samedi 4 janvier (14 nivôse an 8)
Le général républicain Hedouville propose une nouvelle conférence aux chefs chouans.
lundi 6 janvier (16 nivôse an 8)
Ayant reçu l’ordre d’évacuer la cité devant la menace des chouans, le commandant militaire et sa troupe évacuent Le Faouët (nord-ouest du Morbihan), suivie par l’administration municipale, pour rejoindre Hennebont. Après leur départ, la ville est aussitôt occupée par les chouans qui y coupent l’arbre de la Liberté.
Un enfant sauvage, Victor de l’Aveyron, est découvert, à Saint-Sernin-sur-Rance, près de Millau. Nu, voûté, aux cheveux hirsutes et ne parlant pas, il a été débusqué par trois chasseurs dans les bois. Il semble âgé de 10 ans environ. Il est envoyé à Saint-Affrique, puis à Rodez.
mardi 7 janvier (17 nivôse an 8)
Au Tribunat, Benjamin Constant dénonce « le régime de servitude et de silence » qui se prépare.
Victor Hugues est nommé gouverneur de la Guyane.
dimanche 12 janvier (22 nivôse an 8)
Traité de Pacification de l’Ouest entre le gouvernement, représenté par Hedouville, et les chefs chouans, représentés par d’Andigné, Boumont, Kainlis et La Roche Saint-André.
lundi 13 janvier (23 nivôse an 8)
Dix départements, dont l’Ille-et-Vilaine, sont placés « hors la Constitution ».
jeudi 16 janvier (26 nivôse an 8)
A Paris, l’opéra Les Deux journées, ou Le Porteur d’eau, de Luigi Cherubini (livret de Jean Nicolas-Bouilly) est monté au théâtre Feydeau. Interprètes : J.A. Scio, P. Gaveux, Juliet. C’est un succès et l’opéra sera joué 200 fois consécutives.
L’auteur des Liaisons dangereuses (1782), Pierre Choderlos de Laclos (58 ans) est réintégré comme général de brigade d’artillerie et affecté à l’Armée du Rhin.
vendredi 17 janvier (27 nivôse an 8)
Arrêté supprimant 60 des 73 journaux politiques parisiens. Aucun nouveau journal n’est autorisé à l’édition.
samedi 18 janvier (28 nivôse an 8)
Le Premier consul Bonaparte crée la banque de France.
Proclamation républicaine : de la soumission inconditionnelle à la République dépend la paix dans l'ouest de la France.
Respectivement commandants en chef des armées royales d’Anjou et du Bas-Poitou, le comte Charles d’Autichamp et le comte Pierre Constant de Suzannet signent la paix.
lundi 20 janvier (30 nivôse an 8)
Caroline Bonaparte, sœur de Napoléon, épouse le général Joachim Murat au château de Mortefontaine (possession de Joseph Bonaparte, un autre frère de Caroline).
mardi 21 janvier (1er pluviôse an 8)
En Angleterre, Pitt dénonce aux Communes Bonaparte comme « le fils et le champion de toutes les atrocités de la Révolution ».
Ancien ministre de la Police, Jean-Pierre Duval devient président du Corps législatif.
Création de la direction du Trésor public.
du jeudi 23 (3 pluviôse) au samedi 25 janvier (5 pluviôse an 8)
Dans le Morbihan, Cadoudal, chef de la chouannerie bretonne, livre une violente bataille au pont du Loch, sur le grand chemin de Vannes à Locminé : c'est un semi-échec inattendu à la suite du brouillard et d'une série d'erreurs tactiques. Toutefois, le général bleu Harty doit battre en retraite sur Vannes en laissant 900 morts contre 300 aux blancs.
vendredi 24 janvier (4 pluviôse an 8)
En Egypte, Kléber signe la convention d'El Arich, prévoyant le rapatriement de son armée par la flotte anglaise : refus anglais.
du samedi 25 (5 pluviôse) au dimanche 26 janvier (6 pluviôse an 8)
Les chouans de Cadoudal sont battus par le général Brune à Grand-Champ et à Elven.
lundi 27 janvier (7 pluviôse an 8)
Les consuls ratifient la décision de nommer le chimiste Guyton de Morveau directeur de l’Ecole polytechnique, une fonction qu’il avait déjà occupé de mars 1798 à octobre 1799 lors du départ de Monge pour l’Egypte.
fin janvier
Quelques centaines de chouans, obligés par une force républicaine de se replier de l'est vers Alençon, livre une action d'arrière-garde à la hauteur de la forêt située entre le Mesle et le Menil Brout. Ils sont presque tous exterminés.
en janvier
Le noble français Louis-Philippe, duc d’Orléans (futur roi de France), qui a vécu pendant cinq ans aux Etats-Unis dans une pièce située au-dessus d’un bar de Philadelphie, regagne la France.
de janvier à février
Les rebelles royalistes de Vendée déposent les armes.
samedi 1er février (12 pluviôse an 8)
Dans l’océan Atlantique, un combat oppose la frégate américaine Constellation au navire français la Vengeance.
mardi 4 février (15 pluviôse an 8)
Chef des chouans du Maine, Louis de Bourmont doit signer la paix.
Nouveau règlement municipal à Marseille. La ville reste divisée en trois.
mercredi 5 février (16 pluviôse an 8)
Jean-Pierre Duval ne sera resté que deux semaines président du Corps législatif.
jeudi 6 février (17 pluviôse an 8)
Attaque de Plouha (au nord de Saint-Brieuc) par les chouans ayant établi leur quartier général au manoir de Saint-Georges.
vendredi 7 février (18 pluviôse an 8)
Le plébiscite sur la Constitution donne plus de 3 millions de oui contre 1 562 non. Les abstentions ont été considérables. Pour les dissimuler, les registres de vote ont été truqués.
samedi 8 février (19 pluviôse an 8)
Dans les Côtes-d’Armor, revenant de la région de Plouha, les chouans trégorois commandés par Pierre Taupin s’emparent du château de Restmeur, en Pommerit-le-Vicomte (au nord-est de Guingamp). Ils repoussent le même jour une attaque des républicains de Pontrieux. Ces derniers doivent battre en retraite après avoir perdu trois hommes.
L’avocat breton Bigot de Préameneu, ancien président de l’Assemblée législative (avril 1792), est commissaire du gouvernement près le tribunal de cassation.
dimanche 9 février (20 pluviôse an 8)
Louis de Fontanges est chargé par Bonaparte de faire au Temple de Mars [Invalides] l’éloge funèbre de l’homme d’Etat américain George Washington.
jeudi 13 février (24 pluviôse an 8)
La caisse des comptes courants est transformée en Banque de France, au capital de 30 millions en actions de 1 000 francs. C'est une banque privée soutenue par Bonaparte qui souscrit trente actions et fait souscrire sa famille et ses généraux.
Dans le nord-est de la Bretagne, un traité de paix est ratifié au château de Chesne-Ferron de Saint-Carné (près de Dinan) entre le général républicain La Barolière et les chouans.
vendredi 14 février (25 pluviôse an 8)
Le chouan Cadoudal signe la paix avec le général Brune au château de Beauregard, à Saint-Avé, au nord de Vannes : fin du soulèvement chouan. Ceux-ci doivent se soumettre ; l’ouest retrouve la liberté du culte et est exempté de conscription, sauf le Finistère. Les combattants sont amnistiés.
samedi 15 février (26 pluviôse an 8)
Alors qu’il discutait avec le général républicain Guidal, le général chouan Frotté est fait prisonnier à Alençon.
lundi 17 février (28 pluviôse an 8)
Adoption de la loi Captal sur la nouvelle division du territoire et l’établissement des préfectures, nouvelle étape vers la centralisation du pouvoir. Les préfets remplacent les commissaires du gouvernement de l’ancien Directoire et obtiennent des pouvoirs élargis. Ils sont nommés et révocables par le pouvoir central. Création de la préfecture de police de Paris. Un système de tutelle administrative s’exerce sur les municipalités : les préfets nomment les maires et les conseillers municipaux des villes de moins de 5 000 habitants, et le pouvoir central ceux des villes de plus de 5 000 habitants. Un conseil général de16 à 24 membres ; choisit sur la liste de confiance départementale par le gouvernement, a un rôle consultatif.
Créé en 1793, le département du Mont-Terrible [aujourd’hui Jura suisse] est supprimé et rattaché au Haut-Rhin.
Création dans le département des Landes de l’arrondissement de Saint-Sever (supprimé en 1926). Création dans l’Aveyron de l’arrondissement d’Espalion, constitué de neuf cantons (Entraygues-sur-Truyère, Espalion, Estaing, Laguiole, Mur-de-Barrez, Saint-Amans-des-Cots, Saint-Chély-d’Aubrac, Sainte-Geneviève-sur-Argence et Saint-Geniez-d’Olt) (il sera supprimé en 1900).
mardi 18 février (29 pluviôse an 8)
Frotté et ses amis chouans sont condamnés à mort et exécutés à Verneuil, sur un terrain situé aux abords de la ville.
Pontbriand et Boisguy sont les derniers chefs chouans à se soumettre : ils se rendent à Rennes pour négocier leur reddition au général Brune.
mercredi 19 février (30 pluviôse an 8)
A Paris, Bonaparte s'installe aux Tuileries.
jeudi 20 février (1er ventôse an 8)
Lettre de Louis XVIII à Bonaparte, lui offrant le titre de connétable s’il rétablit la monarchie.
jeudi 27 février (8 ventôse an 8)
Le physicien italien Volta présente la première pile à Bonaparte.
