mercredi 2 janvier
Dans le sud de la Catalogne, la place de Tortose, assiégée depuis le 16 décembre par le maréchal Suchet, se rend. En 17 jours, les vainqueurs déplorent la perte de 400 hommes, les vaincus 5 374. Suite à ce succès, Suchet se dirige vers la ville de Tarragone.
vendredi 11 janvier
Annexion la France du duché d'Oldenbourg, appartenant à un cousin du tsar.
mercredi 16 janvier
Poète et traducteur, François-Auguste Parseval-Grandmaison (52 ans) est élu à l’Académie française en remplacement de Saint-Ange.
samedi 19 janvier
Un décret impose la présence d’un « tour » dans chaque chef-lieu d’arrondissement : ce tourniquet muni d’une cloche extérieure permet aux femmes d’y déposer le bébé qu’elles souhaitent abandonner (délaissés à partir de 1850, les tourniquets seront supprimés en 1904).
mardi 5 février
Le général Lauriston est nommé ambassadeur en Russie (sa mission sera un échec).
dimanche 10 février
Décès de l’archevêque de Bourges Mgr Charles Isidore de Mercy, à l’âge de soixante-quinze ans.
lundi 11 février
En Espagne, le maréchal Mortier remporte la bataille de Gebora.
mercredi 20 février
François-René de Chateaubriand est élu de justesse à l'Académie française, mais Napoléon s'oppose à la lecture de son discours de réception.
dimanche 24 février
Décret ordonnant la construction d’un modèle en plâtre d’une statue d’éléphant de vingt-quatre mètres de haut, symbole de la Campagne d’Egypte. Cet éléphant sera installé place de la Bastille afin que les Parisiens puissent l’admirer.
mercredi 27 février
Création à l’Opéra-Comique de Paris de La Victime des arts ou La Fête de Famille, opéra d’Henri-Montan Berton.
samedi 2 mars
Forte d’environ 10 000 soldats, l’armée espagnole de renfort du général Manuel de La Peña parvient à Barrosa, près de Cadix.
mardi 5 mars
Bataille de la plage de Barossa (dite aussi de Chiclana) : débarqué à Algésiras avec pour objectif de rejoindre la garnison assiégée de Cadix, le bataillon anglo-portugais du major-général Thomas Graham (5 200 hommes), soutenu par l’armée espagnole de La Peña, est parvenu à repousser sur la côte andalouse trois divisions françaises commandées par le maréchal Victor, soit 10 160 soldats qui leur bloquaient le passage. En déroute, les Français se retirent vers Chiclana après avoir perdu 2 380 hommes, six pièces d’artillerie et un aigle (le premier dont les Britanniques s’emparent).Les pertes anglaises se montent à 1 240 hommes tués et blessés, celles des Espagnols entre 300 et 400 hommes. Le général anglais souhaitait poursuivre les vaincus forcer les Français à lever le siège de Cadix, mais doit renoncer à la suite du refus espagnol.
vendredi 8 mars
La victoire anglaise d’il y a trois jours n’aura pas service à grand-chose : les troupes françaises du maréchal Victor réoccupent les positions dont elles avaient été chassées. Le siège de Cadix reprend son cours comme auparavant.
dimanche 10 mars
Soult prend Badajoz (Espagne).
du lundi 11 au mardi 12 mars
Les troupes françaises de Masséna se retirent du Portugal vers l’Espagne. Pour leur donner le temps de se retirer en sécurité, une division conduite par le maréchal Ney remporte des combats d’arrière-garde à Pombal et Redinha contre les Anglo-Portugais.
mardi 12 mars
Mis au courant de la défaite de Barrosa, le maréchal Soult décide de quitter Badajoz et de retourner en Andalousie pour renforcer le siège de Cadix. Il laisse en Extrémadure une garnison de 11 000 soldats sous les ordres d’Edouard Mortier.
mercredi 13 mars
Bataille navale de Lissa : l’escadre britannique (trois frégates) du capitaine William Hoste bat en mer Adriatique, au large de l’île croate de Lissa [aujourd’hui Vis] la flotte franco-vénitienne (six frégates) du capitaine Bernard Dubourdieu, qui transportait une force d’invasion italienne des provinces illyriennes. Les vaincus perdent trois navires et déplorent sept cents tués (dont leur commandant), blessés ou prisonniers ; les Anglais recensent 45 tués et 145 blessés.
mercredi 20 mars
Naissance à Paris du fils de Napoléon Ier et de Marie-Louise, Napoléon, aussitôt titré « roi de Rome ». Cet événement suscite l’enthousiasme : la dynastie semble définitivement installée.
