lundi 28 janvier
Dans les Côtes-du-Nord, le chef-lieu de canton de Magoar est transféré à Kérien [aujourd’hui canton de Bourbriac] par arrêté de l'administration du département.
dimanche 3 février
Ventes de biens religieux à Tréguier : l’église Notre-Dame de Coatcolvezou (aujourd’hui disparue) avec le cloître attenant et le cimetière en dépendant sont vendus à un nommé Le Saux, de la Roche-Derrien ; le couvent des Ursulines, avec ses dépendances, est vendu à Louis Marie Cabanac (et démoli).
samedi 23 mars
A Paris, ayant obtenu du président du tribunal le droit d’assurer seule la défense de son mari, une ancienne émigrée, Marie-Victoire de Lambilly, comtesse Mouësan de La Villirouët, sauve la tête de son époux grâce à sa brillante plaidoirie (de nombreuses personnes profiteront ensuite de ses talents d’avocate).
dimanche 24 mars
Installation à Brest de la municipalité Tourot.
lundi 15 avril
Décès de l’archevêque de Lyon, Mgr Yves-Alexandre de Marbeuf. Rennais d’origine, il était âgé de soixante-deux ans.
mercredi 17 avril
A la tête de quelques chouans, Cadoudal s'empare de la localité de Sarzeau, dans la presqu'île de Rhuys.
samedi 20 avril
Jean Joseph Le Minihy succède à François Marie Langlois comme maire de Saint-Brieuc.
nuit du jeudi 25 au vendredi 26 avril
Chargée de rejoindre Malte, l’escadre française du contre-amiral Bruix parvient à forcer le blocus anglais de Brest. La flotte se dirige vers l’Espagne.
samedi 27 avril
En Italie, le général morlaisien Moreau est battu par l’armée russe de Souvarov (il parviendra cependant à effectuer une retraite remarquable).
lundi 29 avril
Une diligence est attaquée par vingt-sept chouans près de Bannalec, sans faire de victimes.
en avril
Henri-Louis Hovius remplace Louis-Pierre Martin comme maire de Saint-Malo.
vendredi 14 juin
Un combat naval a lieu contre des Anglais dans l’anse de Bréhec, en Plouézec, au sud-est de Paimpol.
vendredi 12 juillet
La « loi des otages » permet l’arrestation et la déportation de tout parent d’opposants (chouans notamment). Cette loi autorise à fusiller en cas de fuite : « elle est large, élargissez-là encore suivant vos besoins », écrit le ministre Fouché.
mercredi 17 juillet
A Tréguier, le séminaire Saint-Vincent-de-Paul (1 hectare 20) est vendu à Pierre Caro et Elizabeth Le Lay son épouse.
dimanche 4 août
Des royalistes battent des républicains à Argentré-du-Plessis (Ille-et-Vilaine).
jeudi 8 août
A Tréguier, suivant procès-verbal, l'aile droite du séminaire Saint-Vincent-de-Paul est distraite de la vente récente pour être affectée à la gendarmerie comme caserne.
dimanche 11 août
Retour à Brest de l'escadre de Bruix avec une escadre espagnole.
mardi 20 août
Le comte d’Artois (futur Charles X) nomme Cadoudal au commandement des chouans des trois départements du Morbihan, du Finistère et des Côtes-d’Armor. Il dispose de 8 000 hommes, répartis en huit légions, organisés comme une armée réglée.
vendredi 30 août
A la limite entre les Côtes-du-Nord et le Finistère, une colonne mobile de carabiniers de Guingamp et une soixantaine de volontaires venant principalement de Lohuec sont victorieux à Plourac’h de deux cents chouans dirigés par De Bar, dit « l’Irréductible ». Dix royalistes sont tués.
en août
Le leader chouan Cadoudal réunit les chefs bretons au camp de Beauchêne ; le marquis de Bourmont est envoyé à Londres pour prendre le commandement du Maine, Perche, Chartrain, Vendômois.
dimanche 15 septembre
Protégés par 1 200 hommes, 200 chefs chouans bretons, angevins, normands et vendéens se réunissent au château de la Jonchère, à Juigné-des-Moutiers, dans le nord-est de la Loire-Inférieure, pour discuter d’une reprise des hostilités : bien que divisés sur de nombreux points, Bourmont, d’Andigné, La Prévalaye et Châtillon décident d’une prise d’armes générale pour le 15 octobre.