Décès en exil à Trieste de Mme Adélaïde. Fille de Louis XV, elle était âgée de 67 ans.
en février
L’amiral Villaret de Joyeuse est réintégré dans l’armée.
samedi 1er mars (10 ventôse an 8)
L'amiral russe Ouchakoff prend les îles Ioniennes.
dimanche 2 mars (11 ventôse an 8)
Rivet devient le premier préfet de Dordogne.
lundi 3 mars (12 ventôse an 8)
Clôture de la liste des émigrés à dater du 25 décembre 1799. Une commission accueille avec bienveillance les demandes de radiation.
mercredi 5 mars (14 ventôse an 8)
Cadoudal rencontre Bonaparte à Paris, mais refuse d’entrer à son service.
jeudi 6 mars (15 ventôse an 8)
Arrivée à Rennes du général Brune ; la ville est replacée sous l’empire de la Constitution, mais reste en état de siège.
François Vidocq (25 ans) s’évade du bagne de Toulon.
samedi 8 mars (17 ventôse an 8)
Une préfecture de police est spécialement créée à Paris. Elle témoigne de la crainte qu’inspire encore au régime le Paris révolutionnaire. Son premier titulaire est Louis Nicolas Dubois.
Marseille devient le chef-lieu du département des Bouches-du-Rhône, avec Charles Delacroix pour préfet.
dimanche 9 mars (18 ventôse an 8)
Le transfert de souveraineté officiel sur la Louisiane est fait à Saint-Louis (Haute-Louisiane) entre Français et Américains.
vendredi 14 mars (23 ventôse an 8)
Dans le Morbihan, le maire provisoire de Lorient et directeur de la manufacture de Ploemeur, Pierre Bertrand, est volé et tué par sept hommes.
mardi 18 mars (27 ventôse an 8)
Loi du 27 Ventôse qui complète la réorganisation administrative, notamment en matière judiciaire. Mis à part les juges de paix, élus, qui n’ont que des fonctions d’arbitrage, l’appareil judiciaire est caractérisé par la nomination des juges et leur hiérarchisation (tribunaux de première instance dans les arrondissements, tribunaux criminels dans les départements). Innovations importantes : les tribunaux d’appel (au nombre de vingt-neuf) et le tribunal de cassation qui juge sur la forme. Inamovibles et nommés à vie par le gouvernement, les juges sont salariés sur le budget de l’Etat.
Le général Victor est appelé par le Premier Consul à la tête de l’armée de réserve.
jeudi 20 mars (29 ventôse an 8)
Bataille d’Héliopolis : le corps expéditionnaire français en Egypte (entre 11 000 et 12 000 hommes commandés par le général Kléber) bat les 40 000 à 45 000 Ottomans de Nassif Pacha au nord-est du Caire. Les vaincus déplorent 8 000 à 9 000 tués, blessés et prisonniers, les vainqueurs seulement 600 morts ou blessés. Le campement ottoman est pillé. Suite à cette défaite, et malgré les demandes anglaises, le grand vizir Youssouf Pacha décide d’évacuer l’Egypte tandis que Mourad Bey se retire dans le désert.
samedi 22 mars (1er germinal an 8)
Création à Paris, au Théâtre de la République, de Pinto, ou la Journée d’une conspiration, de Népomucène Lemercier, avec Talma (Pinto), Monvel (le duc de Bragance) et Charlotte Vanhove (la duchesse de Bragance).
mercredi 26 mars (5 germinal an 8)
Borie est le premier préfet d’Ille-et-Vilaine.
jeudi 27 mars (6 germinal an 8)
Ordonnance qui tente d'arrêter les abus des corsaires.
Sainthorent devient le premier préfet de l’Aveyron.
dimanche 30 mars (9 germinal an 8)
La Fayette est rayé de la liste des émigrés.
en mars
Menacé d'arrestation, Cadoudal passe en Angleterre.
mardi 1er avril (11 germinal an 8)
Arrivée à Orléans de Maret, le premier préfet du Loiret.
samedi 5 avril (15 germinal an 8)
Chaque numéro des journaux doit être signé par un des rédacteurs déclarés et soumis au Bureau de presse.
En Egypte, Mourad Bey signe un traité avec les Français.
dimanche 13 avril (23 germinal an 8)
Dimanche de Pâques.
jeudi 17 avril (27 germinal an 8)
La police a découvert dans l’ouest de Paris un tunnel de 300 mètres de long qui permettaient aux contrebandiers de faire passer de l’eau-de-vie sous le mur des Fermiers généraux (au niveau de l’actuelle rue Benjamin Franklin).
vendredi 18 avril (28 germinal an 8)
Après de violents combats, les troupes françaises du général Kléber reprennent en Egypte le contrôle du Caire, dont les habitants s’étaient soulevés à la fin mars.
vendredi 25 avril (5 floréal an 8)
Le général Moreau, commandant en chef de l'armée d'Allemagne, passe le Rhin.
En Egypte, Jean Antoine Verdier est promu général de division par Kléber.
dimanche 27 avril (7 floréal an 8)
Bonaparte choisit de surprendre l'ennemi en renouvelant l'exploit d'Hannibal : son armée doit passer le col du Grand-Saint-Bernard pour fondre sur les Autrichiens en Italie.
Institution des préfets maritimes.
samedi 3 mai (13 floréal an 8)
Seconde bataille de Stockach : le général français Claude Lecourbe est victorieux en Bade des Autrichiens du prince Joseph de Vaudémont. A l’ouest de Stockach, le général Gouvion Saint-Cyr est victorieux de Kray à Engen.
Suchet est contraint de quitter l'Italie pour tenir la ligne du Var.
lundi 5 mai (15 floréal an 8)
Le général français Moreau bat les Autrichiens à la bataille de Messkirch, entre le Danube et le lac de Constance. Moreau reçoit l’ordre de distraire 15 000 de ses hommes vers l'Italie.
mardi 6 mai (16 floréal an 8)
Bonaparte quitte Paris pour rejoindre l’Italie.
Les Autrichiens franchissent le col de Tende et occupent la région de Nice.
Après sept ans passés à Londres, François-René de Chateaubriand regagne la France et débarque à Calais.
mercredi 7 mai (17 floréal an 8)
Bonaparte séjourne à Dijon, quartier général de l’armée de Réserve.
jeudi 8 mai (18 floréal an 8)
Bernadotte remplace Brune à Rennes.
vendredi 9 mai (19 floréal an 8)
Gouvion-Saint-Cyr remporte la bataille de Biberach.
En route pour l’Italie, Bonaparte s’arrête à Genève. Un grand dîner est offert par les autorités.
samedi 10 mai (20 floréal an 8)
La route du Vorarlberg est coupée aux Autrichiens rejetés dans Ulm par Lecourbe.
mardi 13 mai (23 floréal an 8)
Début de la campagne d’Italie du général Bonaparte. L’armée française est divisée en quatre pour franchir les grands cols alpins : Moncey par le Saint-Gothard, Bonaparte par le Grand-Saint-Bernard, Chambran par le Petit-Saint-Bernard et Turreau par le Mont-Cenis. Le général Lannes dirige le premier corps d'armée qui, en avant-garde, gravit les pentes qui mènent au col du Grand-Saint-Bernard. Les hommes, dans la neige et la glace, démontent les pièces d’artillerie dont ils traînent ou portent les éléments, au risque, mille fois répété, de tomber dans les précipices.
jeudi 15 mai (25 floréal an 8)
L’avant-garde de l’armée de Réserve, commandée par le général Lannes, parvient jusqu’à l’hospice, accueillie par les religieux surpris de voir passer des milliers d’hommes en armes.
vendredi 16 mai (26 floréal an 8)
Circulaire ordonnant le premier recensement général de la population française (plus de 29 millions d’habitants).
samedi 17 mai (27 floréal an 8)
Napoléon Bonaparte fait halte pour quelques jours à Martigny, accompagné de chasseurs à cheval de la garde des consuls. Des communes helvétiques réclament des dédommagements pour le passage de l’armée française : 18 000 francs pour Liddes et 45 000 pour Bourg-Saint-Pierre (15 000 seront versés en 1822 à Bourg-Saint-Pierre).
lundi 19 mai (29 floréal an 8)
Lannes contourne le fort de Bard, laissant derrière lui une bonne partie de l'artillerie.
mardi 20 mai (30 floréal an 8)
A une heure du matin, Bonaparte quitte Martigny pour le col du Grand-Saint-Bernard. A ce moment, l’armée de Berthier a déjà franchi le col alpin sauf l’arrière-garde : 30 000 hommes déferlent sur le val d’Aoste. Bonaparte arrive à Liddes à 5 h du matin et se restaure à Bourg Saint-Pierre à 6 h 30 avant de repartir à 7 h 30 à dos de mule vers le sommet du col. A 17 h 30, il assiste au passage de l’arrière-garde de l’armée avant de visiter l’hospice et de repartir au bout d’une heure. Vers 21 h, il parvient à Etroubles, où il décide de passer la nuit.
mercredi 21 mai (1er prairial an 8)
Bonaparte quitte Etroubles et arrive à Aoste, où il séjourne au Palais épiscopal.
dimanche 25 mai (5 prairial an 8)
Le fort de Bard résiste. Bonaparte le délaisse et suit Lannes avec seulement quinze pièces d’artillerie.
