lundi 21 janvier
Décès à Paris de l’archevêque de Sens, le cardinal Mgr Paul d’Albert de Luynes. Agé de 85 ans, il était à la tête de cet archidiocèse depuis 1753.
mercredi 23 janvier
Archevêque de Toulouse depuis 25 ans (1763), Mgr Etienne-Charles de Loménie de Brienne (60 ans) est nommé à la tête de l’archidiocèse de Sens.
en janvier
Adrien Duport crée le parti des « Nationaux », opposé à la distinction entre les trois ordres : trente membres, dont Talleyrand, Montesquieu (clergé), La Fayette (noblesse) et Dupont de Nemours (tiers).
samedi 2 février
Le jeune Louis-Nicolas Davout (futur maréchal de France), âgé de 18 ans, est affecté au régiment de Royal-Champagne-Cavalerie avec le grade de sous-lieutenant.
jeudi 14 février
Décès à Saint-Quentin du peintre Quentin de La Tour. Ancien portraitiste attitré de la Cour, il avait 83 ans.
mardi 19 février
Brissot et Clavière fondent la Société des amis des Noirs pour l’abolition de la traite des noirs.
samedi 23 février
Le jeune Joachim Murat (21 ans) s'engage dans le régiment de chasseurs des Ardennes.
en février
Un édit du Conseil du roi autorise la mise en vente de plusieurs domaines royaux afin d’améliorer les finances du pays. Les nouveaux propriétaires sont autorisés à démolir les sites ainsi acquis. Sont notamment concernés les châteaux de Vincennes, de Blois, de la Muette et de Madrid (seul ce dernier sera racheté et détruit).
La Pérouse envoie depuis l’Australie sa dernière lettre. On ne recevra plus jamais de nouvelles...
jeudi 6 mars
L’écrivain Jean-Pierre Claris de Florian (33 ans), petit-neveu de Voltaire, est élu à l’Académie française en remplacement du cardinal de Luynes.
dimanche 9 mars
Bien que roturier, François Kellermann (futur maréchal de France), est fait maréchal de camp.
jeudi 13 mars
Elu en décembre 1787, le magistrat Henri Cardin Jean Baptiste d’Aguesseau est reçu à l’Académie française par Nicolas Beauzée.
lundi 17 mars
Une ordonnance décide qu’à l’avenir il ne peut y avoir plus de 12 maréchaux en temps de paix. A cette date, ils sont déjà 15 . Par ailleurs, l’ordonnance fixe également à 17 le nombre de commandants en chef à travers le territoire français.
Exilé depuis juin 1786 pour son implication de l’affaire du Collier, le cardinal de Rohan est autorisé par le roi à retrouver son diocèse de Strasbourg.
dimanche 23 mars
Dimanche de Pâques.
dimanche 30 mars
Archevêque de Bourges depuis six mois seulement, Mgr François de Fontanges (44 ans) est nommé à la tête de l’archidiocèse de Toulouse.
vendredi 4 avril
Dans l’enclave pontificale d’Avignon, le journal le Courrier reprend son ancien nom de Courrier d’Avignon.
dimanche 6 avril
Evêque de Carcassonne depuis 1778, Mgr Jean-Auguste de Chastenet de Puységur (47 ans) est nommé archevêque de Bourges.
mercredi 16 avril
Décès à Paris du célèbre naturaliste, écrivain et académicien Georges, comte de Buffon, à l’âge de 80 ans.
mardi 29 avril
Le Parlement réclame le partage des pouvoirs politiques entre le roi, le Parlement et les Etats généraux.
Création à l’Académie royale de musique de Paris de l’opéra Arvire et Evélina, une tragédie lyrique d’Antonio Maria Sacchini (mort en 1786), sur un livret de Nicolas-François Guillard.
samedi 3 mai
Le Parlement de Paris, qui se sent menacé de suppression par le gouvernement, prend les devants et par un arrêt qui expose les lois fondamentales de la monarchie et fait des corps intermédiaires liés à la société d’ordre le caractère essentiel de la constitution monarchique.
dimanche 4 mai
Louis XVI tente de revenir à la politique de Maupéou.
du lundi 5 au mardi 6 mai
Le capitaine des gardes arrête en pleine séance les conseillers de Paris d’Epremesnil et Montsabert.
jeudi 8 mai
Pour venir à bout des Parlements, le garde des Sceaux, M. de Lamoignon, leur enlève par un lit de justice le droit d'enregistrement et de remontrances et réorganise la justice par l'institution de 47 grands nailliages. L’enregistrement des lois passe à une Cour plénière dont les membres sont choisis par le roi. Le comte de Thiard, commandant de Bretagne, veut faire enregistrer de force les édits.
vendredi 9 mai
Réunion de la cour plénière chargé d’enregistre les lois, mais de nombreuses personnalités refusent d’y siéger.
samedi 10 mai
Accompagné du duc de Clermont-Tonnerre, l’intendant du Dauphiné Gaspard Louis Caze, baron de la Bove, force les membres du parlement du Dauphiné à signer l'enregistrement des édits royaux prévoyant la disparition du parlement.
