samedi 4 janvier
Le maréchal français Suchet est victorieux des Espagnols de Blake sur la lagune côtière d’Albufera, au sud de Valence.
mercredi 8 janvier
Le général espagnol Joaquin Blake capitule avec ses 16 000 hommes dans Valence. Le maréchal Suchet entre dans la ville.
jeudi 9 janvier
Napoléon Ier fait occuper la partie suédoise de la Poméranie.
mercredi 15 janvier
Création de l’industrie sucrière (betterave).
jeudi 16 janvier
Bataille d’Almagro (Castille-la-Manche) : victoire des troupes françaises du général Trelliard sur les forces espagnoles du général Morillo.
dimanche 19 janvier
Après 10 jours d’un intensif travail de siège, Arthur Wellesley, duc de Wellington, ordonne aux soldats britanniques d’attaquer Ciudad Rodrigo.
lundi 20 janvier
Ciudad Rodrigo est entièrement aux mains des Britanniques.
dimanche 26 janvier
Napoléon réunit la Catalogne à la France.
lundi 27 janvier
La famine et la hausse des prix entraîne le pillage de boulangeries à Rennes ; apparition de placards séditieux.
mercredi 12 février
Napoléon autorise l’usage des « Mesures usuelles », base du système métrique.
Décès de l’évêque de Sées Mgr Hilarion de Chevigné de Boischollet, à l’âge de 65 ans.
lundi 2 mars
Emeute contre la cherté du blé à Caen : bousculade à la halle au grain ; le préfet Méchin et le maire de Caen, Lentaigne de Logivière, sont conspués ; le soir, une foule d'environ 200 personnes met à sac le moulin de Montaigu à Vaucelles.
mardi 3 mars
Arrivée de 200s fantassins à Caen ; plusieurs dizaines d’habitants sont arrêtées.
vendredi 6 mars
Entrée solennelle à Caen du comte Antoine Durosnel, général de brigade et aide de camp de l'empereur. Ordonnance organisant la distribution de 2 millions de soupes.
samedi 14 mars
A Caen, jugement des 61 prévenus de l’émeute du 2 mars par une commission militaire siégeant au château ; ils sont condamnés à mort, aux travaux forcés ou à la réclusion à la prison de Beaulieu.
lundi 16 mars
En Estrémadure, Wellington et son armée (25 000 soldats réguliers britanniques et portugais) mettent le siège devant Badajoz, une place espagnole frontalière du Portugal. La garnison française (5 000 hommes) est commandée par le général Philippon.
vendredi 20 mars
Séisme en Moyenne Durance.
mardi 24 mars
Le général Philippe Antoine d’Ornano est placé à la tête de la 16e brigade de cavalerie légère.
dimanche 29 mars
Dimanche de Pâques.
nuit du lundi 6 au mardi 7 avril
A 22 h, Wellington lance un assaut décisif sur l’une des brèches des murailles de Badajoz. Après plusieurs heures de combats acharnés, la garnison française doit se replier sur la forteresse de San Cristobal.
mardi 7 avril
Le général Philippon signe la reddition à Badajoz. En 22 jours, le siège de la ville a fait 5 000 morts ou blessés dans les rangs britanniques et portugais et 1 500 tués ou blessés côté français.
mercredi 8 avril
Napoléon envoie un ultimatum au tsar Alexandre Ier.
samedi 11 avril
En Espagne, la cavalerie britannique de sir Stapleton Cotton défait la cavalerie française du maréchal Soult à Villa Franca, près de Llerena.
mardi 14 avril
Le menuisier parisien Cochot a déposé un brevet pour le store doté de lattes en bois réglables qu’il a inventé.
vendredi 17 avril
Echec d'une tentative de paix vers l'Angleterre.
Le général Laplane est chargé du commandement du Mecklembourg.
jeudi 23 avril
Un inventaire des « Diamants, Perles et Pierres précieuses de la Couronne », réalisé par l’intendance, fait état d’un total de 14 millions de francs (l’équivalent du budget de l’artillerie de la Grande Armée pour une année). La couronne possède 54 514 pierres précieuses.
mardi 5 mai
Napoléon Ier signe à Saint-Cloud, en présence de Marie Walewska, un document garantissant l’avenir de leur fils, Alexandre, né deux ans plus tôt. Le jeune garçon reçoit 60 fermes aux environs de Naples, un revenu annuel de 169 516 francs et 60 centimes, ainsi que le titre de comte d’Empire avec des armoiries mélangeant les blasons Walewski et Laczynski.
du samedi 9 au jeudi 21 mai
Congrès de Dresde, réunissant les rois soumis à Napoléon Ier.
jeudi 21 mai
Arrêté par les troupes françaises en juillet 1809, le pape Pie VII est transféré de Savone (près de Gênes) en France, en vue d'une réconciliation éventuelle avec Napoléon Ier.
