vendredi 1er janvier (11 nivôse an 4)
Le général de division de Latour-Foissac est nommé ambassadeur de la République française en Suède. Il refuse ce poste, lui préférant un commandement militaire.
samedi 2 janvier (12 nivôse an 4)
Loi créant le département (ministère) de la Police générale de la République ; Merlin de Douai est nommé ministre de la Police.
lundi 4 janvier (14 nivôse an 4)
Philippe-Antoine Merlin de Douai devient le premier ministre de la Police générale.
Un arrêté défend d’exécuter le Réveil du peuple et oblige les directeurs de théâtre de faire jouer des airs républicains.
La Chambre des représentants américains reconnaît le « Colors », le drapeau bleu, blanc, rouge de la République révolutionnaire française.
mercredi 6 janvier (16 nivôse an 4)
Le baron d’Amphernet, qui avait tenté de lever une armée contre-révolutionnaire dans le Finistère, est fusillé à Quimper. Il avait 48 ans.
vendredi 8 janvier (18 nivôse an 4)
Arrêté du Directoire du deuxième amalgame (réorganisation) de l’armée française.
lundi 11 janvier (21 nivôse an 4)
Entre 2 500 et 3 000 chouans commandés par Auguste Hay de Bonteville attaquent un convoi républicain de 600 hommes partis de Rennes pour rejoindre Fougères. Ayant résisté au premier assaut dans la campagne, les Bleus parviennent à se retrancher dans le bourg de Romagné, où, avec le renfort de 400 hommes venus de Fougères, ils repoussent les royalistes. Les républicains déplorent un officier tué et 13 soldats blessés, les chouans 8 morts et entre 20 et 30 blessés.
mardi 12 janvier (22 nivôse an 4)
Réouverture de la Bourse de Paris, fermée le 11 décembre 1795. Elle est installée dans l’église des Petits-Pères, devenue bien national.
Au théâtre Feydeau, une représentation du ballet de Gardel, le Déserteur, où des militaires apparaissent sous l’uniforme de l’Ancien Régime, déclenche des troubles.
vendredi 15 janvier (25 nivôse an 4)
Exécution à Vesoul d’un capucin réfractaire, le père Grégoire, pour avoir continué à exercer son ministère.
jeudi 21 janvier (1er pluviôse an 4)
A l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la « juste punition du dernier roi des Français », les Jacobins de Lyon incendient le cénotaphe élevé en 1795 aux mânes des victimes de la Terreur.
lundi 25 janvier (5 pluviôse an 4)
Devant le refus des citoyens d’accepter des responsabilités politiques, le Directoire adopte une mesure lui permettant de nommer provisoirement les administrations municipales de Paris, Lyon, Marseille et Bordeaux.
mardi 26 janvier (6 pluviôse an 4)
Sur ordre de Louis XVIII et du comte d’Artois, Nicolas Stofflet reprend la guerre en Vendée, sans illusions.
L’envoyé du Directoire à Lyon, Reverchon, interdit le port des cadenettes ou nattes retroussées, des faces pendantes ou oreilles de chien et des collets verts, signes distinctifs des Muscadins.
mercredi 27 janvier (7 pluviôse an 4)
Fréron, en mission dans le Midi depuis octobre 1795 pour réprimer la Terreur blanche, est rappelé à Paris par le Directoire qui le soupçonne de trop favoriser les Jacobins locaux.
jeudi 28 janvier (8 pluviôse an 4)
Interrompant la publication d’œuvres patriotiques, Le Magasin de musique présente une série de romances signées Méhul, Cherubini et Grétry.
vendredi 29 janvier (9 pluviôse an 4)
A bord de leur brick l’Emilie, le corsaire malouin Robert Surcouf et ses 60 hommes s’emparent au large de l’Inde d’un bâtiment anglais de la Compagnie des Indes, le Triton (1 000 tonneaux, 26 canons et 150 hommes d’équipage). Le navire anglais, chargé de riz et de maïs, est ramené à l’Ile de France [île Maurice], alors en proie à la famine.
en janvier
Le général Pichegru est contraint de quitter l'armée.
lundi 1er février (12 pluviôse an 4)
Le Directoire décide d’arrêter les distributions de pain et de viande à Paris, excepté aux indigents.
mardi 2 février (13 pluviôse an 4)
Joachim Murat est nommé au grade de chef de brigade.
Arrivée en France, au Havre, de Theobald Wolfe Tone, le chef des Irlandais Unis. Il compte obtenir le soutien de la France dans l’éventualité d’un soulèvement contre la domination britannique.
jeudi 4 février (15 pluviôse an 4)
Le général Schérer adresse au Directoire sa démission, se refusant à appliquer le plan d’offensive en Italie, préparé par Bonaparte.
Le député Jean-Baptiste Lindet s’oppose au projet de création d’une banque d’émission qui fournirait 50 millions de francs par mois au gouvernement contre la disposition des Biens nationaux encore à vendre après la suspension des ventes le 22 novembre 1795.
Doutant encore de l’efficacité de l’inoculation du virus de la variole mis au point en Angleterre, l’Ecole de médecine de Paris décide de procéder à de nouvelles expériences.
samedi 6 février (17 pluviôse an 4)
Le général de division Desaix est nommé par commandant par intérim de l’armée de Rhin-et-Moselle.
dimanche 7 février (18 pluviôse an 4)
Publication des bans du mariage de Napoléon Bonaparte et de Joséphine de Beauharnais, qu’il a rencontrée en octobre dernier.
lundi 8 février (19 pluviôse an 4)
Nommé ambassadeur à Constantinople, Aubert-Dubayet n'est plus ministre de la Guerre. Il est remplacé par Louis Petiet.
du lundi 8 (19 pluviôse) au mardi 9 février (20 pluviôse an 4)
Emeute de Boutonnet, gagnant le centre de Montpellier.
mardi 9 février (20 pluviôse an 4)
Napoléon Bonaparte nomme son frère Lucien commissaire des guerres auprès de l’armée du Nord.
jeudi 11 février (22 pluviôse an 4)
Le général Rochambeau est nommé par le Directoire commandant en chef de Saint-Domingue (il n’assumera jamais cette fonction à cause des intrigues des colons et de quelques personnalités, dont le commissaire Sonthonax).
samedi 13 février (24 pluviôse an 4)
Ancien député de l’Aude à la Constituante et à la Convention, Dominique Ramel de Nogaret remplace Guillaume-Charles Faipoult comme ministre des Finances.
Les royalistes, aidés par les habitants locaux, attaquent une nouvelle fois la ville de Mayenne : les chouans sont repoussés à l’issue de combats de rues.
dimanche 14 février (25 pluviôse an 4)
Le Directoire arrête que les théâtres doivent être des « écoles de morale et de républicanisme ».
lundi 15 février (26 pluviôse an 4)
La France informe l’ambassadeur américain James Monroe que la signature par les Etats-Unis du traité Jay annule tous les accords franco-américains antérieurs.
mardi 16 février (27 pluviôse an 4)
Le niveau de la Seine atteint 4,22 mètres à Paris, suive au mauvais temps.
vendredi 19 février (30 pluviôse an 4)
Dans un gigantesque feu de joie, le Directoire fait brûler « place des Piques » [place Vendôme] tous les assignats en réserve. Les planches et les poinçons servant à leur fabrication sont brisés et mis au feu. 39 milliards d’assignats sont en circulation.
Publication des bans du mariage du général Napoléon Bonaparte et de Joséphine de Beauharnais.
samedi 20 février (1er ventôse an 4)
Incendie dans les Deux-Sèvres de la ville et du château d’Argenton [-Château].
dimanche 21 février (2 ventôse an 4)
Afin de lutter contre la spéculation, le Directoire décide qu’on ne pourra plus vendre d’assignats en Bourse sans passer par l’intermédiaire d’agents de change tenus de déclarer les transactions.
lundi 22 février (3 ventôse an 4)
Le Directoire poursuit le démantèlement de l’économie dirigée en supprimant les derniers agents et commissions qui exerçaient l’administration pour le compte de l’Etat.
Les Cinq-Cents repoussent le projet du député de la Gironde Laffont Ladébat et de banquiers Perregaux et Récamier de créer une banque d’émission.
nuit du mardi 23 février (4 ventôse 4)
Le Vendéen Nicolas Stofflet, chef d’état-major de l’armée royaliste, est capturé à la ferme de la Poitevinière.
mercredi 24 février (5 ventôse an 4)
A Paris, Wolfe-Tone tente de convaincre Carnot de soutenir militairement l’insurrection irlandaise.
jeudi 25 février (6 ventôse an 4)
Le chef vendéen Nicolas Stofflet a été fusillé à Angers. Il avait 45 ans.
A Vérone, Louis XVIII charge l’abbé Brottier et Duverne de Presle d’organiser une Agence royaliste à Paris, qui coordonnera ses activités avec celles de l’Agence militaire dirigée par Précy depuis la Souabe.
vendredi 26 février (7 ventôse an 4)
Arrêté du Directoire réorganisant les corps d’infanteries français en demi-brigades.
La ville de Lyon est divisée en trois municipalités.
samedi 27 février (8 ventôse an 4)
Le Directoire ordonne la fermeture du théâtre parisien Feydeau qui est devenu un fief de l’opposition au régime.
dimanche 28 février (9 ventôse an 4)
Agissant sur ordre du Directoire, le général Napoléon Bonaparte, commandant de l’armée de l’intérieur, fait fermer et dissoudre le club jacobin du Panthéon qui avait pris la défense de Babeuf de nouveau recherché par la police.
lundi 29 février (10 ventôse an 4)
Le président américain George Washington déclare que le traité de commerce Jay est entré en vigueur après que l’Angleterre eut admis quelques modifications ; la France et les Etats-Unis risquent la guerre.
mardi 1er mars (11 ventôse an 4)
Bonaparte fait de Murat son aide de camp.
mercredi 2 mars (12 ventôse an 4)
Le directeur Barras nomme le général Napoléon Bonaparte commandant en chef de l’armée d'Italie. Il reçoit du Directoire des instructions lui recommandant de faire vivre l’armée française sur le pays et de lever des contributions pour renflouer le Trésor et payer la solde des soldats.
jeudi 3 mars (13 ventôse an 4)
Le Directoire poursuit sa politique répressive contre les éléments les plus démocrates. Accusé d’avoir signé un appel aux soldats, le babouviste Germain est décrété d’accusation.
samedi 5 mars (15 ventôse an 4)
Loi décrétant que les parents ou alliés d’un accusé ne peuvent être entendus comme témoins contre les autres accusés.
mardi 8 mars (18 ventôse an 4)
Les Conseils font une concession aux républicains de gauche en décrétant que toutes les autorités seront désormais tenues de prêter le serment de « haine à la royauté » avant d’entrer en fonction.
Le contrat de mariage du général Bonaparte et de Joséphine de Beauharnais est signé chez le notaire Raguideau, en présence d’un témoin, l’aide de camp du général, Lemarois.
mercredi 9 mars (19 ventôse an 4)
Le général Napoléon Bonaparte (27 ans) épouse Joséphine de Beauharnais (Tasher de la Pagerie), âgée de 33 ans, à la mairie du 2e arrondissement de Paris, au n°3 de la rue d’Antin. Barras, Talma, l’aide de camp Lemarois et Camelet (homme de confiance de Joséphine) sont les témoins. Veuve du général Alexandre de Beauharnais, la mariée est une ancienne maîtresse du directeur Barras,
La bande des chauffeurs de l’Eure commet de nouveau assassinats.
jeudi 10 mars (20 ventôse an 4)
Le Directoire crée un serment de la « haine à la royauté ».
vendredi 11 mars (21 ventôse an 4)
Napoléon Bonaparte quitte la capitale pour rejoindre l’armée d’Italie stationnée à Nice.
Le gouverneur de l’île de France [île Maurice] confisque ses récentes prises au corsaire malouin Robert Surcouf, non autorisé à pratiquer la guerre de course.
dimanche 13 mars (23 ventôse an 4)
Le Conseil des Cinq-Cents commence à débattre de la liberté de la presse, que défendent les députés royalistes, Pastoret et Boissy d’Anglas en tête.
lundi 14 mars (24 ventôse an 4)
Le Directoire relève de ses fonctions le général Pichegru qui cède le commandement de l’armée de Rhin-et-Moselle à Moreau, lui-même remplacé à la tête de l’armée du Nord par Beurnonville.
Le Directoire nomme deux commissaires exécutifs chargés de régler à l’amiable les conflits qui surgissent entre pouvoirs civils et militaires, du fait de la reprise des hostilités en Anjou et en Vendée.
jeudi 17 mars (27 ventôse an 4)
Le Directoire décrète l’épuration des anciens Jacobins de l’administration.
vendredi 18 mars (28 ventôse an 4)
Londres présente des propositions de paix à la France.
Les assignats ayant perdu toute leur valeur, ils sont remplacés par le Directoire par des mandats territoriaux. Ce nouveau papier monnaie va subir le même sort que son prédécesseur.
Dans l’Indre, des royalistes se soulèvent à Palluau-sur-Indre.
samedi 19 mars (29 ventôse an 4)
Au Conseil des Cinq-Cents, le député Doulcet de Pontécoulant fait rejeter toute mesure visant à restreindre la liberté de la presse.
dimanche 20 mars (30 ventôse an 4)
Les propositions de paix anglaises sont repoussées par le Directoire.
A Saint-Domingue, l’intervention des troupes de Toussaint-Louverture empêche un coup de force des mulâtres contre le gouverneur Laveaux.
lundi 21 mars (1e germinal an 4)
Le chef vendéen Charrette de la Contrie est blessé dans un engagement.
A Paris, Buonarroti remet au ministre des Relations extérieures, Charles Delacroix, un mémoire sur l’aide que pourrait apporter les patriotes italiens à l’armée française en échange d’un appui de la France pour fonder la République.
Inauguration de l’Ecole centrale d’Angers.
mardi 22 mars (2 germinal an 4)
Ouverture au Palais-Egalité (lycée des Arts) de la nouvelle Société de médecine de Paris, issue de la Société royale de médecine. Le procès-verbal a été signé par 33 assistants, dont les députés Antoine-François Fourcroy et René-François Plaichard Choltière, Noël Gabriel Villar, l’accoucheur Baudelocque, Chaussier, Cadet-Devaux, Antoine Dubois, Desgenettes, Heurteloup, Halle, Portai, Sabatier, Vauquelin.
mercredi 23 mars (3 germinal an 4)
Abandonné de la plupart de ses fidèles, le chef vendéen Charette de la Contrie est fait prisonnier par le général Jean-Pierre Travot dans les bois de la Chabotterie, en Saint-Sulpice-le-Verdon (Vendée). Il n’avait plus que 32 hommes avec lui.
vendredi 25 mars (5 germinal an 4)
Combat de la Croix-Couverte : un bataillon républicain de 300 hommes des chasseurs de Cassel, composé de Belges, tombe dans l’embuscade tendue par les 1 000 chouans de Louis d’Andigné au Tremblay [Maine-et-Loire]. Les chasseurs belges perdent 40 hommes, les royalistes seulement 2.
dimanche 27 mars (7 germinal an 4)
Réunion à Nice, dans la maison du citoyen Sauvaigo, de l’état-major de l’armée d’Italie : Napoléon Bonaparte, Masséna, Augereau, Sérurier, La Harpe.
