche.
jeudi 2 juillet
Grâce à un renfort de 250 hommes d’une colonne mobile du Finistère, les patriotes réfugiés à Lorient regagnent Le Faouët.
vendredi 3 juillet
Dans la presqu’île de Quiberon, les blancs du comte d’Hervilly s’emparent du fort des Sans-Culottes, qu’ils rebaptisent aussitôt « fort Penthièvre ».
lundi 6 juillet
Les chouans perdent l’initiative. En face, le général Hoche, à la tête de 13 000 hommes, s’empare de Carnac et boucle Quiberon, assiégé.
vendredi 10 juillet
Dans le nord-est des Côtes-du-Nord, une colonne de 300 chouans pille la mairie de Ploubalay, détruit les archives locales et coupe l’Arbre de la Liberté.
nuit du vendredi 10 au samedi 11 juillet
Suivant une stratégie de Cadoudal, la flotte émigrée débarque à Sarzeau une colonne de 3 500 hommes pour prendre les bleus à revers. L’opération est un succès et les colonnes s’enfoncent dans les terres. Mais « l’armée rouge » va se perdre dans les terres (trahison ?).
dimanche 12 juillet
Dans le nord-est des Côtes-du-Nord, le chouan Rodolphe met en fuite à Saint-Pôtan la troupe républicaine de Plancoët.
mercredi 15 juillet
Second débarquement de 1 500 émigrés à Quiberon, avec Sombreuil à leur tête.
Trois frégates anglaises débarquent près de 4 000 chouans sur la côte de Névez (plage de Rospico), entre Concarneau et Lorient. Evitant le bourg, ils se dirigent vers Pont-Aven pour rejoindre Quiberon et lutter contre le général Hoche.
jeudi 16 juillet
Un des lieutenants de Hoche, Jean Humbert, perce les lignes royalistes, anglaises et chouans de Quiberon : 1 200 émigrés sont tués ; 1 800 regagnent la flotte anglaise (parmi eux, d’Hervilly, blessé).
vendredi 17 ou samedi 18 juillet
En centre Bretagne (à la limite des Côtes-du-Nord et du Morbihan), le château de Coëtlogon, occupé par des troupes contre-révolutionnaires d’émigrés commandées par le chevalier de Tinténiac, est attaqué par 400 grenadiers, sous les ordres du général Crubler. Tinténiac est tué au cours de ce combat à la suite duquel le château est incendié. Il avait 31 ans.
samedi 18 juillet
Suite à la mort de Tinténiac, Cadoudal prend la tête des chouans bretons.
lundi 20 juillet
Hoche s’empare du fort de Penthièvre. Le général de brigade Pierre-Paul Botta est mortellement blessé dans l’assaut (il décédera le 28 juillet).
nuit du lundi 20 au mardi 21 juillet
A Quiberon, Hoche conduit l’assaut de ses hommes. Surpris, les royalistes de Sombreuil, après une courte résistance désordonnée, se rendent.
mardi 21 juillet
Cadoudal prend Quintin.
mercredi 22 juillet
Reddition des émigrés survivants : les républicains font 6 232 prisonniers, dont 538 officiers et soldats « émigrés », 492 « Toulonnais », 1 632 soldats bleus recrutés dans les geôles anglaises. Si certains proconsuls parisiens envoyés en mission inclinent à la clément, le procureur général syndic du Morbihan, Boullé, exige l’application de la loi dans toute sa rigueur.
Environ 7 000 chouans commandés par de Pontbellanger occupent la ville de Quintin.
jeudi 23 juillet
Les chouans s’emparent de Châtelaudren.
vendredi 24 juillet
Un convoi républicain, défendu par 700 hommes, est attaqué par les 800 chouans de Boisguy près de Landéan (Ille-et-Vilaine). La victoire rapporte aux rebelles un important butin (vivres, armes et munitions). Le frère du chef chouan est cependant tué ; dans sa fureur, Aimé du Boisguy tuera de ses mains, à coups de sabre, plusieurs bleus faits prisonniers.
mardi 28 juillet
Le commandant de l’expédition de Quiberon, le marquis de Sombreuil (26 ans), le dernier évêque de Dol, Mgr de Hercé, onze prêtres et trois nobles sont fusillés. La commission militaire mie en place par Tallien gracie habilement les chouans faits prisonniers, mais se montre impitoyable envers les émigrés arrêté s sous l’uniforme anglais : les jours suivants 952 autres émigrés seront fusillés à Auray par ordre de Hoche, au « Champ des Martyrs ».
mercredi 29 juillet
A Primelin (Cap-Sizun, Cornouaille), la chapelle de Saint-Tugen est vendue à Simon Dagorn pour la somme de 20 100 francs. Il la restaure (cloche, vitraux, etc.).
en juillet
Combat entre républicains et chouans à la Rouxière, au nord-est d’Ancenis.
samedi 1er août
La commission militaire Dubois, constituée après l’échec du débarquement des émigrés à Carnac, siège dans la propriété Le Toullec à Saint-Pierre-Quiberon. Me Dubois y prononce la condamnation de 55 accusés par les 101 prisonniers.
nuit du lundi 3 au mardi 4 août.