Le maréchal Soult arrive à Séville à la tête de son armée.
lundi 25 mars
Naissance de l’industrie sucrière en Europe : face à la chute des importations de sucre de canne en provenance des Antilles (en raison du blocus britannique), Napoléon Ier ordonne d’encourager et de développer la culture de la betterave sucrière.
A Viviers (Ardèche), l’astronome Honoré Flaugergues découvre la « Grande Comète de 1811 » (C/1811 F1), la première des grandes comètes du siècle (elle restera visible à l’œil nu pendant neuf mois).
en mars
Disgracié par Napoléon, le maréchal Masséna est remplacé en Espagne par Marmont.
mercredi 3 avril
Bataille de Sabugal : dans le nord-est du Portugal, l’armée anglo-portugaise de Sir William Erskine bat les 8 800 Français du général Jean Reynier. Les pertes de ces derniers sont de 1 540 hommes, alors que les vainqueurs ne déplorent que 179 hommes perdus.
samedi 6 ou dimanche 7 avril
Wellington soumet au blocus la garnison française d’Almeida (1 400 hommes sous les ordres de Bernier de Montmorand).
mardi 9 avril
Grâce aux ponts mis en place la veille, l’armée anglo-portugaise du général Beresford peut franchir la Guadiana et établir son campement à proximité d’Olivenza, ville frontalière d’Estrémadure située à 24 kilomètres de Badajoz.
dimanche 14 avril
Dimanche de Pâques.
lundi 15 avril
La quatrième division britannique s’empare de la place d’Olivenza. Le général Beresford peut désormais envisager le siège de Badajoz.
jeudi 18 avril
Une armée espagnole commandée par le général Joaquin Blake débarque à Ayamonte, à l’embouchure de la Guadiana. Elle se met rapidement en route pour rejoindre le général Ballesteros à Xeres.
samedi 20 avril
Elu trois mois plus tôt, le poète François-Auguste Parseval-Grandmaison est reçu à l’Académie française par Regnaud de Saint-Jean d’Angély.
dimanche 21 avril
Arrivée du navire britannique Nisus qui force les autorités françaises des Seychelles à capituler : Barthelemy Sullivan succède à Quinssy comme gouverneur de l’archipel.
lundi 22 avril
Les généraux Wellington et Beresford effectuent une reconnaissance de la place de Badajoz. Après avoir chargé son subordonné de mettre le siège devant la cité, Wellington repart pour le nord.
dimanche 28 avril
Décès à Paris du Supérieur de l’ordre des Sulpiciens, Jacques-André Emery. Il est inhumé dans la maison de campagne de son ordre à Issy (-les-Moulineaux), en présence de l’archevêque de Lyon Joseph Fesch et du vicomte Louis de Bonald.
en avril
Hugues-Bernard Maret devient ministre des Relations extérieures.
mercredi 1er mai
Une escadre anglaise attaque avec succès trois navires français embossés au fond de la baie de Sagone, sur la côte occidentale de la Corse.
jeudi 2 mai
Napoléon Ier a assisté à Anvers au lancement du vaisseau Friedland.
du vendredi 3 au dimanche 5 mai
Bataille indécise de Fuentes de Oñoro (province de Salamanque), opposant près de la frontière portugaise l’armée française du maréchal Masséna (43 000 fantassins, 4 500 cavaliers et 36 canons) aux troupes anglo-portugaises de Wellington (35 000 fantassins, 1 500 cavaliers, 48 canons) : les Français déplorent 2 665 morts, blessés ou capturés, tandis que les pertes de leurs adversaires sont évalués à 1 786 hommes.
samedi 4 mai
Sur ordre de Wellington, l’armée du général Beresford (10 500 soldats anglais et 10 200 Portugais) met le siège devant Badajoz, dont la garnison française (environ 4 000 hommes) est commandée par le général Philippon.
Début en Catalogne du siège du port de Tarragone par l’armée française du général Suchet (21 634 hommes). La ville est défendue par la garnison espagnole du général Senen de Contreras.
du samedi 4 au dimanche 5 mai
Raid des frégates anglaises HMS Alceste et HMS Belle Poule contre le port de Parenzo, en Istrie [aujourd’hui Poreč, en Croatie] : un brick français a été détruit. Deux cents soldats débarqués sont parvenus à s’emparer de pièces d’artillerie. Le bombardement mutuel a duré cinq heures avant le rembarquement. Les Britanniques ont perdu trois hommes.
mardi 7 mai
Le maréchal Marmont rejoint l’armée du Portugal.