Le général Berthier rejoint Bonaparte en Italie.
Dimanche de Pâques.
lundi 28 mars (8 germinal an 4)
Les royalistes révoltés de l’Indre sont écrasés à Buzançais.
mardi 29 mars (9 germinal an 4)
Condamné à mort, le chef vendéen François Athanase Charette de la Contrie est fusillé à Nantes, place Viarme. Le « roi de la Vendée » avait 33 ans.
mercredi 30 mars (10 germinal an 4)
Passé dans la clandestinité, Gracchus Babeuf crée la Conspiration des Egaux. Un comité insurrectionnel de sept membres est formé : comprenant Babeuf, Buonarroti, Darthé, Sylvain Maréchal, Félix Le Peletier, Antonelle et Debon, il est chargé de créer un réseau d’agents militaires et d’agents révolutionnaires dans les arrondissements de Paris.
L’écrivain Jean-François Marmontel est nommé membre associé de l’Institut.
Ouverture de l’Ecole centrale de Rouen.
jeudi 31 mars (11 germinal an 4)
Dans le Cher, plusieurs communes sancerroises se révoltent et prennent les armes au nom du roi, sous la houlette des émissaires du comte d’Artois.
S’adressant à ses soldats à Nice, le général Bonaparte leur promet le partage du butin des victoires italiennes.
fin mars
Le comte Frotté, chef chouan de Normandie, attaque Tinchebray avec une force de 1 000 hommes, quatre fois plus importante que la garnison bleue. Mais la ville est fortifiée et l'attaque échoue.
samedi 2 avril (13 germinal an 4)
Des insurgés royalistes s’emparent de Sancerre.
dimanche 3 avril (14 germinal an 4)
Carnot fait placer au ministère de la Police Cochon de Lapparent, très hostile aux Jacobins.
lundi 4 avril (15 germinal an 4)
Le jeune naturaliste Georges Cuvier (26 ans) lit à l’Institut son premier mémoire de paléontologie, sur l’étude de restes fossiles d’animaux de grandes tailles. En comparant des ossements de crânes, il confirme que le mammouth est un animal différent de l’éléphant, dont il existe deux espèces différentes, en Afrique et en Asie.
mardi 5 avril (16 germinal an 4)
Bonaparte installe son quartier-général à Albenga, sur la côte ligure.
jeudi 7 avril (18 germinal an 4)
Cadoudal prend Locminé (Morbihan).
samedi 9 avril (20 germinal an 4)
Dans le Cher, les troupes républicaines du général Canuel reprennent Sancerre aux royalistes.
A Paris, les Egaux diffusent une analyse de la doctrine de Babeuf et un manifeste soumis par Sylvain Maréchal au comité insurrectionnel, et qui reprend les grandes lignes du Manifeste des plébéiens paru en novembre 1795.
dimanche 10 avril (21 germinal an 4)
Le général Bonaparte passe à l’offensive en Italie : son armée de 25 000 hommes quitte le port de Savone (à l’ouest de Gênes) et prend la direction de Cairo-Montenotte. En face, les Austro-Sardes alignent environ 70 000 soldats.
mardi 12 avril (23 germinal an 4)
Première victoire de Bonaparte dans la campagne d’Italie : sur les hauteurs de Savone, les 14 000 soldats français remportent une victoire à Montenotte sur les 4 500 austro-sardes du comte d’Argenteau et du général wallon de Beaulieu. Les vaincus déplorent 116 tués, 114 blessés, 416 disparus 1 500 prisonniers et 12 canons perdus, les vainqueurs 880 morts, blessés ou disparus. Dans la soirée, Bonaparte couche à Carcare.
Suspension d'armes entre le général Hoche et le chouan Scépeaux (rive droite de la Loire, de Nantes à Blois).
mercredi 13 avril (24 germinal an 4)
Bataille de Millesimo : l’armée française du général Augereau (9 000 hommes et 23 canons) encercle et anéantit à l’ouest de Carcare le corps auxiliaire autrichien du général Provera (988 hommes et 2 canons). 600 Français et 96 Autrichiens ont été tués ou blessés et 892 Autrichiens (dont Provera) faits prisonniers.
Combat de la Ville-Rozé : dans le nord-est des Côtes-du-Nord, 350 chouans de la division de La Baronnais, commandés par Stévenot (dit « Richard ») affrontent à Ploubalay 400 soldats républicains de la 84e demi-brigade de Dinan, sous les ordres du capitaine Lhermine.
A Paris, le babouviste Darthé recrute le capitaine Georges Grisel, qui devient l’un des agents militaires de la conspiration des Egaux.
jeudi 14 avril (25 germinal an 4)
Amar forme à Paris le Comité insurrectionnel montagnard.
Louis XVIII est chassé de Vérone et retourne en Allemagne à Blankenbourg (duc de Brunswick).
du jeudi 14 (25 germinal) au vendredi 15 avril (26 germinal an 4)
Bataille de Dego. Au nord de Cairo-Montenotte, les forces françaises de Bonaparte et Masséna (12 000 soldats, puis 15 000 le second jour) battent l’armée austro-sarde d’Argenteau et Vukassovic (5 700, puis 3 500 hommes). Après avoir conquis la ville de Dego, les Français l’ont perdu le lendemain avant de la reprendre. Vukassovic, arrivé en retard à la bataille, a pu tout de même semer la confusion dans les rangs français avant de devoir se retirer. Les vainqueurs déplorent 2 100 morts ou blessés et 317 prisonniers, les vaincus 3 700 tués ou blessés et 1 087 prisonniers.
samedi 16 avril (27 germinal an 4)
Le Directoire met en place de nouvelles mesures répressives : tous ceux qui attaqueront la Constitution de l’an III, tenteront de provoquer un retour de la royauté ou réclameront la loi agraire seront punis par la déportation ou la mort.
Dans le Morbihan, au cours d’une tournée de nuit, des grenadiers républicains déguisés en chouans mettent la main sur Louis-François Morgant, dit Magloire Mithridate, chef d’une division de Cadoudal.
Libération à Paris du chansonnier royaliste Ange Pitou, incarcéré en mars pour avoir ridiculisé la création de la nouvelle monnaie dans les Mandats de Cythère.
dimanche 17 avril (28 germinal an 4)
Le général piémontais Colli est rejeté de Cerva par une attaque convergente des Français.
Le Directoire fait paraître pour les soldats le Journal des défenseurs de la patrie.
mercredi 20 avril (1er floréal an 4)
Les Egaux diffusent à Paris le Cri du peuple français contre ses oppresseurs.
jeudi 21 avril (2 floréal an 4)
A l’est de Coni (Cuneo), l’armée française de Bonaparte, forte de 17 500 hommes, remporte grâce au général Philibert la bataille de Mondovi contre les 13 000 Piémontais du général Michelangelo Alessandro Colli-Marchi. Côté vaincu, on déplore 1 600 tués, blessés ou prisonniers (dont dix officiers généraux, comme Stettler, Flayes et Stengel, mortellement blessé) et 8 canons, alors chez les vainqueurs le bilan est de 600 morts ou blessés. La bataille a duré de 4 h du matin à 17 h. Vers 18 h, la ville de Mondovi capitule à l’issue d’un bombardement d’une heure.
samedi 23 avril (4 floréal an 4)
Au Conseil des Cinq-Cents, le député Drulhe propose de remettre en vigueur les lois de 1792 et de 1793 contre les prêtres réfractaires.
dimanche 24 avril (5 floréal an 4)
Les Piémontais déposent les armes.
lundi 26 avril (7 floréal an 4)
Dans le Piémont, les Français occupent la ville d’Alba, où est proclamée la république d’Alba (qui ne durera que deux jours).
mercredi 27 avril (8 floréal an 4)
Le Directoire autorise les corsaires français à amener leurs prises dans les ports étrangers, où les consuls homologueront leur butin.
jeudi 28 avril (9 floréal an 4)
L’armistice de Cherasco conclu entre Bonaparte et le roi de Sardaigne est signé au palais Salmatoris. Victor-Amédée III se retire de la coalition antifrançaise : il accepte de laisser le passage à travers le Piémont aux troupes de Bonaparte pour mener la guerre contre les Autrichiens et de céder les forteresses de Coni, Ceva, Alexandrie et Tortona. En revanche, il récupère Alba.
Noyautée par les babouvistes, la Légion de police de Paris se mutine en apprenant la décision du Directoire de l’envoyer aux armées.
Au pont de Pouilly, un postillon nommé Caron fait une macabre découverte en recherchant la malle des postes, c'est le début de « l'affaire du Courrier de Lyon ».
vendredi 29 avril (10 floréal an 4)
Après trois ans d’utilisation, la Grande Galerie du Muséum de Paris est fermée pour cause de travaux et de réaménagement. Si l’ensemble des œuvres n’est accessible qu’à des privilégiés, les tableaux les plus célèbres sont regroupés dans le Salon Carré.
Célébration à Lyon, place de la Liberté, de la fête des Epoux.
samedi 30 avril (11 floréal an 4)
Le Comité insurrectionnel des Egaux tente de profiter de la mutinerie de la Légion de police pour mobiliser ses agents militaires en vue d’un coup de force contre le Directoire. Dans cette perspective, des contacts sont pris avec le Comité montagnard formé par Amar et Drouet, eux aussi opposés à la politique directorienne.
Benjamin Constant publie, dans le journal de Louvet de Couvray la Sentinelle, un article intitulé De la force du gouvernement actuel de la France et de la nécessité de s’y rallier.
C’est au tour de la fête de la Jeunesse d’être célébrée à Lyon, place de l’Egalité.
en avril
Dernières guérillas vendéennes.
lundi 2 mai (13 floréal an VII)
Sur la rive sud du Pô, les troupes austro-russes s’emparent de Plaisance.
mercredi 4 mai (15 floréal an 4)
Le comité insurrectionnel babouviste reçoit Ricord, mandaté par le comité insurrectionnel montagnard pour lui faire part des exigences montagnardes dans le cadre d’une action commune contre le Directoire. Mais, dans le même temps, le capitaine Grisel révèle à Carnot les ramifications de la conspiration des Egaux.
En Vendée, le comte de Vasselot est fusillé à Saint-Fulgent. Cet agent du comte d’Artois avait profité de sa libération après le pacte de La Jaunaie pour reprendre du service.
samedi 7 mai (18 floréal an 4)
Après avoir traversé le Pô à Plaisance, l’armée d’Italie de Bonaparte (11 500 hommes) engage la bataille de Fombio contre les 6 600 Autrichiens du général Beaulieu.
dimanche 8 mai (19 floréal an 4)
Réunis à Paris, les évêques signent une lettre pastorale ordonnant des prières en action de grâce pour les victoires remportées par les armées républicaines.
lundi 9 mai (20 floréal an 4)
Victoire française en Lombardie : après deux jours d’affrontements, l’armée de Bonaparte remporte la bataille de Fombio contre les Autrichiens. Les vaincus déplorent plus de 568 morts, blessés ou prisonniers, les vainqueurs 150 tués et 300 blessés.
Le duc de Parme et Plaisance signe à son tour un armistice avec Bonaparte. Il doit verser une contribution de deux millions en numéraire et donner vingt tableaux.
mardi 10 mai (21 floréal an 4)
Découverte du complot des babouvistes : sur ordre du Directoire, la police arrête 245 Egaux, dont leurs principaux chefs (Babeuf, Darthé, Buonarotti, Germain, Drouet, Ricord).
Le général Bonaparte remporte au sud-est de Milan une éclatante victoire, à la fois tactique et stratégique : les 17 500 soldats français ont pris à revers l’arrière-garde autrichienne du général Sebottendorf (6 800 hommes) qui voulait détruit à Lodi le pont permettant de franchir l’Adda. Les vaincus déplorent 3 200 morts ou blessés, 2 000 prisonniers et la perte de 14 canons, les vainqueurs 1 000 tués ou blessés.
Murat, de retour à Paris, est nommé général de brigade.
mercredi 11 mai (22 floréal an 4)
Création à l’Opéra-Comique (salle Favart) de Paris de Télémaque dans l’île de Calypso ou le Triomphe de la sagesse, opéra en trois actes de Jean-François Lesueur, sur un livret de A.F. Dercy, d’après le roman de Fénelon. L’œuvre, jouée en présence de Joséphine Bonaparte et de Mme Tallien, est un succès.
jeudi 12 mai (23 floréal an 4)
Les patriotes lombards se soulèvent à l’approche des Français et se rendent quasiment maîtres de Milan.
vendredi 13 mai (24 floréal an 4)
Le vicomte de Scépeaux, chef de la chouannerie de la rive droite de la Loire, se rend au général Hoche à Angers.
samedi 14 mai (25 floréal an 4)
Masséna, à la tête de l’avant-garde des troupes françaises, atteint Milan.
Le chef chouan Louis d’Andigné signe la paix.
dimanche 15 mai (26 floréal an 4)
Traité de Paris : le roi de Piémont-Sardaigne cède la Savoie et les comtés de Nice, Tende et Breuil à la France ; il garantit également le libre passage des troupes françaises sur ses terres.
Le général Bonaparte fait une entrée triomphale dans Milan.
lundi 16 mai (27 floréal an 4)
Les crimes des chauffeurs se multipliant, le Directoire décide de créer des colonnes mobiles à partir des unités de la garde nationale, pour leur donner la chasse.
vendredi 20 mai (1er prairial an 4)
De violents affrontements opposent de nouveau jacobins et muscadins à Lyon.
Bonaparte écrit au Directoire qu’il se propose de payer la moitié de la solde de ses soldats en numéraire (le Directoire acceptera cette mesure qui va créer des liens personnels entre le général et son armée).
lundi 23 mai (4 prairial an 4)
Des troubles éclatent à Pavie : la population massacre des soldats français, contraignant le reste de la garnison à se réfugier dans la citadelle.
