mardi 3 janvier
L’Autriche, la Grande-Bretagne et la France concluent un traité défensif secret contre la Prusse et la Russie.
mardi 10 janvier
Incidents à Rennes, contour de la Motte : des « jeunes gens » protestent contre la présence de Boisguy, venu à la préfecture demander des indemnités aux anciens chouans.
mercredi 11 janvier
Décès de l’évêque de Saint-Brieuc Mgr Jean-Baptiste Caffarelli, à l’âge de 51 ans.
mardi 17 janvier
La célèbre courtisane d’origine irlandaise Marie-Louise O’Murphy est morte à Paris. Agée de 79 ans, elle fut l’une des maîtresses du roi de France Louis XV et l’un des principaux modèles nus de Boucher.
mercredi 18 janvier
Décès à Paris du poète et Académicien Stanislas de Boufflers, à l'âge de 76 ans.
samedi 21 janvier
Redécouvertes à Paris par Desclozeaux, les dépouilles supposées de Louis XVI et de Marie-Antoinette sont exhumées et conduites en cortège solennel depuis la fosse commune du cimetière de la Madeleine [8e arrondissement de Paris] à la nécropole restaurée de la basilique Saint-Denis. Le Dies Irae est chanté en sourdine. Le même jour, Louis XVIII fonde sur la fosse commune de la Madeleine une chapelle commémorative (achevée en 1826).
lundi 23 janvier
Le conseil de guerre de Lille prononce à l’unanimité un verdict d’acquittement à l’encontre du général et comte Rémy-Joseph Isidore Exelmans (futur maréchal de France). Il était jugé pour avoir adressé au maréchal Murat une lettre, saisie, dans laquelle il le félicitait d’avoir conservé son royaume de Naples.
début février
Fleury de Chaboulon, sous-préfet de Reims, combine à Paris, avec Maret, duc de Bassano, le retour de Napoléon.
lundi 6 février
Circulaire du ministre de l’Intérieur Montesquiou définissant un cadre d’organisation générale de la lutte contre les incendies : il est demandé aux préfets de constituer dans chaque commune un service civil de lutte contre le feu, plaçant les sapeurs-pompiers sous l’autorité des maires, qui assureront l’entretien du matériel, désigneront les hommes non soldés mais dispensés du service de la garde nationale et devant appartenir à un métier du bâtiment, du bois, du cuir, du métal, et proposeront les sous-officiers, les officiers étant nommés par le préfet.
mercredi 8 février
A la demande de Londres, le congrès de Vienne adopte une déclaration contre la traite négrière.
vendredi 10 février
Ayant à son tour obtenu « gain de cause » de la Justice, le général Hugo se présente au domicile parisien de son épouse Sophie pour emmener de force ses fils Abel, Eugène et Victor (12 ans). Les deux plus jeunes sont placés à la pension Cordier, rue Sainte-Marguerite à Saint-Germain-des-Prés.
lundi 13 février
De Brévannes est nommé nouveau préfet d’Ille-et-Vilaine.
vendredi 17 février
Dissolution de l'Université de France, remplacée par 17 universités particulières.
dimanche 26 février
Napoléon quitte l’île d'Elbe sur le brick l'Inconstant, avec cinq autres navires et 1 200 hommes.
mercredi 1er mars
Napoléon débarque au golfe de Juan.
mardi 7 mars
Après être passé notamment par La Mure, Napoléon atteint Grenoble, où il est accueilli triomphalement.
jeudi 9 mars
Napoléon quitte Grenoble.
vendredi 10 mars
Napoléon fait une entrée triomphale dans Lyon.
samedi 11 mars
Le maréchal Soult est remplacé par le général Clarke au ministère de la Guerre.
lundi 13 mars
Déclaration collective des Alliés contre Napoléon.
Accusé d’avoir trempé dans le complot du général Lefebvre-Desnouettes dont le but était de s’emparer de la famille royale, le général Jean-Baptiste Drouet, est arrêté.
mardi 14 mars
Napoléon atteint Lons-le-Saunier, où Ney, envoyé par Louis XVIII pour l'arrêter, se rallie à lui.
Louis Antoine Fauvelet de Bourienne succède à Antoine d’André comme préfet de police de Paris.
mercredi 15 mars
Soulèvement général en Vendée.
Le jeune Alexandre Dumas, âgé de 13 ans, passe des armes à deux généraux d’Empire, les frères Lallemand, emprisonnés à Soissons.
samedi 18 mars
Sorti de Saint-Cyr, le jeune Aimable Pélissier (21 ans, futur maréchal de France) est incorporé comme sous-lieutenant dans l’artillerie de la maison du roi, au 57e régiment d’infanterie de ligne.
dimanche 19 mars
Les négociateurs du Congrès de Vienne réglementent les questions liées aux ambassades et représentations diplomatiques permanentes. L’ambassadeur est désormais désigné comme le diplomate le plus important.
nuit du dimanche 19 au lundi 20 mars
Accompagné du maréchal Macdonald, Louis XVIII quitte Paris pour la Belgique.
lundi 20 mars
Après avoir fait un arrêt au château de Fontainebleau, Napoléon Ier entre dans Paris. Il s’installe aux Tuileries. Le marquis Armand de Caulaincourt redevient ministre des Affaires étrangères. 110 officiers chouans et vendéens présents dans la capitale repartent vers l’ouest après s’être concertés pour organiser une résistance. Le maréchal Davout est nommé ministre de la Guerre à la place de Clarke. Le général Mouton est nommé commandant de la 1re division militaire et pair de France. Fauvelet de Bourienne ne sera resté préfet de police que cinq jours ; il est remplacé par Pierre François Réal.
mardi 21 mars
Napoléon obtient l'alliance de Murat, roi de Naples, qui lance une offensive dans les Etats de l'Eglise.
jeudi 23 mars
Louis XVIII se réfugie à Gand.
vendredi 24 mars
Caulaincourt est renforcé de deux sous-secrétaires d’Etat, Otto et Bignon.
Leroy remplace Talleyrand comme préfet d’Orléans.
du vendredi 24 au dimanche 26 mars
Incidents entre bonapartistes et royalistes à Rennes.
samedi 25 mars
Le retour de l’empereur entraîne François Guizot à démissionner de la chaire d’histoire de la Sorbonne.
mercredi 29 mars
Napoléon interdit la traite des esclaves (mais pas l'esclavage).
Poète et dramaturge médiocre, mais agréable à Napoléon, Pierre Baour-Lormian est le dernier dans la deuxième classe de l'Institut (Académie française), où il remplace le marquis de Boufflers (les événements l’empêcheront d'être reçu en séance publique et il ne prononcera pas de discours de réception).
jeudi 30 mars
Proclamation de Rimini : se présentant comme le porte-drapeau de l’indépendance italienne, Joachim Murat appelle les Italiens à se révolter contre les Autrichiens.
en mars
Les éminents naturalistes Georges Cuvier, Henri de Blainville et Etienne Geoffroy Saint-Hilaire, professeurs au Muséum, obtiennent d’observer la « Vénus hottentote » tout à loisir, trois jours durant au Jardin du Roi [actuel Jardin des Plantes].
jeudi 6 avril
Murat enlève Florence aux Autrichiens.
Dans l’océan Indien, au nom du roi Georges III, les commissaires britanniques remettent aux commissaires français l’île Bourbon [Réunion] au cours d’une cérémonie organisée sur la place d’armes de Saint-Denis.
samedi 8 avril
Convention de La Palud (Vaucluse).
samedi 15 avril
Le général Grouchy est élevé à la dignité de maréchal d’Empire.
dimanche 16 avril
Embarquement à Sète du duc d’Angoulême en fuite.
samedi 22 avril
Actes additionnels à la Constitution de l'Empire.
dimanche 23 avril
La bourgeoisie des cinq départements bretons essaie à Rennes de recréer une sorte de Fédération de Pontivy : Adresse des fédérés bretons en faveur de l’Empereur et des conquêtes de 1789.