mercredi 8 mai
Le général Wellington bat les troupes françaises à Fuentes d’Oñoro.
nuit du jeudi 9 au vendredi 10 mai
Chargé de se porter au secours de la garnison de Badajoz, le maréchal Soult quitte Séville à la tête d’une armée forte de plus de 23 000 hommes.
samedi 11 mai
Après un mois de siège, la garnison française d’Almeida est parvenue à évacuer avec brio la forteresse : tous les hommes ont réussi à franchir les lignes britanniques sans perdre un homme ni donner l’alarme. La place est tombée aux mains des Anglais, mais Wellington est humilié.
dimanche 12 mai
Les Anglo-Portugais de Beresford décident de lever le siège de Badajoz afin de se porter au-devant de l’armée française de renfort du maréchal Soult.
mercredi 15 mai
Près de Badajoz, la cavalerie française du maréchal Soult refoule sur la rive droite de l’Albuera les cavaliers anglais du général Beresford.
jeudi 16 mai
En essayant de faire lever le siège de Badajoz, l’armée française du maréchal Soult (20 000 fantassins, 4 000 cavaliers et une quarantaine de canons) est repoussée par l’armée coalisée des généraux Beresford et Blake (6 500 Britanniques, 10 000 Portugais et 13 000 Espagnols) au cours de la sanglante bataille d’Albuera, livrée en Estrémadure, à 20 kilomètres au sud de la cité assiégée. Les pertes françaises sont estimées entre 5 936 et 7 900 hommes tués ou blessés, mais celles des Alliés sont équivalentes (entre 5 916 et 7 000 morts ou blessés : au moins 4 159 Britanniques, 1 368 Espagnols et 389 Portugais). Les lanciers polonais au service de la France se sont révélés particulièrement efficaces. Suite à cet échec, Soult doit faire retraite vers Séville.
samedi 18 mai
L’armée anglo-portugaise de Beresford reprend le siège de Badajoz, toujours défendue par le général Philippon.
dimanche 19 mai
Wellington arrive à Elvas et prend personnellement la direction du siège de Badajoz.
lundi 20 mai
Bataille navale de Tamatave : au large de Madagascar, l’escadre anglaise (les frégates Astrée, Phoebe et Galatée et le brick Racehorse) de Charles Schomberg bat les frégates françaises Renommée, Clorinde et Néréide de François Roquebert. Les Français ont 157 tués (dont leur commandant) et blessés, tandis que les Anglais déplorent 25 morts et 86 blessés. Capturées, les frégates Renommée et Néréide sont rebaptisées Java et Madagascar.
lundi 27 mai
Le général de division français Jean-Baptiste Salme (44 ans) est tué d’une balle dans la tête alors qu’il défendait une position lors d’une contre-attaque espagnole pendant le siège de Tarragone.
en mai
Envoyé en mission de renseignement en Egypte sous les apparences d’un archéologue, l’espion breton Vincent Boutin débarque à Alexandrie (il sera reçu par Méhémet Ali).
jeudi 6 juin
Dans le sud-ouest de l’Espagne, la garnison française de Badajoz repousse un premier assaut.
dimanche 9 juin
Un second assaut anglo-portugais contre Badajoz est repoussé par les Français.
lundi 10 juin
Le prince allemand Charles (24 ans) devient grand-duc de Bade. Il est marié à Stéphanie de Beauharnais, fille adoptive de Napoléon Ier.
jeudi 13 juin
Avançant de nouveau contre Badajoz, l’armée française du maréchal Soult atteint Los Santos de Maimona.
dimanche 16 juin
Le comte Philippe Antoine d’Ornano est nommé général de brigade, en récompense de sa brillante conduite à Fuentes de Oñoro.
Parti de France, un convoi de 300 voitures, protégé par les milliers de soldats du marquis du Saillant, arrive à Madrid. Il contient un trésor de 12 millions or destiné à Joseph Bonaparte pour l’administration des affaires espagnoles. Sont également arrivés par ce convoi les familles de plusieurs officiers du roi d’Espagne, dont la famille Hugo, avec le petit Victor (neuf ans).
lundi 17 juin
Ouverture d'un concile à Paris pour trouver un arrangement avec le pape emprisonné : échec.
mardi 18 juin
Menacé par Marmont et par Soult, Wellington est contraint de lever le second siège de Badajoz et de se retirer avec ses 60 000 fantassins et ses 5 000 cavaliers. Au cours du siège, les Anglais ont déploré environ 520 tués ou blessés, les Portugais environ 250 (la grande majorité lors de la première phase d’avril à mai). Les pertes de la garnison française sont légères.
samedi 22 juin
Le général Jean-Baptiste Drouet bat les troupes britanniques du général Hile au col de Maya, en Estrémadure.