Un millier de paysans corses se rassemblent à Bistuglio pour protester contre l’augmentation de l’impôt en nature, décidée par les autorités anglo-corses.
mardi 24 mai (5 prairial an 4)
Dernier chef vendéen encore en liberté, le comte Charles d’Autichamp se soumet à son tour. La politique habile de Hoche, qui consiste à rendre leurs prêtres aux paysans, à confisquer le bétail pour obtenir les armes, enfin à tuer ou à acheter les chefs, a porté ses fruits.
jeudi 26 mai (7 prairial an 4)
L’armée française mate la révolte de Pavie. Bonaparte ordonne de fusiller un prisonnier sur dix.
samedi 28 mai (9 prairial an 4)
A Lyon, la municipalité interdit la vente des cannes-épées et des bâtons plombés et ferrés.
lundi 30 mai (11 prairial an 4)
Dans le nord de la Bretagne, Charles-Louis Le Roux, commissaire du Directoire près du canton de la Roche-Derrien (Trégor) et président du tribunal criminel des Côtes-du-Nord, est assassiné au manoir du Chef-du-Bois, en Pommerit-Jaudy. Le crime est imputé au chef chouan Taupin, Le Roux ayant présidé le tribunal qui avait condamné à mort la femme de celui-ci pour avoir caché des prêtres réfractaires.
mardi 31 mai (12 prairial an 4)
L’armée de Sambre-et-Meuse franchit le Rhin avec pour objectif de menacer Vienne pendant que Bonaparte fixe une partie des troupes autrichiennes en Italie.
L’officier Mortier (futur maréchal de France), sous le commandement de Marceau, culbute les Autrichiens au-delà de l’Acher.
en mai
Suspension d'armes entre Hoche et le chouan Cadoudal en Bretagne.
Joseph de Maistre publie à Lausanne ses Considérations sur la Révolution française, où il définit la Révolution comme une catastrophe providentielle.
début juin
Au nord-est de Rennes, les 1000 chouans d’Auguste Hay de Bonteville remportent une victoire sur environ 500 républicains près de Saint-Aubin-du-Cormier. Les vainqueurs ne déplorent que deux tués et douze blessés, les vaincus environ 90 morts (selon les chouans).
mercredi 1er juin (13 prairial an 4)
Le corps d’armée commandé par Kléber en Allemagne bat les Autrichiens à Uckerath.
Bataille de Peschiera (Italie).
vendredi 3 juin (15 prairial an 4)
La prise de Vérone par les Français oblige les Autrichiens à se retirer vers le Tyrol. Seul Mantoue, qui occupe une position centrale dans la plaine du Pô, reste entre leurs mains.
samedi 4 juin (16 prairial an 4)
Bataille d’Altenkirchen : les 11 000 Français du général Kléber ont vaincu les 6 500 Autrichiens de Ferdinand de Wurtemberg à 50 km à l’est de Bonn [Rhénanie-Palatinat]. Les vaincus déplorent 2 000 tués et 1 500 prisonniers alors que les pertes françaises sont estimées entre 150 et 1 000 hommes.
dimanche 5 juin (17 prairial)
Bonaparte signe un armistice avec le royaume de Naples.
lundi 6 juin (18 prairial an 4)
Le Directoire obtient du Conseil des Cinq-Cents de faire entrer 10 000 hommes dans Paris.
mercredi 8 juin (20 prairial an 4)
Le comédien et dramaturge Jean-Marie Collot d’Herbois est décédé au bagne guyanais de Sinnimary, près de Cayenne. Ancien député montagnard et membre du Comité de salut public, il était âgé de 46 ans.
jeudi 9 juin (21 prairial an 4)
Les Français réoccupent la ville de Kreuznach [Bad Kreuznach, Rhénanie-Palatinat].
vendredi 10 juin (22 prairial an 4)
Les commissaires du Directoire visitent à Milan le musée de la Brera et la Bibliothèque Ambrosienne, où ils saisissent quantité de tableaux, livres et manuscrits.
dimanche 12 juin (24 prairial an 4)
Les troupes françaises entrent dans les Etats pontificaux.
mercredi 15 juin (27 prairial an 4)
Bonaparte charge Murat d'aller faire régner l'ordre à Gênes et d'y impressionner le Sénat.
jeudi 16 juin (28 prairial an 4)
Cadoudal signe la paix et se soumet à Hoche.
dimanche 19 juin (1er messidor an 4)
Bataille de Kircheib (dite aussi d’Uckeraht) : les 24 000 Français du général Kléber sont vaincus par les 14 000 Autrichiens de Kray dans le Westerwald, à 50 km au sud-est de Cologne. Les vaincus déplorent la perte de 1 500 hommes, les vainqueurs 400.
Les Français occupent la légation de Bologne.
lundi 20 juin (2 messidor an 4)
Les Français occupent la légation de Ferrare.
jeudi 23 juin (5 messidor an 4)
Le pape Pie VI signe un armistice avec Bonaparte, à Bologne. Les commissaires du Directoire, Saliceti et Garrau, ne peuvent obtenir le retrait des brefs condamnant la Constitution civile du clergé.
vendredi 24 juin (6 messidor an 4)
Bataille de Kehl (Allemagne).
Pour tenter de bâillonner la presse, le Directoire décide de porter la taxe postale des journaux à 5 centimes par exemplaire.
samedi 25 juin (7 messidor an 4)
Les ouvriers du port de Brest refusent d'être payés en assignats et se mettent en grève.
lundi 27 juin (9 messidor an 4)
Violant la neutralité de la Toscane, les troupes françaises de Bonaparte occupent Livourne pour contraindre les Anglais à évacuer la Corse.
mercredi 29 juin (11 messidor an 4)
Les principaux banquiers parisiens, Desprez, Perregaux et Récamier, ouvrent une Caisse des comptes courants destinée à rassembler l’épargne disponible en France.
en juin
Le Directeur Letourneur, éliminé par le sort, est remplacé par François de Barthélémy.
lundi 4 juillet (16 messidor an 4)
Une bataille oppose dans le sud-ouest de l’Allemagne Français et Autrichiens près de Baden-Baden, au pied de la Forêt-Noire.
L’officier Mortier (futur maréchal de France) fait 2 000 prisonniers à Wildendorf.
Le général Rey bat les Chouans de M. de la Vieuville au pont de Bécherel (Bretagne).
Révolte des paysans d’Imola (Italie).
mardi 5 juillet (17 messidor an 4)
L’écrivain Beaumarchais, rayé de la liste des Emigrés, est de retour à Paris.
Moreau est victorieux de l’archiduc Charles à la bataille de Rastadt (Allemagne).
Dans les Nouvelles politiques nationales et étrangères, le journaliste Lacretelle lance une violente campagne de presse contre la politique du Directoire et de Bonaparte en Italie.
mercredi 6 juillet (18 messidor an 4)
Accord de Fontenay-les-Louvets, à 12 kilomètres d'Alençon, qui met fin à la deuxième chouannerie (le comte Frotté). L'accord est accompagné de mesures d'apaisement, notamment de la liberté du culte et de la remise d'impôts.
Le général Hoche adresse un long rapport au Directoire, dans lequel il développe son plan de débarquement en Irlande ; il y réaffirme sa proposition d’employer des Vendéens car « ils feront merveille contre l’Anglais hérétique et pourfendeur ».
Un ouragan ravage la ville d’Annecy
jeudi 7 juillet (19 messidor an 4)
En Italie, le général Augereau réprime sévèrement la révolte des paysans d’Imola.
Le compositeur Nicolas Dalayrac confie la création de son nouvel opéra, Marianne ou l’Amour maternel, aux deux vedettes de l’Opéra-Comique de Paris, Rosalie Dugazon et la Saint-Aubin.
vendredi 8 juillet (20 messidor an 4)
Le gouvernement américain rappelle son ambassadeur à Paris, James Monroe, après lui avoir reproché son incapacité à éviter les critiques exprimées par le gouvernement français à l’encontre du traité Jay.
samedi 9 juillet (21 messidor an 4)
Bataille d’Ettlingen (dite aussi de Malsch), dans le pays de Bade : l’armée de Rhin et Moselle du général Moreau (36 000 hommes) écrase les 32 000 Autrichiens de l’archiduc Charles et émigrés du prince de Condé à 15 km au sud de Karlsruhe. Les vainqueurs ont perdu 2 400 hommes, les vaincus 2 600. Après cette victoire, les Français débouchent de la Forêt-Noire et se dirigent sur Pforzheim.
mercredi 13 juillet (25 messidor an 4)
Le jeune officier Michel Ney contraint la citadelle de Wurtzbourg à la capitulation.
vendredi 15 juillet (27 messidor an 4)
Début du siège de Mantoue, clé de l'Italie du Nord.
samedi 16 juillet (28 messidor an 4)
Echec total de Murat pour s'emparer par surprise (sur des barques) d'un fortin situé au milieu des marais à Migliaretto (Italie).
dimanche 17 juillet (29 messidor an 4)
Vaincu par le général français Moreau, le duc Frédéric-Eugène de Wurtemberg conclut l’armistice de Bade. Il s’engage à retirer ses troupes de l’armée impériale et à payer une contribution de 4 millions de florins.
lundi 18 juillet (30 messidor an 4)
Moreau entre à Stuttgart.
Murat s'empare du fort de Migliaretto.
A Saint-Domingue, la Commission des Cinq promulgue un plan de redressement de l’île, encourageant l’affermage des propriétés séquestrées au profit de la République et le travail forcé des nouveaux libres.
mardi 19 juillet (1er thermidor an 4)
Election d’une municipalité républicaine à Marseille.
mercredi 20 juillet (2 thermidor an 4)
Le général Hoche est nommé commandant de l’expédition d’Irlande.
jeudi 21 juillet (3 thermidor an 4)
Le chouan Guillaume-François Legris du Val se soumet à Hoche.
mercredi 27 juillet (9 thermidor an 4)
Deux ans après la chute de Robespierre, Tallien donne un fête à Paris pour célébrer l’événement.
vendredi 29 juillet (11 thermidor an 4)
Le maréchal autrichien Wurmser occupe Vérone, repoussant Masséna sur Rivoli puis sur Castelnuovo. Dans le même Quasdanovitch occupe Brescia.
samedi 30 juillet (12 thermidor an 4)
Un détachement de 20 000 Autrichiens de Wurmser attaque par surprise à l'ouest du lac de Garde et entre dans Brescia. Murat, souffrant (maladie vénérienne), y est capturé dans son lit.
en juillet
Le général Willot est placé à la tête de la division militaire de Marseille.
lundi 1er août (14 thermidor an 4)
Michel Ney est promu général de brigade. Il n’a que 27 ans.
du mercredi 3 août (16 thermidor an 4) au jeudi 4 août (16 thermidor an 4)
Bataille de Lonato : à 24 km au sud-est de Brescia, les 20 000 Français (15 canons) du général Bonaparte mettent en déroute en une vingtaine de combats la colonne de secours autrichienne du général Peter Quasdanovich (15 000 soldats, 78 canons) dépêchée pour débloquer Mantoue. Les Français déplorent 1 400 morts, blessés ou prisonniers, les Autrichiens 3 800.
vendredi 5 août (18 thermidor an 4)
A 30 km au sud-est de Brescia, trois armées autrichiennes (25 000 hommes) commandées par le comte von Wurmser et par Peter Quasdanovich sont sévèrement battues par les 35 000 français des généraux Bonaparte, Masséna et Augereau à Castiglione. Les pertes autrichiennes sont de 6 000 morts ou blessés, 15 000 prisonniers et 70 canons, celle des Français de 1 100 à 1 500 tués ou blessés.
dimanche 7 août (20 thermidor an 4)
Traité de paix de Paris : deux semaines après la signature de l’armistice, le duc Frédéric-Eugène de Wurtemberg cède à la France Montbéliard, Héricourt et, en Alsace, Riquewihr (près de Colmar) en échange d’une promesse d'indemnisation ultérieure. Le Wurtemberg doit également, entre autres, payer une taxe de guerre de 8 millions de francs, laisser le libre passage aux armées françaises et ne pas accueillir les immigrés français.
lundi 8 août (21 thermidor an 4)
Le général Ney s’empare de Pforzheim.
Le Directoire annule les élections municipales pro-républicaines de Marseille du 19 juillet dernier.
dimanche 14 août (27 thermidor an 4)
Le Directoire fait expulser de Paris l’envoyé du pape, l’abbé Pierachi, qui était porteur du projet d’un bref, favorable à une reconnaissance de la République par les catholiques de France.
lundi 15 août (28 thermidor an 4)
Dans le nord-est de l’Italie, les Français s’emparent de la localité d’Ala.
David, Girodet, Soufflot et d’autres artistes français signent à Paris une pétition hostile à l’enlèvement des objets d’art en Italie.
mercredi 17 août (30 thermidor an 4)
Arrêté pour avoir participé aux tractations entre montagnards et babouvistes, le conventionnel Drouet s’évade de sa prison parisienne, probablement grâce à la complicité de Barras.
jeudi 18 août (1er fructidor an 4)
Traité d’alliance militaire franco-espagnol de San Ildefonso signé par le ministre Manuel Godoy, au nom du roi Charles IV, et le général Catherine-Dominique de Pérignon, envoyé par le Directoire. Un an après la signature du traité de paix de Bâle, les deux Etats s’engagent à maintenur une politique militaire commune dirigée contre le Royaume-Uni.
dimanche 21 août (4 fructidor an 4)
Les autorités du Dauphiné inaugurent la nouvelle Ecole centrale du département.
du dimanche 21 (4 fructidor) au lundi 22 août (5 fructidor an 4)
Bataille de Deining (Theiningen) dans le Haut-Palatinat. A 45 km au sud-est de Nuremberg, malgré une nette infériorité numérique (9 000 hommes contre 28 000), l’armée française du général Bernadotte réussit à éviter une tentative d’encerclement menée par les forces autrichiennes de l’archiduc Charles, permettant ainsi à l’armée française de Sambre et Meuse de se retirer vers le Rhin.
lundi 22 août (5 fructidor an 4)
Le Directoire signe un traité de paix avec le margrave de Bade, qui cède à la France les villes de Huningue et de Kehl.
mercredi 24 août (7 fructidor an 4)
Bataille d’Amberg (Haut-Palatinat) : les 35 000 Français du général Jourdan ont été vaincus par les 40 000 Autrichiens de l’archiduc Charles à 60 km à l’est de Nuremberg. Les Français déplorent la perte de 2 000 hommes, les Autrichiens 400.
Le général Moreau a battu les Autrichiens du général de La Tour sur le Lech, près d’Augsbourg.
vendredi 26 août (9 fructidor an 4)
A Milan, Bonaparte met en place une administration générale de la Lombardie qui est confiée à des patriotes italiens.