nuit du mardi 17 au mercredi 18 septembre
Le commandant de la division chouanne de Fougères, Joseph Picot de Limoëlan, attaque Pontorson à trois heures du matin avec 150 à 250 hommes. Surprise, la garnison est désarmée. Sur le point d’être arrêté, le pharmacien et agent municipal Hédou abat un royaliste et en blesse un autre avant de s’enfuir à travers champs. A l’aube, les chouans se retirent vers Antrain en emportant 112 fusils. Les gendarmes, gardes nationaux et soldats sont libérés.
lundi 23 septembre
Le château de Josselin est transformé en caserne ; le bâtiment sert également de mairie.
vendredi 27 septembre
A nouveau, des royalistes battent des républicains à Argentré-du-Plessis (Ille-et-Vilaine).
samedi 5 octobre
Au nord-est de Rennes, entre 1 000 à 3 000 chouans commandés par François-Gaspard de La Nougarède, commandant des divisions de Vitré et Fougères, attaquent par surprise un détachement de quarante soldats républicains près de Saint-Aubin-du-Cormier. Le commandant bleu, Azéma, est tué avec sept de ses hommes mais les survivants parviennent à se retranchés dans la ville, où, renforcés par une partie des habitants, ils tiennent trois heures avant que les chouans ne se retirent. Les républicains déplorent onze morts, douze à quinze blessés et trois prisonniers, les blancs au moins trois tués et quatre blessés.
mardi 8 octobre
Sarzeau retombe entre les mains de Cadoudal.
jeudi 10 octobre
Général en chef de l’armée catholique et royale de Haute-Bretagne et du Bas-Anjou, Pierre Louis Godet de Châtillon rassemble une partie de ses forces au Louroux-Béconnais, à l’ouest d’Angers. Ses divisions d’Ancenis, Châteaubriant, Segré et Varades regroupent 2 000 combattants.
lundi 14 octobre
Dans l’est des Côtes-du-Nord, quatorze chouans interceptent la diligence qui se rendait de Saint-Malo à Lamballe.
vendredi 18 octobre
Un combat entre révolutionnaires et chouans a lieu au château de Lorges, à L’Hermitage-Lorge, au sud-est de Quintin.
samedi 19 octobre
Les deux colonnes du général chouan Godet de Châtillon se rassemblent à Carquefou, au nord de Nantes. L’armée blanche a croisé, sans la voir, la troupe républicaine partie défendre Châteaubriant sous les ordres du général Achille Tocip. La grande ville voisine est quasiment sans défense.
nuit du samedi 19 au dimanche 20 octobre
Retentissant coup de force des chouans en Loire-Inférieure : sur ordre du général Godet de Châtillon, les 2 000 hommes du comte d’Andigné attaquent Nantes, par la porte de Rennes, à trois heures du matin. La garnison de 2 000 soldats et gardes nationaux est totalement surprise et désorientée : rapidement, l’île Feydeau et plusieurs ponts sont pris par les agresseurs, tandis que le colonel Mathurin Ménard, commandant de la division de Segré, libère onze détenus, dont trois prêtres, de la prison du Bouffay (les droits communs restent incarcérés). Les blancs se retirent à six heures du matin. Le seul combat de l’opération a causé la mort de douze hommes côté républicain, dont le commandant de la place de Nantes (le chef de bataillon Sacy), et de onze côté chouan. Quarante-et-un républicains ont été blessés, dont le maire Saget (qui sera amputé d’une jambe).
jeudi 24 octobre
Les chouans de Saint-Sergent attaquent Merdrignac, quatre ans après leur premier raid sur la ville.
nuit du vendredi 25 au samedi 26 octobre
Les chouans de Cadoudal échouent devant Vannes.
nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre
Coup de force de huit cents chouans (six colonnes commandées par Mercier la Vendée, assisté de Carfort et Saint-Régent) contre Saint-Brieuc : après s’être emparés des 62 chevaux de l’écurie, établie dans l’ancienne collégiale Saint-Guillaume, ils libèrent 248 détenus de la prison, dont le poste n’est composé que de sept hommes (parmi les libérés figurent le maire de Saint-Donan et l’ancien chef chouan Jean-Marie Le Veneur de La Roche, arrêté en 1796). Dix Briochins sont tués, par lesquels Jean-François Poulain de Corbion, commissaire du directoire exécutif, ancien maire de la ville (1779-1789) et ancien député à la Constituante (1789), âgé de 56 ans.