A Nantes, l’effondrement d’un plancher entraîne l’explosion d’un stock de poudre installé dans la tour des Espagnols du château. Entre 35 et 60 personnes sont tuées et plusieurs bâtiments sont gravement endommagés (et seront supprimés).
lundi 26 mai (6 prairial an 8)
Lannes débouche en Piémont et marche sur le Pô qu’il descend bientôt de Chivaso à Pavie.
mercredi 28 mai (8 prairial an 8)
Arrêt détachant du Corps législatif le dépôt d'archives pour en faire un établissement particulier, les Archives nationales.
jeudi 29 mai (9 prairial an 8)
Nice est reprise par les Français après le reflux des Autrichiens vers l’Italie.
vendredi 30 mai (10 prairial an 8)
L'effet de surprise sur l'ennemi est total. Bonaparte entre à Verceil. Murat prend Novara ; les renforts venus d'Allemagne sont sur le Saint-Gothard et le Simplon.
en mai
Masséna résiste dans Gênes.
lundi 2 juin (13 prairial an 8)
Bonaparte entre à Milan, Lannes à Pavie.
mardi 3 juin (14 prairial an 8)
Rétablissement de la République cisalpine.
mercredi 4 juin (15 prairial an 8)
Masséna capitule dans Gênes.
vendredi 6 juin (17 prairial an 8)
Pour couper toutes les routes de retraite au général autrichien Mélas, Bonaparte envoie Lannes sur Belgioso, Murat sur Plaisance et Duhesme sur Crémone.
lundi 9 juin (20 prairial an 8)
Bataille de Montebello (Della Bataglia) : les 8 000 Français du général Jean Lannes ont remporté en Lombardie, à 60 km au sud de Milan, une victoire les 12 000 Autrichiens de Peter Carl Ott. Ce dernier, maître de Gênes, cherchait à rejoindre Mélas. Les vainqueurs déplorent la perte de 3 000 hommes, les vaincus 3 000 disparus, 5 000 prisonniers et 6 canons perdus.
mardi 10 juin (21 prairial an 8)
Desaix revient d'Egypte, Bonaparte lui confie un commandement. Les Français cherchant en vain les troupes de Mélas, Bonaparte leur ordonne de se disperser et commet ainsi une faute stratégique.
samedi 14 juin (25 prairial an 8)
Bataille de Marengo opposant près d’Alexandrie, dans le Piémont, les 24 000 Français (et 24 canons) de Bonaparte aux 22 000 Autrichiens de Melas : alors que les combats semblaient perdus pour Bonaparte, l’intervention du général Desaix sauve ce dernier et met en déroute les ennemis, mais Desaix est tué d’une balle. Les vaincus déplorent 963 tués, 5 518 blessés, 2 921 prisonniers et 15 canons capturés, les vainqueurs 1 100 morts, 3 600 blessés et 900 prisonniers ou disparus.
Commandant des troupes françaises en Egypte, le général Kléber est assassiné au Caire par le janissaire Suleyman el Alepi. Le général Menou (marié à une Egyptienne et converti à l’islam) lui succède à la tête de l'armée française.
dimanche 15 juin (26 prairial an 8)
Le général impérial Michael von Melas négocie avec le général français Dupont de l’Etang la capitulation de la ville piémontaise d’Alexandrie : à l’exception de Mantoue, les Français récupèrent douze places fortes et le territoire italien jusqu’au Mincio perdus ces 15 derniers mois.
mardi 17 juin
Bonaparte retourne à Paris. Il laisse à ses généraux le soin de terminer la campagne d’Italie.
mercredi 18 juin (29 prairial an 8)
A Milan, Bonaparte assiste à un Te Deum célébrant sa victoire. Depuis quelques semaines, il cherche à obtenir la bonne volonté du clergé italien et, par son intermédiaire, celle du pape nouvellement élu (le 14 mars), Pie VII.
jeudi 19 juin (30 prairial an 8)
Bataille de Höchstädt : l’armée française du général Moreau (40 000 hommes) a battu les 10 000 Autrichiens du baron Paul Kray en Bavière, sur la rive nord du Danube, à 40 km au nord-ouest d’Augsbourg. Les vaincus déplorent 1 000 tués et blessés, 3 000 prisonniers et la perte de 20 canons et 4 drapeaux, les vainqueurs 1 000 hommes environ. Les Autrichiens doivent se replier vers la forteresse d’Ulm, à l’ouest.
La première vaccination contre la variole en France est réalisée à Boulogne-sur-Mer sur trois petites filles de la rue des Pipots (Beugny, Hédouin et Spitalier). La vaccination a été mise au point quatre plus tôt par l’Anglais Jenner).
vendredi 20 juin (1er messidor an 8)
A Paris, le bruit court d'une défaite française et de la mort d'un grand chef. Tous les politiques préparent déjà la succession de Bonaparte. Bernadotte qui a déjà comploté contre Bonaparte est le candidat de Fouché tandis que La Fayette se regarde à nouveau comme chargé d'un destin national.
samedi 21 juin (2 messidor an 8)
Le général Murat reçoit un sabre d’honneur.
dimanche 22 juin (3 messidor an 8)
Le général français Suchet reprend Gênes.
Toutes les intrigues tombent à Paris, la victoire de Marengo est officielle.
lundi 23 juin (4 messidor an 8)
Le général Dupont de l’Etang est nommé ministre extraordinaire provisoire du gouvernement français en Piémont.
mercredi 25 juin (6 messidor an 8)
A Verceil, Bonaparte s'entretient avec le cardinal Martiniana. Le Premier consul lui indique son désir de parvenir à une paix avec l'Eglise.
vendredi 27 juin (8 messidor an 8)
Théophile-Malo Corret de La Tour d’Auvergne, « premier Grenadier de la République », est tué d’un coup de lance à Oberhausen, en Bavière. Ce spécialiste breton des langues celtiques avait 56 ans.
samedi 28 juin (9 messidor an 8)
Moreau poursuivant son offensive en Allemagne remporte une victoire à Oberhausen tandis que Decaen entre à Munich.
mercredi 2 juillet (13 messidor an 8)
Bonaparte rentre à Paris, aux Tuileries.
jeudi 3 juillet (14 messidor an 8)
Louis-Nicolas Davout, est nommé général de division, commandant la cavalerie de l’armée d’Italie.
mardi 15 juillet (26 messidor an 8)
Commandant de l’armée du Rhin, le général morlaisien Moreau force les Autrichiens à signer l’armistice de Parsdorf.
Bataille d’Ingolstadt.
vendredi 18 juillet (29 messidor an 8)
Le futur maréchal Bessières est promu général de brigade.
jeudi 24 juillet (5 thermidor an 8)
Bonaparte continue à poursuivre de sa vengeance le général qui a perdu la forteresse de Mantoue en juillet 1799 : Latour-Foissac est destitué de son grade de général de division. Il lui est également interdit de porter un uniforme de l’armée.
samedi 26 juillet (7 thermidor an 8)
Suppression du jour férié révolutionnaire du décadi.
lundi 28 juillet (9 thermidor an 8)
Bonaparte offre la paix à l’Autriche qui refuse.
mardi 29 juillet (10 thermidor an 8)
Malgré les perturbations du courant, l’ingénieur américain Robert Fulton réalise avec succès les premiers tests de plongée de son sous-marin, le Nautilus, à Rouen, au quai de Saint-Gervais. Satisfait, il décide de poursuivre les essais dans le calme d’un grand port et part en bateau pour Le Havre.
en juillet
Nomination des premiers préfets maritimes (fonction instituée en avril dernier).
La France libère et renvoie chez eux les prisonniers russes.
Bonaparte écrit : « Faites donc arrêter et fusiller dans les 24 heures ce misérable Georges [Cadoudal] ».
samedi 2 août (14 thermidor an 8)
Murat est nommé Commandant d'une division de grenadiers, cantonnée entre Amiens et Beauvais (il exercera son commandement depuis Paris).
mercredi 6 août (18 thermidor an 8)
Réclamé par Lucien Bonaparte, l’enfant sauvage capturé en janvier dernier, Victor de l’Aveyron, arrive à Paris, où il est livré à la curiosité de la foule et des savants.
lundi 11 août (23 thermidor an 8)
Reprise du paiement des rentes en numéraire.
mardi 12 août (24 thermidor an 8)
Constitution de la Commission chargée de rédiger le Code civil. Elle est composée de Jean-Etienne Portalis, François Tronchet, Jacques de Maleville et Félix Bigot de Préameneu.
Les hôpitaux militaires permanents sont ramenés à 30, les hôpitaux à 4. La mesure frappe un service de santé militaire que Bonaparte néglige.
mercredi 13 août (25 thermidor an 8)
Bonaparte demande à Cambacérès de diriger la commission chargée de composer le Code des Lois (Code civil).
lundi 18 août (30 thermidor an 8)
Le thermomètre monte jusqu'à 35,5° à Paris !
nuit du dimanche 24 août (6 fructidor an 8)
Combat naval de Malte : les frégates françaises Diane et Justice tentent de forcer le blocus de l’île pour rejoindre la France. Pris en chasse par les navires anglais Success, Generous et Northumberland, la Diane doit se rendre, mais la Justice parvient à échapper à ses poursuivants.
lundi 1er septembre (14 fructidor an 8)
La frégate Justice jette l’ancre dans le port de Toulon.