A Rennes, le comte de Thiard, gouverneur de Bretagne, fait enregistrer, au nom du roi, les édits de réforme. L’émeute est évitée grâce à l’habileté de l’intendant de Bretagne, Bertrand de Molleville.
lundi 12 mai
Natif de Rennes, l’évêque d’Autun, Mgr Yves-Alexandre de Marbeuf (54 ans) est nommé archevêque de Lyon.
mercredi 14 mai
Elu deux mois plus tôt, l’écrivain Jean-Pierre Claris de Florian est reçu à l’Académie française par Michel-Jean Sedaine.
mardi 20 mai
Les magistrats de Grenoble protestent contre la Cour plénière : ils sont condamnés à l’exil.
samedi 31 mai
Les officiers de la garnison de Rennes informent le gouverneur de Bretagne, le comte de Thiard, qu’ils lui refusent leur aide en cas de suspension du parlement de Bretagne.
en mai
L’assemblée du clergé refuse d’entériner les reformes du 8 mai et condamne l’octroi le droits civils aux non-catholiques.
lundi 2 juin
« Révolte nobiliaire » à Rodez.
Les troupes refusant de lui obéir, le comte de Thiard ne peut exiler le parlement de Bretagne.
samedi 7 juin
« Journée des tuiles » à Grenoble : la population jette des tuiles sur les forces armées venues arrêter les magistrats de la ville et disperser le Parlement du Dauphiné.
jeudi 12 juin
Le poète Stanislas de Boufflers est élu à l’Académie française en remplacement de Monseigneur Antoine de Montazet.
vendredi 13 juin
Les parlementaires grenoblois cèdent et quittent la ville ; les « Nationaux » y réunissent une assemblée régionale illégale.
Les nobles de Bretagne se réunissent à Saint-Brieuc.
jeudi 19 juin
A Vannes, les nobles bretons élisent les six derniers députés de la délégation de douze gentilshommes que la noblesse de la province veut envoyer au roi pour demander l’abandon des réformes.
Emeute populaire de soutien aux Parlements à Paris.
en juin
Les Etats de Bretagne envoient une commission de douze membres, dont Aimé Tuffin de La Rouërie, dirigée par le procureur syndic, Botherel, à Versailles pour se plaindre de l’exil du Parlement. Ils sont embastillés.
mardi 1er juillet
L’ambassade de la noblesse bretonne arrive à Paris.
Les députés de la noblesse bretonne mettent en place un comité de correspondance qui va permettre de toucher les gentilshommes les plus éloignés de la province.
mercredi 2 juillet
Les députés nobles bretons apprennent que le roi ne les recevra pas, par la bouche du secrétaire de la Maison du roi, le baron de Breteuil.
samedi 5 juillet
Louis XVI annonce la convocation des Etats généraux, mais sans préciser la date, pour instituer la « subvention territoriale ». Il invite « tous les savants et personnes instruites du royaume… à adresser tous les renseignements et mémoires… sur la forme des états généraux », ce qui déclenchera une avalanche de libelles.
Arrivée à Versailles de la députation de douze nobles bretons (chevalier de Guer, comtes de Bedée, de La Fruglaye, des Nétumières, de Becdelièvre, de Carné, de La Ferronière, de Cicé, de Montluc, Godet de Chatillon, marquis de Tremargat et de La Rouërie), porteuse d’une remontrance du Parlement de Bretagne.
mercredi 9 juillet
L’intendant de Bretagne, de Molleville, peu sur de la troupe, préfère quitter la province.
dimanche 13 juillet
De très violents orages ravagent la France sur deux larges bandes parallèles partant des Charente vers le bassin parisien puis vers la Belgique et la Hollande. La Beauce et Paris sont atteints vers 7 heures du matin. Les vents tempétueux, les grêlons pesant jusqu'à 700 grammes et les fortes pluies provoquent des dégâts colossaux. L'orage dure en tout et pour tout 15 minutes. Les pertes agricoles sont considérables. La Beauce, grenier de la France, perd presque toutes ses récoltes. La famine suivra.
lundi 14 juillet
Les douze députés nobles bretons sont arrêtés dans la soirée et enfermés à la Bastille pour avoir défendu le Parlement de Bretagne contre les édits de Versailles.
mardi 15 juillet
Deux après une création privée à Versailles, l’opéra Amphitryon, d’André Grétry (livret de Michel Jean Sedaine), est représenté à l’Opéra de Paris. L’accueil du public parisien est aussi froid que celui de la cour deux ans plus tôt…
vendredi 18 juillet
La nouvelle de l’arrestation des « Douze » et une lettre des prisonniers sont diffusées en Bretagne par le comité de correspondance. A Rennes, le parlement de Bretagne réplique à l’embastillement des députés bretons en dépêchant une délégation à Paris.
dimanche 20 juillet
Ordonnance sur la gestion des hôpitaux militaires.