mardi 29 octobre
Menés par Pierre Guillemot, 2 000 chouans du Morbihan attaquent la ville de Locminé vers 7 h du matin par trois côtés (nord, ouest et sud). Commandée par le capitaine Ferry et le lieutenant Valois, la garnison républicaine, forte de 80 à 200 hommes, tente de résister jusque dans le cimetière mais doit finalement fuir vers Baud après une heure de combat. Les bleus déplorent 6 à 20 morts et de 55 à 100 prisonniers (rapidement libérés contre la promesse de ne plus se battre ou certains fusillés selon les sources).
Suite à la menace d’une attaque chouanne, la cité de Gourin est évacuée. Sa garnison (quarante-neuf hommes) et ses administrateurs se réfugient au Faouët, plus au sud.
jeudi 31 octobre
La frégate française de trente-six canons Capricieuse s’est échouée à l’embouchure du Blavet.
de octobre à novembre
Quimper est menacé par les chouans.
samedi 2 novembre
Commandant de la division chouanne de la région de Redon, le colonel Louis Sol de Grisolles s’empare de La Roche-Bernard.
dimanche 3 novembre
Un groupe de seize chouans attaque et pille la demeure du juge de paix Pierre Briand à Kerjosse, en Landudal (Finistère), mais sans parvenir à blesser l’ancien député.
lundi 4 novembre
Dans le sud-est du Morbihan, les chouans de Sol de Grisolles occupent le bourg de Muzillac.
mardi 5 novembre
C’est au tour de Questembert d’être occupé par Sol de Grisolles.
jeudi 7 novembre
La même bande de chouans est de retour à Kerjosse : surpris alors qu’il dîne, Pierre Briand tente de fuir à travers champs, mais, blessé de plusieurs coups de feu, il est achevé dans l’Odet, où il s’était jeté pour échapper à ses agresseurs. L’ancien député à l’Assemblée législative (1791-1792) était âgé de cinquante ans.
samedi 9 novembre
Coup d’Etat du général Bonaparte à Paris.
dimanche 10 novembre
Menée par Louis de Sol de Grisolles, une troupe de 900 à 1 200 chouans attaque Redon à six heures du matin. Pris par surprise, la garnison de quarante à soixante soldats commandés par le capitaine Gély se retranche dans l’église avant de se rendre. Les républicains déplorent cinq tués et cinq blessés, les royalistes entre un et quatre morts et de quatre à douze blessés. Dans l’après-midi, les bleus capturés sont autorisés à quitter la cité. Les blancs s’emparent d’un gros butin et mettent à sac les bâtiments publics.
lundi 11 novembre
Les républicains tentent de reprendre Redon aux Chouans de Sol de Grisolles. Mais, tombée dans une embuscade, la colonne bleue doit se retirer en direction de Lohéac.
jeudi 14 novembre
Forte de 300 à 600 hommes, une troupe républicaine commandée par les généraux Lespinasse et Gency lance l’assaut contre Redon. Après un premier combat au lieu-dit la Maison-Blanche, Sol de Grisolles ordonne à ses hommes de se retirer de la ville, mais la retraite tourne rapidement à la déroute, chaque chouan se dépêchant de rentrer chez lui. Une grande partie du butin saisie par les contre-révolutionnaires dans Redon est récupéré à Béganne. Environ treize royalistes ont été tués.
nuit du jeudi 14 au vendredi 15 novembre
Sept chouans armés assassinent un certain Jean-Marie Bren à Kerhuant, commune de Briec (centre Finistère).
vendredi 15 novembre
Cadoudal reprend les armes.
nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre
200 chouans, dont 40 cavaliers, entrent dans Gourin, désertée depuis quinze jours par les républicains.
lundi 18 novembre
A quinze kilomètres à l’est de Saint-Brieuc, Charles Rogon, agent municipal et percepteur de Coëtmieux, tue un des deux chouans venus s’aventurer chez lui, et fait prisonnier l’autre.