Arrêté consulaire créant quinze musées en province, dont le musée des Beaux-Arts de Nantes.
vendredi 5 septembre (17 fructidor an 8)
Les Britanniques enlèvent l’île de Malte aux Français. La Grande-Bretagne s’y installe et en fait une base stratégique.
dimanche 7 septembre (20 fructidor an 8)
Bonaparte repousse les propositions de restauration faites par Louis XVIII en février : « Vous ne devez pas souhaiter votre retour en France ; il vous faudrait marcher sur 100 000 cadavres ».
mardi 9 septembre (22 fructidor an 8)
Le général de brigade Auguste Marmont est promu général de division d’artillerie.
dimanche 14 septembre (27 fructidor an 8)
Disparition du journal le Républicain, qui paraissait depuis novembre 1792.
mardi 16 septembre (29 fructidor an 8)
Création à l’Opéra-Comique (salle Favart) de Paris du Calife de Bagdad, opéra comique en un acte de François Boieldieu, sur un livret de C. Godard d’Aucour de Saint-Just, d’après des contes arabes.
dimanche 21 septembre (4e jour complémentaire an 8)
Afin de remercier le département des Vosges de s’être acquitté en premier de l’impôt, la « place Royale » à Paris est rebaptisée « place des Vosges ».
lundi 22 septembre (5e jour complémentaire an 8)
Décès du cardinal et archevêque de Rouen Mgr Dominique de La Rochefoucauld. Agé de 87 ans, il était à la tête de cet archidiocèse depuis 1759.
Le corps du maréchal Turenne, mort en 1675, est transféré aux Invalides en présence de Bonaparte.
mardi 30 septembre (8 vendémiaire an 9)
Signature du traité de Mortefontaine entre la France et les Etats-Unis, mettant ainsi fin à la guerre navale qui s’est déroulée entre les deux pays, surtout aux Antilles. La France accepte de lever son embargo sur les navires américains, annule les « lettres de marque » autorisant les corsaires à attaquer les navires ennemis, et s’engage à respecter la neutralité sur mer. Les Etats-Unis acceptent de rendre les vaisseaux capturés, mais pas les corsaires qu’ils détiennent. Les négociateurs américains étaient W. Van Murray, Oliver Ellsworth et William Davie.
en septembre
L'armée française de Suisse, commandée par Macdonald, conquiert le Voralberg et le Tyrol.
mercredi 1er octobre (9 vendémiaire an 9)
En application du traité secret de Saint-Ildefonse signé entre la France et l'Espagne, la Louisiane occidentale est restituée à la France. Les Etats-Unis n’en seront avertis qu’en mai 1801. L’ambassadeur des Etats-Unis à Paris, Robert Livingston, cherche à obtenir de plus amples renseignements. Par ce même traité de Saint-Ildefonse, l'infant Louis de Parme reçoit la Toscane (érigée en royaume d'Etrurie).
mardi 7 octobre (15 vendémiaire an 9)
Dans le golfe du Bengale, à bord du trois-mâts la Confiance (364 tonneaux, 150 hommes et 16 petits canons), le corsaire malouin Robert Surcouf s’empare du gros vaisseau de la Compagnie des Indes britanniques le Kent (1 200 tonneaux, 38 canons et 437 hommes d’équipage, dont 150 fusiliers). Le capitaine Revington est tué durant le combat et le général Saint-John fait prisonnier. Les Anglais déplorent 80 morts et blessés, les Français seulement 14. Le navire britannique et ses marins sont pillés. Seules les dames présentes à bord sont épargnées.
vendredi 10 octobre (18 vendémiaire an 9)
« Conspiration des poignards » : complot de Joseph Ceracchi (sculpteur italien) avec quatre complices, dont le peintre Topino-Lebrun (élève de David) et l’officier corse Arena. Ils projettent de poignarder Bonaparte à l'opéra, mais sont arrêtés dans le couloir de la loge. Des jacobins et des militaires sont compromis dans ce complot (il est possible que toute cette histoire ne soit qu’une manipulation de la police).
samedi 18 octobre (26 vendémiaire an 9)
Moreau, à Paris, devient le centre d'une opposition militaire et civile. Bernadotte, Masséna, Augereau, Brune, MacDonald et Lecourbe y côtoient Sieyès, Benjamin Constant et Mme de Staël.
dimanche 19 octobre (27 vendémiaire an 9)
Les deux navires (le Géographe et le Naturaliste) du commandant Nicolas Baudin quittent Le Havre pour une mission d’exploration à destination de l’Australie occidentale. A bord, neuf zoologistes et botanistes, dont Jean-Baptiste Lechenault de la Tour.
dimanche 26 octobre (4 brumaire an 9)
Gabriel Molitor est nommé général de division.
mercredi 5 novembre (14 brumaire an 9)
Le négociateur papal, Mgr Spina, arrive à Paris pour négocier la réorganisation religieuse française avec Bonaparte.
vendredi 7 novembre (16 brumaire an 9)
Bonaparte répond à une lettre de Louis XVIII en coupant court à tous pourparlers en vue d’une restauration monarchique.
samedi 8 novembre (17 brumaire an 9)
Levée de l’état de siège à Rennes.
vendredi 14 novembre (23 brumaire an 9)
L’armée de Brune avance en Toscane.
lundi 17 novembre (26 brumaire an 9)
Moreau reprend le commandement de l'armée d'Allemagne ; les négociations ouvertes à Lunéville avec la diplomatie autrichienne, désormais dirigée par Cobenzl, tournent court.
Un texte législatif stipule que « toute femme désirant se vêtir en homme doit se présenter à la préfecture de police pour en obtenir l’autorisation ».
nuit du mercredi 19 (28 brumaire) au jeudi 20 novembre (29 brumaire an 9)
Dans la soirée, l’évêque du Finistère, Yves-Marie Audrein, quitte le dîner donné à Quimper par le préfet Didelot et prend une diligence à destination de Brest. A la hauteur de Kerfeunteun, près de Landrévarzec et de Briec-de-l’Odet, une douzaine de jeunes chouans armés arrête le véhicule et exécute l’évêque. Il avait 59 ans. On lui reprochait d’avoir voté la mort de Louis XVI en janvier 1793. Parmi les témoins présents dans la diligence se trouve l’officier de marine morlaisien Aymar de Blois.
jeudi 20 novembre (29 brumaire an 9)
Le général Murat est nommé au poste de commandant de l'armée de réserve de Dijon.
vendredi 21 novembre (30 brumaire an 9)
Madeleine Sophie Barat (sainte Sophie), âgée de 21 ans, fonde les Sœurs du Sacré-Cœur, un ordre de religieuses éducatrices.
jeudi 27 novembre (6 frimaire an 9)
L'archiduc autrichien Jean franchit l'Inn et entreprend de tourner l'armée de Moreau.
samedi 29 novembre (8 frimaire an 9)
Bataille de Wasserburg.
en novembre
Conséquence d’un duel avec le frère du général Davout, Jérôme Bonaparte, le plus jeune frère de Napoléon, doit quitter son régiment et entre dans la marine comme aspirant de seconde classe.
mercredi 3 décembre (12 frimaire an 9)
Le général Moreau écrase les Autrichiens de l’archiduc Jean à Hohenlinden, à trente kilomètres de Munich : 12 000 morts et 25 000 prisonniers. La route de l’Autriche est ouverte aux Français. Une course de vitesse s’engage entre l’armée de Moreau et celle de Brune en Italie. Bonaparte s’inquiète de plus en plus d’une possible prétention au pouvoir de la part de Moreau.
mardi 9 décembre (18 frimaire an 9)
Appel de Bonaparte au tsar Paul Ier pour un rapprochement franco-russe.
mardi 16 décembre (25 frimaire an 9)
Le tsar Paul Ier se retire de la coalition anti-française et forme la ligue des Neutres avec la Suède et le Danemark.
Le traité de Mortefontaine (convention entre la France et les Etats-Unis) est soumis au Sénat.
lundi 22 décembre (1er nivôse an 9)
François-René de Chateaubriand inaugure sa carrière littéraire en publiant dans le Mercure de France une « Lettre sur la seconde édition de l’ouvrage de Mme de Staël », c’est-à-dire sur le livre De la littérature.
mercredi 24 décembre (3 nivôse an 9)
Un attentat à la « machine infernale » (un tonneau de poudre rempli de clous) a été commis à Paris, rue Saint-Nicaise, contre Bonaparte qui se rendait à l’Opéra (où on joue la première de l’oratorio Die Schöpfung de Joseph Haydn) : la bombe, qui a explosé vers 19 h après le passage du cortège, était cachée dans une charrette. 22 passants sont tués, dont Marianne, la fillette de 10 ans chargée par les conjurés de tenir le cheval ; on dénombre également 56 blessés et 46 maisons détruites. Dans son carrosse, Bonaparte étaient accompagnés par Berthier, Lannes et Lauriston. Le deuxième carrosse contenait Joséphine et Hortense (la seule à avoir été légèrement blessée à la main par un éclat de vitre). C'est un attentat royaliste, fomenté par les chouans bretons Picot de Limoëlan et Robinault de Saint-Régeant, comme l’indique Fouché. Mais Bonaparte attribue l’opération aux Jacobins (il en fera exécuter une dizaine, et de nombreux autres seront déportés).
Pierre Coudrin et Henriette Aymer de la Chevalerie fondent à Paris la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et Marie.
jeudi 25 décembre (4 nivôse an 9)
Moreau signe avec l’archiduc Charles l’armistice de Steyr ; il n’est qu’à quelques kilomètres de Vienne. Pendant ce temps-là, l’armée d’Italie remporte une victoire difficile à Pozzolo.
vendredi 26 décembre (5 nivôse an 9)
Brune bat les Autrichiens sur le Mincio à Monzembano.
samedi 27 décembre (6 nivôse an 9)
Le marchand de grains Lambel reconnaît la description de la jument qui a servi à tirer la charrette lors de l’attentat contre Bonaparte il y a trois jours. Il se rend à la police pour décrire Carbon.