lundi 21 juillet
Les Etats du Dauphiné (avec Antoine Barnave) se tiennent légalement au château de Vizille (Isère) : ils réclament la double représentation du tiers état et le vote par tête aux futurs Etats généraux ; elle invite les autres assemblées régionales et états provinciaux à ne voter aucun impôt avant la convocation des Etats généraux (ce qui équivaut à une grève des impôts) : dépression de Louis XVI (crises de larmes).
en juillet
L’intendant de Bretagne, Bertrand de Molleville, quitte Rennes.
dimanche 3 août
Des rumeurs d’accaparement et de rafles de grains au profit des Anglais provoquent une émeute frumentaire à Pontrieux.
lundi 4 août
A l’exemple du Dauphiné, une assemblée des trois ordres bretons adresse un mémoire au roi demandant la levée des lettres de cachet, la libération des « Douze » et la tenue des états de Bretagne.
vendredi 8 août
Louis XVI supprime la cour plénière et fixe une date pour les Etats généraux : le 1er mai 1789.
Décès à Paris du maréchal Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu, à l’âge de 92 ans.
samedi 9 août
Le chevalier de Saint-Georges, compositeur mulâtre, fait jouer pour la première fois une comédie musicale pour enfants, Aline et Dupré ou le Marchand de Marrons, sur un livret écrit par un acteur lillois.
lundi 11 août
Désastreux orages dans la région d’Amboise.
mercredi 13 août
Une triple alliance est signée entre la Grande-Bretagne, la Prusse et la République batave pour faire contrepoids à l’entente conclue entre la France, le Saint Empire romain germanique et la Russie.
samedi 16 août
L'Etat suspend les paiements : proclamation de la banqueroute financière de l'Etat.
mardi 19 août
L’intendant de Bretagne demande à ses subdélégués d’enquête sur les troubles devant la multiplication des émeutes de la faim alors que les greniers de la province regorgent de grains.
dimanche 24 ou lundi 25 août
Loménie de Brienne doit se retirer des finances ; il est nommé archevêque de Sens.
lundi 25 août
Libération des douze députés nobles bretons.
A la suite de fausses rumeurs d’enlèvements de blé, le peuple pille les greniers à grain de Vannes.
mardi 26 août
Necker est rappelé aux Finances (Marie-Antoinette y pousse Louis XVI).
du mercredi 27 au dimanche 31 août
Emeutes réprimées par le maréchal Biron.
jeudi 28 août
Décès à Paris du maréchal et marquis Henri-Joseph d’Aubeterre, à l’âge de 74 ans.
lundi 1er septembre
Emotion populaire à Rennes due à la hausse des prix.
Décès à Paris de l’ancien ministre Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis, duc d’Aiguillon, à l’âge de 68 ans.
mercredi 3 septembre
La fausse rumeur de l’interdiction des exportations de céréales provoque de nouvelles émeutes à Quimper.
vendredi 12 septembre
Appelé de Franche-Comté à Grenoble pour y rétablir l’ordre, le maréchal Noël de Jourdan, comte de Vaux, y tombe malade et y meurt. Il était âgé de 78 ans.
dimanche 14 septembre
Necker reprend les paiements de l’Etat.
dimanche 21 septembre
Le Parlement de Paris réclame les procédures de 1614 aux Etats généraux.
mardi 23 septembre
Louis XVI rappelle les Parlements et rétablit les parlementaires dans leurs droits.
samedi 27 septembre
Le Français Jean-Pierre Blanchard effectue le premier vol en ballon au-dessus de la ville de Berlin. Il s’est élevé de la place d’armes du Tiergarten pour atterrir dans le quartier actuel de Karow.
lundi 29 septembre
Fermé en 1785, le cirque équestre de Philip Astley rouvre à Paris.
mercredi 8 octobre
Retour du Parlement de Bretagne au palais.
vendredi 10 octobre
La société des Trente (société réunie chez Duport) publie le premier numéro de son journal, La Sentinelle du Peuple.
samedi 11 octobre
Le Parlement de Rennes se prononce contre le doublement du Tiers et le vote par tête aux Etats généraux.
Une hausse subite du prix du pain entraîne une nouvelle émeute frumentaire à Quimper.
lundi 20 octobre
A Rennes, les patriotes bretons font voter à l’assemblée du corps de ville un cahier des charges des députés du Tiers aux états de Bretagne qui exclut les anoblis de la future délégation du Tiers.
mercredi 22 octobre
Décès du gouverneur de la Guyane française, Pierre François de Mareuilh de Villeboi.
mercredi 29 octobre
Le vieux maréchal de France Louis Antoine de Gontaut, duc de Biron, meurt pauvre et sans postérité. Il avait 88 ans.
en octobre
Rentrées triomphales des parlementaires.
lundi 3 novembre
A Rennes, l’assemblée municipale élit quatre nouveaux députés du Tiers aux états de Bretagne, dont Jacques Marie Glezen et Le Chapelier. Emergence d’un patriotisme radical.
jeudi 6 novembre
Le roi convoque la seconde Assemblée des notables pour traiter quelques questions préliminaires sur l'organisation des Etats généraux. Necker propose que la représentation du Tiers Etat soit doublée. Cette idée rencontre l'hostilité des notables et des nobles qui refusent surtout toute notion de proportionnalité entre élus et électeurs.