mardi 19 novembre
Dans l’ouest des Côtes-du-Nord, l’agent municipal de Lohuec, Louis Fercoq, est fusillé par les chouans.
mercredi 27 novembre
Le général républicain Hédouville reçoit un message l’informant qu’une dizaine de navires anglais sont apparus dans la baie de Quiberon avant de disparaître. Les Blancs soupçonnent que des armes et des munitions ont été débarquées pour les chouans.
jeudi 28 novembre
Les autorités vannetaises informent le contre-amiral Nielly, commandant des armées à Lorient, qu’une flottille anglaise est de retour dans la baie de Quiberon et que des Chouans sont en marche vers la côte. Selon une autre source, 1 200 contre-révolutionnaires ont quitté Questembert pour se rendre à Muzillac.
nuit du jeudi 28 au vendredi 29 novembre
Protégés par les frégates du commodore Keats, des navires de transport anglais débarquent sur la côte bretonne, à partir d’une heure du matin, des milliers d’armes et de munitions. L’opération se déroule à la pointe de Pen Lan, sur la commune de Billiers, dans le Morbihan. Des centaines d’hommes sont présents pour récupérer le matériel par un temps glacial (deux hommes mourront de froid), sous la direction de la plupart des grands chefs chouans (Cadoudal, Sol de Grisolles, La Haye Saint-Hilaire, Guillemot, Rohu et Mercier la Vendée).
vendredi 29 novembre
Vers neuf heures du matin, un convoi d’environ 70 charettes quitte la pointe de Pen Lan pour s’enfoncer dans les terres (vers Muzillac) avec son précieux chargement (30 000 fusils, quatre canons, deux obusiers, de la poudre et des munitions et six caisses contenant des pièces d’or). Par manque de moyen de transports, des centaines d’autres armes sont entreposées dans l’abbaye de Prières. Dans la journée, le général Harty est mis au courant à Vannes de l’opération de débarquement. A la tête d’une troupe de 2 500 hommes, il tombe en fin de journée sur l’arrière du convoi mais se retrouve repoussé par les hommes de Mercier, Guillemot et Rohu.
vendredi 6 décembre
Condamné à mort par le conseil de guerre des chouans de Saint-Brieuc, l’agent municipal de Coëtmieux, Charles Rogon, est enlevé et exécuté.
mardi 10 décembre
Les chouans attaquent Bourbriac, au sud de Guingamp.
lundi 16 décembre
Le bourg de Scaër a été attaqué et investi par Bonaventure, chef des chouans de Guiscriff.
mardi 17 décembre
Vingt-quatre officiers chouans de l’ouest, dont le comté Frotté et Cadoudal, se réunissent à Puancé pour se concerter : une trêve s’instaure. Le général bleu, Hédouville, fait des propositions intéressantes.
Huit chouans arrêtent et pillent le courrier aux lettres du Faouët qui revient de Quimperlé.
Retrouvailles bretonnes dans l’océan Indien : les corsaires Robert Surcouf (de Saint-Malo) et Jean-Marie Dutertre (de Lorient) se sont rencontrés par hasard au larges des côtes du Bengale. Un repas a été donné à bord de la Clarisse pour célébrer cela.
mercredi 25 décembre
Les autorités civiles et militaires prêtent serment de fidélité à la nouvelle constitution.
Engagée dans le blocus des côtes bretonnes, la frégate anglaise HMS Ethalion fait naufrage sur un récif au large de Penmarc’h. Les navires Danae, Sylph et Nimrod participent au sauvetage de l’équipage.
vendredi 27 décembre
Napoléon Bonaparte reçoit les négociateurs chouans : n’obtenant pas de résultats, il menace.
samedi 28 décembre
Proclamation des Consuls de la République adressée aux habitants de l’Ouest : fin de la grande Chouannerie.
dimanche 29 décembre
Loi d’amnistie pour les chouans.
en décembre
Cadoudal, avec 800 Chouans, occupe l'estuaire de la Vilaine pour recevoir armes et munitions anglaises.
En centre Bretagne, les chouans de Dujardin saccagent l’abbaye de Lantenac [en La Ferrière, Côtes-d’Armor], déjà en mauvais état.