Le général républicain Hedouville propose une nouvelle conférence aux chefs chouans.
lundi 6 janvier (16 nivôse an 8)
Ayant reçu l’ordre d’évacuer la cité devant la menace des chouans, le commandant militaire et sa troupe évacuent Le Faouët (nord-ouest du Morbihan), suivie par l’administration municipale, pour rejoindre Hennebont. Après leur départ, la ville est aussitôt occupée par les chouans qui y coupent l’arbre de la Liberté.
Un enfant sauvage, Victor de l’Aveyron, est découvert, à Saint-Sernin-sur-Rance, près de Millau. Nu, voûté, aux cheveux hirsutes et ne parlant pas, il a été débusqué par trois chasseurs dans les bois. Il semble âgé de 10 ans environ. Il est envoyé à Saint-Affrique, puis à Rodez.
mardi 7 janvier (17 nivôse an 8)
Au Tribunat, Benjamin Constant dénonce « le régime de servitude et de silence » qui se prépare.
Victor Hugues est nommé gouverneur de la Guyane.
dimanche 12 janvier (22 nivôse an 8)
Traité de Pacification de l’Ouest entre le gouvernement, représenté par Hedouville, et les chefs chouans, représentés par d’Andigné, Boumont, Kainlis et La Roche Saint-André.
lundi 13 janvier (23 nivôse an 8)
Dix départements, dont l’Ille-et-Vilaine, sont placés « hors la Constitution ».
jeudi 16 janvier (26 nivôse an 8)
A Paris, l’opéra Les Deux journées, ou Le Porteur d’eau, de Luigi Cherubini (livret de Jean Nicolas-Bouilly) est monté au théâtre Feydeau. Interprètes : J.A. Scio, P. Gaveux, Juliet. C’est un succès et l’opéra sera joué 200 fois consécutives.
L’auteur des Liaisons dangereuses (1782), Pierre Choderlos de Laclos (58 ans) est réintégré comme général de brigade d’artillerie et affecté à l’Armée du Rhin.
vendredi 17 janvier (27 nivôse an 8)
Arrêté supprimant 60 des 73 journaux politiques parisiens. Aucun nouveau journal n’est autorisé à l’édition.
samedi 18 janvier (28 nivôse an 8)
Le Premier consul Bonaparte crée la banque de France.
Proclamation républicaine : de la soumission inconditionnelle à la République dépend la paix dans l'ouest de la France.
Respectivement commandants en chef des armées royales d’Anjou et du Bas-Poitou, le comte Charles d’Autichamp et le comte Pierre Constant de Suzannet signent la paix.
lundi 20 janvier (30 nivôse an 8)
Caroline Bonaparte, sœur de Napoléon, épouse le général Joachim Murat au château de Mortefontaine (possession de Joseph Bonaparte, un autre frère de Caroline).
mardi 21 janvier (1er pluviôse an 8)
En Angleterre, Pitt dénonce aux Communes Bonaparte comme « le fils et le champion de toutes les atrocités de la Révolution ».
Ancien ministre de la Police, Jean-Pierre Duval devient président du Corps législatif.
Création de la direction du Trésor public.
du jeudi 23 (3 pluviôse) au samedi 25 janvier (5 pluviôse an 8)
Dans le Morbihan, Cadoudal, chef de la chouannerie bretonne, livre une violente bataille au pont du Loch, sur le grand chemin de Vannes à Locminé : c'est un semi-échec inattendu à la suite du brouillard et d'une série d'erreurs tactiques. Toutefois, le général bleu Harty doit battre en retraite sur Vannes en laissant 900 morts contre 300 aux blancs.
vendredi 24 janvier (4 pluviôse an 8)
En Egypte, Kléber signe la convention d'El Arich, prévoyant le rapatriement de son armée par la flotte anglaise : refus anglais.
du samedi 25 (5 pluviôse) au dimanche 26 janvier (6 pluviôse an 8)
Les chouans de Cadoudal sont battus par le général Brune à Grand-Champ et à Elven.
lundi 27 janvier (7 pluviôse an 8)
Les consuls ratifient la décision de nommer le chimiste Guyton de Morveau directeur de l’Ecole polytechnique, une fonction qu’il avait déjà occupé de mars 1798 à octobre 1799 lors du départ de Monge pour l’Egypte.
fin janvier
Quelques centaines de chouans, obligés par une force républicaine de se replier de l'est vers Alençon, livre une action d'arrière-garde à la hauteur de la forêt située entre le Mesle et le Menil Brout. Ils sont presque tous exterminés.
en janvier
Le noble français Louis-Philippe, duc d’Orléans (futur roi de France), qui a vécu pendant cinq ans aux Etats-Unis dans une pièce située au-dessus d’un bar de Philadelphie, regagne la France.
de janvier à février
Les rebelles royalistes de Vendée déposent les armes.
samedi 1er février (12 pluviôse an 8)
Dans l’océan Atlantique, un combat oppose la frégate américaine Constellation au navire français la Vengeance.
mardi 4 février (15 pluviôse an 8)
Chef des chouans du Maine, Louis de Bourmont doit signer la paix.
Nouveau règlement municipal à Marseille. La ville reste divisée en trois.
mercredi 5 février (16 pluviôse an 8)
Jean-Pierre Duval ne sera resté que deux semaines président du Corps législatif.
jeudi 6 février (17 pluviôse an 8)
Attaque de Plouha (au nord de Saint-Brieuc) par les chouans ayant établi leur quartier général au manoir de Saint-Georges.
vendredi 7 février (18 pluviôse an 8)
Le plébiscite sur la Constitution donne plus de 3 millions de oui contre 1 562 non. Les abstentions ont été considérables. Pour les dissimuler, les registres de vote ont été truqués.
samedi 8 février (19 pluviôse an 8)
Dans les Côtes-d’Armor, revenant de la région de Plouha, les chouans trégorois commandés par Pierre Taupin s’emparent du château de Restmeur, en Pommerit-le-Vicomte (au nord-est de Guingamp). Ils repoussent le même jour une attaque des républicains de Pontrieux. Ces derniers doivent battre en retraite après avoir perdu trois hommes.
L’avocat breton Bigot de Préameneu, ancien président de l’Assemblée législative (avril 1792), est commissaire du gouvernement près le tribunal de cassation.
dimanche 9 février (20 pluviôse an 8)
Louis de Fontanges est chargé par Bonaparte de faire au Temple de Mars [Invalides] l’éloge funèbre de l’homme d’Etat américain George Washington.
jeudi 13 février (24 pluviôse an 8)
La caisse des comptes courants est transformée en Banque de France, au capital de 30 millions en actions de 1 000 francs. C'est une banque privée soutenue par Bonaparte qui souscrit trente actions et fait souscrire sa famille et ses généraux.
Dans le nord-est de la Bretagne, un traité de paix est ratifié au château de Chesne-Ferron de Saint-Carné (près de Dinan) entre le général républicain La Barolière et les chouans.
vendredi 14 février (25 pluviôse an 8)
Le chouan Cadoudal signe la paix avec le général Brune au château de Beauregard, à Saint-Avé, au nord de Vannes : fin du soulèvement chouan. Ceux-ci doivent se soumettre ; l’ouest retrouve la liberté du culte et est exempté de conscription, sauf le Finistère. Les combattants sont amnistiés.
samedi 15 février (26 pluviôse an 8)
Alors qu’il discutait avec le général républicain Guidal, le général chouan Frotté est fait prisonnier à Alençon.
lundi 17 février (28 pluviôse an 8)
Adoption de la loi Captal sur la nouvelle division du territoire et l’établissement des préfectures, nouvelle étape vers la centralisation du pouvoir. Les préfets remplacent les commissaires du gouvernement de l’ancien Directoire et obtiennent des pouvoirs élargis. Ils sont nommés et révocables par le pouvoir central. Création de la préfecture de police de Paris. Un système de tutelle administrative s’exerce sur les municipalités : les préfets nomment les maires et les conseillers municipaux des villes de moins de 5 000 habitants, et le pouvoir central ceux des villes de plus de 5 000 habitants. Un conseil général de16 à 24 membres ; choisit sur la liste de confiance départementale par le gouvernement, a un rôle consultatif.
Créé en 1793, le département du Mont-Terrible [aujourd’hui Jura suisse] est supprimé et rattaché au Haut-Rhin.
Création dans le département des Landes de l’arrondissement de Saint-Sever (supprimé en 1926). Création dans l’Aveyron de l’arrondissement d’Espalion, constitué de neuf cantons (Entraygues-sur-Truyère, Espalion, Estaing, Laguiole, Mur-de-Barrez, Saint-Amans-des-Cots, Saint-Chély-d’Aubrac, Sainte-Geneviève-sur-Argence et Saint-Geniez-d’Olt) (il sera supprimé en 1900).
mardi 18 février (29 pluviôse an 8)
Frotté et ses amis chouans sont condamnés à mort et exécutés à Verneuil, sur un terrain situé aux abords de la ville.
Pontbriand et Boisguy sont les derniers chefs chouans à se soumettre : ils se rendent à Rennes pour négocier leur reddition au général Brune.
mercredi 19 février (30 pluviôse an 8)
A Paris, Bonaparte s'installe aux Tuileries.
jeudi 20 février (1er ventôse an 8)
Lettre de Louis XVIII à Bonaparte, lui offrant le titre de connétable s’il rétablit la monarchie.
jeudi 27 février (8 ventôse an 8)
Le physicien italien Volta présente la première pile à Bonaparte.