Le général et baron Bertrand Clauzel est nommé commandant du corps d’observation des Pyrénées-Occidentales.
du mardi 2 au mercredi 3 mai
Murat est écrasé par les Autrichiens à Tolentino : 30 000 morts ou prisonniers sur 40 000 hommes.
mercredi 3 mai
Décès à Villevieu, dans le Jura, de l’archevêque de Besançon Mgr Claude Le Coz. Agé de 74 ans, il avait été évêque constitutionnel de Rennes sous la Révolution.
mardi 9 mai
En Bretagne, Pontivy reprend le nom de Napoléonville.
mercredi 10 mai
A la Chapelle Basse-Mer, au château de La Barre, se réunissent les officiers de l’ancienne Vendée militaire : Auguste de la Rochejaquelein, Suzannet, Sapinaud.
mercredi 17 mai
Création du Médaillon de Gand, décoration créée par les royalistes pour les jeunes Parisiens (étudiants en droit et en médecine) ayant suivi Louis XVIII à Gand.
jeudi 18 mai
Elu en mars 1815, le dramaturge et journaliste Etienne Aignan profite des Cent-Jours pour être reçu à l’Académie française par Parseval-Grandmaison.
vendredi 19 mai
En Vendée, le marquis Louis de La Rochejaquelein (frère du héros vendéen de 1793), est nommé généralissime à Palluau.
samedi 20 mai
Combat d’Aizenay, au nord-ouest de La Roche-sur-Yon : les 7 000 à 8 000 Vendéens sont vaincus par les troupes impériales. Ludovic Charrette, neveu du célèbre chef vendéen, est très grièvement blessé.
lundi 22 mai
Pour la première fois, la Légion d’Honneur a été décernée à des villes : Tournus et Chalon-sur-Saône, toutes deux communes de Saône-et-Loire, et Saint-Jean-de-Losne (Côte-d’Or), sont honorées pour leur héroïsme et leur attitude face aux Autrichiens en 1814.
jeudi 25 mai
Murat, qui a quitté son royaume de Naples, débarque à Cannes et propose ses services à l'empereur.
dimanche 28 mai
Bataille de Cossé (-le-Vivien), en Mayenne : victoire des chouans.
lundi 29 mai
Une partie des forces de la Vendée militaire se réunit à Soullans.
mercredi 31 mai
Traité de Vienne mettant Napoléon hors-la-loi.
Ludovic Charrette succombe à ses blessures à la Forestrie, près de Touvois. Il était âgé de vingt-sept ans.
de mai à juin
Courte reprise du soulèvement vendéen.
jeudi 1er juin
« Champ de mai » : promulgation de l’Acte additionnel aux constitutions de l’Empire, Constitution libérale rédigée par Benjamin Constant. Présentation des dignitaires de l'Empire au Champ-de-Mars à Paris.
Débarquement anglais dans le Marais vendéen.
En Allemagne, le maréchal Louis Berthier, soixante-deux ans, meurt en tombant (suicide ?) par une fenêtre de chez son beau-père, le roi de Bavière, à Bamberg.
vendredi 2 juin
Plébiscite proclamé : 1 500 000 oui ; 4 802 non.
Le général et comte Rémy-Joseph Isidore Exelmans est élevé à la dignité de pair de France.
samedi 3 juin
Réunion de la Chambre des députés.
dimanche 4 juin
Le maréchal Davout, ministre de la Guerre, est fait pair de France. Même chose pour le général Gérard, à qui Napoléon confie le commandement de l’armée du Nord. Le maréchal Jourdan reçoit, lui, le commandement de Besançon.
Estève bat les royalistes vendéens à la ferme des Mattes. Le généralissime Louis, marquis de La Rochejaquelein (trente-huit ans) est tué.
L’officier chouan Louis de Sol de Grisolles s’empare de la ville de Redon, mais sans canon il ne peut déloger les soldats retranchés dans l’abbatiale Saint-Sauveur.
mardi 6 juin
Les accès de la ville de Rennes sont fortifiés.
vendredi 9 juin
L'empereur refuse les services de Murat, par l'intermédiaire de Baudis, ancien précepteur des enfants du roi de Naples.
Acte final du congrès de Vienne.
En Vendée, Travot enlève aux environs de Saint-Gilles des canons, des fusils et des munitions qu'une troupe de rebelles essayaient de faire passer dans le Bocage.
lundi 12 juin
Napoléon passe à Villers-Coterêt.
jeudi 15 juin
Napoléon et ses 128 000 hommes franchissent la Sambre, puis attaquent Charleroi en Belgique. Le général Bourmont passe à l'ennemi.
vendredi 16 juin
Napoléon a remporté sa dernière victoire : à la tête de trois corps d’armée (soit moins de 60 000 hommes), il a battu les 90 000 à 95 000 Prussiens de Blücher à Ligny, à 20 km au nord-est de Charleroi. Les Prussiens déplorent 12 000 morts ou blessés et 8 000 déserteurs, mais Blücher parvient à se replier en bon ordre. Côté français, entre 8 000 et 12 000 hommes ont été tués ou blessés. A l’issue de la bataille, le maréchal Grouchy a reçu l’ordre de se lancer à la poursuite des Prussiens (qu’il ne parviendra pas à rejoindre). Le même jour, à 20 km au nord-ouest, l’armée du maréchal Ney (21 000 fantassins, 3 000 cavaliers et 50 à 56 canons) a livré bataille aux Anglo-Hollandais du duc de Wellington (37 500 fantassins, 1 500 cavaliers, 50 canons) au village de Quatre-Bras [commune de Baisy-Thy, au sud de Genappe). Les troupes françaises ne parviennent à prendre le hameau, laissant sur le terrain 4 140 tués, blessés et disparus. Dans le camp des alliés, le bilan est de 4 800 morts (dont le duc Frédéric-Guillaume de Brunswick), blessés et disparus.
dimanche 18 juin
Bataille décisive de Waterloo : les 68 000 Britanniques, Hollandais et Allemands de Wellington (et 156 canons) et les 50 000 Prussiens de Blücher (qui ont échappé à Grouchy) ont vaincu l’armée française de Napoléon Ier (50 700 fantassins, 14 400 cavaliers, 252 canons) à 16 km au sud de Bruxelles. Les vaincus déplorent 5 000 morts, 18 000 blessés (dont Jérôme Bonaparte), 8 000 à 10 000 prisonniers et 220 canons perdus, les vainqueurs 4 389 tués, 13 642 blessés et 3 671 disparus.
du dimanche 18 au lundi 19 juin
La dernière bataille des guerres napoléoniennes se déroule à 20 km à l’est de Waterloo : lancés à la poursuite de Blücher, les trois corps d’armée du maréchal Grouchy (33 000 hommes, 80 canons) repoussent l’arrière-garde prussienne de Johann von Thielmann (17 000 hommes et 48 canons). Chaque camp déplore environ 2 500 morts, blessés ou disparus. C’est une défaite tactique pour les Allemands mais leur résistance a permis à l’armée de Blücher de secourir à temps Wellington à Waterloo.
lundi 19 juin
Travot arrive à la Grolle, près Vieillevigne, et attaque les divisions angevines vendéennes de Caqueray, de la Sorinière et du Doré. Après un combat sanglant, les impériaux, repoussés de toutes parts, sont enfoncés et poursuivis jusqu'à Rocheservière.
mardi 20 juin
Le général bonapartiste Lamarque, attaqué par Saint-Hubert, le rejette au loin et s'avance au-devant de Suzannet, qui arrive au secours des royalistes.
mercredi 21 juin
Napoléon tente de s'empoisonner. Il est sauvé par des lavages d'estomac pratiqués par le pharmacien Charles-Louis de Gassicourt, fils naturel de Louis XV.
Le comte de Suzannet est mortellement blessé au combat de la Rocheservière (Vendée, à la frontière de la Loire-Atlantique), entre royalistes et partisans de l’empereur. Il succombe à Aigrefeuille-sur-Maine. Combattant royaliste dans les guerres de Vendée dès 1795, il était âgé de 43 ans.
Auguste de La Rochejaquelein occupe par capitulation la ville de Thouars.
Les chouans de Sol de Grisolles sont battus par le général Bigarré à Auray.
nuit du mercredi 21 au jeudi 22 juin
Le général Delage encercle Thouars avec plus de 5 000 hommes.
jeudi 22 juin
Abdication de Napoléon Ier signée au palais de l'Elysée en faveur de son fils Napoléon II, reconnu par la Chambre.
