mercredi 2 janvier (12 nivôse an 13)
Napoléon écrit à George III d'Angleterre pour lui proposer la paix. L'empereur sait bien que le roi anglais rejettera cette offre et il pourra alors paraître, aux yeux de l'opinion, comme contraint à la guerre par un pays désireux d'hégémonie continentale et maritime.
vendredi 4 janvier (14 nivôse an 13)
La France et l’Espagne ont conclu un accord de soutien naval et militaire en prévision de l’invasion de la Grande-Bretagne. Napoléon Ier entend attaquer l’Angleterre avec 200 000 hommes et 2 500 navires regroupés à Boulogne.
samedi 5 janvier (15 nivôse an 13)
Le colonel chouan Guillemot, trahi et blessé, est fusillé à Vannes. Celui qu’on surnommait le « roi de Bignan » était âgé de 45 ans.
jeudi 17 janvier (27 nivôse an 13)
Lancement à Toulon du navire de ligne de 74 canons Pluton, de classe Téméraire (capturé par les Espagnols en 1808 et détruit en 1814).
mercredi 23 janvier (3 pluviôse an 13)
L'Autriche masse des troupes sur ses frontières occidentales.
mercredi 30 janvier (10 pluviôse an 13)
Evêque de Meaux depuis trois ans, Mgr Louis-Mathias de Barral (58 ans), parent de l’impératrice, devient archevêque de Tours. Il est remplacé à la tête du diocèse de Meaux par Jean-Paul Faudoas (54 ans). Etienne Enoch (62 ans) est nommé évêque de Rennes. Pierre-Vincent Dombideau de Crouseilhes (53 ans) devient évêque de Quimper.
vendredi 1er février (12 pluviôse an 13)
En nommant Eugène de Beauharnais archichancelier d'Etat et Murat grand amiral, tous deux avec le titre de prince français, Napoléon complète la liste des grands dignitaires et des grands officiers qui constituent sa Cour. Par ailleurs, Jacques-Alexandre-Bernard Law, marquis de Lauriston, reçoit le grade de général de division ; et Georges Mouton celui de général de brigade.
L’archevêque de Rouen Etienne-Hubert Cambacérès est nommé cardinal.
mardi 19 février (30 pluviôse an 13)
Le général Victor est nommé ambassadeur de France au Danemark.
dimanche 24 février (5 ventôse an 13)
Décès de l’évêque de Sées, Mgr Jean-Baptiste du Plessis d’Argentré, à l’âge de 84 ans.
jeudi 28 février (9 ventôse an 13)
Le chimiste Guyton Morveau est promu officier de la Légion d'honneur. On lui doit, entre autres, un procédé basé sur l'utilisation des vapeurs d'acides pour désinfecter les hôpitaux et lutter contre la propagation des épidémies.
samedi 2 mars (11 ventôse an 13)
Napoléon expose son plan d'invasion de l'Angleterre. Il veut brusquer les choses avant que ne se forme une coalition contre lui. Villeneuve, avec la flotte de Toulon, partira le 30 mars, ralliera la flotte espagnole et cinglera vers les Antilles. L'Empereur compte ainsi inquiéter la flotte anglaise et l'entraîner loin de la Manche. Si la manœuvre réussit, Villeneuve reviendra avec rapidité vers la France pour aider la flotte de Brest à tenir la Manche à partir du 1er juin. Le débarquement en Angleterre commencera alors.
jeudi 7 mars (16 ventôse an 13)
Napoléon fait du général Mouton son aide de camp.
dimanche 17 mars (26 ventôse an 13)
L’empereur Napoléon Ier est proclamé roi d'Italie par la consulte italienne réunie à Paris. La République italienne, créée en 1798 sous le nom de République cisalpine, est dissoute et incorporée au territoire français.
lundi 18 mars (27 ventôse an 13)
La sœur de Napoléon, Elisa, reçoit la principauté de Piombino en Italie.
Décès à Paris de l’amiral Eustache Bruix, ministre de la Marine de 1798 à 1799, à l'âge de 46 ans.
jeudi 28 mars (7 germinal an 13)
Réorganisation des bureaux de bienfaisance. Ceux-ci distribuent des secours en argent, en vivres, en vêtements et en médicaments aux pauvres.
vendredi 29 mars (8 germinal an 13)
Discussions au Conseil d'Etat sur le code de procédure civile, complément du code civil pour tout ce qui touche à la forme.
samedi 30 mars (9 germinal an 13)
Villeneuve trompe l'amiral anglais Nelson et sort de Toulon avec sa flotte.
samedi 6 avril (16 germinal an 13)
La flotte de Villeneuve mouille en rade de Carthagène. Napoléon la croit en marche vers l'Egypte.
mercredi 10 avril (20 germinal an 13)
Villeneuve rallie la flotte espagnole à Cadix.
jeudi 11 avril (21 germinal an 13)
Convention de Saint-Pétersbourg. La Russie s'allie à l'Angleterre.
vendredi 12 avril (22 germinal an 13)
A l’occasion de son séjour lyonnais, Napoléon rencontre l’inventeur Joseph Jacquard, qui lui présente le métier à tisser mécanique qu’il a conçu.
dimanche 14 avril (24 germinal an 13)
Dimanche de Pâques.
vendredi 19 avril (29 germinal an 13)
Nelson, comprenant qu'il a été joué, fait voile vers Gibraltar.
lundi 29 avril (9 floréal an 13)
Napoléon Ier nomme le comte Rutger Jan Schimmelpenninck comme grand pensionnaire de la République batave (Hollande).
du dimanche 5 (15 floréal) au jeudi 16 mai (26 floréal an 13)
Napoléon Ier séjourne au pavillon de chasse de Stupinigi, à Nichelino, près de Turin.