Décès en exil à Trieste de Mme Adélaïde. Fille de Louis XV, elle était âgée de 67 ans.
en février
L’amiral Villaret de Joyeuse est réintégré dans l’armée.
samedi 1er mars (10 ventôse an 8)
L'amiral russe Ouchakoff prend les îles Ioniennes.
dimanche 2 mars (11 ventôse an 8)
Rivet devient le premier préfet de Dordogne.
lundi 3 mars (12 ventôse an 8)
Clôture de la liste des émigrés à dater du 25 décembre 1799. Une commission accueille avec bienveillance les demandes de radiation.
mercredi 5 mars (14 ventôse an 8)
Cadoudal rencontre Bonaparte à Paris, mais refuse d’entrer à son service.
jeudi 6 mars (15 ventôse an 8)
Arrivée à Rennes du général Brune ; la ville est replacée sous l’empire de la Constitution, mais reste en état de siège.
François Vidocq (25 ans) s’évade du bagne de Toulon.
samedi 8 mars (17 ventôse an 8)
Une préfecture de police est spécialement créée à Paris. Elle témoigne de la crainte qu’inspire encore au régime le Paris révolutionnaire. Son premier titulaire est Louis Nicolas Dubois.
Marseille devient le chef-lieu du département des Bouches-du-Rhône, avec Charles Delacroix pour préfet.
dimanche 9 mars (18 ventôse an 8)
Le transfert de souveraineté officiel sur la Louisiane est fait à Saint-Louis (Haute-Louisiane) entre Français et Américains.
vendredi 14 mars (23 ventôse an 8)
Dans le Morbihan, le maire provisoire de Lorient et directeur de la manufacture de Ploemeur, Pierre Bertrand, est volé et tué par sept hommes.
mardi 18 mars (27 ventôse an 8)
Loi du 27 Ventôse qui complète la réorganisation administrative, notamment en matière judiciaire. Mis à part les juges de paix, élus, qui n’ont que des fonctions d’arbitrage, l’appareil judiciaire est caractérisé par la nomination des juges et leur hiérarchisation (tribunaux de première instance dans les arrondissements, tribunaux criminels dans les départements). Innovations importantes : les tribunaux d’appel (au nombre de vingt-neuf) et le tribunal de cassation qui juge sur la forme. Inamovibles et nommés à vie par le gouvernement, les juges sont salariés sur le budget de l’Etat.
Le général Victor est appelé par le Premier Consul à la tête de l’armée de réserve.
jeudi 20 mars (29 ventôse an 8)
Bataille d’Héliopolis : le corps expéditionnaire français en Egypte (entre 11 000 et 12 000 hommes commandés par le général Kléber) bat les 40 000 à 45 000 Ottomans de Nassif Pacha au nord-est du Caire. Les vaincus déplorent 8 000 à 9 000 tués, blessés et prisonniers, les vainqueurs seulement 600 morts ou blessés. Le campement ottoman est pillé. Suite à cette défaite, et malgré les demandes anglaises, le grand vizir Youssouf Pacha décide d’évacuer l’Egypte tandis que Mourad Bey se retire dans le désert.
samedi 22 mars (1er germinal an 8)
Création à Paris, au Théâtre de la République, de Pinto, ou la Journée d’une conspiration, de Népomucène Lemercier, avec Talma (Pinto), Monvel (le duc de Bragance) et Charlotte Vanhove (la duchesse de Bragance).
mercredi 26 mars (5 germinal an 8)
Borie est le premier préfet d’Ille-et-Vilaine.
jeudi 27 mars (6 germinal an 8)
Ordonnance qui tente d'arrêter les abus des corsaires.
Sainthorent devient le premier préfet de l’Aveyron.
dimanche 30 mars (9 germinal an 8)
La Fayette est rayé de la liste des émigrés.
en mars
Menacé d'arrestation, Cadoudal passe en Angleterre.
mardi 1er avril (11 germinal an 8)
Arrivée à Orléans de Maret, le premier préfet du Loiret.
samedi 5 avril (15 germinal an 8)
Chaque numéro des journaux doit être signé par un des rédacteurs déclarés et soumis au Bureau de presse.
En Egypte, Mourad Bey signe un traité avec les Français.
dimanche 13 avril (23 germinal an 8)
Dimanche de Pâques.
jeudi 17 avril (27 germinal an 8)
La police a découvert dans l’ouest de Paris un tunnel de 300 mètres de long qui permettaient aux contrebandiers de faire passer de l’eau-de-vie sous le mur des Fermiers généraux (au niveau de l’actuelle rue Benjamin Franklin).
vendredi 18 avril (28 germinal an 8)
Après de violents combats, les troupes françaises du général Kléber reprennent en Egypte le contrôle du Caire, dont les habitants s’étaient soulevés à la fin mars.
vendredi 25 avril (5 floréal an 8)
Le général Moreau, commandant en chef de l'armée d'Allemagne, passe le Rhin.
En Egypte, Jean Antoine Verdier est promu général de division par Kléber.
dimanche 27 avril (7 floréal an 8)
Bonaparte choisit de surprendre l'ennemi en renouvelant l'exploit d'Hannibal : son armée doit passer le col du Grand-Saint-Bernard pour fondre sur les Autrichiens en Italie.
Institution des préfets maritimes.
samedi 3 mai (13 floréal an 8)
Seconde bataille de Stockach : le général français Claude Lecourbe est victorieux en Bade des Autrichiens du prince Joseph de Vaudémont. A l’ouest de Stockach, le général Gouvion Saint-Cyr est victorieux de Kray à Engen.
Suchet est contraint de quitter l'Italie pour tenir la ligne du Var.
lundi 5 mai (15 floréal an 8)
Le général français Moreau bat les Autrichiens à la bataille de Messkirch, entre le Danube et le lac de Constance. Moreau reçoit l’ordre de distraire 15 000 de ses hommes vers l'Italie.
mardi 6 mai (16 floréal an 8)
Bonaparte quitte Paris pour rejoindre l’Italie.
Les Autrichiens franchissent le col de Tende et occupent la région de Nice.
Après sept ans passés à Londres, François-René de Chateaubriand regagne la France et débarque à Calais.
mercredi 7 mai (17 floréal an 8)
Bonaparte séjourne à Dijon, quartier général de l’armée de Réserve.
jeudi 8 mai (18 floréal an 8)
Bernadotte remplace Brune à Rennes.
vendredi 9 mai (19 floréal an 8)
Gouvion-Saint-Cyr remporte la bataille de Biberach.
En route pour l’Italie, Bonaparte s’arrête à Genève. Un grand dîner est offert par les autorités.
samedi 10 mai (20 floréal an 8)
La route du Vorarlberg est coupée aux Autrichiens rejetés dans Ulm par Lecourbe.
mardi 13 mai (23 floréal an 8)
Début de la campagne d’Italie du général Bonaparte. L’armée française est divisée en quatre pour franchir les grands cols alpins : Moncey par le Saint-Gothard, Bonaparte par le Grand-Saint-Bernard, Chambran par le Petit-Saint-Bernard et Turreau par le Mont-Cenis. Le général Lannes dirige le premier corps d'armée qui, en avant-garde, gravit les pentes qui mènent au col du Grand-Saint-Bernard. Les hommes, dans la neige et la glace, démontent les pièces d’artillerie dont ils traînent ou portent les éléments, au risque, mille fois répété, de tomber dans les précipices.
jeudi 15 mai (25 floréal an 8)
L’avant-garde de l’armée de Réserve, commandée par le général Lannes, parvient jusqu’à l’hospice, accueillie par les religieux surpris de voir passer des milliers d’hommes en armes.
vendredi 16 mai (26 floréal an 8)
Circulaire ordonnant le premier recensement général de la population française (plus de 29 millions d’habitants).
samedi 17 mai (27 floréal an 8)
Napoléon Bonaparte fait halte pour quelques jours à Martigny, accompagné de chasseurs à cheval de la garde des consuls. Des communes helvétiques réclament des dédommagements pour le passage de l’armée française : 18 000 francs pour Liddes et 45 000 pour Bourg-Saint-Pierre (15 000 seront versés en 1822 à Bourg-Saint-Pierre).
lundi 19 mai (29 floréal an 8)
Lannes contourne le fort de Bard, laissant derrière lui une bonne partie de l'artillerie.
mardi 20 mai (30 floréal an 8)
A une heure du matin, Bonaparte quitte Martigny pour le col du Grand-Saint-Bernard. A ce moment, l’armée de Berthier a déjà franchi le col alpin sauf l’arrière-garde : 30 000 hommes déferlent sur le val d’Aoste. Bonaparte arrive à Liddes à 5 h du matin et se restaure à Bourg Saint-Pierre à 6 h 30 avant de repartir à 7 h 30 à dos de mule vers le sommet du col. A 17 h 30, il assiste au passage de l’arrière-garde de l’armée avant de visiter l’hospice et de repartir au bout d’une heure. Vers 21 h, il parvient à Etroubles, où il décide de passer la nuit.
mercredi 21 mai (1er prairial an 8)
Bonaparte quitte Etroubles et arrive à Aoste, où il séjourne au Palais épiscopal.
dimanche 25 mai (5 prairial an 8)
Le fort de Bard résiste. Bonaparte le délaisse et suit Lannes avec seulement quinze pièces d’artillerie.