La Rochejaquelein quitte Thouars et se réfugie dans le bocage vendéen.
En Bretagne, Napoléonville redevient Pontivy.
vendredi 23 juin
Commission de cinq membres élus. Trois par la Chambre des représentants : au premier tour, Carnot par 324 suffrages, et Fouché par 293 sur 511 ; au deuxième tour, le général Grenier. Deux par la Chambre des Pairs : Caulaincourt, duc de Vicence, et le baron Quinette. La Commission se réunit aux Tuileries et Fouché est désigné comme président sur la proposition de Grenier.
samedi 24 juin
Le Journal général de France publie une relation de Rougemont relatant pour la première fois le mot - bientôt célèbre - qu’aurait prononcé le général Cambronne (qui le niera) au soir de Waterloo, alors que les Anglais sommaient les débris de la garde impériale de se rendre : « La Garde meurt et ne se rend pas ».
lundi 26 juin
Convention de Cholet : armistice en Vendée.
Massacre de mamelouks à Marseille.
du mardi 27 juin au dimanche 2 juillet
Echauffourées entre royalistes et bonapartistes à Montpellier.
vendredi 30 juin
La commission exécutive, présidée par Fouché, manifeste son hostilité aux Bourbons.
Napoléon traverse Tours sur le chemin de l’exil.
en juin
A l’Hôpital-sous-Conflans, en Savoie, le colonel Bugeaud (futur maréchal de France), à la tête de 1 700 hommes, culbute une division autrichienne de 10 000 hommes soutenue par 500 chevaux et six pièces de canon. 2 000 Autrichiens sont tués et les Français restent maîtres du champ de bataille.
Marseille est occupée par des Anglais et des Siciliens.
Le général Jean-Baptiste Drouet est fait pair de France par Napoléon.
samedi 1er juillet
Dernière bataille du Premier Empire : à Rocquencourt, à l’ouest de Paris, les généraux français Exelmans et Piré anéantissent une brigade prussienne et font 400 prisonniers dans la plaine du bois de Verrières [Essonne et Hauts-de-Seine].
dimanche 2 juillet
En Haute-Alsace, le général Barbanègre, commandant de Huningue demeuré fidèle au régime impérial, subit le feu des Austro-Suisses.
Au nord-ouest de Paris, des Français moins nombreux repoussent les soldats anglais à Argenteuil, leur prenant deux drapeaux.
nuit du dimanche 2 au lundi 3 juillet
Napoléon Ier passe la nuit à Niort, à l’auberge de la Boule d’Or.
lundi 3 juillet
Le maréchal Davout (ministre de la guerre), commandant en chef, signe une convention avec les alliés : repli français au sud de la Loire dans les huit jours.
Le maréchal Masséna est nommé gouverneur de Paris. Eustache Courtin succède au comte Pierre Réal comme préfet de police de Paris.
Boscal de Mornac est nommé général en chef provisoire de l’armée vendéenne.
jeudi 6 juillet
Une bande de chouans s’empare du fort La Latte, près du cap Fréhel (Côtes-du-Nord).
vendredi 7 juillet
Fin du pouvoir de la Commission. Louis XVIII redevient roi de France. Il rencontre Talleyrand et Fouché.
Nommé trois mois plus tôt, le préfet impérial de Tours, le comte de Miramon, est limogé et remplacé par le baron Destouches, déjà titulaire du poste d’octobre 1814 à février 1815.
samedi 8 juillet
Louis XVIII est de retour à Paris pour la deuxième fois.
dimanche 9 juillet
Constitution du ministère de Charles-Maurice de Talleyrand, qui prend en charge le ministère des Affaires étrangères et fait nommer Fouché à la police. Les autres ministres sont des royalistes modérés, tous anciens serviteurs de l'Empire, comme Pasquier à l'Intérieur et à la Justice, Gouvion Saint-Cyr à la Guerre (il remplace Davout), Jaucourt à la Marine et aux Colonies ou le baron Louis aux Finances. Elie Decazes est nommé préfet de police de Paris à la place d’Eustache Courtin.
lundi 10 juillet
Un détachement royaliste, commandé par Camille de Pontfarcy, tente de s’emparer du château de Sainte-Suzanne, près du Mans : la population se barricade, quelques coups de fusil sont tirés avant que les royalistes ne se retirent à Evron.
mercredi 12 juillet
Ordonnance royale qui dissout la Chambre des représentants et rétablit d'une façon effective la Charte. Les fonctionnaires nommés après le 20 mars sont révoqués.
jeudi 13 juillet
Ordonnance royale réorganisant les collèges électoraux.
Bataille du Pont-de-l’Isle : près de Saint-Jouan-de-l’Isle, dans le sud-est des Côtes-du-Nord, la division royaliste de Médréac, forte de 1 800 hommes, bat sous les ordres d’Henri du Boishamon le 86e régiment de ligne et un détachement d’infanterie de marine qui se rendait à Brest. Les vaincus déplorent deux ou trois morts et 19 officiers et 96 soldats prisonniers. Les royalistes n’ont qu’un tué.
Emeute fomentée à Tours par des soldats de passage. L’hôtel de ville est occupé, le drapeau blanc arraché et remplacé par le symbole tricolore, des maisons sont livrées au pillage. Les émeutiers se rendent à la cathédrale, tentent d’imposer le chant du Te Deum en l’honneur de l’empereur et se répandent en ville aux cris de « Vive l’empereur ».
Orléans est occupée par les troupes prussiennes.
samedi 15 juillet
Napoléon Ier embarque (avec le général Savary), à l'île d'Aix, sur le Bellérophon à destination de l'Angleterre ou il espère obtenir l'asile politique.
dimanche 16 juillet
Incidents à Rennes : des soldats maltraitent des civils ayant crié « Vive le roi » !
lundi 17 juillet
Seconde occupation autrichienne de la ville de Lyon.
jeudi 20 juillet
A Orléans, les Prussiens réclament à la ville 600 000 francs. Le préfet Talleyrand refuse et est emprisonné.
lundi 24 juillet
Louis XVIII élimine de la Chambre des pairs 29 membres qui ont siégé pendant les Cent-Jours (dont Jean-Baptiste Cyrus de Thimbrune, comte de Valence). Par ailleurs, une ordonnance royale traduit devant les conseils de guerre les généraux et maréchaux - dont Ney - qui ont combattu pour le rétablissement de l’Empire.
Le Bellerophon arrive en rade de Plymouth.
mardi 25 juillet
Le frère aîné de l’empereur Napoléon Ier, Joseph Bonaparte, embarque à Royan sur un brick américain qu’il a affrété sous un faux nom et part en exil en Amérique.
mercredi 26 juillet
Le général Barbanègre, fidèle à Napoléon, bombarde Bâle (Suisse) : grosses destructions.
Ayant été durant les Cent-Jours de nouveau appelé à la Chambre des Pairs par Napoléon, le maréchal Moncey est exclu de la pairie par le roi.
lundi 31 juillet
Les Anglais prennent la décision d’exiler Napoléon Ier sur l'île de Sainte-Hélène (Atlantique Sud).
Commandant du camp d’observation du Var, le maréchal Brune accepte de déposer le drapeau blanc à Toulon.
en juillet
Envoyé depuis 1811 comme espion au Proche-Orient, le Breton Vincent Boutin, quarante-trois ans, est assassiné sur la route d’Alep, près du village d’El Blatta [aujourd’hui au Liban]. Son corps ne sera jamais retrouvé.
mercredi 2 août
Traité de Paris entre les Alliés. Ceux-ci déclarent que Napoléon Ier est leur prisonnier, et l'Angleterre se voit confier la garde de l'empereur.
Le maréchal Guillaume Brune (52 ans), reconnu à Avignon par d'anciens « compagnons de Jehu » (royalistes qu'il avait éliminé dans le Midi), est mis à mort. Son corps est jeté depuis un pont dans le Rhône.
Le colonel Charles de La Bédoyère est condamné à mort.
vendredi 4 août
Le corps du maréchal Brune est retrouvé sur la rive du Rhône.
lundi 7 août
Nouvelle Charte.