Création d'un ministère des Manufactures et du Commerce.
jeudi 27 juin
Afin de renforcer les troupes françaises en Andalousie, toujours en proie à la révolte, le maréchal Soult repart avec son armée vers Séville.
vendredi 28 juin
Après 55 jours de siège, l’armée française du général Suchet prend d’assaut la ville de Tarragone. En un peu moins de deux mois, les vainqueurs déploreraient entre 4 000 et 4 300 tués ou blessés, tandis que les pertes espagnoles s’élèveraient à 15 000 tués (dont 7 000 massacrés), blessés, prisonniers et malades.
dimanche 30 juin
Le général Mouton est promu grand officier de la Légion d’honneur.
lundi 1er juillet
Inauguration dans le cloître de l’ancienne abbaye royale de Saint-Denis de la seconde Maison d’éducations des Filles de la Légion étrangères (premières élèves en 1812). Sa direction est confiée à Madame du Bouzet, veuve d’un colonel tué à Jemmapes.
lundi 8 juillet
Le maréchal Jourdan est nommé major général du roi Joseph et gouverneur de Madrid. Par ailleurs, en récompense de ses exploits militaires en Espagne, le général Louis Suchet (41 ans) est promu maréchal de France.
mercredi 10 juillet
Les Anglais s’emparent des Seychelles.
vendredi 19 juillet
Peu après sa venue dans la ville, Napoléon Ier instaure un tribunal de première instance à Cherbourg.
samedi 3 août
Par décret, la Légion irlandaise de l’armée napoléonienne devient le troisième régiment étranger.
jeudi 15 août
A Milan, l’aérostière professionnelle française Sophie Blanchard effectue une ascension pour la « Fête de l'Empereur ».
lundi 26 août
Sir Samuel Auchmuty reprend la colonie hollandaise de Batavia (aujourd’hui Jakarta) aux Français qui s’en était emparés.
samedi 31 août
Décès à Paris du navigateur Louis Antoine de Bougainville, à l’âge de 82 ans.
en août
En Espagne, le maréchal Macdonald contraint Figueras à capituler.
mardi 10 septembre
L’armée espagnole commandée par le général Ballasteros bat le corps français du général Regnier à Ximena, dans le sud de l’Espagne. Les pertes sont importantes dans les deux camps.
mercredi 18 septembre
A Compiègne, l’empereur signe un décret créant un bataillon de sapeurs spécialement chargé du service des incendies à Paris, à mettre en place au plus tard le 1er janvier 1812, formé de quatre compagnies de 142 militaires prélevés sur l’infanterie. Ces hommes devront également assurer un service de sûreté et de police (ce qui déclenchera des querelles d’autorité).
vendredi 25 octobre
Dans la province de Valence, le maréchal Suchet est victorieux des Espagnols à la bataille de Sagonte.
lundi 28 octobre
En Estrémadure, les troupes anglo-espagnoles du général Hill écrasent la division française du général Girard à Arroyomolinos. Les vainqueurs ne déplorent que 37 tués et 64 blessés, alors que les vaincus le bilan est lourd : entre 600 et 900 tués ou blessés et entre 700 et 1 300 prisonniers (dont le général de brigade Bron de Bailly et le duc allemand d’Arenberg).
dimanche 10 novembre
Des soldats hollandais, sous commandement français, commencent à occuper l’île allemande de Juist, en Frise-Orientale (Basse-Saxe).
vendredi 15 novembre
Un décret renforce le monopole universitaire en limitant plus étroitement le rôle des institutions privées, religieuses en particulier. Ce décret complète la loi du 10 mai 1806 qui a fondé l'université de France. Celle-ci, en plus de l'enseignement, a pour fonction de « diriger les opinions politiques et morales ». A sa tête se trouve un grand maître, placé sous l'autorité directe de l'empereur, lequel nomme lui-même tous les professeurs. L'Empire est divisé en académies. Seules quelques grandes écoles conservent leur autonomie.
vendredi 29 novembre
Combat naval de Pelagosa : en mer Adriatique, près des côtes illyriennes, la flottille britannique de Murray Maxwell (trois frégates de 44 et 46 canons et une corvette 18 canons) bat les deux frégates de 44 canons et la flûte de 24 canons de l’officier français François-Gilles Montfort. Les vainqueurs déplorent 18 tués et 43 blessés, les vaincus 100 morts, ainsi que deux navires et 100 marins capturés.
en décembre
Le maréchal Suchet se rend maître de Murviedro.