jeudi 9 mai (19 floréal an 13)
Création à l’Opéra-Comique de Paris de Délia et Verdikan, un opéra en un acte d’Henri Montan Berton, sur un livret d’Elleviou.
samedi 18 mai (28 floréal an 13)
A la tête d’une escadre, Jérôme Bonaparte, contraint le dey d’Alger à rendre la liberté des prisonniers français.
dimanche 26 mai (6 prairial an 13)
Napoléon Ier est couronné roi d’Italie dans la cathédrale de Milan avec la Couronne de fer de Lombardie (qui servit pour le couronnement de Charlemagne comme roi de Lombardie).
vendredi 31 mai (11 prairial an 13)
Début de la bataille du Rocher du Diamant : une flotte franco-espagnole (deux navires de ligne, une frégate, une corvette, un schooner et onze petits bateaux), commandée par Julien Cosmao, attaque cette île stratégique, située au large de la Martinique et défendue par une garnison britannique de 107 hommes.
en mai
L'amiral Villeneuve arrive à la Martinique.
dimanche 2 juin (13 prairial an 13)
La garnison anglaise du Rocher du Diamant, commandée par l’officier John Wilkes Maurice, capitule : 2 défenseurs ont été tués et les 105 autres faits prisonniers. Les Franco-Espagnols déplorent 50 morts et blessés et la perte de cinq petits navires.
mardi 4 juin (15 prairial an 13)
La frégate anglaise HMS Loire attaque le port espagnol de Muros, s’emparant de deux corvettes françaises, la Confiance (ancien navire du célèbre corsaire Surcouf) et le Bélier. 15 Britanniques ont été blessés, dont 9 lors du débarquement pour prendre un fort. 12 Espagnols ont été tués, dont le commandant du fort.
Création dans le nord-ouest de l’Italie du département français des Apennins, avec Chiavari pour chef-lieu.
jeudi 6 juin (17 prairial an 13)
La Ligurie est divisée en quatre départements : les Apennins (avec Chiavari pour chef-lieu), Montenotte (Savone), Gênes (Gênes) et les Alpes-Maritimes (Nice).
vendredi 7 juin (18 prairial an 13)
Napoléon Ier nomme son beau-fils Eugène de Beauharnais vice-roi d'Italie.
lundi 10 juin (21 prairial an 13)
L'Assemblée Constitutionnelle ratifie l'annexion de la Ligurie, avec Gênes, à l'Empire français.
vendredi 14 juin (25 prairial an 13)
Les funérailles du général Desaix, mort en Italie en 1800, sont organisées par le graveur et écrivain Vivant Denon dans la chapelle de l’hospice du Grand-Saint-Bernard, en Suisse. Le ministre de la Guerre Berthier, représentant l’empereur, prononce l’éloge funèbre.
dimanche 16 juin (27 prairial an 13)
Moyennant une importante aide financière britannique, l’Autriche rejoint la Troisième coalition contre la France formée par le Royaume-Uni et la Russie. Jusque-là hostile à toute intervention contre Napoléon, Vienne a changé d’avis à la suite de l’annexion de la Ligurie par la France.
jeudi 27 juin (8 messidor an 13)
Napoléon Ier passe une journée à Parme, où il loge chez le comte Stefano Sanvitale.
en juin
Villeneuve quitte la Martinique pour rentrer en Europe.
mercredi 17 (28 messidor an 13) ou jeudi 18 juillet (29 messidor an 13)
Près du cap Gris-Nez, une flotte anglaise qui attaquait des navires hollandais longeant la côte est repoussée par l’amiral Verhuell à Ambleteuse, petite localité française du Pas-de-Calais, sur la Manche.
lundi 22 juillet (3 thermidor an 13)
Bataille navale des « Quinze-Vingt » : à la tête de 14 navires français et 6 navires espagnols, les amiraux Villeneuve et Gravina affrontent au large du cap Finisterre, à 180 km de Ferrol (Galice), la flotte britannique de l’amiral Calder, qui assurait jusque-là le blocus des ports de Rochefort et Ferrol. A l’issue de plusieurs heures de canonnades, les deux flottes se perdent de vue par manque de visibilité. Les pertes sont plus lourdes côté alliés (476 tués ou blessés, 800 prisonniers et 2 navires espagnols capturés, contre seulement 39 morts et 159 blessés côté anglais), mais surtout, avec cette bataille, Calder empêche Villeneuve de rejoindre à Brest l’escadre de Ganteaume qui devait couvrir l’invasion de l’Angleterre.
vendredi 2 août (14 thermidor an 13)
Napoléon se trouve au camp de Boulogne.
dimanche 18 août (30 thermidor an 13)
Villeneuve se réfugie à Cadix avec sa flotte.
dimanche 25 août (7 fructidor an 13)
Napoléon apprend la retraite de la flotte de Villeneuve, ce qui empêche l'invasion de l'Angleterre. Il charge Murat d'une mission secrète : reconnaître le terrain de la future lutte qui ne va pas manquer d'éclater avec l'Autriche (la mission sera menée en 17 jours).
Après de fortes pressions françaises, l’électeur de Bavière Maximilien IV Joseph accepte de tourner le dos à ses alliés autrichiens et russes. Son ministre Maximilian von Montgelas signe le traité secret de Bogenhausen (un quartier de Munich) sur une entraide entre les deux pays dans les conflits militaires. Le texte autorise notamment l’armée française à traverser la Bavière, qui n’est pas autorisée à conclure une paix séparée. En échange, la Bavière se voit sécuriser les importants gains territoriaux obtenus en Franconie et en Souabe en 1803. Mais l’électeur hésite encore à ratifier le traité.
mardi 27 août (9 fructidor an 13)
L’Académie de Lyon décerné le prix des inventeurs à Joseph Jacquard pour le métier à tisser mécanique qu’il a conçu.
mercredi 28 août (10 fructidor an 13)
Le maréchal Ney est nommé commandant en chef du 6e corps de la Grande Armée.
jeudi 29 août (11 fructidor an 13)
Les premiers détachements de la Grande Armée (qui compte 592 000 hommes) quittent Boulogne vers l'Allemagne.