Napoléon embarque sur le Northumberland pour faire route vers Sainte-Hélène.
jeudi 10 août
Les Prussiens évacuent Orléans.
Nouvelle occupation anglaise de la Guadeloupe : gouverneur des îles Leeward et de la Barbade, sir James Leith devient également gouverneur de l’île française de la Guadeloupe, remplaçant le comte français de Dunois.
samedi 12 août
4 000 Bavarois occupent Orléans.
lundi 14 août
Amendement à la Charte sur la Chambre des pairs.
Barbanègre bombarde de nouveau Bâle.
mardi 15 août
Election de la « Chambre Introuvable », à majorité ultra-royaliste (partisans d'une sévère répression antirépublicaine et anti-bonapartiste et dont le chef est le comte d'Artois) : 350 députés sur 398. Absence d'ecclésiastiques.
Le général Jean-Pierre Ramel (46 ans) est tué à Toulouse par les Verdets (terroristes royalistes existant depuis la Révolution) qu'il tentait de disperser.
Robert Surcouf envoie l’Affriquain, vaisseau de 212 tonneaux, vers l’Angola pour y pratiquer la traite des Noirs.
samedi 19 août
Louis XVIII décide que la pairie est héréditaire.
Jugé sommairement, le général Charles de La Bédoyère est fusillé dans la plaine de Grenelle, à Paris. Il avait 29 ans.
mardi 22 août
L'archiduc autrichien Jean, avec 20 000 hommes, assiège et bombarde Huningue (Haute-Alsace) où résiste Barbanègre.
nuit du mardi 22 au mercredi 23 août
Murat parvient à s'échapper du Midi et embarque pour la Corse.
vendredi 25 août
Murat arrive en Corse.
samedi 26 août
Barbanègre capitule et va rejoindre les armées françaises au sud de la Loire.
mardi 29 août
Le maréchal Moncey, qui a refusé de présider le conseil de guerre chargé de juger le maréchal Ney, est suspendu de toutes ses fonctions par une ordonnance, et enfermé au fort de Ham.
en août
Les Espagnols occupent Perpignan.
vendredi 1er septembre
Une ordonnance dissout la récente compagnie des gendarmes de la garde du roi.
samedi 2 septembre
Les généraux César et Constantin Faucher (« les jumeaux de La Réole ») sont fusillés à Bordeaux.
dimanche 10 septembre
Le tsar Alexandre Ier a organisé dans le département de la Marne une énorme parade militaire pour démontrer la puissance de l’armée russe : 300 000 soldats et 85 000 cavaliers ont manœuvré dans la plaine de Vertus, au sud de Reims.
dimanche 17 septembre
En Corse, Murat marche sur Ajaccio avec quatre cents hommes.
mercredi 20 septembre
Abolition de la traite des noirs.
samedi 23 septembre
Murat entre dans Ajaccio avec 600 hommes.
mardi 26 septembre
Le duc de Richelieu est nommé président du Conseil et ministre des Affaires étrangères. Il remplace Talleyrand à la tête du gouvernement. Le vicomte Dubouchage est nommé ministre de la Marine (il avait déjà tenu ce poste sous Louis XVI, en 1792).
Signature à Paris du traité de la Sainte-Alliance entre les souverains d'Autriche, de Prusse et de Russie.
Archevêque de Tours depuis dix années, Mgr Louis-Mathias de Barral, parent de l’ancienne impératrice Joséphine, se retire, à l’âge de soixante-neuf ans.
mercredi 27 septembre
Elisa Garnerin, une nièce de l’inventeur du parachutisme, André-Jacques Garnerin, réussit le premier saut féminin, devant le roi de Prusse, et à partir d’un ballon (environ 3 500 mètres).
nuit du jeudi 28 au vendredi 29 septembre
Manipulé par les Autrichiens qui souhaitent le capturer, le maréchal Murat quitte la Corse pour tenter de reconquérir son royaume de Naples. Il embarque avec 300 hommes à bord d’une flottille commandée par un traître, l’ancien corsaire maltais Barbara, qui va s’arranger pour éparpiller les navires.
vendredi 29 septembre
Jules Anglès succède à Elie Decazes comme préfet de police de Paris.
en septembre
Le général Louis-Marie Turreau, « l'exterminateur de la Vendée », est admis à la retraite. Il a cinquante-neuf ans.
Réorganisation de la garde suisse, massacrée en 1792.
mardi 3 octobre
Chute de la météorite de Chassigny (Haute-Marne).
mercredi 4 octobre
Décès à Jouy-en-Josas du célèbre industriel Christophe Oberkampf. Le fondateur de la manufacture de Jouy avait 77 ans.
jeudi 5 octobre
Dans l’océan Indien, une escadre anglaise a échoué dans une tentative de reprendre l’île Bourbon [Réunion]. La nouvelle de la chute de Napoléon Ier et du retour de Louis XVIII sur le trône ne parviendra dans l’île qu’à la fin du mois.
vendredi 6 octobre
Les bateaux de la flottille de Murat, qui longeaient la côte calabraise à la recherche d’un lieu pour débarquer, sont dispersés par une tempête. Le bateau transportant l’ancien roi de Naples se retrouve isolé, avec à son bord seulement vingt-six officiers et soldats.
dimanche 8 octobre
Sous prétexte de ravitaillement, Barbara débarque Murat et sa petite troupe dans le petit port calabrais de Pizzo. L’accueil de ses anciens sujets est glacial. Certains des habitants tentent de le capturer, des coups de feu son tirés et l’ancien maréchal tente de regagner son navire, en vain. Barbara est reparti. Capturé, Murat est enfermé dans le château de la bourgade.
vendredi 13 octobre
Condamné à mort sur ordre du roi des Deux-Siciles Ferdinand IV, à l’issue d’un procès militaire expéditif, l’ancien roi de Naples et maréchal de France Joachim Murat est fusillé une demi-heure plus tard dans le château de Pizzo (Calabre). Il a donné lui-même l’ordre « tirez ». Il avait 48 ans.
lundi 16 octobre
Napoléon débarque sur l'île de Sainte Hélène.
dimanche 22 octobre
Les derniers occupants évacuent Orléans.
dimanche 29 octobre
Loi de sûreté générale ; seul le député libéral Voyer d'Argenson s'y oppose.
jeudi 9 novembre
Loi contre les cris et écrits séditieux.
lundi 20 novembre
Second Traité de Paris entre la France et les Alliés, plus dur que celui de l'année précédente : ce traité enlève à la France le duché de Bouillon, Philippeville et Marienbourg, donnés aux Pays-Bas ; Sarrelouis, Sarrebruck et les deux rives de la Sarre, annexées par la Prusse ; Landau, rattachée au Palatinat bavarois ; la plus grande partie du pays de Gex, rattachée à la Confédération helvétique. La France s'engage en outre à procéder à la destruction des fortifications d'Huningue, à verser aux Alliés une indemnité de 700 millions et à subir l'occupation de leurs armées pendant trois ans.
en novembre
Ambassadeur à Turin depuis un an, René Eustache d’Osmond est nommé ambassadeur de France à Londres.
Villeneuve-Bargemon devient préfet des Bouches-du-Rhône.
lundi 4 décembre
Les Anglo-Siciliens quittent Marseille.
mercredi 6 décembre
Défendu par Berryer et Dupin, le maréchal Ney est condamné à mort pour trahison par la Chambre des pairs.
jeudi 7 décembre
Dans la matinée, le maréchal Michel Ney, duc d’Elchingen et prince de la Moskova, est fusillé au Terre plein de l'Observatoire. Il avait quarante-six ans.
dimanche 10 décembre
Napoléon s'installe à Longwood (Sainte-Hélène).
dimanche 17 décembre
Les Autrichiens évacuent Lyon.
mercredi 27 décembre
Loi organisant des cours prévôtales.
Le maréchal Sérurier, qui s’était rallié à Napoléon lors des Cent-Jours, perd le gouvernement des Invalides.
vendredi 29 décembre
Au faute d’une gloire ambiguë, la célèbre « Vénus hottentote » (alias Saartjie Baartman) est décédée à Paris, d’alcoolisme autant que de maladie. Le savant Georges Cuvier demande que le corps soit livré à la science et transféré au Muséum d’Histoire naturelle. Il obtient satisfaction.