Dans le sud de la Catalogne, la place de Tortose, assiégée depuis le 16 décembre par le maréchal Suchet, se rend. En 17 jours, les vainqueurs déplorent la perte de 400 hommes, les vaincus 5 374. Suite à ce succès, Suchet se dirige vers la ville de Tarragone.
vendredi 11 janvier
Annexion la France du duché d'Oldenbourg, appartenant à un cousin du tsar.
mercredi 16 janvier
Poète et traducteur, François-Auguste Parseval-Grandmaison (52 ans) est élu à l’Académie française en remplacement de Saint-Ange.
samedi 19 janvier
Un décret impose la présence d’un « tour » dans chaque chef-lieu d’arrondissement : ce tourniquet muni d’une cloche extérieure permet aux femmes d’y déposer le bébé qu’elles souhaitent abandonner (délaissés à partir de 1850, les tourniquets seront supprimés en 1904).
mardi 5 février
Le général Lauriston est nommé ambassadeur en Russie (sa mission sera un échec).
dimanche 10 février
Décès de l’archevêque de Bourges Mgr Charles Isidore de Mercy, à l’âge de soixante-quinze ans.
lundi 11 février
En Espagne, le maréchal Mortier remporte la bataille de Gebora.
mercredi 20 février
François-René de Chateaubriand est élu de justesse à l'Académie française, mais Napoléon s'oppose à la lecture de son discours de réception.
dimanche 24 février
Décret ordonnant la construction d’un modèle en plâtre d’une statue d’éléphant de vingt-quatre mètres de haut, symbole de la Campagne d’Egypte. Cet éléphant sera installé place de la Bastille afin que les Parisiens puissent l’admirer.
mercredi 27 février
Création à l’Opéra-Comique de Paris de La Victime des arts ou La Fête de Famille, opéra d’Henri-Montan Berton.
samedi 2 mars
Forte d’environ 10 000 soldats, l’armée espagnole de renfort du général Manuel de La Peña parvient à Barrosa, près de Cadix.
mardi 5 mars
Bataille de la plage de Barossa (dite aussi de Chiclana) : débarqué à Algésiras avec pour objectif de rejoindre la garnison assiégée de Cadix, le bataillon anglo-portugais du major-général Thomas Graham (5 200 hommes), soutenu par l’armée espagnole de La Peña, est parvenu à repousser sur la côte andalouse trois divisions françaises commandées par le maréchal Victor, soit 10 160 soldats qui leur bloquaient le passage. En déroute, les Français se retirent vers Chiclana après avoir perdu 2 380 hommes, six pièces d’artillerie et un aigle (le premier dont les Britanniques s’emparent).Les pertes anglaises se montent à 1 240 hommes tués et blessés, celles des Espagnols entre 300 et 400 hommes. Le général anglais souhaitait poursuivre les vaincus forcer les Français à lever le siège de Cadix, mais doit renoncer à la suite du refus espagnol.
vendredi 8 mars
La victoire anglaise d’il y a trois jours n’aura pas service à grand-chose : les troupes françaises du maréchal Victor réoccupent les positions dont elles avaient été chassées. Le siège de Cadix reprend son cours comme auparavant.
dimanche 10 mars
Soult prend Badajoz (Espagne).
du lundi 11 au mardi 12 mars
Les troupes françaises de Masséna se retirent du Portugal vers l’Espagne. Pour leur donner le temps de se retirer en sécurité, une division conduite par le maréchal Ney remporte des combats d’arrière-garde à Pombal et Redinha contre les Anglo-Portugais.
mardi 12 mars
Mis au courant de la défaite de Barrosa, le maréchal Soult décide de quitter Badajoz et de retourner en Andalousie pour renforcer le siège de Cadix. Il laisse en Extrémadure une garnison de 11 000 soldats sous les ordres d’Edouard Mortier.
mercredi 13 mars
Bataille navale de Lissa : l’escadre britannique (trois frégates) du capitaine William Hoste bat en mer Adriatique, au large de l’île croate de Lissa [aujourd’hui Vis] la flotte franco-vénitienne (six frégates) du capitaine Bernard Dubourdieu, qui transportait une force d’invasion italienne des provinces illyriennes. Les vaincus perdent trois navires et déplorent sept cents tués (dont leur commandant), blessés ou prisonniers ; les Anglais recensent 45 tués et 145 blessés.
mercredi 20 mars
Naissance à Paris du fils de Napoléon Ier et de Marie-Louise, Napoléon, aussitôt titré « roi de Rome ». Cet événement suscite l’enthousiasme : la dynastie semble définitivement installée.