Dans les Côtes-du-Nord, le chef-lieu de canton de Magoar est transféré à Kérien [aujourd’hui canton de Bourbriac] par arrêté de l'administration du département.
dimanche 3 février
Ventes de biens religieux à Tréguier : l’église Notre-Dame de Coatcolvezou (aujourd’hui disparue) avec le cloître attenant et le cimetière en dépendant sont vendus à un nommé Le Saux, de la Roche-Derrien ; le couvent des Ursulines, avec ses dépendances, est vendu à Louis Marie Cabanac (et démoli).
samedi 23 mars
A Paris, ayant obtenu du président du tribunal le droit d’assurer seule la défense de son mari, une ancienne émigrée, Marie-Victoire de Lambilly, comtesse Mouësan de La Villirouët, sauve la tête de son époux grâce à sa brillante plaidoirie (de nombreuses personnes profiteront ensuite de ses talents d’avocate).
dimanche 24 mars
Installation à Brest de la municipalité Tourot.
lundi 15 avril
Décès de l’archevêque de Lyon, Mgr Yves-Alexandre de Marbeuf. Rennais d’origine, il était âgé de soixante-deux ans.
mercredi 17 avril
A la tête de quelques chouans, Cadoudal s'empare de la localité de Sarzeau, dans la presqu'île de Rhuys.
samedi 20 avril
Jean Joseph Le Minihy succède à François Marie Langlois comme maire de Saint-Brieuc.
nuit du jeudi 25 au vendredi 26 avril
Chargée de rejoindre Malte, l’escadre française du contre-amiral Bruix parvient à forcer le blocus anglais de Brest. La flotte se dirige vers l’Espagne.
samedi 27 avril
En Italie, le général morlaisien Moreau est battu par l’armée russe de Souvarov (il parviendra cependant à effectuer une retraite remarquable).
lundi 29 avril
Une diligence est attaquée par vingt-sept chouans près de Bannalec, sans faire de victimes.
en avril
Henri-Louis Hovius remplace Louis-Pierre Martin comme maire de Saint-Malo.
vendredi 14 juin
Un combat naval a lieu contre des Anglais dans l’anse de Bréhec, en Plouézec, au sud-est de Paimpol.
vendredi 12 juillet
La « loi des otages » permet l’arrestation et la déportation de tout parent d’opposants (chouans notamment). Cette loi autorise à fusiller en cas de fuite : « elle est large, élargissez-là encore suivant vos besoins », écrit le ministre Fouché.
mercredi 17 juillet
A Tréguier, le séminaire Saint-Vincent-de-Paul (1 hectare 20) est vendu à Pierre Caro et Elizabeth Le Lay son épouse.
dimanche 4 août
Des royalistes battent des républicains à Argentré-du-Plessis (Ille-et-Vilaine).
jeudi 8 août
A Tréguier, suivant procès-verbal, l'aile droite du séminaire Saint-Vincent-de-Paul est distraite de la vente récente pour être affectée à la gendarmerie comme caserne.
dimanche 11 août
Retour à Brest de l'escadre de Bruix avec une escadre espagnole.
mardi 20 août
Le comte d’Artois (futur Charles X) nomme Cadoudal au commandement des chouans des trois départements du Morbihan, du Finistère et des Côtes-d’Armor. Il dispose de 8 000 hommes, répartis en huit légions, organisés comme une armée réglée.
vendredi 30 août
A la limite entre les Côtes-du-Nord et le Finistère, une colonne mobile de carabiniers de Guingamp et une soixantaine de volontaires venant principalement de Lohuec sont victorieux à Plourac’h de deux cents chouans dirigés par De Bar, dit « l’Irréductible ». Dix royalistes sont tués.
en août
Le leader chouan Cadoudal réunit les chefs bretons au camp de Beauchêne ; le marquis de Bourmont est envoyé à Londres pour prendre le commandement du Maine, Perche, Chartrain, Vendômois.
dimanche 15 septembre
Protégés par 1 200 hommes, 200 chefs chouans bretons, angevins, normands et vendéens se réunissent au château de la Jonchère, à Juigné-des-Moutiers, dans le nord-est de la Loire-Inférieure, pour discuter d’une reprise des hostilités : bien que divisés sur de nombreux points, Bourmont, d’Andigné, La Prévalaye et Châtillon décident d’une prise d’armes générale pour le 15 octobre.