L’Autriche, la Grande-Bretagne et la France concluent un traité défensif secret contre la Prusse et la Russie.
mardi 10 janvier
Incidents à Rennes, contour de la Motte : des « jeunes gens » protestent contre la présence de Boisguy, venu à la préfecture demander des indemnités aux anciens chouans.
mercredi 11 janvier
Décès de l’évêque de Saint-Brieuc Mgr Jean-Baptiste Caffarelli, à l’âge de 51 ans.
mardi 17 janvier
La célèbre courtisane d’origine irlandaise Marie-Louise O’Murphy est morte à Paris. Agée de 79 ans, elle fut l’une des maîtresses du roi de France Louis XV et l’un des principaux modèles nus de Boucher.
mercredi 18 janvier
Décès à Paris du poète et Académicien Stanislas de Boufflers, à l'âge de 76 ans.
samedi 21 janvier
Redécouvertes à Paris par Desclozeaux, les dépouilles supposées de Louis XVI et de Marie-Antoinette sont exhumées et conduites en cortège solennel depuis la fosse commune du cimetière de la Madeleine [8e arrondissement de Paris] à la nécropole restaurée de la basilique Saint-Denis. Le Dies Irae est chanté en sourdine. Le même jour, Louis XVIII fonde sur la fosse commune de la Madeleine une chapelle commémorative (achevée en 1826).
lundi 23 janvier
Le conseil de guerre de Lille prononce à l’unanimité un verdict d’acquittement à l’encontre du général et comte Rémy-Joseph Isidore Exelmans (futur maréchal de France). Il était jugé pour avoir adressé au maréchal Murat une lettre, saisie, dans laquelle il le félicitait d’avoir conservé son royaume de Naples.
début février
Fleury de Chaboulon, sous-préfet de Reims, combine à Paris, avec Maret, duc de Bassano, le retour de Napoléon.
lundi 6 février
Circulaire du ministre de l’Intérieur Montesquiou définissant un cadre d’organisation générale de la lutte contre les incendies : il est demandé aux préfets de constituer dans chaque commune un service civil de lutte contre le feu, plaçant les sapeurs-pompiers sous l’autorité des maires, qui assureront l’entretien du matériel, désigneront les hommes non soldés mais dispensés du service de la garde nationale et devant appartenir à un métier du bâtiment, du bois, du cuir, du métal, et proposeront les sous-officiers, les officiers étant nommés par le préfet.
mercredi 8 février
A la demande de Londres, le congrès de Vienne adopte une déclaration contre la traite négrière.
vendredi 10 février
Ayant à son tour obtenu « gain de cause » de la Justice, le général Hugo se présente au domicile parisien de son épouse Sophie pour emmener de force ses fils Abel, Eugène et Victor (12 ans). Les deux plus jeunes sont placés à la pension Cordier, rue Sainte-Marguerite à Saint-Germain-des-Prés.
lundi 13 février
De Brévannes est nommé nouveau préfet d’Ille-et-Vilaine.
vendredi 17 février
Dissolution de l'Université de France, remplacée par 17 universités particulières.
dimanche 26 février
Napoléon quitte l’île d'Elbe sur le brick l'Inconstant, avec cinq autres navires et 1 200 hommes.
mercredi 1er mars
Napoléon débarque au golfe de Juan.
mardi 7 mars
Après être passé notamment par La Mure, Napoléon atteint Grenoble, où il est accueilli triomphalement.
jeudi 9 mars
Napoléon quitte Grenoble.
vendredi 10 mars
Napoléon fait une entrée triomphale dans Lyon.
samedi 11 mars
Le maréchal Soult est remplacé par le général Clarke au ministère de la Guerre.
lundi 13 mars
Déclaration collective des Alliés contre Napoléon.
Accusé d’avoir trempé dans le complot du général Lefebvre-Desnouettes dont le but était de s’emparer de la famille royale, le général Jean-Baptiste Drouet, est arrêté.
mardi 14 mars
Napoléon atteint Lons-le-Saunier, où Ney, envoyé par Louis XVIII pour l'arrêter, se rallie à lui.
Louis Antoine Fauvelet de Bourienne succède à Antoine d’André comme préfet de police de Paris.
mercredi 15 mars
Soulèvement général en Vendée.
Le jeune Alexandre Dumas, âgé de 13 ans, passe des armes à deux généraux d’Empire, les frères Lallemand, emprisonnés à Soissons.
samedi 18 mars
Sorti de Saint-Cyr, le jeune Aimable Pélissier (21 ans, futur maréchal de France) est incorporé comme sous-lieutenant dans l’artillerie de la maison du roi, au 57e régiment d’infanterie de ligne.
dimanche 19 mars
Les négociateurs du Congrès de Vienne réglementent les questions liées aux ambassades et représentations diplomatiques permanentes. L’ambassadeur est désormais désigné comme le diplomate le plus important.
nuit du dimanche 19 au lundi 20 mars
Accompagné du maréchal Macdonald, Louis XVIII quitte Paris pour la Belgique.
lundi 20 mars
Après avoir fait un arrêt au château de Fontainebleau, Napoléon Ier entre dans Paris. Il s’installe aux Tuileries. Le marquis Armand de Caulaincourt redevient ministre des Affaires étrangères. 110 officiers chouans et vendéens présents dans la capitale repartent vers l’ouest après s’être concertés pour organiser une résistance. Le maréchal Davout est nommé ministre de la Guerre à la place de Clarke. Le général Mouton est nommé commandant de la 1re division militaire et pair de France. Fauvelet de Bourienne ne sera resté préfet de police que cinq jours ; il est remplacé par Pierre François Réal.
mardi 21 mars
Napoléon obtient l'alliance de Murat, roi de Naples, qui lance une offensive dans les Etats de l'Eglise.
jeudi 23 mars
Louis XVIII se réfugie à Gand.
vendredi 24 mars
Caulaincourt est renforcé de deux sous-secrétaires d’Etat, Otto et Bignon.
Leroy remplace Talleyrand comme préfet d’Orléans.
du vendredi 24 au dimanche 26 mars
Incidents entre bonapartistes et royalistes à Rennes.
samedi 25 mars
Le retour de l’empereur entraîne François Guizot à démissionner de la chaire d’histoire de la Sorbonne.
mercredi 29 mars
Napoléon interdit la traite des esclaves (mais pas l'esclavage).
Poète et dramaturge médiocre, mais agréable à Napoléon, Pierre Baour-Lormian est le dernier dans la deuxième classe de l'Institut (Académie française), où il remplace le marquis de Boufflers (les événements l’empêcheront d'être reçu en séance publique et il ne prononcera pas de discours de réception).
jeudi 30 mars
Proclamation de Rimini : se présentant comme le porte-drapeau de l’indépendance italienne, Joachim Murat appelle les Italiens à se révolter contre les Autrichiens.
en mars
Les éminents naturalistes Georges Cuvier, Henri de Blainville et Etienne Geoffroy Saint-Hilaire, professeurs au Muséum, obtiennent d’observer la « Vénus hottentote » tout à loisir, trois jours durant au Jardin du Roi [actuel Jardin des Plantes].
jeudi 6 avril
Murat enlève Florence aux Autrichiens.
Dans l’océan Indien, au nom du roi Georges III, les commissaires britanniques remettent aux commissaires français l’île Bourbon [Réunion] au cours d’une cérémonie organisée sur la place d’armes de Saint-Denis.
samedi 8 avril
Convention de La Palud (Vaucluse).
samedi 15 avril
Le général Grouchy est élevé à la dignité de maréchal d’Empire.
dimanche 16 avril
Embarquement à Sète du duc d’Angoulême en fuite.
samedi 22 avril
Actes additionnels à la Constitution de l'Empire.
dimanche 23 avril
La bourgeoisie des cinq départements bretons essaie à Rennes de recréer une sorte de Fédération de Pontivy : Adresse des fédérés bretons en faveur de l’Empereur et des conquêtes de 1789.