Dans le sud-est des Côtes-du-Nord, un détachement de républicains cerne à Saint-Gilles-du-Mené le manoir du Bosny, repaire et propriété du chef chouan Legris-Duval. Ils désarment les sentinelles, investissent la demeure et massacrent quinze de ses occupants, dont plusieurs chefs royalistes. Legris-Duval, absent, échappe à la tuerie, mais sa femme est arrêtée.
mardi 4 août
Au sud de Saint-Brieuc, six chouans de Ploeuc-sur-Lié sont fusillés par les soldats républicains.
samedi 8 août
Dénoncé pour sa cruauté et de ses rapines, l’homme politique breton Joseph Marie Lequinio est décrété d'arrestation, mais il réussit à s'échapper et à rester caché.
mardi 11 août
Au sud-est de Morlaix, à Plougonven, la chapelle Saint-Souron [aujourd’hui disparue] est vendue comme bien national à François Postic Kerbriant.
mercredi 12 août
Bataille de La Ceriseraie : parti de Nantes pour Châteaubriant, un détachement de 300 à 500 républicains (3e bataillon d’Arrasp, qui convoyait de l’argent, des assignats, des armes, des munitions et de la nourriture, est écrasé par les chouans du colonel René Palierne (commandant de la division d’Ancenis), sur le territoire de Saint-Mars-du-Désert, au nord-est de Nantes. Les républicains déplorent entre 220 (sources bleues) et 300 morts (sources blanches) : les prisonniers et blessés ont été fusillés ou massacrés sur place. Le nombre de chouans varie selon les sources : entre 600 et 700 ou entre 4 000 et 5 000.
dimanche 16 août
Georges Cadoudal, vingt-quatre ans, est nommé major général des douze divisions royalistes du Morbihan. Il réorganise l’armée des chouans et poursuit ses actions en Bretagne.
mardi 18 août
Exaspérés par le blocus que les chouans exercent autour de leur ville, les Nantais massacrent onze prisonniers.
vendredi 21 août
Dans le Léon, la municipalité de Plouvorn demande aux représentants du peuple « d’accorder l’église paroissiale aux citoyens Abgrall et Corre, prêtres, catholiques, apostoliques et romains, attendus qu’ils sont suivis par plus de 2 500 individus, et au citoyen, et au citoyen Ouroual, ancien curé constitutionnel, la chapelle de Lambader, attendu qu’il n’est suivi pour cet effet (le culte) que d’environ cinquante individus ».
samedi 22 août
Au nord-est de Nantes, un affrontement oppose les habitants de Ligné au bataillon d’Arras.
dimanche 23 août
Dissolution de la Société populaire de Brest par Palasne-Champeaux.
mardi 1er septembre
Dans le sud-est des Côtes-d’Armor, à Saint-Gouéno, l’abbé Joseph Le Veneur de La Ville-Chaperon, qui a refusé de prêter serment, est arrêté par une colonne mobile dans son refuge du manoir de La Ville-Delée et fusillé.
mercredi 2 septembre
Combat naval au large des côtes du Trégor entre la frégate anglaise Diamant et la corvette française L’Assemblée nationale, qui sombre sur les rochers de Pen-an-Guezec, à Pleubian, en tentant de se réfugier dans l’estuaire du Jaudy.
en septembre
Lors d’une vente à la bougie, le peintre brestois François Le François acquiert les ruines du château de Trémazan, sur la côte nord-ouest du Léon.
mercredi 7 octobre
Première représentation à Nantes, au Théâtre de la République, d’Othello, tragédie de Jean-François Dulcis, traducteur de Shakespeare.
jeudi 15 octobre
Charrette, à la tête de 15 000 hommes, attend vainement le comte d’Artois.
samedi 17 octobre
Election des députés brestois Bergevin, Trouille et Riou-Kersalaun au Conseil des Cinq-Cents.
samedi 24 octobre
Les chouans de Robineau de Saint-Sergent attaquent à nouveau Merdrignac.
dimanche 25 octobre
Création de l’Inscription maritime. Tout Français âgé de 18 à 50 ans et pratiquant la pêche ou la navigation sera répertorié et dès lors susceptible d’être réquisitionné.
en octobre
Poussin succède à Perriguet comme maire de Vannes.
en octobre ou novembre
Philippe Jouin succède au populaire Jean Leperdit comme maire de Rennes.
dimanche 8 novembre
L’église de Tremblay, près d’Antrain (nord de l’Ille-et-Vilaine), est incendiée par les chouans d’Aimé de Boisguy.
mardi 24 novembre
Installation de la municipalité Gillart à Brest.
en novembre
Nicolas de Brecey remplace Claude Louvel du Parc comme maire de Saint-Malo. Mahé succède à Poussin comme maire de Vannes.
samedi 12 décembre
Echec d’une rencontre en Bretagne entre le général Hoche et les chefs vendéens Sapinaud, Bévrier et Stofflet.
samedi 19 décembre
Cadoudal prend Sarzeau.
samedi 26 décembre
Le général Hoche, nommé au commandement de l’armée des côtes de l’Océan, est désormais officiellement commandant de toutes les armées de l’Ouest.