samedi 20 juin
Après un mois de voyage, le pape Pie VII arrive au château de Fontainebleau, où il décide volontairement de ne pas quitter ses appartements tout le temps que durera sa détention (jusqu’en janvier 1814).
du mardi 23 au mercredi 24 juin
Napoléon Ier franchit le Niémen au niveau de Kowno [Kaunas, en Lituanie] à la tête de la Grande Armée (600 000 hommes dont 300 000 Français) : début de la campagne de Russie. Régence de Marie-Louise.
vendredi 26 juin
Le Parlement polonais déclare la Pologne indépendante, mais Napoléon Ier refuse d’appliquer cette décision.
en juin
En Espagne, les troupes de Wellington atteignent Salamanque.
samedi 4 juillet
10 000 chevaux de la cavalerie de Murat sont déjà morts depuis le début de la campagne de Russie.
dimanche 12 juillet
Afin d’empêcher l’avancée de la coalition anglo-espagnole, l’armée française en retraite détruit 2 des 22 arches du vieux pont du Toro, qui permet de franchir le Duero à 30 km à l’est de Zamora.
mardi 14 juillet
Mécontent d’être placé sous les ordres de Davout qui n’a que le rang de prince, Jérôme Bonaparte quitte son commandement de l’aile droite de la Grande Armée (trois corps de 90 000 hommes) et laisse s’échapper Bagration. C’est la disgrâce.
mardi 21 juillet
Bataille de Castalla : les 5 000 soldats français du général Harispe ont vaincu 11 000 Espagnols (6 canons) sous les ordres de Joseph O’Donnell à 32 km au nord-ouest d’Alicante. Alors que les vainqueurs ne déplorent que 200 tués ou blessés, les vaincus ont perdu 1 000 tués ou blessés, 2 135 prisonniers, 2 canons et 3 drapeaux.
mercredi 22 juillet
En Espagne, l’armée coalisée de Wellington (48 500 Britanniques, Portugais et Espagnols) a battu les 50 000 soldats français du maréchal Marmont aux Arapiles, près de Salamanque. Bilan : l’armée française du Portugal perd 11 pièces de canon, 2 aigles, 5 000 à 6 000 tués ou blessés (parmi les morts, les généraux Thomières, Ferey et Desgraviers ; parmi les blessés, le duc de Raguse et les généraux Bonnet, Clausel et Menne) et 7 000 prisonniers. Du côté des vainqueurs, les pertes sont de 3 129 Britanniques, 2 038 Portugais et 6 Espagnols tués ou blessés, perdant en outre un drapeau. Le major général de l’armée anglaise, Marchand, a été tué et cinq généraux anglais blessés.
vendredi 24 juillet
Décès du gouverneur français de Venise, l’amiral Louis Thomas, comte de Villaret de Joyeuse, à l'âge de 65 ans.
du samedi 25 au dimanche 26 juillet
Les maréchaux Murat et Ney culbutent l'arrière-garde russe à Ostrowno, près de Vitebsk.
lundi 27 juillet
Difficile victoire de Murat à Vitebsk.
jeudi 30 juillet
Offensive française sur Saint-Pétersbourg : début de la bataille Kliastitsy [Biélorussie] opposant l’armée russe du prince Wittgenstein aux troupes du maréchal Oudinot.
vendredi 31 juillet
Après avoir quitté Minorque, une armée de diversion britannique (garnison de Sicile) et espagnole débarque à Palamos, à 105 km au nord-est de Barcelone, sous les ordres du général Maitland. Mais apprenant la récente défaite de O’Donnell à Castalla dix jours plus tôt, il va décider de rembarquer le corps expéditionnaires et de rejoindre Alicante.
en juillet
Une épidémie de typhus décime la Grande Armée.
en été
Bonne récolte mettant fin à la crise agricole.
samedi 1er août
La bataille de Kliastitsy s’achève sur une défaite française, qui contraint Oudinot à faire retraite sur Polatsk.
mardi 11 août
Bataille de Majadahonda : la division de cavalerie du général Trelliard (1 416 hommes) a battu près de Madrid l’avant-garde de l’armée anglo-portugaise commandée par le général d’Urban (1 975 soldats). Les vainqueurs déplorent 100 à 120 tués ou blessés, les vaincus 53 morts, 98 blessés, 45 prisonniers et 3 canons saisis.
mercredi 12 août
En Espagne, les armées combinées anglaises et portugaises du général Wellington entrent dans Madrid.
jeudi 13 août
Le maréchal Ney bat les Russes à Lyadi.
samedi 15 août
Combat de Krasnoë.