A Nantes, incendie du théâtre Graslin pendant une représentation de l’opéra Zémire et Azor : sept morts.
Le peintre Hubert Robert dirige la réfection de la Grande Galerie du Louvre.
samedi 27 août (10 fructidor an 4)
Pierre-Louis Roederer fonde à Paris le Journal d’économie publique auquel il tente d’associer d’anciens représentants du courant physiocrate, Dupont de Nemours et Morellet.
jeudi 1er septembre (15 fructidor an 4)
Après un repos de trois semaines dans l’attente de renforts en provenance de Vendée, Bonaparte reprend l’offensive contre les Autrichiens. Remontant l’Adige, il a divisé son armée en trois corps commandés respectivement par Augereau, Vaubois et Masséna.
Mécontent des décisions tactiques de l’état-major français, le général Kléber résigne son commandement en Allemagne.
vendredi 2 septembre (16 fructidor an 4)
Le général de Latour-Foissac est nommé commandant de la place de Paris.
samedi 3 septembre (17 fructidor an 4)
A la tête de 30 000 à 40 000 Impériaux, l’archiduc Charles-Louis d’Autriche-Teschen a battu les 30 000 Français du général Jean-Baptiste Jourdan près de Wurtzbourg, entre Francfort et Nuremberg (Bavière). Les vaincus déplorent 2 000 tués ou blessés, 1 000 prisonniers et 7 canons, les vainqueurs 1 200 morts et blessés et 300 prisonniers. Cette deuxième défaite en neuf jours, après Amberg, contraint Jourdan à démissionner de son commandement.
Au Cinq-Cents, Sébastien Mercier déconseille l’introduction de l’étude des langues vivantes à l’Ecole centrale de Paris au nom de la prééminence de la langue républicaine qu’est le français.
Depuis Londres, le comté de Frotté propose au général Hoche le bâton de maréchal et de l’argent contre son soutien à Louis XVIII. Hoche refuse.
dimanche 4 septembre (18 fructidor an 4)
Le général Masséna livre bataille près d’Ala, dans le nord-est de l’Italie. Avec Augereau, il bat Wurmser et Davidovitch à Roveredo.
mercredi 7 septembre (21 fructidor an 4)
Bonaparte défait l’arrière-garde de Wurmser à Primolano.
jeudi 8 septembre (22 fructidor an 4)
Napoléon bat Wurmser à Bassano.
Création au théâtre parisien de la République de l’Ami du peuple ou les Intrigants démasqués, de Saint-Aubin.
nuit du vendredi 9 (23 fructidor) au samedi 10 septembre (24 fructidor an 4)
Affaire du camp de Grenelle : machination policière contre les derniers partisans des babouvistes. Attirés dans la plaine de Grenelle, les jacobins sont chargés par les dragons sur ordre du général de Latour-Froissac : 20 morts et 132 prisonniers. Prévenu depuis plusieurs jours, Carnot a laissé faire afin de justifier la répression à suivre.
samedi 10 septembre (24 fructidor an 4)
Le Directoire met sur pied une commission militaire chargée de juger les inculpés du camp de Grenelle.
dimanche 11 septembre (25 fructidor an 4)
Bonaparte bouscule de nouveau Wurmser à Cerea.
mardi 13 septembre (27 fructidor an 4)
L’officier Marmont (futur maréchal de France) s’empare de la tête de pont de Saint-Georges et fait mettre bas les armes à 400 cuirassiers autrichiens.
Début des délibérations de la commission militaire chargée de juger les inculpés du camp de Grenelle.
mercredi 14 septembre (28 fructidor an 4)
Alexandre Lenoir obtient du ministre de l’Intérieur Bénézech l’autorisation d’étendre le musée des Monuments français au jardin qui lui est contigu, rue des Petits-Augustins.
jeudi 15 septembre (29 fructidor an 4)
Le général Wurmser est battu alors qu’il tentait de sortir de Mantoue.
vendredi 16 septembre (30 fructidor an 4)
En Allemagne, le général Marceau, qui commande l’arrière-garde de l’armée de Sambre-et-Meuse, arrête les Autrichiens à Limburg.
Le Directoire établit le plan de l’expédition d’Irlande.
lundi 19 septembre (3e jour complémentaire an 4)
Chargé de couvrir la retraite de l’armée de Jourdan sur le Lahn, le général Marceau est grièvement blessé par un tireur isolé autrichien au lendemain de la bataille d'Altenkirchen (défaite française). Transporté dans la petite ville, il doit être abandonné par ses compagnons à la bonne volonté des Autrichiens.
Inauguration de l’Ecole centrale de Lyon.
mercredi 21 septembre (5e jour complémentaire an 4)
A l’aube, le général Marceau succombe à ses blessures, après avoir reçu sur son lit de mort l'hommage de plusieurs généraux autrichiens. Le général en chef, l'archiduc Charles, décide de lui rendre les honneurs militaires et de restituer sa dépouille aux Français.
jeudi 22 septembre (1er vendémiaire an 5)
Le libraire franc-maçon Chemin-Dupontès publie le Manuel des théanthrophiles (plus tard « théophilanthropes »). Il s’agit d’une nouvelle tentative (après le culte de l’Etre suprême) pour trouver une religion de substitution au christianisme.
Le Directoire répond favorablement à une requête de l’écrivain Restif de La Bretonne, vieux et sans ressources, et prescrit au ministre de l’Intérieur de lui fournir 5 livres de pain par décade.
vendredi 23 septembre (2 vendémiaire an 5)
Eprouvé par ses défaites répétées, le général Jourdan démissionne de son commandement en Allemagne. Il est remplacé par Beurnonville à la tête de l’armée de Sambre-et-Meuse.
dimanche 25 septembre (4 vendémiaire an 5)
Le comité central de l’artillerie approuve un projet d’organisation militaire des charretiers d’artillerie qui formeront le train des équipages.
lundi 26 septembre (5 vendémiaire an 5)
Le ministre de la Guerre avoue au Directoire qu’il n’a plus aucune autorité sur l’armée d’Italie.
en septembre
Afin de discréditer les chouans, le Directoire relance les « faux-chouans », recrutés dans la lie du peuple ou dans le bagne de Brest.
Après plus de trois ans passés en exil aux Etats-Unis, Talleyrand, rayé de la liste des émigrés, rentre en France.
dimanche 2 octobre (11 vendémiaire an 5)
Moreau défait en Allemagne le général autrichien de La Tour à Biberach et poursuit sa retraite en direction du lac de Constance.
lundi 3 octobre (12 vendémiaire an 5)
Le Directoire fait expulser de France les enfants d’Orléans ainsi que les ducs de Montpensier et de Beaujolais, qui s’embarquent pour l’Amérique.
mardi 4 octobre (13 vendémiaire an 5)
Bonaparte rompt unilatéralement l’armistice signé avec le duc de Modène et envahit ses Etats.
mercredi 5 octobre (14 vendémiaire an 5)
En prévision du procès de Babeuf et de ses partisans, la Haute Cour de justice s’installe à Vendôme.
Le roi d’Espagne Charles IV déclare la guerre à l’Angleterre, conformément aux conditions du traité franco-espagnol de San Ildefonso.
samedi 8 octobre (17 vendémiaire an 5)
L'Espagne déclare la guerre à l'Angleterre.
dimanche 9 octobre
Ancien évêque constitutionnel de la Creuse (1791) et ancien député montagnard (1791-1795), Marc Antoine Huguet (39 ans) a été fusillé à Paris. Il avait été condamné à mort pour s’être mêlé aux conjurés qui tentaient d’entraîner contre le Directoire les soldats du camp de Grenelle.
lundi 10 octobre (19 vendémiaire an 5)
Le Directoire et le roi de Naples Ferdinand IV signent un traité de paix prévoyant le paiement d’un tribut de huit millions en denrées et la libération des Français détenus dans les prisons napolitaines. Les Deux-Siciles se retirent de la coalition anti-française.
Condamnation à mort d'une trentaine de babouvistes de l’affaire du camp de Grenelle par une commission militaire à Paris.
mardi 11 octobre (20 vendémiaire an 5)
Bataille de Cerea.
lundi 17 octobre (26 vendémiaire an 5)
Le général Hoche échappe à un attentat à Rennes.
mercredi 19 octobre (28 vendémiaire an 5)
Les troupes françaises reprennent Bastia en Corse.
Coup de force à Saint-Domingue : le général Toussaint-Louverture destitue Laveaux et se proclame en chef de l’armée de Saint-Domingue.
vendredi 21 octobre (30 vendémiaire an 5)
Kléber empêcher les Autrichiens de forcer le passage du Rhin à Neuwied.
Installation de l’Ecole centrale de Montpellier.
du vendredi 21 (30 vendémiaire) au samedi 22 octobre (1er brumaire an 5)
L'amiral Jervis évacue les troupes anglaises de Corse et se replie sur Gibraltar.
lundi 24 octobre (3 brumaire an 5)
Arrivée à Philadelphie (Etats-Unis) du fils de Philippe Egalité, le futur Louis-Philippe, roi des Français.
mardi 25 octobre (4 brumaire an 5)
Le général Moreau est vaincu en Forêt-Noire (Allemagne) par les Autrichiens.
mercredi 26 octobre (5 brumaire an 5)
L’ensemble des troupes de Moreau ont retraversé le Rhin, excepté le corps d’armée de Desaix qui assure la protection du pont de Kehl.
en octobre
Jean-Jacques de Cambacérès préside le conseil des Cinq-Cents.
mercredi 2 novembre (12 brumaire an 5)
Trente-et-un babouvistes, arrêtés le 10 septembre, sont fusillés.
Le nouveau général en chef autrichien en Italie Alvinczy se remet en campagne à la tête de 45 000 hommes.
vendredi 4 novembre (14 brumaire an 5)
Suspension des libertés : la presse modérée est supprimée.
Nouvel échec de Cadoudal à Elven (Morbihan).
samedi 5 novembre (15 brumaire an 5)
Sur l’avis de Hoche, qui juge que Villaret de Joyeuse est un chef timoré, le Directoire confie le commandement de la flotte de l’expédition d’Irlande à Morard de Galles.
dimanche 6 novembre (16 brumaire an 5)
Signe de sa politique de tolérance en matière religieuse, le Conseil des Cinq-Cents abroge l’article 10 du décret du 5 octobre 1795 qui confirmait toutes les lois antérieures contre les prêtres réfractaires.
Alvinczy bouscule Masséna à Bassano.
lundi 7 novembre (17 brumaire an 5)
Poursuivant son avance en Italie, la seconde armée autrichienne, commandée par Davidovitch, défait le corps de Vaubois à Calliano.
samedi 12 novembre (22 brumaire an 5)
Bonaparte est à son tour battu par Alvinczy. Les Français se replient sur Vérone.
mardi 15 novembre (25 brumaire an 5)
Début près de Vérone de la bataille d'Arcole entre les Français de Napoléon Bonaparte et les Autrichiens d'Alvinczy.
Le gouvernement français, ayant constaté que le traité Jay anglo-américain viole les conventions de 1778, annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec les Etats-Unis. Le Directoire refuse d’accréditer le nouvel ambassadeur américain, Pinckney.
jeudi 17 novembre (27 brumaire an 5)
Après trois jours de combats indécis, Bonaparte remporte la bataille d’Arcole.
vendredi 18 novembre (28 brumaire an 5)
L’armée de Bonaparte revient à Vérone.
dimanche 20 novembre (30 brumaire an 5)
La candidature de Restif de la Bretonne à l’Institut est repoussée en raison de son « manque de goût ».
mercredi 23 novembre (3 frimaire an 5)
En tentant de sortir de Mantoue, l’Autrichien Wurmser est repoussé par Sérurier.
mercredi 30 novembre (10 frimaire an 5)
Le Directoire supprime les autorisations de résidence exigée des étrangers depuis 1794.
en novembre
Des agents français aux Antilles autorisent les corsaires à capturer les navires américains commerçant avec les ports anglais.
dimanche 4 décembre (14 frimaire an 5)
Le Conseil des Cinq-Cents convertit en loi la résolution du 6 novembre. Quarante églises ont déjà été rouvertes à Paris, et ceux qui y officient sont des prêtres réfractaires.
mardi 6 décembre (16 frimaire an 5)
Cédant aux réclamations de Bonaparte, le Directoire supprime les commissaires civils aux armées.
jeudi 8 décembre (18 frimaire an 5)
En Allemagne, le général Pierre de Beurnonville signe avec l’Autriche un armistice séparé qui permet à l’archiduc Charles de concentrer ses troupes contre le général Moreau.
dimanche 11 décembre (21 frimaire an 5)
Le Directoire confirme à James Monroe qu’en raison du non-respect du traité de 1778 par les Etats-Unis, la France ne reconnaître pas son successeur Pinckney comme ambassadeur.
samedi 17 décembre (27 frimaire an 5)
Départ de Brest de l’expédition d’Irlande : 20 000 soldats commandés par Hoche et Wolfe Tone sur 50 navires, escortés par 15 vaisseaux et 20 frégates.
lundi 19 décembre (29 frimaire an 5)
Rupture des négociations franco-anglaises de Lille du fait de l’intransigeance du gouvernement britannique qui exige l’évacuation de la Belgique.
mercredi 21 décembre (1er nivôse an 5)
Création à Rodez du Journal de l’Aveyron.
samedi 24 décembre (4 nivôse an 5)
Dispersée par une violente tempête, l’expédition française d’Irlande perd treize navires et seulement 15 bateaux parviennent dans la baie de Bantry, au sud-ouest de l’île, mais sans oser débarquer. Sans nouvelle du commandant de l’expédition, le général Hoche, le commandant en second Grouchy décide de rentrer en France.
dimanche 25 décembre (5 nivôse an 5)
Par une circulaire, les directeurs de spectacle parisiens sont prévenus qu’en application d’un décret du Directoire daté du 16 décembre, il sera prélevé un décime par franc de recette, au profit des indigents.
lundi 26 décembre (6 nivôse an 5)
Le Directoire accepte enfin la démission que Kléber lui a remise à quatre reprises.
mardi 27 décembre (7 nivôse an 5)
De graves inondations touchent la Champagne à cause des crues de l’Aisne et de la Marne.
jeudi 29 décembre (9 nivôse an 5)
Organisation à Paris d’un « bal paré » au théâtre des Arts (Opéra), ce qui n’était pas arrivé depuis 1790. La haute société côtoie nouveaux riches et demi-mondaines.
vendredi 30 décembre (10 nivôse an 5)
L’ambassadeur américain à Paris James Monroe remet ses lettres de rappel au Directoire.