Les patriotes nantais forment une commune, occupent l’hôtel de ville et désignent douze d’entre eux pour aller présenter au roi une pétition réclamant le doublement du Tiers et l’exclusion des anoblis aux élections du Tiers.
lundi 10 novembre
Parution à Rennes du premier numéro de la Sentinelle du peuple, journal patriote rédigé par Constantin François de Chasseboeuf, comte de Volney.
mardi 18 novembre
Tandis que leur délégation n’a pu que présenter un placet au roi sans rien obtenir, les patriotes nantais du Tiers mettent en place un comité de correspondance.
dimanche 30 novembre
Le lieutenant général Louis Pierre de Chastenet, comte de Puységur, devient ministre de la Guerre.
Le corps de ville de Tours, dont la légitimité paraît de plus en plus douteuse, adresse au roi sa démission ; celle-ci est refusée.
L’écuyer Philip Astley et la troupe de Franconi s’associent pour donner des représentations.
lundi 1er décembre
Création à l’Opéra de Paris de Démophon, opéra en trois actes de Luigi Cherubini, sur un livret de Jean-François Marmontel, d’après Métastase. L’accueil est mauvais et l’œuvre ne sera jouée que huit soirées.
jeudi 4 décembre
Le missionnaire breton Joseph Le Pavec (30 ans) embarque pour le Tonkin.
vendredi 5 décembre
Succès mitigé à l’Opéra de Paris pour le Démophon de Cherubini (sur un livret de Marmontel).
samedi 6 décembre
L’intendant de Bretagne, Bertrand de Molleville, qui avait quitté Rennes en juillet, donne sa démission.
Le jeune Michel Ney (19 ans, futur maréchal de France) s’engage à Metz dans un régiment de hussards.
mercredi 10 décembre
Décès à Paris du premier médecin du roi, Joseph-Marie-François de Lassone, à l’âge de 71 ans.
vendredi 12 décembre
Les frères du roi s'oppose au doublement du Tiers Etat dans une déclaration à Louis XVI.
lundi 15 décembre
L’archevêque de Sens Mgr Etienne-Charles de Loménie de Brienne (61 ans) est élevé à la dignité de cardinal.
jeudi 18 décembre
Président de la Chambre des comptes, le magistrat Aimar de Nicolaï (41 ans) est élu à l’Académie française à la place du marquis de Chastellux.
samedi 20 décembre
Pour éviter la convocation des Etats généraux, le clergé et la noblesse de l’Assemblée des notables (deuxième session) renoncent à leurs privilèges fiscaux, ce qui rend inutile les Etats généraux.
mardi 23 décembre
Le diplomate franc-maçon Michel Ange Bernard Mangourit du Champ Duguet publie à Rennes un journal patriote, le Hérault de la nation.
jeudi 25 décembre
Dernier numéro de La Sentinelle du Peuple.
vendredi 26 décembre
Une assemblée de la ville de Saint-Etienne réclame le vote par tête aux Etats généraux et une plus juste répartition de l’impôt.
samedi 27 décembre
Louis XVI maintient le principe des Etats généraux, avec le doublement du tiers état (qui aura autant de députés que la noblesse et le clergé réuni).
lundi 29 décembre
Ouverture des Etats de Bretagne, au couvent rennais des Cordeliers : la noblesse refuse de prendre en considération les revendications légitimes du Tiers.
Marseille réclame l’augmentation du nombre des élus du tiers état et le vote par tête aux états généraux.
Elu en juin dernier, le poète Stanislas de Boufflers est reçu à l’Académie française par le marquis de Saint-Lambert.
Le thermomètre plonge à - 25° à Chérisy, près de Dreux en Eure-et-Loir. 15 centimètres de neige recouvrent la région durant six semaines. Cette vague de froid exceptionnelle faisant suite à l'orage dévastateur du 13 juillet 1788, les cultures sont anéanties. La pauvreté et la disette sont à leur paroxysme.
mercredi 31 décembre
Le thermomètre chute à -21,5° à Paris. On mesure 65 centimètres de neige dans la capitale et la Seine gèle sur 60 cm d'épaisseur. Le Rhône et la Garonne gèlent. Les bords des bassins marseillais sont pris par les glaces. On traverse le Rhin en voiture.
dans l’année
Talleyrand-Périgord devient évêque d'Autun.
Rapport de Malesherbes sur la « question juive », réalisé avec l’aide de l’intendant de Guyenne Dupré Saint-Maur et par le juif bordelais Moïse de Samuel Gradis. Une commission de huit juifs de France expose ses désirs sociaux et professionnels. Le prêtre Grégoire défend les juifs dans un écrit.
Première course hippique officielle : Prix du Plateau du roi (3 000 ou 4 000 mètres), réservée aux juments françaises et étrangères.
Jacques-Philippe, comte de Choiseul-Stainville, devient commandant en chef en Alsace. Il succède au maréchal Louis-George-Erasme, marquis de Contades, qui reçoit en échange le gouvernement général de la Lorraine.