Dans la loge maçonnique des Cœurs unis de Blaye, un buste de Napoléon Bonaparte est inauguré en grande pompe.
samedi 31 août (13 fructidor an 13)
Murat est nommé à la tête de la réserve de cavalerie ; huit divisions.
dimanche 1er septembre (14 fructidor an 13)
Le maréchal Soult est placé à la tête du 4e corps de l’armée d’Allemagne.
dimanche 8 septembre (21 fructidor an 13)
L'armée autrichienne de Mack envahit la Bavière et lance une offensive sur l'Inn. L'armée française a déjà commencé à faire route contre l'Autriche.
lundi 9 septembre (22 fructidor an 13)
Un sénatus-consulte impérial abroge le calendrier républicain en vigueur depuis septembre 1792. Le 11 nivôse prochain deviendra le 1er janvier 1806.
jeudi 12 septembre (25 fructidor an 13)
Murat rentre de reconnaissance et prend le commandement effectif de la Grande Armée en la préparant pour l'arrivée de l'Empereur.
vendredi 20 septembre (3e jour complémentaire an 13)
Krach des négociants réunis.
samedi 21 septembre (4e jour complémentaire an 13)
Divisée en trois municipalités en 1796, la ville de Lyon ne forme à nouveau plus qu’une seule ville.
lundi 23 septembre (1er vendémiaire an 14)
Suite à l’invasion de la Bavière par les forces autrichiennes, la France déclare la guerre à l’Autriche.
mercredi 25 septembre (3 vendémiaire an 14)
Napoléon Bonaparte traverse le Rhin avec son armée.
samedi 28 septembre (6 vendémiaire an 14)
Après plus d’un mois d’hésitation, l’électeur de Bavière Maximilien IV Joseph (réfugié à Wurtzbourg) accepte de ratifier le traité de Bogenhausen face aux menaces d’ultimatum du maréchal autrichien Schwarzenberg, qui a envahi le palais munichois de Nymphenburg. Environ 30 000 soldats bavarois rejoignent la grande armée française.
Evêque de Viviers depuis 27 années (1778), Mgr Charles de La Font de Savine se retire, à l’âge de 63 ans.
lundi 7 octobre (15 vendémiaire an 14)
Divisée en trois municipalités en 1796, la ville de Bordeaux ne forme à nouveau plus qu’une seule ville.
mardi 8 octobre (16 vendémiaire an 14)
Murat bat les 12 000 hommes d'Auffenberg à Wertingen.
mercredi 9 octobre (17 vendémiaire an 14)
Bataille de Saalfeld.
vendredi 11 octobre (19 vendémiaire an 14)
Mack sort d'Ulm avec 60 000 hommes et s'avance sur la rive gauche du Danube.
lundi 14 octobre (22 vendémiaire an 14)
Bataille d’Elchingen : le maréchal Ney bat les Autrichiens de Johann von Riesch. Mack décide de concentrer alors ses troupes sur Ulm.
mercredi 16 octobre (24 vendémiaire an 14)
Murat bat l'arrière garde de Mack. De son côté, Lannes affronte l’avant-garde russe à Holabrunn.
jeudi 17 octobre (25 vendémiaire an 14)
Murat rattrape une nouvelle fois les Autrichiens et manque de capturer le prince Ferdinand.
vendredi 18 octobre (26 vendémiaire an 14)
Le général Masséna prend Vérone.
Le général autrichien Werneck capitule avec 5 généraux, 200 officiers, 8 000 hommes et 50 canons.
samedi 19 octobre (27 vendémiaire an 14)
Fin de la bataille d’Ulm : 27 000 Autrichiens, dont 18 généraux, sont fait prisonniers. Désemparée, isolée de ses renforts russes, l’armée autrichienne capitule.
lundi 21 octobre (29 vendémiaire an 14)
Bataille de Trafalgar : victoire navale décisive de l’escadre (27 navires) de l'amiral anglais Nelson qui anéantit la flotte franco-espagnole sous les ordres de l'amiral Villeneuve qui a été fait prisonnier par les Britanniques. 18 vaisseaux franco-espagnols - 8 Français - sur 33 ont été pris ou coulés. Mais l'amiral Nelson a été mortellement touché par un tir provenant du Redoutable.
mardi 22 octobre (30 vendémiaire an 14)
L’officier de marine breton Cosmao-Kerjulien, commandant du Pluton, réussit à arracher à l’escadre anglaise deux de ses prises effectuées durant la bataille de Trafalgar.
vendredi 25 octobre (3 brumaire an 14)
Passage de l’Inn à Muhldorf.
jeudi 31 octobre (9 brumaire an 14)
Offensive franco-italienne sur l'Adige.
vendredi 1er novembre (10 brumaire an 14)
De retour de son expédition méditerranéenne avec son escadre, Jérôme Bonaparte est promu capitaine de vaisseau.
début novembre
Une armée de 12 000 Russes, Suédois et Britanniques se met en marche en Poméranie suédoise pour libérer le Hanovre de la présence française.
dimanche 3 novembre (12 brumaire an 14)
Suite à une intrusion française en territoire prussien (à Ansbach), le roi Frédéric-Guillaume III cosigne à Postdam, avec le tsar russe Alexandre Ier, un ultimatum contre la France.
jeudi 7 novembre (16 brumaire an 14)
Ney s’empare d’Innsbruck.
lundi 11 novembre (20 brumaire an 14)
Le général russe Koutousof franchit le Danube et écrase le corps d'armée français du général Mortier.