Le maréchal Soult arrive à Séville à la tête de son armée.
lundi 25 mars
Naissance de l’industrie sucrière en Europe : face à la chute des importations de sucre de canne en provenance des Antilles (en raison du blocus britannique), Napoléon Ier ordonne d’encourager et de développer la culture de la betterave sucrière.
A Viviers (Ardèche), l’astronome Honoré Flaugergues découvre la « Grande Comète de 1811 » (C/1811 F1), la première des grandes comètes du siècle (elle restera visible à l’œil nu pendant neuf mois).
en mars
Disgracié par Napoléon, le maréchal Masséna est remplacé en Espagne par Marmont.
mercredi 3 avril
Bataille de Sabugal : dans le nord-est du Portugal, l’armée anglo-portugaise de Sir William Erskine bat les 8 800 Français du général Jean Reynier. Les pertes de ces derniers sont de 1 540 hommes, alors que les vainqueurs ne déplorent que 179 hommes perdus.
samedi 6 ou dimanche 7 avril
Wellington soumet au blocus la garnison française d’Almeida (1 400 hommes sous les ordres de Bernier de Montmorand).
mardi 9 avril
Grâce aux ponts mis en place la veille, l’armée anglo-portugaise du général Beresford peut franchir la Guadiana et établir son campement à proximité d’Olivenza, ville frontalière d’Estrémadure située à 24 kilomètres de Badajoz.
dimanche 14 avril
Dimanche de Pâques.
lundi 15 avril
La quatrième division britannique s’empare de la place d’Olivenza. Le général Beresford peut désormais envisager le siège de Badajoz.
jeudi 18 avril
Une armée espagnole commandée par le général Joaquin Blake débarque à Ayamonte, à l’embouchure de la Guadiana. Elle se met rapidement en route pour rejoindre le général Ballesteros à Xeres.
samedi 20 avril
Elu trois mois plus tôt, le poète François-Auguste Parseval-Grandmaison est reçu à l’Académie française par Regnaud de Saint-Jean d’Angély.
dimanche 21 avril
Arrivée du navire britannique Nisus qui force les autorités françaises des Seychelles à capituler : Barthelemy Sullivan succède à Quinssy comme gouverneur de l’archipel.
lundi 22 avril
Les généraux Wellington et Beresford effectuent une reconnaissance de la place de Badajoz. Après avoir chargé son subordonné de mettre le siège devant la cité, Wellington repart pour le nord.
dimanche 28 avril
Décès à Paris du Supérieur de l’ordre des Sulpiciens, Jacques-André Emery. Il est inhumé dans la maison de campagne de son ordre à Issy (-les-Moulineaux), en présence de l’archevêque de Lyon Joseph Fesch et du vicomte Louis de Bonald.
en avril
Hugues-Bernard Maret devient ministre des Relations extérieures.
mercredi 1er mai
Une escadre anglaise attaque avec succès trois navires français embossés au fond de la baie de Sagone, sur la côte occidentale de la Corse.
jeudi 2 mai
Napoléon Ier a assisté à Anvers au lancement du vaisseau Friedland.
du vendredi 3 au dimanche 5 mai
Bataille indécise de Fuentes de Oñoro (province de Salamanque), opposant près de la frontière portugaise l’armée française du maréchal Masséna (43 000 fantassins, 4 500 cavaliers et 36 canons) aux troupes anglo-portugaises de Wellington (35 000 fantassins, 1 500 cavaliers, 48 canons) : les Français déplorent 2 665 morts, blessés ou capturés, tandis que les pertes de leurs adversaires sont évalués à 1 786 hommes.
samedi 4 mai
Sur ordre de Wellington, l’armée du général Beresford (10 500 soldats anglais et 10 200 Portugais) met le siège devant Badajoz, dont la garnison française (environ 4 000 hommes) est commandée par le général Philippon.
Début en Catalogne du siège du port de Tarragone par l’armée française du général Suchet (21 634 hommes). La ville est défendue par la garnison espagnole du général Senen de Contreras.
du samedi 4 au dimanche 5 mai
Raid des frégates anglaises HMS Alceste et HMS Belle Poule contre le port de Parenzo, en Istrie [aujourd’hui Poreč, en Croatie] : un brick français a été détruit. Deux cents soldats débarqués sont parvenus à s’emparer de pièces d’artillerie. Le bombardement mutuel a duré cinq heures avant le rembarquement. Les Britanniques ont perdu trois hommes.
mardi 7 mai
Le maréchal Marmont rejoint l’armée du Portugal.