Le général de division de Latour-Foissac est nommé ambassadeur de la République française en Suède. Il refuse ce poste, lui préférant un commandement militaire.
samedi 2 janvier (12 nivôse an 4)
Loi créant le département (ministère) de la Police générale de la République ; Merlin de Douai est nommé ministre de la Police.
lundi 4 janvier (14 nivôse an 4)
Philippe-Antoine Merlin de Douai devient le premier ministre de la Police générale.
Un arrêté défend d’exécuter le Réveil du peuple et oblige les directeurs de théâtre de faire jouer des airs républicains.
La Chambre des représentants américains reconnaît le « Colors », le drapeau bleu, blanc, rouge de la République révolutionnaire française.
mercredi 6 janvier (16 nivôse an 4)
Le baron d’Amphernet, qui avait tenté de lever une armée contre-révolutionnaire dans le Finistère, est fusillé à Quimper. Il avait 48 ans.
vendredi 8 janvier (18 nivôse an 4)
Arrêté du Directoire du deuxième amalgame (réorganisation) de l’armée française.
lundi 11 janvier (21 nivôse an 4)
Entre 2 500 et 3 000 chouans commandés par Auguste Hay de Bonteville attaquent un convoi républicain de 600 hommes partis de Rennes pour rejoindre Fougères. Ayant résisté au premier assaut dans la campagne, les Bleus parviennent à se retrancher dans le bourg de Romagné, où, avec le renfort de 400 hommes venus de Fougères, ils repoussent les royalistes. Les républicains déplorent un officier tué et 13 soldats blessés, les chouans 8 morts et entre 20 et 30 blessés.
mardi 12 janvier (22 nivôse an 4)
Réouverture de la Bourse de Paris, fermée le 11 décembre 1795. Elle est installée dans l’église des Petits-Pères, devenue bien national.
Au théâtre Feydeau, une représentation du ballet de Gardel, le Déserteur, où des militaires apparaissent sous l’uniforme de l’Ancien Régime, déclenche des troubles.
vendredi 15 janvier (25 nivôse an 4)
Exécution à Vesoul d’un capucin réfractaire, le père Grégoire, pour avoir continué à exercer son ministère.
jeudi 21 janvier (1er pluviôse an 4)
A l’occasion de la célébration de l’anniversaire de la « juste punition du dernier roi des Français », les Jacobins de Lyon incendient le cénotaphe élevé en 1795 aux mânes des victimes de la Terreur.
lundi 25 janvier (5 pluviôse an 4)
Devant le refus des citoyens d’accepter des responsabilités politiques, le Directoire adopte une mesure lui permettant de nommer provisoirement les administrations municipales de Paris, Lyon, Marseille et Bordeaux.
mardi 26 janvier (6 pluviôse an 4)
Sur ordre de Louis XVIII et du comte d’Artois, Nicolas Stofflet reprend la guerre en Vendée, sans illusions.
L’envoyé du Directoire à Lyon, Reverchon, interdit le port des cadenettes ou nattes retroussées, des faces pendantes ou oreilles de chien et des collets verts, signes distinctifs des Muscadins.
mercredi 27 janvier (7 pluviôse an 4)
Fréron, en mission dans le Midi depuis octobre 1795 pour réprimer la Terreur blanche, est rappelé à Paris par le Directoire qui le soupçonne de trop favoriser les Jacobins locaux.
jeudi 28 janvier (8 pluviôse an 4)
Interrompant la publication d’œuvres patriotiques, Le Magasin de musique présente une série de romances signées Méhul, Cherubini et Grétry.
vendredi 29 janvier (9 pluviôse an 4)
A bord de leur brick l’Emilie, le corsaire malouin Robert Surcouf et ses 60 hommes s’emparent au large de l’Inde d’un bâtiment anglais de la Compagnie des Indes, le Triton (1 000 tonneaux, 26 canons et 150 hommes d’équipage). Le navire anglais, chargé de riz et de maïs, est ramené à l’Ile de France [île Maurice], alors en proie à la famine.
en janvier
Le général Pichegru est contraint de quitter l'armée.
lundi 1er février (12 pluviôse an 4)
Le Directoire décide d’arrêter les distributions de pain et de viande à Paris, excepté aux indigents.
mardi 2 février (13 pluviôse an 4)
Joachim Murat est nommé au grade de chef de brigade.
Arrivée en France, au Havre, de Theobald Wolfe Tone, le chef des Irlandais Unis. Il compte obtenir le soutien de la France dans l’éventualité d’un soulèvement contre la domination britannique.
jeudi 4 février (15 pluviôse an 4)
Le général Schérer adresse au Directoire sa démission, se refusant à appliquer le plan d’offensive en Italie, préparé par Bonaparte.
Le député Jean-Baptiste Lindet s’oppose au projet de création d’une banque d’émission qui fournirait 50 millions de francs par mois au gouvernement contre la disposition des Biens nationaux encore à vendre après la suspension des ventes le 22 novembre 1795.
Doutant encore de l’efficacité de l’inoculation du virus de la variole mis au point en Angleterre, l’Ecole de médecine de Paris décide de procéder à de nouvelles expériences.
samedi 6 février (17 pluviôse an 4)
Le général de division Desaix est nommé par commandant par intérim de l’armée de Rhin-et-Moselle.
dimanche 7 février (18 pluviôse an 4)
Publication des bans du mariage de Napoléon Bonaparte et de Joséphine de Beauharnais, qu’il a rencontrée en octobre dernier.
lundi 8 février (19 pluviôse an 4)
Nommé ambassadeur à Constantinople, Aubert-Dubayet n'est plus ministre de la Guerre. Il est remplacé par Louis Petiet.
du lundi 8 (19 pluviôse) au mardi 9 février (20 pluviôse an 4)
Emeute de Boutonnet, gagnant le centre de Montpellier.
mardi 9 février (20 pluviôse an 4)
Napoléon Bonaparte nomme son frère Lucien commissaire des guerres auprès de l’armée du Nord.
jeudi 11 février (22 pluviôse an 4)
Le général Rochambeau est nommé par le Directoire commandant en chef de Saint-Domingue (il n’assumera jamais cette fonction à cause des intrigues des colons et de quelques personnalités, dont le commissaire Sonthonax).
samedi 13 février (24 pluviôse an 4)
Ancien député de l’Aude à la Constituante et à la Convention, Dominique Ramel de Nogaret remplace Guillaume-Charles Faipoult comme ministre des Finances.
Les royalistes, aidés par les habitants locaux, attaquent une nouvelle fois la ville de Mayenne : les chouans sont repoussés à l’issue de combats de rues.
dimanche 14 février (25 pluviôse an 4)
Le Directoire arrête que les théâtres doivent être des « écoles de morale et de républicanisme ».
lundi 15 février (26 pluviôse an 4)
La France informe l’ambassadeur américain James Monroe que la signature par les Etats-Unis du traité Jay annule tous les accords franco-américains antérieurs.
mardi 16 février (27 pluviôse an 4)
Le niveau de la Seine atteint 4,22 mètres à Paris, suive au mauvais temps.
vendredi 19 février (30 pluviôse an 4)
Dans un gigantesque feu de joie, le Directoire fait brûler « place des Piques » [place Vendôme] tous les assignats en réserve. Les planches et les poinçons servant à leur fabrication sont brisés et mis au feu. 39 milliards d’assignats sont en circulation.
Publication des bans du mariage du général Napoléon Bonaparte et de Joséphine de Beauharnais.
samedi 20 février (1er ventôse an 4)
Incendie dans les Deux-Sèvres de la ville et du château d’Argenton [-Château].
dimanche 21 février (2 ventôse an 4)
Afin de lutter contre la spéculation, le Directoire décide qu’on ne pourra plus vendre d’assignats en Bourse sans passer par l’intermédiaire d’agents de change tenus de déclarer les transactions.
lundi 22 février (3 ventôse an 4)
Le Directoire poursuit le démantèlement de l’économie dirigée en supprimant les derniers agents et commissions qui exerçaient l’administration pour le compte de l’Etat.
Les Cinq-Cents repoussent le projet du député de la Gironde Laffont Ladébat et de banquiers Perregaux et Récamier de créer une banque d’émission.
nuit du mardi 23 février (4 ventôse 4)
Le Vendéen Nicolas Stofflet, chef d’état-major de l’armée royaliste, est capturé à la ferme de la Poitevinière.
mercredi 24 février (5 ventôse an 4)
A Paris, Wolfe-Tone tente de convaincre Carnot de soutenir militairement l’insurrection irlandaise.
jeudi 25 février (6 ventôse an 4)
Le chef vendéen Nicolas Stofflet a été fusillé à Angers. Il avait 45 ans.
A Vérone, Louis XVIII charge l’abbé Brottier et Duverne de Presle d’organiser une Agence royaliste à Paris, qui coordonnera ses activités avec celles de l’Agence militaire dirigée par Précy depuis la Souabe.
vendredi 26 février (7 ventôse an 4)
Arrêté du Directoire réorganisant les corps d’infanteries français en demi-brigades.
La ville de Lyon est divisée en trois municipalités.
samedi 27 février (8 ventôse an 4)
Le Directoire ordonne la fermeture du théâtre parisien Feydeau qui est devenu un fief de l’opposition au régime.
dimanche 28 février (9 ventôse an 4)
Agissant sur ordre du Directoire, le général Napoléon Bonaparte, commandant de l’armée de l’intérieur, fait fermer et dissoudre le club jacobin du Panthéon qui avait pris la défense de Babeuf de nouveau recherché par la police.
lundi 29 février (10 ventôse an 4)
Le président américain George Washington déclare que le traité de commerce Jay est entré en vigueur après que l’Angleterre eut admis quelques modifications ; la France et les Etats-Unis risquent la guerre.
mardi 1er mars (11 ventôse an 4)
Bonaparte fait de Murat son aide de camp.
mercredi 2 mars (12 ventôse an 4)
Le directeur Barras nomme le général Napoléon Bonaparte commandant en chef de l’armée d'Italie. Il reçoit du Directoire des instructions lui recommandant de faire vivre l’armée française sur le pays et de lever des contributions pour renflouer le Trésor et payer la solde des soldats.
jeudi 3 mars (13 ventôse an 4)
Le Directoire poursuit sa politique répressive contre les éléments les plus démocrates. Accusé d’avoir signé un appel aux soldats, le babouviste Germain est décrété d’accusation.
samedi 5 mars (15 ventôse an 4)
Loi décrétant que les parents ou alliés d’un accusé ne peuvent être entendus comme témoins contre les autres accusés.
mardi 8 mars (18 ventôse an 4)
Les Conseils font une concession aux républicains de gauche en décrétant que toutes les autorités seront désormais tenues de prêter le serment de « haine à la royauté » avant d’entrer en fonction.
Le contrat de mariage du général Bonaparte et de Joséphine de Beauharnais est signé chez le notaire Raguideau, en présence d’un témoin, l’aide de camp du général, Lemarois.
mercredi 9 mars (19 ventôse an 4)
Le général Napoléon Bonaparte (27 ans) épouse Joséphine de Beauharnais (Tasher de la Pagerie), âgée de 33 ans, à la mairie du 2e arrondissement de Paris, au n°3 de la rue d’Antin. Barras, Talma, l’aide de camp Lemarois et Camelet (homme de confiance de Joséphine) sont les témoins. Veuve du général Alexandre de Beauharnais, la mariée est une ancienne maîtresse du directeur Barras,
La bande des chauffeurs de l’Eure commet de nouveau assassinats.
jeudi 10 mars (20 ventôse an 4)
Le Directoire crée un serment de la « haine à la royauté ».
vendredi 11 mars (21 ventôse an 4)
Napoléon Bonaparte quitte la capitale pour rejoindre l’armée d’Italie stationnée à Nice.
Le gouverneur de l’île de France [île Maurice] confisque ses récentes prises au corsaire malouin Robert Surcouf, non autorisé à pratiquer la guerre de course.
dimanche 13 mars (23 ventôse an 4)
Le Conseil des Cinq-Cents commence à débattre de la liberté de la presse, que défendent les députés royalistes, Pastoret et Boissy d’Anglas en tête.
lundi 14 mars (24 ventôse an 4)
Le Directoire relève de ses fonctions le général Pichegru qui cède le commandement de l’armée de Rhin-et-Moselle à Moreau, lui-même remplacé à la tête de l’armée du Nord par Beurnonville.
Le Directoire nomme deux commissaires exécutifs chargés de régler à l’amiable les conflits qui surgissent entre pouvoirs civils et militaires, du fait de la reprise des hostilités en Anjou et en Vendée.
jeudi 17 mars (27 ventôse an 4)
Le Directoire décrète l’épuration des anciens Jacobins de l’administration.
vendredi 18 mars (28 ventôse an 4)
Londres présente des propositions de paix à la France.
Les assignats ayant perdu toute leur valeur, ils sont remplacés par le Directoire par des mandats territoriaux. Ce nouveau papier monnaie va subir le même sort que son prédécesseur.
Dans l’Indre, des royalistes se soulèvent à Palluau-sur-Indre.
samedi 19 mars (29 ventôse an 4)
Au Conseil des Cinq-Cents, le député Doulcet de Pontécoulant fait rejeter toute mesure visant à restreindre la liberté de la presse.
dimanche 20 mars (30 ventôse an 4)
Les propositions de paix anglaises sont repoussées par le Directoire.
A Saint-Domingue, l’intervention des troupes de Toussaint-Louverture empêche un coup de force des mulâtres contre le gouverneur Laveaux.
lundi 21 mars (1e germinal an 4)
Le chef vendéen Charrette de la Contrie est blessé dans un engagement.
A Paris, Buonarroti remet au ministre des Relations extérieures, Charles Delacroix, un mémoire sur l’aide que pourrait apporter les patriotes italiens à l’armée française en échange d’un appui de la France pour fonder la République.
Inauguration de l’Ecole centrale d’Angers.
mardi 22 mars (2 germinal an 4)
Ouverture au Palais-Egalité (lycée des Arts) de la nouvelle Société de médecine de Paris, issue de la Société royale de médecine. Le procès-verbal a été signé par 33 assistants, dont les députés Antoine-François Fourcroy et René-François Plaichard Choltière, Noël Gabriel Villar, l’accoucheur Baudelocque, Chaussier, Cadet-Devaux, Antoine Dubois, Desgenettes, Heurteloup, Halle, Portai, Sabatier, Vauquelin.
mercredi 23 mars (3 germinal an 4)
Abandonné de la plupart de ses fidèles, le chef vendéen Charette de la Contrie est fait prisonnier par le général Jean-Pierre Travot dans les bois de la Chabotterie, en Saint-Sulpice-le-Verdon (Vendée). Il n’avait plus que 32 hommes avec lui.
vendredi 25 mars (5 germinal an 4)
Combat de la Croix-Couverte : un bataillon républicain de 300 hommes des chasseurs de Cassel, composé de Belges, tombe dans l’embuscade tendue par les 1 000 chouans de Louis d’Andigné au Tremblay [Maine-et-Loire]. Les chasseurs belges perdent 40 hommes, les royalistes seulement 2.
dimanche 27 mars (7 germinal an 4)
Réunion à Nice, dans la maison du citoyen Sauvaigo, de l’état-major de l’armée d’Italie : Napoléon Bonaparte, Masséna, Augereau, Sérurier, La Harpe.