Bataille de Dürenstein (Basse-Autriche) : 8 000 soldats français tentent de ralentir sur le Danube une armée russo-autrichienne supérieure en nombre (24 000 hommes).
mercredi 13 novembre (22 brumaire an 14)
Napoléon entre dans Vienne.
jeudi 14 novembre (23 brumaire an 14)
Lannes et Murat entrent dans Vienne, parviennent à s'emparer par ruse des ponts sur le Danube et se retrouvent en face du corps d'armée russe de Bagration.
Huit ans après une première occupation, des troupes françaises entrent une nouvelle fois dans la ville autrichienne de Graz, sous les ordres du général de Marmont (jusqu’en janvier 1806).
samedi 16 novembre (25 brumaire an 14)
Bataille de Schöngrabern (Basse-Autriche) : les 20 500 hommes de Murat battent près d’Hollabrunn les 7 300 Russes du général Bagration. Bien que vaincu sur le terrain, ce dernier est cependant parvenu à empêcher toute menace française sur la retraite russe.
Décès de l’évêque d’Auxerre, Mgr Jean-Baptiste Champion de Cicé. Agé de 80 ans, il était à la tête de ce diocèse depuis 44 années (1761).
mardi 19 novembre (28 brumaire an 14)
Offensive française en Bohème.
samedi 23 novembre (2 frimaire an 14)
L’officier Guillaume Dode de la Brunnerie (futur maréchal de France) est nommé commandant de la place de Brünn et du fort de Spielberg.
dimanche 24 novembre (3 frimaire an 14)
Dans le nord-est de l’Italie, en Vénétie, les 8 000 Français de Gouvyon Saint-Cyr et de Reynier écrasent la brigade autrichienne du prince de Rohan-Guéméné : les 4 400 soldats autrichiens se rendent.
dimanche 1er décembre (10 frimaire an 14)
La Grande armée s'établit devant Austerlitz. Dans la soirée, Napoléon qui rentre d’un repérage des positions ennemies, s’embourbe avec son cheval et décide de revenir à pied à son bivouac. Un grenadier du 46e Régiment d’infanterie de ligne allume de la paille pour éclairer le chemin de l’Empereur. Geste immédiatement repris par toutes les troupes présentes. En face, les troupes ennemies austro-russes pensent que les Français ont entrepris de brûler leurs bivouacs avant de se replier, ce qui les conforte dans leur idée d’abandonner au plus vite le plateau de Pratzen avec pour intention de tourner la droite française.
lundi 2 décembre (11 frimaire an 14)
Bataille d’Austerlitz [aujourd’hui Slavkov u Brna, en République tchèque] : la « bataille des Trois empereurs » voit la brillante victoire des 73 000 soldats de Napoléon Ier sur l’armée austro-russe d’Alexandre Ier et François II (85 000 hommes). Les vaincus déplorent 4 000 morts, 12 000 blessés, 11 453 prisonniers et perdent 45 drapeaux et 180 canons. Les Français n’ont eu que 1 537 tués et 6 943 blessés. Napoléon a su exploiter à merveille la décision fatidique prise la veille par les Austro-Russes mais la victoire d’Austerlitz est également du au sacrifice du colonel Morland, mortellement blessé en repoussant avec succès une charge de la cavalerie impériale russe.
jeudi 5 décembre (14 frimaire an 14)
Décès à Brünn [aujourd’hui Brno, en République tchèque] du colonel Morland, à l’âge de 34 ans. Pour récompenser sa bravoure, l’empereur ordonne que sa dépouille, embaumée par le chirurgien Larrey (et non plongé dans un tonneau de rhum que le veut la légende) soit ramenée à Paris où elle devrait être inhumée dans un mausolée construit sur la place des Invalides (ce qui ne sera jamais fait).
vendredi 13 décembre (22 frimaire an 14)
Une flotte de onze vaisseaux quitte le port de Brest à destination des Antilles sous le commandement des amiraux Leissègues et Willaumez. Après deux jours de navigation commune, les deux officiers généraux se séparent afin de poursuivre leur route séparément.
dimanche 15 décembre (24 frimaire an 14)
Traité de Schönbrunn : la Prusse obtient de la France le Hanovre (confisqué en 1803 aux Anglais), mais en échange de toutes ses possessions d'Allemagne méridionale (Clèves, Ansbach et Neuchâtel). De plus, une clause particulière du traité exige la démission du ministre prussien des Affaires étrangères, Hardenberg.
La flotte française de l’amiral Leissègues intercepte et disperse dans le golfe de Gascogne un petit convoi de navires marchands sous protection anglaise.
Napoléon signe à Schönbrunn le décret de création des maisons d’éducation de la Légion d’honneur. Trois maisons doivent être établies pour les filles de récipiendaires de la Légion d’honneur. Admises entre 7 et 10 ans, elles doivent en sortir à 21 ans (la première maison, confiée à la direction de Madame Campan, ouvrira en novembre 1807 au château d’Ecouen).
samedi 21 décembre (30 frimaire an 14)
Blessé à Austerlitz, le général de brigade François Sébastiani est promu général de division.
jeudi 26 décembre (5 nivôse an 14)
Traité de Presbourg (aujourd'hui Bratislava) imposé par Napoléon à l'Autriche qui cède à la France la Vénétie, une partie de l'Istrie et la Dalmatie et à la Bavière, le Tyrol, le Voralbéry et le Trentin. Le tsar ne traite pas.
mardi 31 décembre (10 nivôse an 14)
Dernier jour du calendrier républicain pour revenir au calendrier grégorien le lendemain.
en décembre
Cambacérès remplace Louis Bonaparte dans les fonctions de grand maître adjoint du Grand Orient de France.