Le général et baron Bertrand Clauzel est nommé commandant du corps d’observation des Pyrénées-Occidentales.
du mardi 2 au mercredi 3 mai
Murat est écrasé par les Autrichiens à Tolentino : 30 000 morts ou prisonniers sur 40 000 hommes.
mercredi 3 mai
Décès à Villevieu, dans le Jura, de l’archevêque de Besançon Mgr Claude Le Coz. Agé de 74 ans, il avait été évêque constitutionnel de Rennes sous la Révolution.
mardi 9 mai
En Bretagne, Pontivy reprend le nom de Napoléonville.
mercredi 10 mai
A la Chapelle Basse-Mer, au château de La Barre, se réunissent les officiers de l’ancienne Vendée militaire : Auguste de la Rochejaquelein, Suzannet, Sapinaud.
mercredi 17 mai
Création du Médaillon de Gand, décoration créée par les royalistes pour les jeunes Parisiens (étudiants en droit et en médecine) ayant suivi Louis XVIII à Gand.
jeudi 18 mai
Elu en mars 1815, le dramaturge et journaliste Etienne Aignan profite des Cent-Jours pour être reçu à l’Académie française par Parseval-Grandmaison.
vendredi 19 mai
En Vendée, le marquis Louis de La Rochejaquelein (frère du héros vendéen de 1793), est nommé généralissime à Palluau.
samedi 20 mai
Combat d’Aizenay, au nord-ouest de La Roche-sur-Yon : les 7 000 à 8 000 Vendéens sont vaincus par les troupes impériales. Ludovic Charrette, neveu du célèbre chef vendéen, est très grièvement blessé.
lundi 22 mai
Pour la première fois, la Légion d’Honneur a été décernée à des villes : Tournus et Chalon-sur-Saône, toutes deux communes de Saône-et-Loire, et Saint-Jean-de-Losne (Côte-d’Or), sont honorées pour leur héroïsme et leur attitude face aux Autrichiens en 1814.
jeudi 25 mai
Murat, qui a quitté son royaume de Naples, débarque à Cannes et propose ses services à l'empereur.
dimanche 28 mai
Bataille de Cossé (-le-Vivien), en Mayenne : victoire des chouans.
lundi 29 mai
Une partie des forces de la Vendée militaire se réunit à Soullans.
mercredi 31 mai
Traité de Vienne mettant Napoléon hors-la-loi.
Ludovic Charrette succombe à ses blessures à la Forestrie, près de Touvois. Il était âgé de vingt-sept ans.
de mai à juin
Courte reprise du soulèvement vendéen.
jeudi 1er juin
« Champ de mai » : promulgation de l’Acte additionnel aux constitutions de l’Empire, Constitution libérale rédigée par Benjamin Constant. Présentation des dignitaires de l'Empire au Champ-de-Mars à Paris.
Débarquement anglais dans le Marais vendéen.
En Allemagne, le maréchal Louis Berthier, soixante-deux ans, meurt en tombant (suicide ?) par une fenêtre de chez son beau-père, le roi de Bavière, à Bamberg.
vendredi 2 juin
Plébiscite proclamé : 1 500 000 oui ; 4 802 non.
Le général et comte Rémy-Joseph Isidore Exelmans est élevé à la dignité de pair de France.
samedi 3 juin
Réunion de la Chambre des députés.
dimanche 4 juin
Le maréchal Davout, ministre de la Guerre, est fait pair de France. Même chose pour le général Gérard, à qui Napoléon confie le commandement de l’armée du Nord. Le maréchal Jourdan reçoit, lui, le commandement de Besançon.
Estève bat les royalistes vendéens à la ferme des Mattes. Le généralissime Louis, marquis de La Rochejaquelein (trente-huit ans) est tué.
L’officier chouan Louis de Sol de Grisolles s’empare de la ville de Redon, mais sans canon il ne peut déloger les soldats retranchés dans l’abbatiale Saint-Sauveur.
mardi 6 juin
Les accès de la ville de Rennes sont fortifiés.
vendredi 9 juin
L'empereur refuse les services de Murat, par l'intermédiaire de Baudis, ancien précepteur des enfants du roi de Naples.
Acte final du congrès de Vienne.
En Vendée, Travot enlève aux environs de Saint-Gilles des canons, des fusils et des munitions qu'une troupe de rebelles essayaient de faire passer dans le Bocage.
lundi 12 juin
Napoléon passe à Villers-Coterêt.
jeudi 15 juin
Napoléon et ses 128 000 hommes franchissent la Sambre, puis attaquent Charleroi en Belgique. Le général Bourmont passe à l'ennemi.
vendredi 16 juin
Napoléon a remporté sa dernière victoire : à la tête de trois corps d’armée (soit moins de 60 000 hommes), il a battu les 90 000 à 95 000 Prussiens de Blücher à Ligny, à 20 km au nord-est de Charleroi. Les Prussiens déplorent 12 000 morts ou blessés et 8 000 déserteurs, mais Blücher parvient à se replier en bon ordre. Côté français, entre 8 000 et 12 000 hommes ont été tués ou blessés. A l’issue de la bataille, le maréchal Grouchy a reçu l’ordre de se lancer à la poursuite des Prussiens (qu’il ne parviendra pas à rejoindre). Le même jour, à 20 km au nord-ouest, l’armée du maréchal Ney (21 000 fantassins, 3 000 cavaliers et 50 à 56 canons) a livré bataille aux Anglo-Hollandais du duc de Wellington (37 500 fantassins, 1 500 cavaliers, 50 canons) au village de Quatre-Bras [commune de Baisy-Thy, au sud de Genappe). Les troupes françaises ne parviennent à prendre le hameau, laissant sur le terrain 4 140 tués, blessés et disparus. Dans le camp des alliés, le bilan est de 4 800 morts (dont le duc Frédéric-Guillaume de Brunswick), blessés et disparus.
dimanche 18 juin
Bataille décisive de Waterloo : les 68 000 Britanniques, Hollandais et Allemands de Wellington (et 156 canons) et les 50 000 Prussiens de Blücher (qui ont échappé à Grouchy) ont vaincu l’armée française de Napoléon Ier (50 700 fantassins, 14 400 cavaliers, 252 canons) à 16 km au sud de Bruxelles. Les vaincus déplorent 5 000 morts, 18 000 blessés (dont Jérôme Bonaparte), 8 000 à 10 000 prisonniers et 220 canons perdus, les vainqueurs 4 389 tués, 13 642 blessés et 3 671 disparus.
du dimanche 18 au lundi 19 juin
La dernière bataille des guerres napoléoniennes se déroule à 20 km à l’est de Waterloo : lancés à la poursuite de Blücher, les trois corps d’armée du maréchal Grouchy (33 000 hommes, 80 canons) repoussent l’arrière-garde prussienne de Johann von Thielmann (17 000 hommes et 48 canons). Chaque camp déplore environ 2 500 morts, blessés ou disparus. C’est une défaite tactique pour les Allemands mais leur résistance a permis à l’armée de Blücher de secourir à temps Wellington à Waterloo.
lundi 19 juin
Travot arrive à la Grolle, près Vieillevigne, et attaque les divisions angevines vendéennes de Caqueray, de la Sorinière et du Doré. Après un combat sanglant, les impériaux, repoussés de toutes parts, sont enfoncés et poursuivis jusqu'à Rocheservière.
mardi 20 juin
Le général bonapartiste Lamarque, attaqué par Saint-Hubert, le rejette au loin et s'avance au-devant de Suzannet, qui arrive au secours des royalistes.
mercredi 21 juin
Napoléon tente de s'empoisonner. Il est sauvé par des lavages d'estomac pratiqués par le pharmacien Charles-Louis de Gassicourt, fils naturel de Louis XV.
Le comte de Suzannet est mortellement blessé au combat de la Rocheservière (Vendée, à la frontière de la Loire-Atlantique), entre royalistes et partisans de l’empereur. Il succombe à Aigrefeuille-sur-Maine. Combattant royaliste dans les guerres de Vendée dès 1795, il était âgé de 43 ans.
Auguste de La Rochejaquelein occupe par capitulation la ville de Thouars.
Les chouans de Sol de Grisolles sont battus par le général Bigarré à Auray.
nuit du mercredi 21 au jeudi 22 juin
Le général Delage encercle Thouars avec plus de 5 000 hommes.
jeudi 22 juin
Abdication de Napoléon Ier signée au palais de l'Elysée en faveur de son fils Napoléon II, reconnu par la Chambre.