Le général Berthier rejoint Bonaparte en Italie.
Dimanche de Pâques.
lundi 28 mars (8 germinal an 4)
Les royalistes révoltés de l’Indre sont écrasés à Buzançais.
mardi 29 mars (9 germinal an 4)
Condamné à mort, le chef vendéen François Athanase Charette de la Contrie est fusillé à Nantes, place Viarme. Le « roi de la Vendée » avait 33 ans.
mercredi 30 mars (10 germinal an 4)
Passé dans la clandestinité, Gracchus Babeuf crée la Conspiration des Egaux. Un comité insurrectionnel de sept membres est formé : comprenant Babeuf, Buonarroti, Darthé, Sylvain Maréchal, Félix Le Peletier, Antonelle et Debon, il est chargé de créer un réseau d’agents militaires et d’agents révolutionnaires dans les arrondissements de Paris.
L’écrivain Jean-François Marmontel est nommé membre associé de l’Institut.
Ouverture de l’Ecole centrale de Rouen.
jeudi 31 mars (11 germinal an 4)
Dans le Cher, plusieurs communes sancerroises se révoltent et prennent les armes au nom du roi, sous la houlette des émissaires du comte d’Artois.
S’adressant à ses soldats à Nice, le général Bonaparte leur promet le partage du butin des victoires italiennes.
fin mars
Le comte Frotté, chef chouan de Normandie, attaque Tinchebray avec une force de 1 000 hommes, quatre fois plus importante que la garnison bleue. Mais la ville est fortifiée et l'attaque échoue.
samedi 2 avril (13 germinal an 4)
Des insurgés royalistes s’emparent de Sancerre.
dimanche 3 avril (14 germinal an 4)
Carnot fait placer au ministère de la Police Cochon de Lapparent, très hostile aux Jacobins.
lundi 4 avril (15 germinal an 4)
Le jeune naturaliste Georges Cuvier (26 ans) lit à l’Institut son premier mémoire de paléontologie, sur l’étude de restes fossiles d’animaux de grandes tailles. En comparant des ossements de crânes, il confirme que le mammouth est un animal différent de l’éléphant, dont il existe deux espèces différentes, en Afrique et en Asie.
mardi 5 avril (16 germinal an 4)
Bonaparte installe son quartier-général à Albenga, sur la côte ligure.
jeudi 7 avril (18 germinal an 4)
Cadoudal prend Locminé (Morbihan).
samedi 9 avril (20 germinal an 4)
Dans le Cher, les troupes républicaines du général Canuel reprennent Sancerre aux royalistes.
A Paris, les Egaux diffusent une analyse de la doctrine de Babeuf et un manifeste soumis par Sylvain Maréchal au comité insurrectionnel, et qui reprend les grandes lignes du Manifeste des plébéiens paru en novembre 1795.
dimanche 10 avril (21 germinal an 4)
Le général Bonaparte passe à l’offensive en Italie : son armée de 25 000 hommes quitte le port de Savone (à l’ouest de Gênes) et prend la direction de Cairo-Montenotte. En face, les Austro-Sardes alignent environ 70 000 soldats.
mardi 12 avril (23 germinal an 4)
Première victoire de Bonaparte dans la campagne d’Italie : sur les hauteurs de Savone, les 14 000 soldats français remportent une victoire à Montenotte sur les 4 500 austro-sardes du comte d’Argenteau et du général wallon de Beaulieu. Les vaincus déplorent 116 tués, 114 blessés, 416 disparus 1 500 prisonniers et 12 canons perdus, les vainqueurs 880 morts, blessés ou disparus. Dans la soirée, Bonaparte couche à Carcare.
Suspension d'armes entre le général Hoche et le chouan Scépeaux (rive droite de la Loire, de Nantes à Blois).
mercredi 13 avril (24 germinal an 4)
Bataille de Millesimo : l’armée française du général Augereau (9 000 hommes et 23 canons) encercle et anéantit à l’ouest de Carcare le corps auxiliaire autrichien du général Provera (988 hommes et 2 canons). 600 Français et 96 Autrichiens ont été tués ou blessés et 892 Autrichiens (dont Provera) faits prisonniers.
Combat de la Ville-Rozé : dans le nord-est des Côtes-du-Nord, 350 chouans de la division de La Baronnais, commandés par Stévenot (dit « Richard ») affrontent à Ploubalay 400 soldats républicains de la 84e demi-brigade de Dinan, sous les ordres du capitaine Lhermine.
A Paris, le babouviste Darthé recrute le capitaine Georges Grisel, qui devient l’un des agents militaires de la conspiration des Egaux.
jeudi 14 avril (25 germinal an 4)
Amar forme à Paris le Comité insurrectionnel montagnard.
Louis XVIII est chassé de Vérone et retourne en Allemagne à Blankenbourg (duc de Brunswick).
du jeudi 14 (25 germinal) au vendredi 15 avril (26 germinal an 4)
Bataille de Dego. Au nord de Cairo-Montenotte, les forces françaises de Bonaparte et Masséna (12 000 soldats, puis 15 000 le second jour) battent l’armée austro-sarde d’Argenteau et Vukassovic (5 700, puis 3 500 hommes). Après avoir conquis la ville de Dego, les Français l’ont perdu le lendemain avant de la reprendre. Vukassovic, arrivé en retard à la bataille, a pu tout de même semer la confusion dans les rangs français avant de devoir se retirer. Les vainqueurs déplorent 2 100 morts ou blessés et 317 prisonniers, les vaincus 3 700 tués ou blessés et 1 087 prisonniers.
samedi 16 avril (27 germinal an 4)
Le Directoire met en place de nouvelles mesures répressives : tous ceux qui attaqueront la Constitution de l’an III, tenteront de provoquer un retour de la royauté ou réclameront la loi agraire seront punis par la déportation ou la mort.
Dans le Morbihan, au cours d’une tournée de nuit, des grenadiers républicains déguisés en chouans mettent la main sur Louis-François Morgant, dit Magloire Mithridate, chef d’une division de Cadoudal.
Libération à Paris du chansonnier royaliste Ange Pitou, incarcéré en mars pour avoir ridiculisé la création de la nouvelle monnaie dans les Mandats de Cythère.
dimanche 17 avril (28 germinal an 4)
Le général piémontais Colli est rejeté de Cerva par une attaque convergente des Français.
Le Directoire fait paraître pour les soldats le Journal des défenseurs de la patrie.
mercredi 20 avril (1er floréal an 4)
Les Egaux diffusent à Paris le Cri du peuple français contre ses oppresseurs.
jeudi 21 avril (2 floréal an 4)
A l’est de Coni (Cuneo), l’armée française de Bonaparte, forte de 17 500 hommes, remporte grâce au général Philibert la bataille de Mondovi contre les 13 000 Piémontais du général Michelangelo Alessandro Colli-Marchi. Côté vaincu, on déplore 1 600 tués, blessés ou prisonniers (dont dix officiers généraux, comme Stettler, Flayes et Stengel, mortellement blessé) et 8 canons, alors chez les vainqueurs le bilan est de 600 morts ou blessés. La bataille a duré de 4 h du matin à 17 h. Vers 18 h, la ville de Mondovi capitule à l’issue d’un bombardement d’une heure.
samedi 23 avril (4 floréal an 4)
Au Conseil des Cinq-Cents, le député Drulhe propose de remettre en vigueur les lois de 1792 et de 1793 contre les prêtres réfractaires.
dimanche 24 avril (5 floréal an 4)
Les Piémontais déposent les armes.
lundi 26 avril (7 floréal an 4)
Dans le Piémont, les Français occupent la ville d’Alba, où est proclamée la république d’Alba (qui ne durera que deux jours).
mercredi 27 avril (8 floréal an 4)
Le Directoire autorise les corsaires français à amener leurs prises dans les ports étrangers, où les consuls homologueront leur butin.
jeudi 28 avril (9 floréal an 4)
L’armistice de Cherasco conclu entre Bonaparte et le roi de Sardaigne est signé au palais Salmatoris. Victor-Amédée III se retire de la coalition antifrançaise : il accepte de laisser le passage à travers le Piémont aux troupes de Bonaparte pour mener la guerre contre les Autrichiens et de céder les forteresses de Coni, Ceva, Alexandrie et Tortona. En revanche, il récupère Alba.
Noyautée par les babouvistes, la Légion de police de Paris se mutine en apprenant la décision du Directoire de l’envoyer aux armées.
Au pont de Pouilly, un postillon nommé Caron fait une macabre découverte en recherchant la malle des postes, c'est le début de « l'affaire du Courrier de Lyon ».
vendredi 29 avril (10 floréal an 4)
Après trois ans d’utilisation, la Grande Galerie du Muséum de Paris est fermée pour cause de travaux et de réaménagement. Si l’ensemble des œuvres n’est accessible qu’à des privilégiés, les tableaux les plus célèbres sont regroupés dans le Salon Carré.
Célébration à Lyon, place de la Liberté, de la fête des Epoux.
samedi 30 avril (11 floréal an 4)
Le Comité insurrectionnel des Egaux tente de profiter de la mutinerie de la Légion de police pour mobiliser ses agents militaires en vue d’un coup de force contre le Directoire. Dans cette perspective, des contacts sont pris avec le Comité montagnard formé par Amar et Drouet, eux aussi opposés à la politique directorienne.
Benjamin Constant publie, dans le journal de Louvet de Couvray la Sentinelle, un article intitulé De la force du gouvernement actuel de la France et de la nécessité de s’y rallier.
C’est au tour de la fête de la Jeunesse d’être célébrée à Lyon, place de l’Egalité.
en avril
Dernières guérillas vendéennes.
lundi 2 mai (13 floréal an VII)
Sur la rive sud du Pô, les troupes austro-russes s’emparent de Plaisance.
mercredi 4 mai (15 floréal an 4)
Le comité insurrectionnel babouviste reçoit Ricord, mandaté par le comité insurrectionnel montagnard pour lui faire part des exigences montagnardes dans le cadre d’une action commune contre le Directoire. Mais, dans le même temps, le capitaine Grisel révèle à Carnot les ramifications de la conspiration des Egaux.
En Vendée, le comte de Vasselot est fusillé à Saint-Fulgent. Cet agent du comte d’Artois avait profité de sa libération après le pacte de La Jaunaie pour reprendre du service.
samedi 7 mai (18 floréal an 4)
Après avoir traversé le Pô à Plaisance, l’armée d’Italie de Bonaparte (11 500 hommes) engage la bataille de Fombio contre les 6 600 Autrichiens du général Beaulieu.
dimanche 8 mai (19 floréal an 4)
Réunis à Paris, les évêques signent une lettre pastorale ordonnant des prières en action de grâce pour les victoires remportées par les armées républicaines.
lundi 9 mai (20 floréal an 4)
Victoire française en Lombardie : après deux jours d’affrontements, l’armée de Bonaparte remporte la bataille de Fombio contre les Autrichiens. Les vaincus déplorent plus de 568 morts, blessés ou prisonniers, les vainqueurs 150 tués et 300 blessés.
Le duc de Parme et Plaisance signe à son tour un armistice avec Bonaparte. Il doit verser une contribution de deux millions en numéraire et donner vingt tableaux.
mardi 10 mai (21 floréal an 4)
Découverte du complot des babouvistes : sur ordre du Directoire, la police arrête 245 Egaux, dont leurs principaux chefs (Babeuf, Darthé, Buonarotti, Germain, Drouet, Ricord).
Le général Bonaparte remporte au sud-est de Milan une éclatante victoire, à la fois tactique et stratégique : les 17 500 soldats français ont pris à revers l’arrière-garde autrichienne du général Sebottendorf (6 800 hommes) qui voulait détruit à Lodi le pont permettant de franchir l’Adda. Les vaincus déplorent 3 200 morts ou blessés, 2 000 prisonniers et la perte de 14 canons, les vainqueurs 1 000 tués ou blessés.
Murat, de retour à Paris, est nommé général de brigade.
mercredi 11 mai (22 floréal an 4)
Création à l’Opéra-Comique (salle Favart) de Paris de Télémaque dans l’île de Calypso ou le Triomphe de la sagesse, opéra en trois actes de Jean-François Lesueur, sur un livret de A.F. Dercy, d’après le roman de Fénelon. L’œuvre, jouée en présence de Joséphine Bonaparte et de Mme Tallien, est un succès.
jeudi 12 mai (23 floréal an 4)
Les patriotes lombards se soulèvent à l’approche des Français et se rendent quasiment maîtres de Milan.
vendredi 13 mai (24 floréal an 4)
Le vicomte de Scépeaux, chef de la chouannerie de la rive droite de la Loire, se rend au général Hoche à Angers.
samedi 14 mai (25 floréal an 4)
Masséna, à la tête de l’avant-garde des troupes françaises, atteint Milan.
Le chef chouan Louis d’Andigné signe la paix.
dimanche 15 mai (26 floréal an 4)
Traité de Paris : le roi de Piémont-Sardaigne cède la Savoie et les comtés de Nice, Tende et Breuil à la France ; il garantit également le libre passage des troupes françaises sur ses terres.
Le général Bonaparte fait une entrée triomphale dans Milan.
lundi 16 mai (27 floréal an 4)
Les crimes des chauffeurs se multipliant, le Directoire décide de créer des colonnes mobiles à partir des unités de la garde nationale, pour leur donner la chasse.
vendredi 20 mai (1er prairial an 4)
De violents affrontements opposent de nouveau jacobins et muscadins à Lyon.
Bonaparte écrit au Directoire qu’il se propose de payer la moitié de la solde de ses soldats en numéraire (le Directoire acceptera cette mesure qui va créer des liens personnels entre le général et son armée).
lundi 23 mai (4 prairial an 4)
Des troubles éclatent à Pavie : la population massacre des soldats français, contraignant le reste de la garnison à se réfugier dans la citadelle.