Napoléon écrit à George III d'Angleterre pour lui proposer la paix. L'empereur sait bien que le roi anglais rejettera cette offre et il pourra alors paraître, aux yeux de l'opinion, comme contraint à la guerre par un pays désireux d'hégémonie continentale et maritime.
vendredi 4 janvier (14 nivôse an 13)
La France et l’Espagne ont conclu un accord de soutien naval et militaire en prévision de l’invasion de la Grande-Bretagne. Napoléon Ier entend attaquer l’Angleterre avec 200 000 hommes et 2 500 navires regroupés à Boulogne.
samedi 5 janvier (15 nivôse an 13)
Le colonel chouan Guillemot, trahi et blessé, est fusillé à Vannes. Celui qu’on surnommait le « roi de Bignan » était âgé de 45 ans.
jeudi 17 janvier (27 nivôse an 13)
Lancement à Toulon du navire de ligne de 74 canons Pluton, de classe Téméraire (capturé par les Espagnols en 1808 et détruit en 1814).
mercredi 23 janvier (3 pluviôse an 13)
L'Autriche masse des troupes sur ses frontières occidentales.
mercredi 30 janvier (10 pluviôse an 13)
Evêque de Meaux depuis trois ans, Mgr Louis-Mathias de Barral (58 ans), parent de l’impératrice, devient archevêque de Tours. Il est remplacé à la tête du diocèse de Meaux par Jean-Paul Faudoas (54 ans). Etienne Enoch (62 ans) est nommé évêque de Rennes. Pierre-Vincent Dombideau de Crouseilhes (53 ans) devient évêque de Quimper.
vendredi 1er février (12 pluviôse an 13)
En nommant Eugène de Beauharnais archichancelier d'Etat et Murat grand amiral, tous deux avec le titre de prince français, Napoléon complète la liste des grands dignitaires et des grands officiers qui constituent sa Cour. Par ailleurs, Jacques-Alexandre-Bernard Law, marquis de Lauriston, reçoit le grade de général de division ; et Georges Mouton celui de général de brigade.
L’archevêque de Rouen Etienne-Hubert Cambacérès est nommé cardinal.
mardi 19 février (30 pluviôse an 13)
Le général Victor est nommé ambassadeur de France au Danemark.
dimanche 24 février (5 ventôse an 13)
Décès de l’évêque de Sées, Mgr Jean-Baptiste du Plessis d’Argentré, à l’âge de 84 ans.
jeudi 28 février (9 ventôse an 13)
Le chimiste Guyton Morveau est promu officier de la Légion d'honneur. On lui doit, entre autres, un procédé basé sur l'utilisation des vapeurs d'acides pour désinfecter les hôpitaux et lutter contre la propagation des épidémies.
samedi 2 mars (11 ventôse an 13)
Napoléon expose son plan d'invasion de l'Angleterre. Il veut brusquer les choses avant que ne se forme une coalition contre lui. Villeneuve, avec la flotte de Toulon, partira le 30 mars, ralliera la flotte espagnole et cinglera vers les Antilles. L'Empereur compte ainsi inquiéter la flotte anglaise et l'entraîner loin de la Manche. Si la manœuvre réussit, Villeneuve reviendra avec rapidité vers la France pour aider la flotte de Brest à tenir la Manche à partir du 1er juin. Le débarquement en Angleterre commencera alors.
jeudi 7 mars (16 ventôse an 13)
Napoléon fait du général Mouton son aide de camp.
dimanche 17 mars (26 ventôse an 13)
L’empereur Napoléon Ier est proclamé roi d'Italie par la consulte italienne réunie à Paris. La République italienne, créée en 1798 sous le nom de République cisalpine, est dissoute et incorporée au territoire français.
lundi 18 mars (27 ventôse an 13)
La sœur de Napoléon, Elisa, reçoit la principauté de Piombino en Italie.
Décès à Paris de l’amiral Eustache Bruix, ministre de la Marine de 1798 à 1799, à l'âge de 46 ans.
jeudi 28 mars (7 germinal an 13)
Réorganisation des bureaux de bienfaisance. Ceux-ci distribuent des secours en argent, en vivres, en vêtements et en médicaments aux pauvres.
vendredi 29 mars (8 germinal an 13)
Discussions au Conseil d'Etat sur le code de procédure civile, complément du code civil pour tout ce qui touche à la forme.
samedi 30 mars (9 germinal an 13)
Villeneuve trompe l'amiral anglais Nelson et sort de Toulon avec sa flotte.
samedi 6 avril (16 germinal an 13)
La flotte de Villeneuve mouille en rade de Carthagène. Napoléon la croit en marche vers l'Egypte.
mercredi 10 avril (20 germinal an 13)
Villeneuve rallie la flotte espagnole à Cadix.
jeudi 11 avril (21 germinal an 13)
Convention de Saint-Pétersbourg. La Russie s'allie à l'Angleterre.
vendredi 12 avril (22 germinal an 13)
A l’occasion de son séjour lyonnais, Napoléon rencontre l’inventeur Joseph Jacquard, qui lui présente le métier à tisser mécanique qu’il a conçu.
dimanche 14 avril (24 germinal an 13)
Dimanche de Pâques.
vendredi 19 avril (29 germinal an 13)
Nelson, comprenant qu'il a été joué, fait voile vers Gibraltar.
lundi 29 avril (9 floréal an 13)
Napoléon Ier nomme le comte Rutger Jan Schimmelpenninck comme grand pensionnaire de la République batave (Hollande).
du dimanche 5 (15 floréal) au jeudi 16 mai (26 floréal an 13)
Napoléon Ier séjourne au pavillon de chasse de Stupinigi, à Nichelino, près de Turin.