nuit du mardi 17 au mercredi 18 septembre
Le commandant de la division chouanne de Fougères, Joseph Picot de Limoëlan, attaque Pontorson à trois heures du matin avec 150 à 250 hommes. Surprise, la garnison est désarmée. Sur le point d’être arrêté, le pharmacien et agent municipal Hédou abat un royaliste et en blesse un autre avant de s’enfuir à travers champs. A l’aube, les chouans se retirent vers Antrain en emportant 112 fusils. Les gendarmes, gardes nationaux et soldats sont libérés.
lundi 23 septembre
Le château de Josselin est transformé en caserne ; le bâtiment sert également de mairie.
vendredi 27 septembre
A nouveau, des royalistes battent des républicains à Argentré-du-Plessis (Ille-et-Vilaine).
samedi 5 octobre
Au nord-est de Rennes, entre 1 000 à 3 000 chouans commandés par François-Gaspard de La Nougarède, commandant des divisions de Vitré et Fougères, attaquent par surprise un détachement de quarante soldats républicains près de Saint-Aubin-du-Cormier. Le commandant bleu, Azéma, est tué avec sept de ses hommes mais les survivants parviennent à se retranchés dans la ville, où, renforcés par une partie des habitants, ils tiennent trois heures avant que les chouans ne se retirent. Les républicains déplorent onze morts, douze à quinze blessés et trois prisonniers, les blancs au moins trois tués et quatre blessés.
mardi 8 octobre
Sarzeau retombe entre les mains de Cadoudal.
jeudi 10 octobre
Général en chef de l’armée catholique et royale de Haute-Bretagne et du Bas-Anjou, Pierre Louis Godet de Châtillon rassemble une partie de ses forces au Louroux-Béconnais, à l’ouest d’Angers. Ses divisions d’Ancenis, Châteaubriant, Segré et Varades regroupent 2 000 combattants.
lundi 14 octobre
Dans l’est des Côtes-du-Nord, quatorze chouans interceptent la diligence qui se rendait de Saint-Malo à Lamballe.
vendredi 18 octobre
Un combat entre révolutionnaires et chouans a lieu au château de Lorges, à L’Hermitage-Lorge, au sud-est de Quintin.
samedi 19 octobre
Les deux colonnes du général chouan Godet de Châtillon se rassemblent à Carquefou, au nord de Nantes. L’armée blanche a croisé, sans la voir, la troupe républicaine partie défendre Châteaubriant sous les ordres du général Achille Tocip. La grande ville voisine est quasiment sans défense.
nuit du samedi 19 au dimanche 20 octobre
Retentissant coup de force des chouans en Loire-Inférieure : sur ordre du général Godet de Châtillon, les 2 000 hommes du comte d’Andigné attaquent Nantes, par la porte de Rennes, à trois heures du matin. La garnison de 2 000 soldats et gardes nationaux est totalement surprise et désorientée : rapidement, l’île Feydeau et plusieurs ponts sont pris par les agresseurs, tandis que le colonel Mathurin Ménard, commandant de la division de Segré, libère onze détenus, dont trois prêtres, de la prison du Bouffay (les droits communs restent incarcérés). Les blancs se retirent à six heures du matin. Le seul combat de l’opération a causé la mort de douze hommes côté républicain, dont le commandant de la place de Nantes (le chef de bataillon Sacy), et de onze côté chouan. Quarante-et-un républicains ont été blessés, dont le maire Saget (qui sera amputé d’une jambe).
jeudi 24 octobre
Les chouans de Saint-Sergent attaquent Merdrignac, quatre ans après leur premier raid sur la ville.
nuit du vendredi 25 au samedi 26 octobre
Les chouans de Cadoudal échouent devant Vannes.
nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre
Coup de force de huit cents chouans (six colonnes commandées par Mercier la Vendée, assisté de Carfort et Saint-Régent) contre Saint-Brieuc : après s’être emparés des 62 chevaux de l’écurie, établie dans l’ancienne collégiale Saint-Guillaume, ils libèrent 248 détenus de la prison, dont le poste n’est composé que de sept hommes (parmi les libérés figurent le maire de Saint-Donan et l’ancien chef chouan Jean-Marie Le Veneur de La Roche, arrêté en 1796). Dix Briochins sont tués, par lesquels Jean-François Poulain de Corbion, commissaire du directoire exécutif, ancien maire de la ville (1779-1789) et ancien député à la Constituante (1789), âgé de 56 ans.