A Nantes, l’effondrement d’un plancher entraîne l’explosion d’un stock de poudre installé dans la tour des Espagnols du château. Entre 35 et 60 personnes sont tuées et plusieurs bâtiments sont gravement endommagés (et seront supprimés).
lundi 26 mai (6 prairial an 8)
Lannes débouche en Piémont et marche sur le Pô qu’il descend bientôt de Chivaso à Pavie.
mercredi 28 mai (8 prairial an 8)
Arrêt détachant du Corps législatif le dépôt d'archives pour en faire un établissement particulier, les Archives nationales.
jeudi 29 mai (9 prairial an 8)
Nice est reprise par les Français après le reflux des Autrichiens vers l’Italie.
vendredi 30 mai (10 prairial an 8)
L'effet de surprise sur l'ennemi est total. Bonaparte entre à Verceil. Murat prend Novara ; les renforts venus d'Allemagne sont sur le Saint-Gothard et le Simplon.
en mai
Masséna résiste dans Gênes.
lundi 2 juin (13 prairial an 8)
Bonaparte entre à Milan, Lannes à Pavie.
mardi 3 juin (14 prairial an 8)
Rétablissement de la République cisalpine.
mercredi 4 juin (15 prairial an 8)
Masséna capitule dans Gênes.
vendredi 6 juin (17 prairial an 8)
Pour couper toutes les routes de retraite au général autrichien Mélas, Bonaparte envoie Lannes sur Belgioso, Murat sur Plaisance et Duhesme sur Crémone.
lundi 9 juin (20 prairial an 8)
Bataille de Montebello (Della Bataglia) : les 8 000 Français du général Jean Lannes ont remporté en Lombardie, à 60 km au sud de Milan, une victoire les 12 000 Autrichiens de Peter Carl Ott. Ce dernier, maître de Gênes, cherchait à rejoindre Mélas. Les vainqueurs déplorent la perte de 3 000 hommes, les vaincus 3 000 disparus, 5 000 prisonniers et 6 canons perdus.
mardi 10 juin (21 prairial an 8)
Desaix revient d'Egypte, Bonaparte lui confie un commandement. Les Français cherchant en vain les troupes de Mélas, Bonaparte leur ordonne de se disperser et commet ainsi une faute stratégique.
samedi 14 juin (25 prairial an 8)
Bataille de Marengo opposant près d’Alexandrie, dans le Piémont, les 24 000 Français (et 24 canons) de Bonaparte aux 22 000 Autrichiens de Melas : alors que les combats semblaient perdus pour Bonaparte, l’intervention du général Desaix sauve ce dernier et met en déroute les ennemis, mais Desaix est tué d’une balle. Les vaincus déplorent 963 tués, 5 518 blessés, 2 921 prisonniers et 15 canons capturés, les vainqueurs 1 100 morts, 3 600 blessés et 900 prisonniers ou disparus.
Commandant des troupes françaises en Egypte, le général Kléber est assassiné au Caire par le janissaire Suleyman el Alepi. Le général Menou (marié à une Egyptienne et converti à l’islam) lui succède à la tête de l'armée française.
dimanche 15 juin (26 prairial an 8)
Le général impérial Michael von Melas négocie avec le général français Dupont de l’Etang la capitulation de la ville piémontaise d’Alexandrie : à l’exception de Mantoue, les Français récupèrent douze places fortes et le territoire italien jusqu’au Mincio perdus ces 15 derniers mois.
mardi 17 juin
Bonaparte retourne à Paris. Il laisse à ses généraux le soin de terminer la campagne d’Italie.
mercredi 18 juin (29 prairial an 8)
A Milan, Bonaparte assiste à un Te Deum célébrant sa victoire. Depuis quelques semaines, il cherche à obtenir la bonne volonté du clergé italien et, par son intermédiaire, celle du pape nouvellement élu (le 14 mars), Pie VII.
jeudi 19 juin (30 prairial an 8)
Bataille de Höchstädt : l’armée française du général Moreau (40 000 hommes) a battu les 10 000 Autrichiens du baron Paul Kray en Bavière, sur la rive nord du Danube, à 40 km au nord-ouest d’Augsbourg. Les vaincus déplorent 1 000 tués et blessés, 3 000 prisonniers et la perte de 20 canons et 4 drapeaux, les vainqueurs 1 000 hommes environ. Les Autrichiens doivent se replier vers la forteresse d’Ulm, à l’ouest.
La première vaccination contre la variole en France est réalisée à Boulogne-sur-Mer sur trois petites filles de la rue des Pipots (Beugny, Hédouin et Spitalier). La vaccination a été mise au point quatre plus tôt par l’Anglais Jenner).
vendredi 20 juin (1er messidor an 8)
A Paris, le bruit court d'une défaite française et de la mort d'un grand chef. Tous les politiques préparent déjà la succession de Bonaparte. Bernadotte qui a déjà comploté contre Bonaparte est le candidat de Fouché tandis que La Fayette se regarde à nouveau comme chargé d'un destin national.
samedi 21 juin (2 messidor an 8)
Le général Murat reçoit un sabre d’honneur.
dimanche 22 juin (3 messidor an 8)
Le général français Suchet reprend Gênes.
Toutes les intrigues tombent à Paris, la victoire de Marengo est officielle.
lundi 23 juin (4 messidor an 8)
Le général Dupont de l’Etang est nommé ministre extraordinaire provisoire du gouvernement français en Piémont.
mercredi 25 juin (6 messidor an 8)
A Verceil, Bonaparte s'entretient avec le cardinal Martiniana. Le Premier consul lui indique son désir de parvenir à une paix avec l'Eglise.
vendredi 27 juin (8 messidor an 8)
Théophile-Malo Corret de La Tour d’Auvergne, « premier Grenadier de la République », est tué d’un coup de lance à Oberhausen, en Bavière. Ce spécialiste breton des langues celtiques avait 56 ans.
samedi 28 juin (9 messidor an 8)
Moreau poursuivant son offensive en Allemagne remporte une victoire à Oberhausen tandis que Decaen entre à Munich.
mercredi 2 juillet (13 messidor an 8)
Bonaparte rentre à Paris, aux Tuileries.
jeudi 3 juillet (14 messidor an 8)
Louis-Nicolas Davout, est nommé général de division, commandant la cavalerie de l’armée d’Italie.
mardi 15 juillet (26 messidor an 8)
Commandant de l’armée du Rhin, le général morlaisien Moreau force les Autrichiens à signer l’armistice de Parsdorf.
Bataille d’Ingolstadt.
vendredi 18 juillet (29 messidor an 8)
Le futur maréchal Bessières est promu général de brigade.
jeudi 24 juillet (5 thermidor an 8)
Bonaparte continue à poursuivre de sa vengeance le général qui a perdu la forteresse de Mantoue en juillet 1799 : Latour-Foissac est destitué de son grade de général de division. Il lui est également interdit de porter un uniforme de l’armée.
samedi 26 juillet (7 thermidor an 8)
Suppression du jour férié révolutionnaire du décadi.
lundi 28 juillet (9 thermidor an 8)
Bonaparte offre la paix à l’Autriche qui refuse.
mardi 29 juillet (10 thermidor an 8)
Malgré les perturbations du courant, l’ingénieur américain Robert Fulton réalise avec succès les premiers tests de plongée de son sous-marin, le Nautilus, à Rouen, au quai de Saint-Gervais. Satisfait, il décide de poursuivre les essais dans le calme d’un grand port et part en bateau pour Le Havre.
en juillet
Nomination des premiers préfets maritimes (fonction instituée en avril dernier).
La France libère et renvoie chez eux les prisonniers russes.
Bonaparte écrit : « Faites donc arrêter et fusiller dans les 24 heures ce misérable Georges [Cadoudal] ».
samedi 2 août (14 thermidor an 8)
Murat est nommé Commandant d'une division de grenadiers, cantonnée entre Amiens et Beauvais (il exercera son commandement depuis Paris).
mercredi 6 août (18 thermidor an 8)
Réclamé par Lucien Bonaparte, l’enfant sauvage capturé en janvier dernier, Victor de l’Aveyron, arrive à Paris, où il est livré à la curiosité de la foule et des savants.
lundi 11 août (23 thermidor an 8)
Reprise du paiement des rentes en numéraire.
mardi 12 août (24 thermidor an 8)
Constitution de la Commission chargée de rédiger le Code civil. Elle est composée de Jean-Etienne Portalis, François Tronchet, Jacques de Maleville et Félix Bigot de Préameneu.
Les hôpitaux militaires permanents sont ramenés à 30, les hôpitaux à 4. La mesure frappe un service de santé militaire que Bonaparte néglige.
mercredi 13 août (25 thermidor an 8)
Bonaparte demande à Cambacérès de diriger la commission chargée de composer le Code des Lois (Code civil).
lundi 18 août (30 thermidor an 8)
Le thermomètre monte jusqu'à 35,5° à Paris !
nuit du dimanche 24 août (6 fructidor an 8)
Combat naval de Malte : les frégates françaises Diane et Justice tentent de forcer le blocus de l’île pour rejoindre la France. Pris en chasse par les navires anglais Success, Generous et Northumberland, la Diane doit se rendre, mais la Justice parvient à échapper à ses poursuivants.
lundi 1er septembre (14 fructidor an 8)
La frégate Justice jette l’ancre dans le port de Toulon.