jeudi 9 mai (19 floréal an 13)
Création à l’Opéra-Comique de Paris de Délia et Verdikan, un opéra en un acte d’Henri Montan Berton, sur un livret d’Elleviou.
samedi 18 mai (28 floréal an 13)
A la tête d’une escadre, Jérôme Bonaparte, contraint le dey d’Alger à rendre la liberté des prisonniers français.
dimanche 26 mai (6 prairial an 13)
Napoléon Ier est couronné roi d’Italie dans la cathédrale de Milan avec la Couronne de fer de Lombardie (qui servit pour le couronnement de Charlemagne comme roi de Lombardie).
vendredi 31 mai (11 prairial an 13)
Début de la bataille du Rocher du Diamant : une flotte franco-espagnole (deux navires de ligne, une frégate, une corvette, un schooner et onze petits bateaux), commandée par Julien Cosmao, attaque cette île stratégique, située au large de la Martinique et défendue par une garnison britannique de 107 hommes.
en mai
L'amiral Villeneuve arrive à la Martinique.
dimanche 2 juin (13 prairial an 13)
La garnison anglaise du Rocher du Diamant, commandée par l’officier John Wilkes Maurice, capitule : 2 défenseurs ont été tués et les 105 autres faits prisonniers. Les Franco-Espagnols déplorent 50 morts et blessés et la perte de cinq petits navires.
mardi 4 juin (15 prairial an 13)
La frégate anglaise HMS Loire attaque le port espagnol de Muros, s’emparant de deux corvettes françaises, la Confiance (ancien navire du célèbre corsaire Surcouf) et le Bélier. 15 Britanniques ont été blessés, dont 9 lors du débarquement pour prendre un fort. 12 Espagnols ont été tués, dont le commandant du fort.
Création dans le nord-ouest de l’Italie du département français des Apennins, avec Chiavari pour chef-lieu.
jeudi 6 juin (17 prairial an 13)
La Ligurie est divisée en quatre départements : les Apennins (avec Chiavari pour chef-lieu), Montenotte (Savone), Gênes (Gênes) et les Alpes-Maritimes (Nice).
vendredi 7 juin (18 prairial an 13)
Napoléon Ier nomme son beau-fils Eugène de Beauharnais vice-roi d'Italie.
lundi 10 juin (21 prairial an 13)
L'Assemblée Constitutionnelle ratifie l'annexion de la Ligurie, avec Gênes, à l'Empire français.
vendredi 14 juin (25 prairial an 13)
Les funérailles du général Desaix, mort en Italie en 1800, sont organisées par le graveur et écrivain Vivant Denon dans la chapelle de l’hospice du Grand-Saint-Bernard, en Suisse. Le ministre de la Guerre Berthier, représentant l’empereur, prononce l’éloge funèbre.
dimanche 16 juin (27 prairial an 13)
Moyennant une importante aide financière britannique, l’Autriche rejoint la Troisième coalition contre la France formée par le Royaume-Uni et la Russie. Jusque-là hostile à toute intervention contre Napoléon, Vienne a changé d’avis à la suite de l’annexion de la Ligurie par la France.
jeudi 27 juin (8 messidor an 13)
Napoléon Ier passe une journée à Parme, où il loge chez le comte Stefano Sanvitale.
en juin
Villeneuve quitte la Martinique pour rentrer en Europe.
mercredi 17 (28 messidor an 13) ou jeudi 18 juillet (29 messidor an 13)
Près du cap Gris-Nez, une flotte anglaise qui attaquait des navires hollandais longeant la côte est repoussée par l’amiral Verhuell à Ambleteuse, petite localité française du Pas-de-Calais, sur la Manche.
lundi 22 juillet (3 thermidor an 13)
Bataille navale des « Quinze-Vingt » : à la tête de 14 navires français et 6 navires espagnols, les amiraux Villeneuve et Gravina affrontent au large du cap Finisterre, à 180 km de Ferrol (Galice), la flotte britannique de l’amiral Calder, qui assurait jusque-là le blocus des ports de Rochefort et Ferrol. A l’issue de plusieurs heures de canonnades, les deux flottes se perdent de vue par manque de visibilité. Les pertes sont plus lourdes côté alliés (476 tués ou blessés, 800 prisonniers et 2 navires espagnols capturés, contre seulement 39 morts et 159 blessés côté anglais), mais surtout, avec cette bataille, Calder empêche Villeneuve de rejoindre à Brest l’escadre de Ganteaume qui devait couvrir l’invasion de l’Angleterre.
vendredi 2 août (14 thermidor an 13)
Napoléon se trouve au camp de Boulogne.
dimanche 18 août (30 thermidor an 13)
Villeneuve se réfugie à Cadix avec sa flotte.
dimanche 25 août (7 fructidor an 13)
Napoléon apprend la retraite de la flotte de Villeneuve, ce qui empêche l'invasion de l'Angleterre. Il charge Murat d'une mission secrète : reconnaître le terrain de la future lutte qui ne va pas manquer d'éclater avec l'Autriche (la mission sera menée en 17 jours).
Après de fortes pressions françaises, l’électeur de Bavière Maximilien IV Joseph accepte de tourner le dos à ses alliés autrichiens et russes. Son ministre Maximilian von Montgelas signe le traité secret de Bogenhausen (un quartier de Munich) sur une entraide entre les deux pays dans les conflits militaires. Le texte autorise notamment l’armée française à traverser la Bavière, qui n’est pas autorisée à conclure une paix séparée. En échange, la Bavière se voit sécuriser les importants gains territoriaux obtenus en Franconie et en Souabe en 1803. Mais l’électeur hésite encore à ratifier le traité.
mardi 27 août (9 fructidor an 13)
L’Académie de Lyon décerné le prix des inventeurs à Joseph Jacquard pour le métier à tisser mécanique qu’il a conçu.
mercredi 28 août (10 fructidor an 13)
Le maréchal Ney est nommé commandant en chef du 6e corps de la Grande Armée.
jeudi 29 août (11 fructidor an 13)
Les premiers détachements de la Grande Armée (qui compte 592 000 hommes) quittent Boulogne vers l'Allemagne.