La Rochejaquelein quitte Thouars et se réfugie dans le bocage vendéen.
En Bretagne, Napoléonville redevient Pontivy.
vendredi 23 juin
Commission de cinq membres élus. Trois par la Chambre des représentants : au premier tour, Carnot par 324 suffrages, et Fouché par 293 sur 511 ; au deuxième tour, le général Grenier. Deux par la Chambre des Pairs : Caulaincourt, duc de Vicence, et le baron Quinette. La Commission se réunit aux Tuileries et Fouché est désigné comme président sur la proposition de Grenier.
samedi 24 juin
Le Journal général de France publie une relation de Rougemont relatant pour la première fois le mot - bientôt célèbre - qu’aurait prononcé le général Cambronne (qui le niera) au soir de Waterloo, alors que les Anglais sommaient les débris de la garde impériale de se rendre : « La Garde meurt et ne se rend pas ».
lundi 26 juin
Convention de Cholet : armistice en Vendée.
Massacre de mamelouks à Marseille.
du mardi 27 juin au dimanche 2 juillet
Echauffourées entre royalistes et bonapartistes à Montpellier.
vendredi 30 juin
La commission exécutive, présidée par Fouché, manifeste son hostilité aux Bourbons.
Napoléon traverse Tours sur le chemin de l’exil.
en juin
A l’Hôpital-sous-Conflans, en Savoie, le colonel Bugeaud (futur maréchal de France), à la tête de 1 700 hommes, culbute une division autrichienne de 10 000 hommes soutenue par 500 chevaux et six pièces de canon. 2 000 Autrichiens sont tués et les Français restent maîtres du champ de bataille.
Marseille est occupée par des Anglais et des Siciliens.
Le général Jean-Baptiste Drouet est fait pair de France par Napoléon.
samedi 1er juillet
Dernière bataille du Premier Empire : à Rocquencourt, à l’ouest de Paris, les généraux français Exelmans et Piré anéantissent une brigade prussienne et font 400 prisonniers dans la plaine du bois de Verrières [Essonne et Hauts-de-Seine].
dimanche 2 juillet
En Haute-Alsace, le général Barbanègre, commandant de Huningue demeuré fidèle au régime impérial, subit le feu des Austro-Suisses.
Au nord-ouest de Paris, des Français moins nombreux repoussent les soldats anglais à Argenteuil, leur prenant deux drapeaux.
nuit du dimanche 2 au lundi 3 juillet
Napoléon Ier passe la nuit à Niort, à l’auberge de la Boule d’Or.
lundi 3 juillet
Le maréchal Davout (ministre de la guerre), commandant en chef, signe une convention avec les alliés : repli français au sud de la Loire dans les huit jours.
Le maréchal Masséna est nommé gouverneur de Paris. Eustache Courtin succède au comte Pierre Réal comme préfet de police de Paris.
Boscal de Mornac est nommé général en chef provisoire de l’armée vendéenne.
jeudi 6 juillet
Une bande de chouans s’empare du fort La Latte, près du cap Fréhel (Côtes-du-Nord).
vendredi 7 juillet
Fin du pouvoir de la Commission. Louis XVIII redevient roi de France. Il rencontre Talleyrand et Fouché.
Nommé trois mois plus tôt, le préfet impérial de Tours, le comte de Miramon, est limogé et remplacé par le baron Destouches, déjà titulaire du poste d’octobre 1814 à février 1815.
samedi 8 juillet
Louis XVIII est de retour à Paris pour la deuxième fois.
dimanche 9 juillet
Constitution du ministère de Charles-Maurice de Talleyrand, qui prend en charge le ministère des Affaires étrangères et fait nommer Fouché à la police. Les autres ministres sont des royalistes modérés, tous anciens serviteurs de l'Empire, comme Pasquier à l'Intérieur et à la Justice, Gouvion Saint-Cyr à la Guerre (il remplace Davout), Jaucourt à la Marine et aux Colonies ou le baron Louis aux Finances. Elie Decazes est nommé préfet de police de Paris à la place d’Eustache Courtin.
lundi 10 juillet
Un détachement royaliste, commandé par Camille de Pontfarcy, tente de s’emparer du château de Sainte-Suzanne, près du Mans : la population se barricade, quelques coups de fusil sont tirés avant que les royalistes ne se retirent à Evron.
mercredi 12 juillet
Ordonnance royale qui dissout la Chambre des représentants et rétablit d'une façon effective la Charte. Les fonctionnaires nommés après le 20 mars sont révoqués.
jeudi 13 juillet
Ordonnance royale réorganisant les collèges électoraux.
Bataille du Pont-de-l’Isle : près de Saint-Jouan-de-l’Isle, dans le sud-est des Côtes-du-Nord, la division royaliste de Médréac, forte de 1 800 hommes, bat sous les ordres d’Henri du Boishamon le 86e régiment de ligne et un détachement d’infanterie de marine qui se rendait à Brest. Les vaincus déplorent deux ou trois morts et 19 officiers et 96 soldats prisonniers. Les royalistes n’ont qu’un tué.
Emeute fomentée à Tours par des soldats de passage. L’hôtel de ville est occupé, le drapeau blanc arraché et remplacé par le symbole tricolore, des maisons sont livrées au pillage. Les émeutiers se rendent à la cathédrale, tentent d’imposer le chant du Te Deum en l’honneur de l’empereur et se répandent en ville aux cris de « Vive l’empereur ».
Orléans est occupée par les troupes prussiennes.
samedi 15 juillet
Napoléon Ier embarque (avec le général Savary), à l'île d'Aix, sur le Bellérophon à destination de l'Angleterre ou il espère obtenir l'asile politique.
dimanche 16 juillet
Incidents à Rennes : des soldats maltraitent des civils ayant crié « Vive le roi » !
lundi 17 juillet
Seconde occupation autrichienne de la ville de Lyon.
jeudi 20 juillet
A Orléans, les Prussiens réclament à la ville 600 000 francs. Le préfet Talleyrand refuse et est emprisonné.
lundi 24 juillet
Louis XVIII élimine de la Chambre des pairs 29 membres qui ont siégé pendant les Cent-Jours (dont Jean-Baptiste Cyrus de Thimbrune, comte de Valence). Par ailleurs, une ordonnance royale traduit devant les conseils de guerre les généraux et maréchaux - dont Ney - qui ont combattu pour le rétablissement de l’Empire.
Le Bellerophon arrive en rade de Plymouth.
mardi 25 juillet
Le frère aîné de l’empereur Napoléon Ier, Joseph Bonaparte, embarque à Royan sur un brick américain qu’il a affrété sous un faux nom et part en exil en Amérique.
mercredi 26 juillet
Le général Barbanègre, fidèle à Napoléon, bombarde Bâle (Suisse) : grosses destructions.
Ayant été durant les Cent-Jours de nouveau appelé à la Chambre des Pairs par Napoléon, le maréchal Moncey est exclu de la pairie par le roi.
lundi 31 juillet
Les Anglais prennent la décision d’exiler Napoléon Ier sur l'île de Sainte-Hélène (Atlantique Sud).
Commandant du camp d’observation du Var, le maréchal Brune accepte de déposer le drapeau blanc à Toulon.
en juillet
Envoyé depuis 1811 comme espion au Proche-Orient, le Breton Vincent Boutin, quarante-trois ans, est assassiné sur la route d’Alep, près du village d’El Blatta [aujourd’hui au Liban]. Son corps ne sera jamais retrouvé.
mercredi 2 août
Traité de Paris entre les Alliés. Ceux-ci déclarent que Napoléon Ier est leur prisonnier, et l'Angleterre se voit confier la garde de l'empereur.
Le maréchal Guillaume Brune (52 ans), reconnu à Avignon par d'anciens « compagnons de Jehu » (royalistes qu'il avait éliminé dans le Midi), est mis à mort. Son corps est jeté depuis un pont dans le Rhône.
Le colonel Charles de La Bédoyère est condamné à mort.
vendredi 4 août
Le corps du maréchal Brune est retrouvé sur la rive du Rhône.
lundi 7 août
Nouvelle Charte.
Napoléon embarque sur le Northumberland pour faire route vers Sainte-Hélène.
jeudi 10 août
Les Prussiens évacuent Orléans.