Décès à Paris de l’archevêque de Sens, le cardinal Mgr Paul d’Albert de Luynes. Agé de 85 ans, il était à la tête de cet archidiocèse depuis 1753.
mercredi 23 janvier
Archevêque de Toulouse depuis 25 ans (1763), Mgr Etienne-Charles de Loménie de Brienne (60 ans) est nommé à la tête de l’archidiocèse de Sens.
en janvier
Adrien Duport crée le parti des « Nationaux », opposé à la distinction entre les trois ordres : trente membres, dont Talleyrand, Montesquieu (clergé), La Fayette (noblesse) et Dupont de Nemours (tiers).
samedi 2 février
Le jeune Louis-Nicolas Davout (futur maréchal de France), âgé de 18 ans, est affecté au régiment de Royal-Champagne-Cavalerie avec le grade de sous-lieutenant.
jeudi 14 février
Décès à Saint-Quentin du peintre Quentin de La Tour. Ancien portraitiste attitré de la Cour, il avait 83 ans.
mardi 19 février
Brissot et Clavière fondent la Société des amis des Noirs pour l’abolition de la traite des noirs.
samedi 23 février
Le jeune Joachim Murat (21 ans) s'engage dans le régiment de chasseurs des Ardennes.
en février
Un édit du Conseil du roi autorise la mise en vente de plusieurs domaines royaux afin d’améliorer les finances du pays. Les nouveaux propriétaires sont autorisés à démolir les sites ainsi acquis. Sont notamment concernés les châteaux de Vincennes, de Blois, de la Muette et de Madrid (seul ce dernier sera racheté et détruit).
La Pérouse envoie depuis l’Australie sa dernière lettre. On ne recevra plus jamais de nouvelles...
jeudi 6 mars
L’écrivain Jean-Pierre Claris de Florian (33 ans), petit-neveu de Voltaire, est élu à l’Académie française en remplacement du cardinal de Luynes.
dimanche 9 mars
Bien que roturier, François Kellermann (futur maréchal de France), est fait maréchal de camp.
jeudi 13 mars
Elu en décembre 1787, le magistrat Henri Cardin Jean Baptiste d’Aguesseau est reçu à l’Académie française par Nicolas Beauzée.
lundi 17 mars
Une ordonnance décide qu’à l’avenir il ne peut y avoir plus de 12 maréchaux en temps de paix. A cette date, ils sont déjà 15 . Par ailleurs, l’ordonnance fixe également à 17 le nombre de commandants en chef à travers le territoire français.
Exilé depuis juin 1786 pour son implication de l’affaire du Collier, le cardinal de Rohan est autorisé par le roi à retrouver son diocèse de Strasbourg.
dimanche 23 mars
Dimanche de Pâques.
dimanche 30 mars
Archevêque de Bourges depuis six mois seulement, Mgr François de Fontanges (44 ans) est nommé à la tête de l’archidiocèse de Toulouse.
vendredi 4 avril
Dans l’enclave pontificale d’Avignon, le journal le Courrier reprend son ancien nom de Courrier d’Avignon.
dimanche 6 avril
Evêque de Carcassonne depuis 1778, Mgr Jean-Auguste de Chastenet de Puységur (47 ans) est nommé archevêque de Bourges.
mercredi 16 avril
Décès à Paris du célèbre naturaliste, écrivain et académicien Georges, comte de Buffon, à l’âge de 80 ans.
mardi 29 avril
Le Parlement réclame le partage des pouvoirs politiques entre le roi, le Parlement et les Etats généraux.
Création à l’Académie royale de musique de Paris de l’opéra Arvire et Evélina, une tragédie lyrique d’Antonio Maria Sacchini (mort en 1786), sur un livret de Nicolas-François Guillard.
samedi 3 mai
Le Parlement de Paris, qui se sent menacé de suppression par le gouvernement, prend les devants et par un arrêt qui expose les lois fondamentales de la monarchie et fait des corps intermédiaires liés à la société d’ordre le caractère essentiel de la constitution monarchique.
dimanche 4 mai
Louis XVI tente de revenir à la politique de Maupéou.
du lundi 5 au mardi 6 mai
Le capitaine des gardes arrête en pleine séance les conseillers de Paris d’Epremesnil et Montsabert.
jeudi 8 mai
Pour venir à bout des Parlements, le garde des Sceaux, M. de Lamoignon, leur enlève par un lit de justice le droit d'enregistrement et de remontrances et réorganise la justice par l'institution de 47 grands nailliages. L’enregistrement des lois passe à une Cour plénière dont les membres sont choisis par le roi. Le comte de Thiard, commandant de Bretagne, veut faire enregistrer de force les édits.
vendredi 9 mai
Réunion de la cour plénière chargé d’enregistre les lois, mais de nombreuses personnalités refusent d’y siéger.
samedi 10 mai
Accompagné du duc de Clermont-Tonnerre, l’intendant du Dauphiné Gaspard Louis Caze, baron de la Bove, force les membres du parlement du Dauphiné à signer l'enregistrement des édits royaux prévoyant la disparition du parlement.