Dans la loge maçonnique des Cœurs unis de Blaye, un buste de Napoléon Bonaparte est inauguré en grande pompe.
samedi 31 août (13 fructidor an 13)
Murat est nommé à la tête de la réserve de cavalerie ; huit divisions.
dimanche 1er septembre (14 fructidor an 13)
Le maréchal Soult est placé à la tête du 4e corps de l’armée d’Allemagne.
dimanche 8 septembre (21 fructidor an 13)
L'armée autrichienne de Mack envahit la Bavière et lance une offensive sur l'Inn. L'armée française a déjà commencé à faire route contre l'Autriche.
lundi 9 septembre (22 fructidor an 13)
Un sénatus-consulte impérial abroge le calendrier républicain en vigueur depuis septembre 1792. Le 11 nivôse prochain deviendra le 1er janvier 1806.
jeudi 12 septembre (25 fructidor an 13)
Murat rentre de reconnaissance et prend le commandement effectif de la Grande Armée en la préparant pour l'arrivée de l'Empereur.
vendredi 20 septembre (3e jour complémentaire an 13)
Krach des négociants réunis.
samedi 21 septembre (4e jour complémentaire an 13)
Divisée en trois municipalités en 1796, la ville de Lyon ne forme à nouveau plus qu’une seule ville.
lundi 23 septembre (1er vendémiaire an 14)
Suite à l’invasion de la Bavière par les forces autrichiennes, la France déclare la guerre à l’Autriche.
mercredi 25 septembre (3 vendémiaire an 14)
Napoléon Bonaparte traverse le Rhin avec son armée.
samedi 28 septembre (6 vendémiaire an 14)
Après plus d’un mois d’hésitation, l’électeur de Bavière Maximilien IV Joseph (réfugié à Wurtzbourg) accepte de ratifier le traité de Bogenhausen face aux menaces d’ultimatum du maréchal autrichien Schwarzenberg, qui a envahi le palais munichois de Nymphenburg. Environ 30 000 soldats bavarois rejoignent la grande armée française.
Evêque de Viviers depuis 27 années (1778), Mgr Charles de La Font de Savine se retire, à l’âge de 63 ans.
lundi 7 octobre (15 vendémiaire an 14)
Divisée en trois municipalités en 1796, la ville de Bordeaux ne forme à nouveau plus qu’une seule ville.
mardi 8 octobre (16 vendémiaire an 14)
Murat bat les 12 000 hommes d'Auffenberg à Wertingen.
mercredi 9 octobre (17 vendémiaire an 14)
Bataille de Saalfeld.
vendredi 11 octobre (19 vendémiaire an 14)
Mack sort d'Ulm avec 60 000 hommes et s'avance sur la rive gauche du Danube.
lundi 14 octobre (22 vendémiaire an 14)
Bataille d’Elchingen : le maréchal Ney bat les Autrichiens de Johann von Riesch. Mack décide de concentrer alors ses troupes sur Ulm.
mercredi 16 octobre (24 vendémiaire an 14)
Murat bat l'arrière garde de Mack. De son côté, Lannes affronte l’avant-garde russe à Holabrunn.
jeudi 17 octobre (25 vendémiaire an 14)
Murat rattrape une nouvelle fois les Autrichiens et manque de capturer le prince Ferdinand.
vendredi 18 octobre (26 vendémiaire an 14)
Le général Masséna prend Vérone.
Le général autrichien Werneck capitule avec 5 généraux, 200 officiers, 8 000 hommes et 50 canons.
samedi 19 octobre (27 vendémiaire an 14)
Fin de la bataille d’Ulm : 27 000 Autrichiens, dont 18 généraux, sont fait prisonniers. Désemparée, isolée de ses renforts russes, l’armée autrichienne capitule.
lundi 21 octobre (29 vendémiaire an 14)
Bataille de Trafalgar : victoire navale décisive de l’escadre (27 navires) de l'amiral anglais Nelson qui anéantit la flotte franco-espagnole sous les ordres de l'amiral Villeneuve qui a été fait prisonnier par les Britanniques. 18 vaisseaux franco-espagnols - 8 Français - sur 33 ont été pris ou coulés. Mais l'amiral Nelson a été mortellement touché par un tir provenant du Redoutable.
mardi 22 octobre (30 vendémiaire an 14)
L’officier de marine breton Cosmao-Kerjulien, commandant du Pluton, réussit à arracher à l’escadre anglaise deux de ses prises effectuées durant la bataille de Trafalgar.
vendredi 25 octobre (3 brumaire an 14)
Passage de l’Inn à Muhldorf.
jeudi 31 octobre (9 brumaire an 14)
Offensive franco-italienne sur l'Adige.
vendredi 1er novembre (10 brumaire an 14)
De retour de son expédition méditerranéenne avec son escadre, Jérôme Bonaparte est promu capitaine de vaisseau.
début novembre
Une armée de 12 000 Russes, Suédois et Britanniques se met en marche en Poméranie suédoise pour libérer le Hanovre de la présence française.
dimanche 3 novembre (12 brumaire an 14)
Suite à une intrusion française en territoire prussien (à Ansbach), le roi Frédéric-Guillaume III cosigne à Postdam, avec le tsar russe Alexandre Ier, un ultimatum contre la France.
jeudi 7 novembre (16 brumaire an 14)
Ney s’empare d’Innsbruck.
lundi 11 novembre (20 brumaire an 14)
Le général russe Koutousof franchit le Danube et écrase le corps d'armée français du général Mortier.