mercredi 8 mai
Le général Wellington bat les troupes françaises à Fuentes d’Oñoro.
nuit du jeudi 9 au vendredi 10 mai
Chargé de se porter au secours de la garnison de Badajoz, le maréchal Soult quitte Séville à la tête d’une armée forte de plus de 23 000 hommes.
samedi 11 mai
Après un mois de siège, la garnison française d’Almeida est parvenue à évacuer avec brio la forteresse : tous les hommes ont réussi à franchir les lignes britanniques sans perdre un homme ni donner l’alarme. La place est tombée aux mains des Anglais, mais Wellington est humilié.
dimanche 12 mai
Les Anglo-Portugais de Beresford décident de lever le siège de Badajoz afin de se porter au-devant de l’armée française de renfort du maréchal Soult.
mercredi 15 mai
Près de Badajoz, la cavalerie française du maréchal Soult refoule sur la rive droite de l’Albuera les cavaliers anglais du général Beresford.
jeudi 16 mai
En essayant de faire lever le siège de Badajoz, l’armée française du maréchal Soult (20 000 fantassins, 4 000 cavaliers et une quarantaine de canons) est repoussée par l’armée coalisée des généraux Beresford et Blake (6 500 Britanniques, 10 000 Portugais et 13 000 Espagnols) au cours de la sanglante bataille d’Albuera, livrée en Estrémadure, à 20 kilomètres au sud de la cité assiégée. Les pertes françaises sont estimées entre 5 936 et 7 900 hommes tués ou blessés, mais celles des Alliés sont équivalentes (entre 5 916 et 7 000 morts ou blessés : au moins 4 159 Britanniques, 1 368 Espagnols et 389 Portugais). Les lanciers polonais au service de la France se sont révélés particulièrement efficaces. Suite à cet échec, Soult doit faire retraite vers Séville.
samedi 18 mai
L’armée anglo-portugaise de Beresford reprend le siège de Badajoz, toujours défendue par le général Philippon.
dimanche 19 mai
Wellington arrive à Elvas et prend personnellement la direction du siège de Badajoz.
lundi 20 mai
Bataille navale de Tamatave : au large de Madagascar, l’escadre anglaise (les frégates Astrée, Phoebe et Galatée et le brick Racehorse) de Charles Schomberg bat les frégates françaises Renommée, Clorinde et Néréide de François Roquebert. Les Français ont 157 tués (dont leur commandant) et blessés, tandis que les Anglais déplorent 25 morts et 86 blessés. Capturées, les frégates Renommée et Néréide sont rebaptisées Java et Madagascar.
lundi 27 mai
Le général de division français Jean-Baptiste Salme (44 ans) est tué d’une balle dans la tête alors qu’il défendait une position lors d’une contre-attaque espagnole pendant le siège de Tarragone.
en mai
Envoyé en mission de renseignement en Egypte sous les apparences d’un archéologue, l’espion breton Vincent Boutin débarque à Alexandrie (il sera reçu par Méhémet Ali).
jeudi 6 juin
Dans le sud-ouest de l’Espagne, la garnison française de Badajoz repousse un premier assaut.
dimanche 9 juin
Un second assaut anglo-portugais contre Badajoz est repoussé par les Français.
lundi 10 juin
Le prince allemand Charles (24 ans) devient grand-duc de Bade. Il est marié à Stéphanie de Beauharnais, fille adoptive de Napoléon Ier.
jeudi 13 juin
Avançant de nouveau contre Badajoz, l’armée française du maréchal Soult atteint Los Santos de Maimona.
dimanche 16 juin
Le comte Philippe Antoine d’Ornano est nommé général de brigade, en récompense de sa brillante conduite à Fuentes de Oñoro.
Parti de France, un convoi de 300 voitures, protégé par les milliers de soldats du marquis du Saillant, arrive à Madrid. Il contient un trésor de 12 millions or destiné à Joseph Bonaparte pour l’administration des affaires espagnoles. Sont également arrivés par ce convoi les familles de plusieurs officiers du roi d’Espagne, dont la famille Hugo, avec le petit Victor (neuf ans).
lundi 17 juin
Ouverture d'un concile à Paris pour trouver un arrangement avec le pape emprisonné : échec.
mardi 18 juin
Menacé par Marmont et par Soult, Wellington est contraint de lever le second siège de Badajoz et de se retirer avec ses 60 000 fantassins et ses 5 000 cavaliers. Au cours du siège, les Anglais ont déploré environ 520 tués ou blessés, les Portugais environ 250 (la grande majorité lors de la première phase d’avril à mai). Les pertes de la garnison française sont légères.
samedi 22 juin
Le général Jean-Baptiste Drouet bat les troupes britanniques du général Hile au col de Maya, en Estrémadure.