A Rennes, le comte de Thiard, gouverneur de Bretagne, fait enregistrer, au nom du roi, les édits de réforme. L’émeute est évitée grâce à l’habileté de l’intendant de Bretagne, Bertrand de Molleville.
lundi 12 mai
Natif de Rennes, l’évêque d’Autun, Mgr Yves-Alexandre de Marbeuf (54 ans) est nommé archevêque de Lyon.
mercredi 14 mai
Elu deux mois plus tôt, l’écrivain Jean-Pierre Claris de Florian est reçu à l’Académie française par Michel-Jean Sedaine.
mardi 20 mai
Les magistrats de Grenoble protestent contre la Cour plénière : ils sont condamnés à l’exil.
samedi 31 mai
Les officiers de la garnison de Rennes informent le gouverneur de Bretagne, le comte de Thiard, qu’ils lui refusent leur aide en cas de suspension du parlement de Bretagne.
en mai
L’assemblée du clergé refuse d’entériner les reformes du 8 mai et condamne l’octroi le droits civils aux non-catholiques.
lundi 2 juin
« Révolte nobiliaire » à Rodez.
Les troupes refusant de lui obéir, le comte de Thiard ne peut exiler le parlement de Bretagne.
samedi 7 juin
« Journée des tuiles » à Grenoble : la population jette des tuiles sur les forces armées venues arrêter les magistrats de la ville et disperser le Parlement du Dauphiné.
jeudi 12 juin
Le poète Stanislas de Boufflers est élu à l’Académie française en remplacement de Monseigneur Antoine de Montazet.
vendredi 13 juin
Les parlementaires grenoblois cèdent et quittent la ville ; les « Nationaux » y réunissent une assemblée régionale illégale.
Les nobles de Bretagne se réunissent à Saint-Brieuc.
jeudi 19 juin
A Vannes, les nobles bretons élisent les six derniers députés de la délégation de douze gentilshommes que la noblesse de la province veut envoyer au roi pour demander l’abandon des réformes.
Emeute populaire de soutien aux Parlements à Paris.
en juin
Les Etats de Bretagne envoient une commission de douze membres, dont Aimé Tuffin de La Rouërie, dirigée par le procureur syndic, Botherel, à Versailles pour se plaindre de l’exil du Parlement. Ils sont embastillés.
mardi 1er juillet
L’ambassade de la noblesse bretonne arrive à Paris.
Les députés de la noblesse bretonne mettent en place un comité de correspondance qui va permettre de toucher les gentilshommes les plus éloignés de la province.
mercredi 2 juillet
Les députés nobles bretons apprennent que le roi ne les recevra pas, par la bouche du secrétaire de la Maison du roi, le baron de Breteuil.
samedi 5 juillet
Louis XVI annonce la convocation des Etats généraux, mais sans préciser la date, pour instituer la « subvention territoriale ». Il invite « tous les savants et personnes instruites du royaume… à adresser tous les renseignements et mémoires… sur la forme des états généraux », ce qui déclenchera une avalanche de libelles.
Arrivée à Versailles de la députation de douze nobles bretons (chevalier de Guer, comtes de Bedée, de La Fruglaye, des Nétumières, de Becdelièvre, de Carné, de La Ferronière, de Cicé, de Montluc, Godet de Chatillon, marquis de Tremargat et de La Rouërie), porteuse d’une remontrance du Parlement de Bretagne.
mercredi 9 juillet
L’intendant de Bretagne, de Molleville, peu sur de la troupe, préfère quitter la province.
dimanche 13 juillet
De très violents orages ravagent la France sur deux larges bandes parallèles partant des Charente vers le bassin parisien puis vers la Belgique et la Hollande. La Beauce et Paris sont atteints vers 7 heures du matin. Les vents tempétueux, les grêlons pesant jusqu'à 700 grammes et les fortes pluies provoquent des dégâts colossaux. L'orage dure en tout et pour tout 15 minutes. Les pertes agricoles sont considérables. La Beauce, grenier de la France, perd presque toutes ses récoltes. La famine suivra.
lundi 14 juillet
Les douze députés nobles bretons sont arrêtés dans la soirée et enfermés à la Bastille pour avoir défendu le Parlement de Bretagne contre les édits de Versailles.
mardi 15 juillet
Deux après une création privée à Versailles, l’opéra Amphitryon, d’André Grétry (livret de Michel Jean Sedaine), est représenté à l’Opéra de Paris. L’accueil du public parisien est aussi froid que celui de la cour deux ans plus tôt…
vendredi 18 juillet
La nouvelle de l’arrestation des « Douze » et une lettre des prisonniers sont diffusées en Bretagne par le comité de correspondance. A Rennes, le parlement de Bretagne réplique à l’embastillement des députés bretons en dépêchant une délégation à Paris.
dimanche 20 juillet
Ordonnance sur la gestion des hôpitaux militaires.