Un millier de paysans corses se rassemblent à Bistuglio pour protester contre l’augmentation de l’impôt en nature, décidée par les autorités anglo-corses.
mardi 24 mai (5 prairial an 4)
Dernier chef vendéen encore en liberté, le comte Charles d’Autichamp se soumet à son tour. La politique habile de Hoche, qui consiste à rendre leurs prêtres aux paysans, à confisquer le bétail pour obtenir les armes, enfin à tuer ou à acheter les chefs, a porté ses fruits.
jeudi 26 mai (7 prairial an 4)
L’armée française mate la révolte de Pavie. Bonaparte ordonne de fusiller un prisonnier sur dix.
samedi 28 mai (9 prairial an 4)
A Lyon, la municipalité interdit la vente des cannes-épées et des bâtons plombés et ferrés.
lundi 30 mai (11 prairial an 4)
Dans le nord de la Bretagne, Charles-Louis Le Roux, commissaire du Directoire près du canton de la Roche-Derrien (Trégor) et président du tribunal criminel des Côtes-du-Nord, est assassiné au manoir du Chef-du-Bois, en Pommerit-Jaudy. Le crime est imputé au chef chouan Taupin, Le Roux ayant présidé le tribunal qui avait condamné à mort la femme de celui-ci pour avoir caché des prêtres réfractaires.
mardi 31 mai (12 prairial an 4)
L’armée de Sambre-et-Meuse franchit le Rhin avec pour objectif de menacer Vienne pendant que Bonaparte fixe une partie des troupes autrichiennes en Italie.
L’officier Mortier (futur maréchal de France), sous le commandement de Marceau, culbute les Autrichiens au-delà de l’Acher.
en mai
Suspension d'armes entre Hoche et le chouan Cadoudal en Bretagne.
Joseph de Maistre publie à Lausanne ses Considérations sur la Révolution française, où il définit la Révolution comme une catastrophe providentielle.
début juin
Au nord-est de Rennes, les 1000 chouans d’Auguste Hay de Bonteville remportent une victoire sur environ 500 républicains près de Saint-Aubin-du-Cormier. Les vainqueurs ne déplorent que deux tués et douze blessés, les vaincus environ 90 morts (selon les chouans).
mercredi 1er juin (13 prairial an 4)
Le corps d’armée commandé par Kléber en Allemagne bat les Autrichiens à Uckerath.
Bataille de Peschiera (Italie).
vendredi 3 juin (15 prairial an 4)
La prise de Vérone par les Français oblige les Autrichiens à se retirer vers le Tyrol. Seul Mantoue, qui occupe une position centrale dans la plaine du Pô, reste entre leurs mains.
samedi 4 juin (16 prairial an 4)
Bataille d’Altenkirchen : les 11 000 Français du général Kléber ont vaincu les 6 500 Autrichiens de Ferdinand de Wurtemberg à 50 km à l’est de Bonn [Rhénanie-Palatinat]. Les vaincus déplorent 2 000 tués et 1 500 prisonniers alors que les pertes françaises sont estimées entre 150 et 1 000 hommes.
dimanche 5 juin (17 prairial)
Bonaparte signe un armistice avec le royaume de Naples.
lundi 6 juin (18 prairial an 4)
Le Directoire obtient du Conseil des Cinq-Cents de faire entrer 10 000 hommes dans Paris.
mercredi 8 juin (20 prairial an 4)
Le comédien et dramaturge Jean-Marie Collot d’Herbois est décédé au bagne guyanais de Sinnimary, près de Cayenne. Ancien député montagnard et membre du Comité de salut public, il était âgé de 46 ans.
jeudi 9 juin (21 prairial an 4)
Les Français réoccupent la ville de Kreuznach [Bad Kreuznach, Rhénanie-Palatinat].
vendredi 10 juin (22 prairial an 4)
Les commissaires du Directoire visitent à Milan le musée de la Brera et la Bibliothèque Ambrosienne, où ils saisissent quantité de tableaux, livres et manuscrits.
dimanche 12 juin (24 prairial an 4)
Les troupes françaises entrent dans les Etats pontificaux.
mercredi 15 juin (27 prairial an 4)
Bonaparte charge Murat d'aller faire régner l'ordre à Gênes et d'y impressionner le Sénat.
jeudi 16 juin (28 prairial an 4)
Cadoudal signe la paix et se soumet à Hoche.
dimanche 19 juin (1er messidor an 4)
Bataille de Kircheib (dite aussi d’Uckeraht) : les 24 000 Français du général Kléber sont vaincus par les 14 000 Autrichiens de Kray dans le Westerwald, à 50 km au sud-est de Cologne. Les vaincus déplorent la perte de 1 500 hommes, les vainqueurs 400.
Les Français occupent la légation de Bologne.
lundi 20 juin (2 messidor an 4)
Les Français occupent la légation de Ferrare.
jeudi 23 juin (5 messidor an 4)
Le pape Pie VI signe un armistice avec Bonaparte, à Bologne. Les commissaires du Directoire, Saliceti et Garrau, ne peuvent obtenir le retrait des brefs condamnant la Constitution civile du clergé.
vendredi 24 juin (6 messidor an 4)
Bataille de Kehl (Allemagne).
Pour tenter de bâillonner la presse, le Directoire décide de porter la taxe postale des journaux à 5 centimes par exemplaire.
samedi 25 juin (7 messidor an 4)
Les ouvriers du port de Brest refusent d'être payés en assignats et se mettent en grève.
lundi 27 juin (9 messidor an 4)
Violant la neutralité de la Toscane, les troupes françaises de Bonaparte occupent Livourne pour contraindre les Anglais à évacuer la Corse.
mercredi 29 juin (11 messidor an 4)
Les principaux banquiers parisiens, Desprez, Perregaux et Récamier, ouvrent une Caisse des comptes courants destinée à rassembler l’épargne disponible en France.
en juin
Le Directeur Letourneur, éliminé par le sort, est remplacé par François de Barthélémy.
lundi 4 juillet (16 messidor an 4)
Une bataille oppose dans le sud-ouest de l’Allemagne Français et Autrichiens près de Baden-Baden, au pied de la Forêt-Noire.
L’officier Mortier (futur maréchal de France) fait 2 000 prisonniers à Wildendorf.
Le général Rey bat les Chouans de M. de la Vieuville au pont de Bécherel (Bretagne).
Révolte des paysans d’Imola (Italie).
mardi 5 juillet (17 messidor an 4)
L’écrivain Beaumarchais, rayé de la liste des Emigrés, est de retour à Paris.
Moreau est victorieux de l’archiduc Charles à la bataille de Rastadt (Allemagne).
Dans les Nouvelles politiques nationales et étrangères, le journaliste Lacretelle lance une violente campagne de presse contre la politique du Directoire et de Bonaparte en Italie.
mercredi 6 juillet (18 messidor an 4)
Accord de Fontenay-les-Louvets, à 12 kilomètres d'Alençon, qui met fin à la deuxième chouannerie (le comte Frotté). L'accord est accompagné de mesures d'apaisement, notamment de la liberté du culte et de la remise d'impôts.
Le général Hoche adresse un long rapport au Directoire, dans lequel il développe son plan de débarquement en Irlande ; il y réaffirme sa proposition d’employer des Vendéens car « ils feront merveille contre l’Anglais hérétique et pourfendeur ».
Un ouragan ravage la ville d’Annecy
jeudi 7 juillet (19 messidor an 4)
En Italie, le général Augereau réprime sévèrement la révolte des paysans d’Imola.
Le compositeur Nicolas Dalayrac confie la création de son nouvel opéra, Marianne ou l’Amour maternel, aux deux vedettes de l’Opéra-Comique de Paris, Rosalie Dugazon et la Saint-Aubin.
vendredi 8 juillet (20 messidor an 4)
Le gouvernement américain rappelle son ambassadeur à Paris, James Monroe, après lui avoir reproché son incapacité à éviter les critiques exprimées par le gouvernement français à l’encontre du traité Jay.
samedi 9 juillet (21 messidor an 4)
Bataille d’Ettlingen (dite aussi de Malsch), dans le pays de Bade : l’armée de Rhin et Moselle du général Moreau (36 000 hommes) écrase les 32 000 Autrichiens de l’archiduc Charles et émigrés du prince de Condé à 15 km au sud de Karlsruhe. Les vainqueurs ont perdu 2 400 hommes, les vaincus 2 600. Après cette victoire, les Français débouchent de la Forêt-Noire et se dirigent sur Pforzheim.
mercredi 13 juillet (25 messidor an 4)
Le jeune officier Michel Ney contraint la citadelle de Wurtzbourg à la capitulation.
vendredi 15 juillet (27 messidor an 4)
Début du siège de Mantoue, clé de l'Italie du Nord.
samedi 16 juillet (28 messidor an 4)
Echec total de Murat pour s'emparer par surprise (sur des barques) d'un fortin situé au milieu des marais à Migliaretto (Italie).
dimanche 17 juillet (29 messidor an 4)
Vaincu par le général français Moreau, le duc Frédéric-Eugène de Wurtemberg conclut l’armistice de Bade. Il s’engage à retirer ses troupes de l’armée impériale et à payer une contribution de 4 millions de florins.
lundi 18 juillet (30 messidor an 4)
Moreau entre à Stuttgart.
Murat s'empare du fort de Migliaretto.
A Saint-Domingue, la Commission des Cinq promulgue un plan de redressement de l’île, encourageant l’affermage des propriétés séquestrées au profit de la République et le travail forcé des nouveaux libres.
mardi 19 juillet (1er thermidor an 4)
Election d’une municipalité républicaine à Marseille.
mercredi 20 juillet (2 thermidor an 4)
Le général Hoche est nommé commandant de l’expédition d’Irlande.
jeudi 21 juillet (3 thermidor an 4)
Le chouan Guillaume-François Legris du Val se soumet à Hoche.
mercredi 27 juillet (9 thermidor an 4)
Deux ans après la chute de Robespierre, Tallien donne un fête à Paris pour célébrer l’événement.
vendredi 29 juillet (11 thermidor an 4)
Le maréchal autrichien Wurmser occupe Vérone, repoussant Masséna sur Rivoli puis sur Castelnuovo. Dans le même Quasdanovitch occupe Brescia.
samedi 30 juillet (12 thermidor an 4)
Un détachement de 20 000 Autrichiens de Wurmser attaque par surprise à l'ouest du lac de Garde et entre dans Brescia. Murat, souffrant (maladie vénérienne), y est capturé dans son lit.
en juillet
Le général Willot est placé à la tête de la division militaire de Marseille.
lundi 1er août (14 thermidor an 4)
Michel Ney est promu général de brigade. Il n’a que 27 ans.
du mercredi 3 août (16 thermidor an 4) au jeudi 4 août (16 thermidor an 4)
Bataille de Lonato : à 24 km au sud-est de Brescia, les 20 000 Français (15 canons) du général Bonaparte mettent en déroute en une vingtaine de combats la colonne de secours autrichienne du général Peter Quasdanovich (15 000 soldats, 78 canons) dépêchée pour débloquer Mantoue. Les Français déplorent 1 400 morts, blessés ou prisonniers, les Autrichiens 3 800.
vendredi 5 août (18 thermidor an 4)
A 30 km au sud-est de Brescia, trois armées autrichiennes (25 000 hommes) commandées par le comte von Wurmser et par Peter Quasdanovich sont sévèrement battues par les 35 000 français des généraux Bonaparte, Masséna et Augereau à Castiglione. Les pertes autrichiennes sont de 6 000 morts ou blessés, 15 000 prisonniers et 70 canons, celle des Français de 1 100 à 1 500 tués ou blessés.
dimanche 7 août (20 thermidor an 4)
Traité de paix de Paris : deux semaines après la signature de l’armistice, le duc Frédéric-Eugène de Wurtemberg cède à la France Montbéliard, Héricourt et, en Alsace, Riquewihr (près de Colmar) en échange d’une promesse d'indemnisation ultérieure. Le Wurtemberg doit également, entre autres, payer une taxe de guerre de 8 millions de francs, laisser le libre passage aux armées françaises et ne pas accueillir les immigrés français.
lundi 8 août (21 thermidor an 4)
Le général Ney s’empare de Pforzheim.
Le Directoire annule les élections municipales pro-républicaines de Marseille du 19 juillet dernier.
dimanche 14 août (27 thermidor an 4)
Le Directoire fait expulser de Paris l’envoyé du pape, l’abbé Pierachi, qui était porteur du projet d’un bref, favorable à une reconnaissance de la République par les catholiques de France.
lundi 15 août (28 thermidor an 4)
Dans le nord-est de l’Italie, les Français s’emparent de la localité d’Ala.
David, Girodet, Soufflot et d’autres artistes français signent à Paris une pétition hostile à l’enlèvement des objets d’art en Italie.
mercredi 17 août (30 thermidor an 4)
Arrêté pour avoir participé aux tractations entre montagnards et babouvistes, le conventionnel Drouet s’évade de sa prison parisienne, probablement grâce à la complicité de Barras.
jeudi 18 août (1er fructidor an 4)
Traité d’alliance militaire franco-espagnol de San Ildefonso signé par le ministre Manuel Godoy, au nom du roi Charles IV, et le général Catherine-Dominique de Pérignon, envoyé par le Directoire. Un an après la signature du traité de paix de Bâle, les deux Etats s’engagent à maintenur une politique militaire commune dirigée contre le Royaume-Uni.
dimanche 21 août (4 fructidor an 4)
Les autorités du Dauphiné inaugurent la nouvelle Ecole centrale du département.
du dimanche 21 (4 fructidor) au lundi 22 août (5 fructidor an 4)
Bataille de Deining (Theiningen) dans le Haut-Palatinat. A 45 km au sud-est de Nuremberg, malgré une nette infériorité numérique (9 000 hommes contre 28 000), l’armée française du général Bernadotte réussit à éviter une tentative d’encerclement menée par les forces autrichiennes de l’archiduc Charles, permettant ainsi à l’armée française de Sambre et Meuse de se retirer vers le Rhin.
lundi 22 août (5 fructidor an 4)
Le Directoire signe un traité de paix avec le margrave de Bade, qui cède à la France les villes de Huningue et de Kehl.
mercredi 24 août (7 fructidor an 4)
Bataille d’Amberg (Haut-Palatinat) : les 35 000 Français du général Jourdan ont été vaincus par les 40 000 Autrichiens de l’archiduc Charles à 60 km à l’est de Nuremberg. Les Français déplorent la perte de 2 000 hommes, les Autrichiens 400.
Le général Moreau a battu les Autrichiens du général de La Tour sur le Lech, près d’Augsbourg.
vendredi 26 août (9 fructidor an 4)
A Milan, Bonaparte met en place une administration générale de la Lombardie qui est confiée à des patriotes italiens.