Création d'un ministère des Manufactures et du Commerce.
jeudi 27 juin
Afin de renforcer les troupes françaises en Andalousie, toujours en proie à la révolte, le maréchal Soult repart avec son armée vers Séville.
vendredi 28 juin
Après 55 jours de siège, l’armée française du général Suchet prend d’assaut la ville de Tarragone. En un peu moins de deux mois, les vainqueurs déploreraient entre 4 000 et 4 300 tués ou blessés, tandis que les pertes espagnoles s’élèveraient à 15 000 tués (dont 7 000 massacrés), blessés, prisonniers et malades.
dimanche 30 juin
Le général Mouton est promu grand officier de la Légion d’honneur.
lundi 1er juillet
Inauguration dans le cloître de l’ancienne abbaye royale de Saint-Denis de la seconde Maison d’éducations des Filles de la Légion étrangères (premières élèves en 1812). Sa direction est confiée à Madame du Bouzet, veuve d’un colonel tué à Jemmapes.
lundi 8 juillet
Le maréchal Jourdan est nommé major général du roi Joseph et gouverneur de Madrid. Par ailleurs, en récompense de ses exploits militaires en Espagne, le général Louis Suchet (41 ans) est promu maréchal de France.
mercredi 10 juillet
Les Anglais s’emparent des Seychelles.
vendredi 19 juillet
Peu après sa venue dans la ville, Napoléon Ier instaure un tribunal de première instance à Cherbourg.
samedi 3 août
Par décret, la Légion irlandaise de l’armée napoléonienne devient le troisième régiment étranger.
jeudi 15 août
A Milan, l’aérostière professionnelle française Sophie Blanchard effectue une ascension pour la « Fête de l'Empereur ».
lundi 26 août
Sir Samuel Auchmuty reprend la colonie hollandaise de Batavia (aujourd’hui Jakarta) aux Français qui s’en était emparés.
samedi 31 août
Décès à Paris du navigateur Louis Antoine de Bougainville, à l’âge de 82 ans.
en août
En Espagne, le maréchal Macdonald contraint Figueras à capituler.
mardi 10 septembre
L’armée espagnole commandée par le général Ballasteros bat le corps français du général Regnier à Ximena, dans le sud de l’Espagne. Les pertes sont importantes dans les deux camps.
mercredi 18 septembre
A Compiègne, l’empereur signe un décret créant un bataillon de sapeurs spécialement chargé du service des incendies à Paris, à mettre en place au plus tard le 1er janvier 1812, formé de quatre compagnies de 142 militaires prélevés sur l’infanterie. Ces hommes devront également assurer un service de sûreté et de police (ce qui déclenchera des querelles d’autorité).
vendredi 25 octobre
Dans la province de Valence, le maréchal Suchet est victorieux des Espagnols à la bataille de Sagonte.
lundi 28 octobre
En Estrémadure, les troupes anglo-espagnoles du général Hill écrasent la division française du général Girard à Arroyomolinos. Les vainqueurs ne déplorent que 37 tués et 64 blessés, alors que les vaincus le bilan est lourd : entre 600 et 900 tués ou blessés et entre 700 et 1 300 prisonniers (dont le général de brigade Bron de Bailly et le duc allemand d’Arenberg).
dimanche 10 novembre
Des soldats hollandais, sous commandement français, commencent à occuper l’île allemande de Juist, en Frise-Orientale (Basse-Saxe).
vendredi 15 novembre
Un décret renforce le monopole universitaire en limitant plus étroitement le rôle des institutions privées, religieuses en particulier. Ce décret complète la loi du 10 mai 1806 qui a fondé l'université de France. Celle-ci, en plus de l'enseignement, a pour fonction de « diriger les opinions politiques et morales ». A sa tête se trouve un grand maître, placé sous l'autorité directe de l'empereur, lequel nomme lui-même tous les professeurs. L'Empire est divisé en académies. Seules quelques grandes écoles conservent leur autonomie.
vendredi 29 novembre
Combat naval de Pelagosa : en mer Adriatique, près des côtes illyriennes, la flottille britannique de Murray Maxwell (trois frégates de 44 et 46 canons et une corvette 18 canons) bat les deux frégates de 44 canons et la flûte de 24 canons de l’officier français François-Gilles Montfort. Les vainqueurs déplorent 18 tués et 43 blessés, les vaincus 100 morts, ainsi que deux navires et 100 marins capturés.
en décembre
Le maréchal Suchet se rend maître de Murviedro.