lundi 21 juillet
Les Etats du Dauphiné (avec Antoine Barnave) se tiennent légalement au château de Vizille (Isère) : ils réclament la double représentation du tiers état et le vote par tête aux futurs Etats généraux ; elle invite les autres assemblées régionales et états provinciaux à ne voter aucun impôt avant la convocation des Etats généraux (ce qui équivaut à une grève des impôts) : dépression de Louis XVI (crises de larmes).
en juillet
L’intendant de Bretagne, Bertrand de Molleville, quitte Rennes.
dimanche 3 août
Des rumeurs d’accaparement et de rafles de grains au profit des Anglais provoquent une émeute frumentaire à Pontrieux.
lundi 4 août
A l’exemple du Dauphiné, une assemblée des trois ordres bretons adresse un mémoire au roi demandant la levée des lettres de cachet, la libération des « Douze » et la tenue des états de Bretagne.
vendredi 8 août
Louis XVI supprime la cour plénière et fixe une date pour les Etats généraux : le 1er mai 1789.
Décès à Paris du maréchal Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu, à l’âge de 92 ans.
samedi 9 août
Le chevalier de Saint-Georges, compositeur mulâtre, fait jouer pour la première fois une comédie musicale pour enfants, Aline et Dupré ou le Marchand de Marrons, sur un livret écrit par un acteur lillois.
lundi 11 août
Désastreux orages dans la région d’Amboise.
mercredi 13 août
Une triple alliance est signée entre la Grande-Bretagne, la Prusse et la République batave pour faire contrepoids à l’entente conclue entre la France, le Saint Empire romain germanique et la Russie.
samedi 16 août
L'Etat suspend les paiements : proclamation de la banqueroute financière de l'Etat.
mardi 19 août
L’intendant de Bretagne demande à ses subdélégués d’enquête sur les troubles devant la multiplication des émeutes de la faim alors que les greniers de la province regorgent de grains.
dimanche 24 ou lundi 25 août
Loménie de Brienne doit se retirer des finances ; il est nommé archevêque de Sens.
lundi 25 août
Libération des douze députés nobles bretons.
A la suite de fausses rumeurs d’enlèvements de blé, le peuple pille les greniers à grain de Vannes.
mardi 26 août
Necker est rappelé aux Finances (Marie-Antoinette y pousse Louis XVI).
du mercredi 27 au dimanche 31 août
Emeutes réprimées par le maréchal Biron.
jeudi 28 août
Décès à Paris du maréchal et marquis Henri-Joseph d’Aubeterre, à l’âge de 74 ans.
lundi 1er septembre
Emotion populaire à Rennes due à la hausse des prix.
Décès à Paris de l’ancien ministre Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis, duc d’Aiguillon, à l’âge de 68 ans.
mercredi 3 septembre
La fausse rumeur de l’interdiction des exportations de céréales provoque de nouvelles émeutes à Quimper.
vendredi 12 septembre
Appelé de Franche-Comté à Grenoble pour y rétablir l’ordre, le maréchal Noël de Jourdan, comte de Vaux, y tombe malade et y meurt. Il était âgé de 78 ans.
dimanche 14 septembre
Necker reprend les paiements de l’Etat.
dimanche 21 septembre
Le Parlement de Paris réclame les procédures de 1614 aux Etats généraux.
mardi 23 septembre
Louis XVI rappelle les Parlements et rétablit les parlementaires dans leurs droits.
samedi 27 septembre
Le Français Jean-Pierre Blanchard effectue le premier vol en ballon au-dessus de la ville de Berlin. Il s’est élevé de la place d’armes du Tiergarten pour atterrir dans le quartier actuel de Karow.
lundi 29 septembre
Fermé en 1785, le cirque équestre de Philip Astley rouvre à Paris.
mercredi 8 octobre
Retour du Parlement de Bretagne au palais.
vendredi 10 octobre
La société des Trente (société réunie chez Duport) publie le premier numéro de son journal, La Sentinelle du Peuple.
samedi 11 octobre
Le Parlement de Rennes se prononce contre le doublement du Tiers et le vote par tête aux Etats généraux.
Une hausse subite du prix du pain entraîne une nouvelle émeute frumentaire à Quimper.
lundi 20 octobre
A Rennes, les patriotes bretons font voter à l’assemblée du corps de ville un cahier des charges des députés du Tiers aux états de Bretagne qui exclut les anoblis de la future délégation du Tiers.
mercredi 22 octobre
Décès du gouverneur de la Guyane française, Pierre François de Mareuilh de Villeboi.
mercredi 29 octobre
Le vieux maréchal de France Louis Antoine de Gontaut, duc de Biron, meurt pauvre et sans postérité. Il avait 88 ans.
en octobre
Rentrées triomphales des parlementaires.
lundi 3 novembre
A Rennes, l’assemblée municipale élit quatre nouveaux députés du Tiers aux états de Bretagne, dont Jacques Marie Glezen et Le Chapelier. Emergence d’un patriotisme radical.
jeudi 6 novembre
Le roi convoque la seconde Assemblée des notables pour traiter quelques questions préliminaires sur l'organisation des Etats généraux. Necker propose que la représentation du Tiers Etat soit doublée. Cette idée rencontre l'hostilité des notables et des nobles qui refusent surtout toute notion de proportionnalité entre élus et électeurs.