Nouvelle occupation anglaise de la Guadeloupe : gouverneur des îles Leeward et de la Barbade, sir James Leith devient également gouverneur de l’île française de la Guadeloupe, remplaçant le comte français de Dunois.
samedi 12 août
4 000 Bavarois occupent Orléans.
lundi 14 août
Amendement à la Charte sur la Chambre des pairs.
Barbanègre bombarde de nouveau Bâle.
mardi 15 août
Election de la « Chambre Introuvable », à majorité ultra-royaliste (partisans d'une sévère répression antirépublicaine et anti-bonapartiste et dont le chef est le comte d'Artois) : 350 députés sur 398. Absence d'ecclésiastiques.
Le général Jean-Pierre Ramel (46 ans) est tué à Toulouse par les Verdets (terroristes royalistes existant depuis la Révolution) qu'il tentait de disperser.
Robert Surcouf envoie l’Affriquain, vaisseau de 212 tonneaux, vers l’Angola pour y pratiquer la traite des Noirs.
samedi 19 août
Louis XVIII décide que la pairie est héréditaire.
Jugé sommairement, le général Charles de La Bédoyère est fusillé dans la plaine de Grenelle, à Paris. Il avait 29 ans.
mardi 22 août
L'archiduc autrichien Jean, avec 20 000 hommes, assiège et bombarde Huningue (Haute-Alsace) où résiste Barbanègre.
nuit du mardi 22 au mercredi 23 août
Murat parvient à s'échapper du Midi et embarque pour la Corse.
vendredi 25 août
Murat arrive en Corse.
samedi 26 août
Barbanègre capitule et va rejoindre les armées françaises au sud de la Loire.
mardi 29 août
Le maréchal Moncey, qui a refusé de présider le conseil de guerre chargé de juger le maréchal Ney, est suspendu de toutes ses fonctions par une ordonnance, et enfermé au fort de Ham.
en août
Les Espagnols occupent Perpignan.
vendredi 1er septembre
Une ordonnance dissout la récente compagnie des gendarmes de la garde du roi.
samedi 2 septembre
Les généraux César et Constantin Faucher (« les jumeaux de La Réole ») sont fusillés à Bordeaux.
dimanche 10 septembre
Le tsar Alexandre Ier a organisé dans le département de la Marne une énorme parade militaire pour démontrer la puissance de l’armée russe : 300 000 soldats et 85 000 cavaliers ont manœuvré dans la plaine de Vertus, au sud de Reims.
dimanche 17 septembre
En Corse, Murat marche sur Ajaccio avec quatre cents hommes.
mercredi 20 septembre
Abolition de la traite des noirs.
samedi 23 septembre
Murat entre dans Ajaccio avec 600 hommes.
mardi 26 septembre
Le duc de Richelieu est nommé président du Conseil et ministre des Affaires étrangères. Il remplace Talleyrand à la tête du gouvernement. Le vicomte Dubouchage est nommé ministre de la Marine (il avait déjà tenu ce poste sous Louis XVI, en 1792).
Signature à Paris du traité de la Sainte-Alliance entre les souverains d'Autriche, de Prusse et de Russie.
Archevêque de Tours depuis dix années, Mgr Louis-Mathias de Barral, parent de l’ancienne impératrice Joséphine, se retire, à l’âge de soixante-neuf ans.
mercredi 27 septembre
Elisa Garnerin, une nièce de l’inventeur du parachutisme, André-Jacques Garnerin, réussit le premier saut féminin, devant le roi de Prusse, et à partir d’un ballon (environ 3 500 mètres).
nuit du jeudi 28 au vendredi 29 septembre
Manipulé par les Autrichiens qui souhaitent le capturer, le maréchal Murat quitte la Corse pour tenter de reconquérir son royaume de Naples. Il embarque avec 300 hommes à bord d’une flottille commandée par un traître, l’ancien corsaire maltais Barbara, qui va s’arranger pour éparpiller les navires.
vendredi 29 septembre
Jules Anglès succède à Elie Decazes comme préfet de police de Paris.
en septembre
Le général Louis-Marie Turreau, « l'exterminateur de la Vendée », est admis à la retraite. Il a cinquante-neuf ans.
Réorganisation de la garde suisse, massacrée en 1792.
mardi 3 octobre
Chute de la météorite de Chassigny (Haute-Marne).
mercredi 4 octobre
Décès à Jouy-en-Josas du célèbre industriel Christophe Oberkampf. Le fondateur de la manufacture de Jouy avait 77 ans.
jeudi 5 octobre
Dans l’océan Indien, une escadre anglaise a échoué dans une tentative de reprendre l’île Bourbon [Réunion]. La nouvelle de la chute de Napoléon Ier et du retour de Louis XVIII sur le trône ne parviendra dans l’île qu’à la fin du mois.
vendredi 6 octobre
Les bateaux de la flottille de Murat, qui longeaient la côte calabraise à la recherche d’un lieu pour débarquer, sont dispersés par une tempête. Le bateau transportant l’ancien roi de Naples se retrouve isolé, avec à son bord seulement vingt-six officiers et soldats.
dimanche 8 octobre
Sous prétexte de ravitaillement, Barbara débarque Murat et sa petite troupe dans le petit port calabrais de Pizzo. L’accueil de ses anciens sujets est glacial. Certains des habitants tentent de le capturer, des coups de feu son tirés et l’ancien maréchal tente de regagner son navire, en vain. Barbara est reparti. Capturé, Murat est enfermé dans le château de la bourgade.
vendredi 13 octobre
Condamné à mort sur ordre du roi des Deux-Siciles Ferdinand IV, à l’issue d’un procès militaire expéditif, l’ancien roi de Naples et maréchal de France Joachim Murat est fusillé une demi-heure plus tard dans le château de Pizzo (Calabre). Il a donné lui-même l’ordre « tirez ». Il avait 48 ans.
lundi 16 octobre
Napoléon débarque sur l'île de Sainte Hélène.
dimanche 22 octobre
Les derniers occupants évacuent Orléans.
dimanche 29 octobre
Loi de sûreté générale ; seul le député libéral Voyer d'Argenson s'y oppose.
jeudi 9 novembre
Loi contre les cris et écrits séditieux.
lundi 20 novembre
Second Traité de Paris entre la France et les Alliés, plus dur que celui de l'année précédente : ce traité enlève à la France le duché de Bouillon, Philippeville et Marienbourg, donnés aux Pays-Bas ; Sarrelouis, Sarrebruck et les deux rives de la Sarre, annexées par la Prusse ; Landau, rattachée au Palatinat bavarois ; la plus grande partie du pays de Gex, rattachée à la Confédération helvétique. La France s'engage en outre à procéder à la destruction des fortifications d'Huningue, à verser aux Alliés une indemnité de 700 millions et à subir l'occupation de leurs armées pendant trois ans.
en novembre
Ambassadeur à Turin depuis un an, René Eustache d’Osmond est nommé ambassadeur de France à Londres.
Villeneuve-Bargemon devient préfet des Bouches-du-Rhône.
lundi 4 décembre
Les Anglo-Siciliens quittent Marseille.
mercredi 6 décembre
Défendu par Berryer et Dupin, le maréchal Ney est condamné à mort pour trahison par la Chambre des pairs.
jeudi 7 décembre
Dans la matinée, le maréchal Michel Ney, duc d’Elchingen et prince de la Moskova, est fusillé au Terre plein de l'Observatoire. Il avait quarante-six ans.
dimanche 10 décembre
Napoléon s'installe à Longwood (Sainte-Hélène).
dimanche 17 décembre
Les Autrichiens évacuent Lyon.
mercredi 27 décembre
Loi organisant des cours prévôtales.
Le maréchal Sérurier, qui s’était rallié à Napoléon lors des Cent-Jours, perd le gouvernement des Invalides.
vendredi 29 décembre
Au faute d’une gloire ambiguë, la célèbre « Vénus hottentote » (alias Saartjie Baartman) est décédée à Paris, d’alcoolisme autant que de maladie. Le savant Georges Cuvier demande que le corps soit livré à la science et transféré au Muséum d’Histoire naturelle. Il obtient satisfaction.