Arrêté consulaire créant quinze musées en province, dont le musée des Beaux-Arts de Nantes.
vendredi 5 septembre (17 fructidor an 8)
Les Britanniques enlèvent l’île de Malte aux Français. La Grande-Bretagne s’y installe et en fait une base stratégique.
dimanche 7 septembre (20 fructidor an 8)
Bonaparte repousse les propositions de restauration faites par Louis XVIII en février : « Vous ne devez pas souhaiter votre retour en France ; il vous faudrait marcher sur 100 000 cadavres ».
mardi 9 septembre (22 fructidor an 8)
Le général de brigade Auguste Marmont est promu général de division d’artillerie.
dimanche 14 septembre (27 fructidor an 8)
Disparition du journal le Républicain, qui paraissait depuis novembre 1792.
mardi 16 septembre (29 fructidor an 8)
Création à l’Opéra-Comique (salle Favart) de Paris du Calife de Bagdad, opéra comique en un acte de François Boieldieu, sur un livret de C. Godard d’Aucour de Saint-Just, d’après des contes arabes.
dimanche 21 septembre (4e jour complémentaire an 8)
Afin de remercier le département des Vosges de s’être acquitté en premier de l’impôt, la « place Royale » à Paris est rebaptisée « place des Vosges ».
lundi 22 septembre (5e jour complémentaire an 8)
Décès du cardinal et archevêque de Rouen Mgr Dominique de La Rochefoucauld. Agé de 87 ans, il était à la tête de cet archidiocèse depuis 1759.
Le corps du maréchal Turenne, mort en 1675, est transféré aux Invalides en présence de Bonaparte.
mardi 30 septembre (8 vendémiaire an 9)
Signature du traité de Mortefontaine entre la France et les Etats-Unis, mettant ainsi fin à la guerre navale qui s’est déroulée entre les deux pays, surtout aux Antilles. La France accepte de lever son embargo sur les navires américains, annule les « lettres de marque » autorisant les corsaires à attaquer les navires ennemis, et s’engage à respecter la neutralité sur mer. Les Etats-Unis acceptent de rendre les vaisseaux capturés, mais pas les corsaires qu’ils détiennent. Les négociateurs américains étaient W. Van Murray, Oliver Ellsworth et William Davie.
en septembre
L'armée française de Suisse, commandée par Macdonald, conquiert le Voralberg et le Tyrol.
mercredi 1er octobre (9 vendémiaire an 9)
En application du traité secret de Saint-Ildefonse signé entre la France et l'Espagne, la Louisiane occidentale est restituée à la France. Les Etats-Unis n’en seront avertis qu’en mai 1801. L’ambassadeur des Etats-Unis à Paris, Robert Livingston, cherche à obtenir de plus amples renseignements. Par ce même traité de Saint-Ildefonse, l'infant Louis de Parme reçoit la Toscane (érigée en royaume d'Etrurie).
mardi 7 octobre (15 vendémiaire an 9)
Dans le golfe du Bengale, à bord du trois-mâts la Confiance (364 tonneaux, 150 hommes et 16 petits canons), le corsaire malouin Robert Surcouf s’empare du gros vaisseau de la Compagnie des Indes britanniques le Kent (1 200 tonneaux, 38 canons et 437 hommes d’équipage, dont 150 fusiliers). Le capitaine Revington est tué durant le combat et le général Saint-John fait prisonnier. Les Anglais déplorent 80 morts et blessés, les Français seulement 14. Le navire britannique et ses marins sont pillés. Seules les dames présentes à bord sont épargnées.
vendredi 10 octobre (18 vendémiaire an 9)
« Conspiration des poignards » : complot de Joseph Ceracchi (sculpteur italien) avec quatre complices, dont le peintre Topino-Lebrun (élève de David) et l’officier corse Arena. Ils projettent de poignarder Bonaparte à l'opéra, mais sont arrêtés dans le couloir de la loge. Des jacobins et des militaires sont compromis dans ce complot (il est possible que toute cette histoire ne soit qu’une manipulation de la police).
samedi 18 octobre (26 vendémiaire an 9)
Moreau, à Paris, devient le centre d'une opposition militaire et civile. Bernadotte, Masséna, Augereau, Brune, MacDonald et Lecourbe y côtoient Sieyès, Benjamin Constant et Mme de Staël.
dimanche 19 octobre (27 vendémiaire an 9)
Les deux navires (le Géographe et le Naturaliste) du commandant Nicolas Baudin quittent Le Havre pour une mission d’exploration à destination de l’Australie occidentale. A bord, neuf zoologistes et botanistes, dont Jean-Baptiste Lechenault de la Tour.
dimanche 26 octobre (4 brumaire an 9)
Gabriel Molitor est nommé général de division.
mercredi 5 novembre (14 brumaire an 9)
Le négociateur papal, Mgr Spina, arrive à Paris pour négocier la réorganisation religieuse française avec Bonaparte.
vendredi 7 novembre (16 brumaire an 9)
Bonaparte répond à une lettre de Louis XVIII en coupant court à tous pourparlers en vue d’une restauration monarchique.
samedi 8 novembre (17 brumaire an 9)
Levée de l’état de siège à Rennes.
vendredi 14 novembre (23 brumaire an 9)
L’armée de Brune avance en Toscane.
lundi 17 novembre (26 brumaire an 9)
Moreau reprend le commandement de l'armée d'Allemagne ; les négociations ouvertes à Lunéville avec la diplomatie autrichienne, désormais dirigée par Cobenzl, tournent court.
Un texte législatif stipule que « toute femme désirant se vêtir en homme doit se présenter à la préfecture de police pour en obtenir l’autorisation ».
nuit du mercredi 19 (28 brumaire) au jeudi 20 novembre (29 brumaire an 9)
Dans la soirée, l’évêque du Finistère, Yves-Marie Audrein, quitte le dîner donné à Quimper par le préfet Didelot et prend une diligence à destination de Brest. A la hauteur de Kerfeunteun, près de Landrévarzec et de Briec-de-l’Odet, une douzaine de jeunes chouans armés arrête le véhicule et exécute l’évêque. Il avait 59 ans. On lui reprochait d’avoir voté la mort de Louis XVI en janvier 1793. Parmi les témoins présents dans la diligence se trouve l’officier de marine morlaisien Aymar de Blois.
jeudi 20 novembre (29 brumaire an 9)
Le général Murat est nommé au poste de commandant de l'armée de réserve de Dijon.
vendredi 21 novembre (30 brumaire an 9)
Madeleine Sophie Barat (sainte Sophie), âgée de 21 ans, fonde les Sœurs du Sacré-Cœur, un ordre de religieuses éducatrices.
jeudi 27 novembre (6 frimaire an 9)
L'archiduc autrichien Jean franchit l'Inn et entreprend de tourner l'armée de Moreau.
samedi 29 novembre (8 frimaire an 9)
Bataille de Wasserburg.
en novembre
Conséquence d’un duel avec le frère du général Davout, Jérôme Bonaparte, le plus jeune frère de Napoléon, doit quitter son régiment et entre dans la marine comme aspirant de seconde classe.
mercredi 3 décembre (12 frimaire an 9)
Le général Moreau écrase les Autrichiens de l’archiduc Jean à Hohenlinden, à trente kilomètres de Munich : 12 000 morts et 25 000 prisonniers. La route de l’Autriche est ouverte aux Français. Une course de vitesse s’engage entre l’armée de Moreau et celle de Brune en Italie. Bonaparte s’inquiète de plus en plus d’une possible prétention au pouvoir de la part de Moreau.
mardi 9 décembre (18 frimaire an 9)
Appel de Bonaparte au tsar Paul Ier pour un rapprochement franco-russe.
mardi 16 décembre (25 frimaire an 9)
Le tsar Paul Ier se retire de la coalition anti-française et forme la ligue des Neutres avec la Suède et le Danemark.
Le traité de Mortefontaine (convention entre la France et les Etats-Unis) est soumis au Sénat.
lundi 22 décembre (1er nivôse an 9)
François-René de Chateaubriand inaugure sa carrière littéraire en publiant dans le Mercure de France une « Lettre sur la seconde édition de l’ouvrage de Mme de Staël », c’est-à-dire sur le livre De la littérature.
mercredi 24 décembre (3 nivôse an 9)
Un attentat à la « machine infernale » (un tonneau de poudre rempli de clous) a été commis à Paris, rue Saint-Nicaise, contre Bonaparte qui se rendait à l’Opéra (où on joue la première de l’oratorio Die Schöpfung de Joseph Haydn) : la bombe, qui a explosé vers 19 h après le passage du cortège, était cachée dans une charrette. 22 passants sont tués, dont Marianne, la fillette de 10 ans chargée par les conjurés de tenir le cheval ; on dénombre également 56 blessés et 46 maisons détruites. Dans son carrosse, Bonaparte étaient accompagnés par Berthier, Lannes et Lauriston. Le deuxième carrosse contenait Joséphine et Hortense (la seule à avoir été légèrement blessée à la main par un éclat de vitre). C'est un attentat royaliste, fomenté par les chouans bretons Picot de Limoëlan et Robinault de Saint-Régeant, comme l’indique Fouché. Mais Bonaparte attribue l’opération aux Jacobins (il en fera exécuter une dizaine, et de nombreux autres seront déportés).
Pierre Coudrin et Henriette Aymer de la Chevalerie fondent à Paris la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et Marie.
jeudi 25 décembre (4 nivôse an 9)
Moreau signe avec l’archiduc Charles l’armistice de Steyr ; il n’est qu’à quelques kilomètres de Vienne. Pendant ce temps-là, l’armée d’Italie remporte une victoire difficile à Pozzolo.
vendredi 26 décembre (5 nivôse an 9)
Brune bat les Autrichiens sur le Mincio à Monzembano.
samedi 27 décembre (6 nivôse an 9)
Le marchand de grains Lambel reconnaît la description de la jument qui a servi à tirer la charrette lors de l’attentat contre Bonaparte il y a trois jours. Il se rend à la police pour décrire Carbon.