A Nantes, incendie du théâtre Graslin pendant une représentation de l’opéra Zémire et Azor : sept morts.
Le peintre Hubert Robert dirige la réfection de la Grande Galerie du Louvre.
samedi 27 août (10 fructidor an 4)
Pierre-Louis Roederer fonde à Paris le Journal d’économie publique auquel il tente d’associer d’anciens représentants du courant physiocrate, Dupont de Nemours et Morellet.
jeudi 1er septembre (15 fructidor an 4)
Après un repos de trois semaines dans l’attente de renforts en provenance de Vendée, Bonaparte reprend l’offensive contre les Autrichiens. Remontant l’Adige, il a divisé son armée en trois corps commandés respectivement par Augereau, Vaubois et Masséna.
Mécontent des décisions tactiques de l’état-major français, le général Kléber résigne son commandement en Allemagne.
vendredi 2 septembre (16 fructidor an 4)
Le général de Latour-Foissac est nommé commandant de la place de Paris.
samedi 3 septembre (17 fructidor an 4)
A la tête de 30 000 à 40 000 Impériaux, l’archiduc Charles-Louis d’Autriche-Teschen a battu les 30 000 Français du général Jean-Baptiste Jourdan près de Wurtzbourg, entre Francfort et Nuremberg (Bavière). Les vaincus déplorent 2 000 tués ou blessés, 1 000 prisonniers et 7 canons, les vainqueurs 1 200 morts et blessés et 300 prisonniers. Cette deuxième défaite en neuf jours, après Amberg, contraint Jourdan à démissionner de son commandement.
Au Cinq-Cents, Sébastien Mercier déconseille l’introduction de l’étude des langues vivantes à l’Ecole centrale de Paris au nom de la prééminence de la langue républicaine qu’est le français.
Depuis Londres, le comté de Frotté propose au général Hoche le bâton de maréchal et de l’argent contre son soutien à Louis XVIII. Hoche refuse.
dimanche 4 septembre (18 fructidor an 4)
Le général Masséna livre bataille près d’Ala, dans le nord-est de l’Italie. Avec Augereau, il bat Wurmser et Davidovitch à Roveredo.
mercredi 7 septembre (21 fructidor an 4)
Bonaparte défait l’arrière-garde de Wurmser à Primolano.
jeudi 8 septembre (22 fructidor an 4)
Napoléon bat Wurmser à Bassano.
Création au théâtre parisien de la République de l’Ami du peuple ou les Intrigants démasqués, de Saint-Aubin.
nuit du vendredi 9 (23 fructidor) au samedi 10 septembre (24 fructidor an 4)
Affaire du camp de Grenelle : machination policière contre les derniers partisans des babouvistes. Attirés dans la plaine de Grenelle, les jacobins sont chargés par les dragons sur ordre du général de Latour-Froissac : 20 morts et 132 prisonniers. Prévenu depuis plusieurs jours, Carnot a laissé faire afin de justifier la répression à suivre.
samedi 10 septembre (24 fructidor an 4)
Le Directoire met sur pied une commission militaire chargée de juger les inculpés du camp de Grenelle.
dimanche 11 septembre (25 fructidor an 4)
Bonaparte bouscule de nouveau Wurmser à Cerea.
mardi 13 septembre (27 fructidor an 4)
L’officier Marmont (futur maréchal de France) s’empare de la tête de pont de Saint-Georges et fait mettre bas les armes à 400 cuirassiers autrichiens.
Début des délibérations de la commission militaire chargée de juger les inculpés du camp de Grenelle.
mercredi 14 septembre (28 fructidor an 4)
Alexandre Lenoir obtient du ministre de l’Intérieur Bénézech l’autorisation d’étendre le musée des Monuments français au jardin qui lui est contigu, rue des Petits-Augustins.
jeudi 15 septembre (29 fructidor an 4)
Le général Wurmser est battu alors qu’il tentait de sortir de Mantoue.
vendredi 16 septembre (30 fructidor an 4)
En Allemagne, le général Marceau, qui commande l’arrière-garde de l’armée de Sambre-et-Meuse, arrête les Autrichiens à Limburg.
Le Directoire établit le plan de l’expédition d’Irlande.
lundi 19 septembre (3e jour complémentaire an 4)
Chargé de couvrir la retraite de l’armée de Jourdan sur le Lahn, le général Marceau est grièvement blessé par un tireur isolé autrichien au lendemain de la bataille d'Altenkirchen (défaite française). Transporté dans la petite ville, il doit être abandonné par ses compagnons à la bonne volonté des Autrichiens.
Inauguration de l’Ecole centrale de Lyon.
mercredi 21 septembre (5e jour complémentaire an 4)
A l’aube, le général Marceau succombe à ses blessures, après avoir reçu sur son lit de mort l'hommage de plusieurs généraux autrichiens. Le général en chef, l'archiduc Charles, décide de lui rendre les honneurs militaires et de restituer sa dépouille aux Français.
jeudi 22 septembre (1er vendémiaire an 5)
Le libraire franc-maçon Chemin-Dupontès publie le Manuel des théanthrophiles (plus tard « théophilanthropes »). Il s’agit d’une nouvelle tentative (après le culte de l’Etre suprême) pour trouver une religion de substitution au christianisme.
Le Directoire répond favorablement à une requête de l’écrivain Restif de La Bretonne, vieux et sans ressources, et prescrit au ministre de l’Intérieur de lui fournir 5 livres de pain par décade.
vendredi 23 septembre (2 vendémiaire an 5)
Eprouvé par ses défaites répétées, le général Jourdan démissionne de son commandement en Allemagne. Il est remplacé par Beurnonville à la tête de l’armée de Sambre-et-Meuse.
dimanche 25 septembre (4 vendémiaire an 5)
Le comité central de l’artillerie approuve un projet d’organisation militaire des charretiers d’artillerie qui formeront le train des équipages.
lundi 26 septembre (5 vendémiaire an 5)
Le ministre de la Guerre avoue au Directoire qu’il n’a plus aucune autorité sur l’armée d’Italie.
en septembre
Afin de discréditer les chouans, le Directoire relance les « faux-chouans », recrutés dans la lie du peuple ou dans le bagne de Brest.
Après plus de trois ans passés en exil aux Etats-Unis, Talleyrand, rayé de la liste des émigrés, rentre en France.
dimanche 2 octobre (11 vendémiaire an 5)
Moreau défait en Allemagne le général autrichien de La Tour à Biberach et poursuit sa retraite en direction du lac de Constance.
lundi 3 octobre (12 vendémiaire an 5)
Le Directoire fait expulser de France les enfants d’Orléans ainsi que les ducs de Montpensier et de Beaujolais, qui s’embarquent pour l’Amérique.
mardi 4 octobre (13 vendémiaire an 5)
Bonaparte rompt unilatéralement l’armistice signé avec le duc de Modène et envahit ses Etats.
mercredi 5 octobre (14 vendémiaire an 5)
En prévision du procès de Babeuf et de ses partisans, la Haute Cour de justice s’installe à Vendôme.
Le roi d’Espagne Charles IV déclare la guerre à l’Angleterre, conformément aux conditions du traité franco-espagnol de San Ildefonso.
samedi 8 octobre (17 vendémiaire an 5)
L'Espagne déclare la guerre à l'Angleterre.
dimanche 9 octobre
Ancien évêque constitutionnel de la Creuse (1791) et ancien député montagnard (1791-1795), Marc Antoine Huguet (39 ans) a été fusillé à Paris. Il avait été condamné à mort pour s’être mêlé aux conjurés qui tentaient d’entraîner contre le Directoire les soldats du camp de Grenelle.
lundi 10 octobre (19 vendémiaire an 5)
Le Directoire et le roi de Naples Ferdinand IV signent un traité de paix prévoyant le paiement d’un tribut de huit millions en denrées et la libération des Français détenus dans les prisons napolitaines. Les Deux-Siciles se retirent de la coalition anti-française.
Condamnation à mort d'une trentaine de babouvistes de l’affaire du camp de Grenelle par une commission militaire à Paris.
mardi 11 octobre (20 vendémiaire an 5)
Bataille de Cerea.
lundi 17 octobre (26 vendémiaire an 5)
Le général Hoche échappe à un attentat à Rennes.
mercredi 19 octobre (28 vendémiaire an 5)
Les troupes françaises reprennent Bastia en Corse.
Coup de force à Saint-Domingue : le général Toussaint-Louverture destitue Laveaux et se proclame en chef de l’armée de Saint-Domingue.
vendredi 21 octobre (30 vendémiaire an 5)
Kléber empêcher les Autrichiens de forcer le passage du Rhin à Neuwied.
Installation de l’Ecole centrale de Montpellier.
du vendredi 21 (30 vendémiaire) au samedi 22 octobre (1er brumaire an 5)
L'amiral Jervis évacue les troupes anglaises de Corse et se replie sur Gibraltar.
lundi 24 octobre (3 brumaire an 5)
Arrivée à Philadelphie (Etats-Unis) du fils de Philippe Egalité, le futur Louis-Philippe, roi des Français.
mardi 25 octobre (4 brumaire an 5)
Le général Moreau est vaincu en Forêt-Noire (Allemagne) par les Autrichiens.
mercredi 26 octobre (5 brumaire an 5)
L’ensemble des troupes de Moreau ont retraversé le Rhin, excepté le corps d’armée de Desaix qui assure la protection du pont de Kehl.
en octobre
Jean-Jacques de Cambacérès préside le conseil des Cinq-Cents.
mercredi 2 novembre (12 brumaire an 5)
Trente-et-un babouvistes, arrêtés le 10 septembre, sont fusillés.
Le nouveau général en chef autrichien en Italie Alvinczy se remet en campagne à la tête de 45 000 hommes.
vendredi 4 novembre (14 brumaire an 5)
Suspension des libertés : la presse modérée est supprimée.
Nouvel échec de Cadoudal à Elven (Morbihan).
samedi 5 novembre (15 brumaire an 5)
Sur l’avis de Hoche, qui juge que Villaret de Joyeuse est un chef timoré, le Directoire confie le commandement de la flotte de l’expédition d’Irlande à Morard de Galles.
dimanche 6 novembre (16 brumaire an 5)
Signe de sa politique de tolérance en matière religieuse, le Conseil des Cinq-Cents abroge l’article 10 du décret du 5 octobre 1795 qui confirmait toutes les lois antérieures contre les prêtres réfractaires.
Alvinczy bouscule Masséna à Bassano.
lundi 7 novembre (17 brumaire an 5)
Poursuivant son avance en Italie, la seconde armée autrichienne, commandée par Davidovitch, défait le corps de Vaubois à Calliano.
samedi 12 novembre (22 brumaire an 5)
Bonaparte est à son tour battu par Alvinczy. Les Français se replient sur Vérone.
mardi 15 novembre (25 brumaire an 5)
Début près de Vérone de la bataille d'Arcole entre les Français de Napoléon Bonaparte et les Autrichiens d'Alvinczy.
Le gouvernement français, ayant constaté que le traité Jay anglo-américain viole les conventions de 1778, annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec les Etats-Unis. Le Directoire refuse d’accréditer le nouvel ambassadeur américain, Pinckney.
jeudi 17 novembre (27 brumaire an 5)
Après trois jours de combats indécis, Bonaparte remporte la bataille d’Arcole.
vendredi 18 novembre (28 brumaire an 5)
L’armée de Bonaparte revient à Vérone.
dimanche 20 novembre (30 brumaire an 5)
La candidature de Restif de la Bretonne à l’Institut est repoussée en raison de son « manque de goût ».
mercredi 23 novembre (3 frimaire an 5)
En tentant de sortir de Mantoue, l’Autrichien Wurmser est repoussé par Sérurier.
mercredi 30 novembre (10 frimaire an 5)
Le Directoire supprime les autorisations de résidence exigée des étrangers depuis 1794.
en novembre
Des agents français aux Antilles autorisent les corsaires à capturer les navires américains commerçant avec les ports anglais.
dimanche 4 décembre (14 frimaire an 5)
Le Conseil des Cinq-Cents convertit en loi la résolution du 6 novembre. Quarante églises ont déjà été rouvertes à Paris, et ceux qui y officient sont des prêtres réfractaires.
mardi 6 décembre (16 frimaire an 5)
Cédant aux réclamations de Bonaparte, le Directoire supprime les commissaires civils aux armées.
jeudi 8 décembre (18 frimaire an 5)
En Allemagne, le général Pierre de Beurnonville signe avec l’Autriche un armistice séparé qui permet à l’archiduc Charles de concentrer ses troupes contre le général Moreau.
dimanche 11 décembre (21 frimaire an 5)
Le Directoire confirme à James Monroe qu’en raison du non-respect du traité de 1778 par les Etats-Unis, la France ne reconnaître pas son successeur Pinckney comme ambassadeur.
samedi 17 décembre (27 frimaire an 5)
Départ de Brest de l’expédition d’Irlande : 20 000 soldats commandés par Hoche et Wolfe Tone sur 50 navires, escortés par 15 vaisseaux et 20 frégates.
lundi 19 décembre (29 frimaire an 5)
Rupture des négociations franco-anglaises de Lille du fait de l’intransigeance du gouvernement britannique qui exige l’évacuation de la Belgique.
mercredi 21 décembre (1er nivôse an 5)
Création à Rodez du Journal de l’Aveyron.
samedi 24 décembre (4 nivôse an 5)
Dispersée par une violente tempête, l’expédition française d’Irlande perd treize navires et seulement 15 bateaux parviennent dans la baie de Bantry, au sud-ouest de l’île, mais sans oser débarquer. Sans nouvelle du commandant de l’expédition, le général Hoche, le commandant en second Grouchy décide de rentrer en France.
dimanche 25 décembre (5 nivôse an 5)
Par une circulaire, les directeurs de spectacle parisiens sont prévenus qu’en application d’un décret du Directoire daté du 16 décembre, il sera prélevé un décime par franc de recette, au profit des indigents.
lundi 26 décembre (6 nivôse an 5)
Le Directoire accepte enfin la démission que Kléber lui a remise à quatre reprises.
mardi 27 décembre (7 nivôse an 5)
De graves inondations touchent la Champagne à cause des crues de l’Aisne et de la Marne.
jeudi 29 décembre (9 nivôse an 5)
Organisation à Paris d’un « bal paré » au théâtre des Arts (Opéra), ce qui n’était pas arrivé depuis 1790. La haute société côtoie nouveaux riches et demi-mondaines.
vendredi 30 décembre (10 nivôse an 5)
L’ambassadeur américain à Paris James Monroe remet ses lettres de rappel au Directoire.