mardi 29 octobre
Menés par Pierre Guillemot, 2 000 chouans du Morbihan attaquent la ville de Locminé vers 7 h du matin par trois côtés (nord, ouest et sud). Commandée par le capitaine Ferry et le lieutenant Valois, la garnison républicaine, forte de 80 à 200 hommes, tente de résister jusque dans le cimetière mais doit finalement fuir vers Baud après une heure de combat. Les bleus déplorent 6 à 20 morts et de 55 à 100 prisonniers (rapidement libérés contre la promesse de ne plus se battre ou certains fusillés selon les sources).
Suite à la menace d’une attaque chouanne, la cité de Gourin est évacuée. Sa garnison (quarante-neuf hommes) et ses administrateurs se réfugient au Faouët, plus au sud.
jeudi 31 octobre
La frégate française de trente-six canons Capricieuse s’est échouée à l’embouchure du Blavet.
de octobre à novembre
Quimper est menacé par les chouans.
samedi 2 novembre
Commandant de la division chouanne de la région de Redon, le colonel Louis Sol de Grisolles s’empare de La Roche-Bernard.
dimanche 3 novembre
Un groupe de seize chouans attaque et pille la demeure du juge de paix Pierre Briand à Kerjosse, en Landudal (Finistère), mais sans parvenir à blesser l’ancien député.
lundi 4 novembre
Dans le sud-est du Morbihan, les chouans de Sol de Grisolles occupent le bourg de Muzillac.
mardi 5 novembre
C’est au tour de Questembert d’être occupé par Sol de Grisolles.
jeudi 7 novembre
La même bande de chouans est de retour à Kerjosse : surpris alors qu’il dîne, Pierre Briand tente de fuir à travers champs, mais, blessé de plusieurs coups de feu, il est achevé dans l’Odet, où il s’était jeté pour échapper à ses agresseurs. L’ancien député à l’Assemblée législative (1791-1792) était âgé de cinquante ans.
samedi 9 novembre
Coup d’Etat du général Bonaparte à Paris.
dimanche 10 novembre
Menée par Louis de Sol de Grisolles, une troupe de 900 à 1 200 chouans attaque Redon à six heures du matin. Pris par surprise, la garnison de quarante à soixante soldats commandés par le capitaine Gély se retranche dans l’église avant de se rendre. Les républicains déplorent cinq tués et cinq blessés, les royalistes entre un et quatre morts et de quatre à douze blessés. Dans l’après-midi, les bleus capturés sont autorisés à quitter la cité. Les blancs s’emparent d’un gros butin et mettent à sac les bâtiments publics.
lundi 11 novembre
Les républicains tentent de reprendre Redon aux Chouans de Sol de Grisolles. Mais, tombée dans une embuscade, la colonne bleue doit se retirer en direction de Lohéac.
jeudi 14 novembre
Forte de 300 à 600 hommes, une troupe républicaine commandée par les généraux Lespinasse et Gency lance l’assaut contre Redon. Après un premier combat au lieu-dit la Maison-Blanche, Sol de Grisolles ordonne à ses hommes de se retirer de la ville, mais la retraite tourne rapidement à la déroute, chaque chouan se dépêchant de rentrer chez lui. Une grande partie du butin saisie par les contre-révolutionnaires dans Redon est récupéré à Béganne. Environ treize royalistes ont été tués.
nuit du jeudi 14 au vendredi 15 novembre
Sept chouans armés assassinent un certain Jean-Marie Bren à Kerhuant, commune de Briec (centre Finistère).
vendredi 15 novembre
Cadoudal reprend les armes.
nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre
200 chouans, dont 40 cavaliers, entrent dans Gourin, désertée depuis quinze jours par les républicains.
lundi 18 novembre
A quinze kilomètres à l’est de Saint-Brieuc, Charles Rogon, agent municipal et percepteur de Coëtmieux, tue un des deux chouans venus s’aventurer chez lui, et fait prisonnier l’autre.