Les patriotes nantais forment une commune, occupent l’hôtel de ville et désignent douze d’entre eux pour aller présenter au roi une pétition réclamant le doublement du Tiers et l’exclusion des anoblis aux élections du Tiers.
lundi 10 novembre
Parution à Rennes du premier numéro de la Sentinelle du peuple, journal patriote rédigé par Constantin François de Chasseboeuf, comte de Volney.
mardi 18 novembre
Tandis que leur délégation n’a pu que présenter un placet au roi sans rien obtenir, les patriotes nantais du Tiers mettent en place un comité de correspondance.
dimanche 30 novembre
Le lieutenant général Louis Pierre de Chastenet, comte de Puységur, devient ministre de la Guerre.
Le corps de ville de Tours, dont la légitimité paraît de plus en plus douteuse, adresse au roi sa démission ; celle-ci est refusée.
L’écuyer Philip Astley et la troupe de Franconi s’associent pour donner des représentations.
lundi 1er décembre
Création à l’Opéra de Paris de Démophon, opéra en trois actes de Luigi Cherubini, sur un livret de Jean-François Marmontel, d’après Métastase. L’accueil est mauvais et l’œuvre ne sera jouée que huit soirées.
jeudi 4 décembre
Le missionnaire breton Joseph Le Pavec (30 ans) embarque pour le Tonkin.
vendredi 5 décembre
Succès mitigé à l’Opéra de Paris pour le Démophon de Cherubini (sur un livret de Marmontel).
samedi 6 décembre
L’intendant de Bretagne, Bertrand de Molleville, qui avait quitté Rennes en juillet, donne sa démission.
Le jeune Michel Ney (19 ans, futur maréchal de France) s’engage à Metz dans un régiment de hussards.
mercredi 10 décembre
Décès à Paris du premier médecin du roi, Joseph-Marie-François de Lassone, à l’âge de 71 ans.
vendredi 12 décembre
Les frères du roi s'oppose au doublement du Tiers Etat dans une déclaration à Louis XVI.
lundi 15 décembre
L’archevêque de Sens Mgr Etienne-Charles de Loménie de Brienne (61 ans) est élevé à la dignité de cardinal.
jeudi 18 décembre
Président de la Chambre des comptes, le magistrat Aimar de Nicolaï (41 ans) est élu à l’Académie française à la place du marquis de Chastellux.
samedi 20 décembre
Pour éviter la convocation des Etats généraux, le clergé et la noblesse de l’Assemblée des notables (deuxième session) renoncent à leurs privilèges fiscaux, ce qui rend inutile les Etats généraux.
mardi 23 décembre
Le diplomate franc-maçon Michel Ange Bernard Mangourit du Champ Duguet publie à Rennes un journal patriote, le Hérault de la nation.
jeudi 25 décembre
Dernier numéro de La Sentinelle du Peuple.
vendredi 26 décembre
Une assemblée de la ville de Saint-Etienne réclame le vote par tête aux Etats généraux et une plus juste répartition de l’impôt.
samedi 27 décembre
Louis XVI maintient le principe des Etats généraux, avec le doublement du tiers état (qui aura autant de députés que la noblesse et le clergé réuni).
lundi 29 décembre
Ouverture des Etats de Bretagne, au couvent rennais des Cordeliers : la noblesse refuse de prendre en considération les revendications légitimes du Tiers.
Marseille réclame l’augmentation du nombre des élus du tiers état et le vote par tête aux états généraux.
Elu en juin dernier, le poète Stanislas de Boufflers est reçu à l’Académie française par le marquis de Saint-Lambert.
Le thermomètre plonge à - 25° à Chérisy, près de Dreux en Eure-et-Loir. 15 centimètres de neige recouvrent la région durant six semaines. Cette vague de froid exceptionnelle faisant suite à l'orage dévastateur du 13 juillet 1788, les cultures sont anéanties. La pauvreté et la disette sont à leur paroxysme.
mercredi 31 décembre
Le thermomètre chute à -21,5° à Paris. On mesure 65 centimètres de neige dans la capitale et la Seine gèle sur 60 cm d'épaisseur. Le Rhône et la Garonne gèlent. Les bords des bassins marseillais sont pris par les glaces. On traverse le Rhin en voiture.
dans l’année
Talleyrand-Périgord devient évêque d'Autun.
Rapport de Malesherbes sur la « question juive », réalisé avec l’aide de l’intendant de Guyenne Dupré Saint-Maur et par le juif bordelais Moïse de Samuel Gradis. Une commission de huit juifs de France expose ses désirs sociaux et professionnels. Le prêtre Grégoire défend les juifs dans un écrit.
Première course hippique officielle : Prix du Plateau du roi (3 000 ou 4 000 mètres), réservée aux juments françaises et étrangères.
Jacques-Philippe, comte de Choiseul-Stainville, devient commandant en chef en Alsace. Il succède au maréchal Louis-George-Erasme, marquis de Contades, qui reçoit en échange le gouvernement général de la Lorraine.