Bataille de Dürenstein (Basse-Autriche) : 8 000 soldats français tentent de ralentir sur le Danube une armée russo-autrichienne supérieure en nombre (24 000 hommes).
mercredi 13 novembre (22 brumaire an 14)
Napoléon entre dans Vienne.
jeudi 14 novembre (23 brumaire an 14)
Lannes et Murat entrent dans Vienne, parviennent à s'emparer par ruse des ponts sur le Danube et se retrouvent en face du corps d'armée russe de Bagration.
Huit ans après une première occupation, des troupes françaises entrent une nouvelle fois dans la ville autrichienne de Graz, sous les ordres du général de Marmont (jusqu’en janvier 1806).
samedi 16 novembre (25 brumaire an 14)
Bataille de Schöngrabern (Basse-Autriche) : les 20 500 hommes de Murat battent près d’Hollabrunn les 7 300 Russes du général Bagration. Bien que vaincu sur le terrain, ce dernier est cependant parvenu à empêcher toute menace française sur la retraite russe.
Décès de l’évêque d’Auxerre, Mgr Jean-Baptiste Champion de Cicé. Agé de 80 ans, il était à la tête de ce diocèse depuis 44 années (1761).
mardi 19 novembre (28 brumaire an 14)
Offensive française en Bohème.
samedi 23 novembre (2 frimaire an 14)
L’officier Guillaume Dode de la Brunnerie (futur maréchal de France) est nommé commandant de la place de Brünn et du fort de Spielberg.
dimanche 24 novembre (3 frimaire an 14)
Dans le nord-est de l’Italie, en Vénétie, les 8 000 Français de Gouvyon Saint-Cyr et de Reynier écrasent la brigade autrichienne du prince de Rohan-Guéméné : les 4 400 soldats autrichiens se rendent.
dimanche 1er décembre (10 frimaire an 14)
La Grande armée s'établit devant Austerlitz. Dans la soirée, Napoléon qui rentre d’un repérage des positions ennemies, s’embourbe avec son cheval et décide de revenir à pied à son bivouac. Un grenadier du 46e Régiment d’infanterie de ligne allume de la paille pour éclairer le chemin de l’Empereur. Geste immédiatement repris par toutes les troupes présentes. En face, les troupes ennemies austro-russes pensent que les Français ont entrepris de brûler leurs bivouacs avant de se replier, ce qui les conforte dans leur idée d’abandonner au plus vite le plateau de Pratzen avec pour intention de tourner la droite française.
lundi 2 décembre (11 frimaire an 14)
Bataille d’Austerlitz [aujourd’hui Slavkov u Brna, en République tchèque] : la « bataille des Trois empereurs » voit la brillante victoire des 73 000 soldats de Napoléon Ier sur l’armée austro-russe d’Alexandre Ier et François II (85 000 hommes). Les vaincus déplorent 4 000 morts, 12 000 blessés, 11 453 prisonniers et perdent 45 drapeaux et 180 canons. Les Français n’ont eu que 1 537 tués et 6 943 blessés. Napoléon a su exploiter à merveille la décision fatidique prise la veille par les Austro-Russes mais la victoire d’Austerlitz est également du au sacrifice du colonel Morland, mortellement blessé en repoussant avec succès une charge de la cavalerie impériale russe.
jeudi 5 décembre (14 frimaire an 14)
Décès à Brünn [aujourd’hui Brno, en République tchèque] du colonel Morland, à l’âge de 34 ans. Pour récompenser sa bravoure, l’empereur ordonne que sa dépouille, embaumée par le chirurgien Larrey (et non plongé dans un tonneau de rhum que le veut la légende) soit ramenée à Paris où elle devrait être inhumée dans un mausolée construit sur la place des Invalides (ce qui ne sera jamais fait).
vendredi 13 décembre (22 frimaire an 14)
Une flotte de onze vaisseaux quitte le port de Brest à destination des Antilles sous le commandement des amiraux Leissègues et Willaumez. Après deux jours de navigation commune, les deux officiers généraux se séparent afin de poursuivre leur route séparément.
dimanche 15 décembre (24 frimaire an 14)
Traité de Schönbrunn : la Prusse obtient de la France le Hanovre (confisqué en 1803 aux Anglais), mais en échange de toutes ses possessions d'Allemagne méridionale (Clèves, Ansbach et Neuchâtel). De plus, une clause particulière du traité exige la démission du ministre prussien des Affaires étrangères, Hardenberg.
La flotte française de l’amiral Leissègues intercepte et disperse dans le golfe de Gascogne un petit convoi de navires marchands sous protection anglaise.
Napoléon signe à Schönbrunn le décret de création des maisons d’éducation de la Légion d’honneur. Trois maisons doivent être établies pour les filles de récipiendaires de la Légion d’honneur. Admises entre 7 et 10 ans, elles doivent en sortir à 21 ans (la première maison, confiée à la direction de Madame Campan, ouvrira en novembre 1807 au château d’Ecouen).
samedi 21 décembre (30 frimaire an 14)
Blessé à Austerlitz, le général de brigade François Sébastiani est promu général de division.
jeudi 26 décembre (5 nivôse an 14)
Traité de Presbourg (aujourd'hui Bratislava) imposé par Napoléon à l'Autriche qui cède à la France la Vénétie, une partie de l'Istrie et la Dalmatie et à la Bavière, le Tyrol, le Voralbéry et le Trentin. Le tsar ne traite pas.
mardi 31 décembre (10 nivôse an 14)
Dernier jour du calendrier républicain pour revenir au calendrier grégorien le lendemain.
en décembre
Cambacérès remplace Louis Bonaparte dans les fonctions de grand maître adjoint du Grand Orient de France.