mardi 19 novembre
Dans l’ouest des Côtes-du-Nord, l’agent municipal de Lohuec, Louis Fercoq, est fusillé par les chouans.
mercredi 27 novembre
Le général républicain Hédouville reçoit un message l’informant qu’une dizaine de navires anglais sont apparus dans la baie de Quiberon avant de disparaître. Les Blancs soupçonnent que des armes et des munitions ont été débarquées pour les chouans.
jeudi 28 novembre
Les autorités vannetaises informent le contre-amiral Nielly, commandant des armées à Lorient, qu’une flottille anglaise est de retour dans la baie de Quiberon et que des Chouans sont en marche vers la côte. Selon une autre source, 1 200 contre-révolutionnaires ont quitté Questembert pour se rendre à Muzillac.
nuit du jeudi 28 au vendredi 29 novembre
Protégés par les frégates du commodore Keats, des navires de transport anglais débarquent sur la côte bretonne, à partir d’une heure du matin, des milliers d’armes et de munitions. L’opération se déroule à la pointe de Pen Lan, sur la commune de Billiers, dans le Morbihan. Des centaines d’hommes sont présents pour récupérer le matériel par un temps glacial (deux hommes mourront de froid), sous la direction de la plupart des grands chefs chouans (Cadoudal, Sol de Grisolles, La Haye Saint-Hilaire, Guillemot, Rohu et Mercier la Vendée).
vendredi 29 novembre
Vers neuf heures du matin, un convoi d’environ 70 charettes quitte la pointe de Pen Lan pour s’enfoncer dans les terres (vers Muzillac) avec son précieux chargement (30 000 fusils, quatre canons, deux obusiers, de la poudre et des munitions et six caisses contenant des pièces d’or). Par manque de moyen de transports, des centaines d’autres armes sont entreposées dans l’abbaye de Prières. Dans la journée, le général Harty est mis au courant à Vannes de l’opération de débarquement. A la tête d’une troupe de 2 500 hommes, il tombe en fin de journée sur l’arrière du convoi mais se retrouve repoussé par les hommes de Mercier, Guillemot et Rohu.
vendredi 6 décembre
Condamné à mort par le conseil de guerre des chouans de Saint-Brieuc, l’agent municipal de Coëtmieux, Charles Rogon, est enlevé et exécuté.
mardi 10 décembre
Les chouans attaquent Bourbriac, au sud de Guingamp.
lundi 16 décembre
Le bourg de Scaër a été attaqué et investi par Bonaventure, chef des chouans de Guiscriff.
mardi 17 décembre
Vingt-quatre officiers chouans de l’ouest, dont le comté Frotté et Cadoudal, se réunissent à Puancé pour se concerter : une trêve s’instaure. Le général bleu, Hédouville, fait des propositions intéressantes.
Huit chouans arrêtent et pillent le courrier aux lettres du Faouët qui revient de Quimperlé.
Retrouvailles bretonnes dans l’océan Indien : les corsaires Robert Surcouf (de Saint-Malo) et Jean-Marie Dutertre (de Lorient) se sont rencontrés par hasard au larges des côtes du Bengale. Un repas a été donné à bord de la Clarisse pour célébrer cela.
mercredi 25 décembre
Les autorités civiles et militaires prêtent serment de fidélité à la nouvelle constitution.
Engagée dans le blocus des côtes bretonnes, la frégate anglaise HMS Ethalion fait naufrage sur un récif au large de Penmarc’h. Les navires Danae, Sylph et Nimrod participent au sauvetage de l’équipage.
vendredi 27 décembre
Napoléon Bonaparte reçoit les négociateurs chouans : n’obtenant pas de résultats, il menace.
samedi 28 décembre
Proclamation des Consuls de la République adressée aux habitants de l’Ouest : fin de la grande Chouannerie.
dimanche 29 décembre
Loi d’amnistie pour les chouans.
en décembre
Cadoudal, avec 800 Chouans, occupe l'estuaire de la Vilaine pour recevoir armes et munitions anglaises.
En centre Bretagne, les chouans de Dujardin saccagent l’abbaye de Lantenac [en La Ferrière, Côtes-d’Armor], déjà en mauvais état.