du dimanche 16 au lundi 17 août
Bataille de Smolensk. Victorieuse des forces russes du général Bagration, la Grande Armée de Napoléon Ier est victorieuse des forces russes du général Bagration devant les portes de la ville de Smolensk, située à 380 km à l’ouest de Moscou. Seuls 50 000 et 60 000 hommes des deux camps respectifs (sur un total de 175 000 Français et 130 000 Russes) ont été réellement engagés dans les combats. Les Russes déplorent 4 700 morts (dont 5 généraux), 7 000 à 8 000 blessés et 2 000 prisonniers et la perte de 200 canons et mortiers de grand calibre. Côté français, les pertes sont de 700 tués (dont le général Grabowski) et 3 100 à 3 200 blessés (dont les généraux Grandeau et d’Alton). C’est une victoire pour les Français mais la destruction de la ville coupe la Grande Armée d’une importante source d’approvisionnement (qui aurait été utile pour la suite de la campagne).
mardi 18 août
Les Français entrent dans Smolensk, ravagée par les incendies.
mercredi 19 août
Terrible bataille menée par Ney à Valoutina.
jeudi 27 août
Le général Laurent Gouvion-Saint-Cyr est nommé maréchal de France.
dimanche 30 août
Décès à Paris du poète et académicien Gabriel-Marie Legouvé, à l’âge de 48 ans.
samedi 5 septembre
L'avant-garde de la Grande Armée découvre l'armée russe sur la Moskova.
lundi 7 septembre
Bataille de la Moskova (Borodino) où Napoléon, avec 130 000 hommes, bat les 100 000 Russes de Koutouzov et Bagration : 58 000 Russes et 20 000 Alliés (dont douze généraux) sont tués ; blessés : 25 000 Russes et 10 000 Alliés (13 000 blessés russes mourront faute de soins).Le général Tharreau est grièvement blessé.
lundi 14 septembre
Les troupes françaises entrent dans Moscou, évacuée sur ordre du gouverneur le général Rostopchine (seuls demeurent les prisonniers de droit commun à qui il a promis la réhabilitation s'ils mettent le feu). La Grande Armée a perdu près de 200 000 hommes (morts, prisonniers ou déserteurs).
mardi 15 septembre
Le général d’Ornano est nommé commandant de la division de cavalerie légère du 4e corps d’armée.
nuit du mardi 15 au mercredi 16 septembre
Début de l’incendie de Moscou, ordonné par Rostopchine.
dimanche 20 septembre
La pluie met fin au grand incendie de Moscou : quatre maisons sur cinq ont été détruites, ainsi que la moitié des 900 églises.
samedi 26 septembre
Le général Jean Victor Tharreau (45 ans) succombe à ses blessures reçues à la bataille de la Moskova.
jeudi 8 octobre
L’auteur dramatique d’origine bretonne Alexandre Duval est élu à l’Académie française en remplacement de Gabriel-Marie Legouvé.
jeudi 15 octobre
Napoléon signe à Moscou les décrets sur l’organisation et l’administration de la Comédie-Française.
dimanche 18 octobre
Attaque surprise des Russes : la cavalerie française perd 1 500 hommes.
du dimanche 18 au mardi 20 octobre
Seconde bataille de Polotsk.
jeudi 22 octobre
Dans le nord de l’Espagne, Wellington entre dans Burgos.
nuit du jeudi 22 au vendredi 23 octobre
Le général Malet tente à Paris un coup d'Etat : il annonce au commandant de la garde nationale la mort de l’empereur, la formation d’un gouvernement provisoire et la fin de la guerre. Il fait alors libérer deux généraux républicains, Victor de Lahorie (nommé préfet de police) et Guidal, précédemment compromis dans la conspiration du Midi. Le préfet de police Pasquier et le ministre de la Police Savary sont arrêtés. Le préfet de la Seine, Frochot, apprenant qu’il est nommé ministre accepte de laisser sa place. Mais il ne parvient pas à convaincre le commandant de la première division militaire de Paris, le général Hulin, et le blesse. Malet est ensuite arrêté par la garde. Malgré son échec, l’effet de la conspiration est désastreux sur l’opinion, la police ayant manqué à sa mission. Plus grave, le complot a montré les limites de la dynastie que Napoléon a voulu mettre en place : personnage n’a songé au jeune roi de Rome pour succéder à son père…
vendredi 23 octobre
A Moscou, Napoléon ordonne au maréchal Mortier de faire sauter le Kremlin, ordre en partie exécuté.
samedi 24 octobre
La bataille indécise de Maloyaroslavets (oblast de Kaluga) contraint Napoléon à faire retraite sur la route de l'aller.
mercredi 28 octobre
Procès et condamnation à mort des principaux responsables du complot du 23 octobre.
jeudi 29 octobre
Vers 15 h, le général Malet est fusillé à la barrière de Grenelle avec 13 de ses complices, parmi lesquels figure le général Victor de Lahorie (46 ans). Aucun des condamnés n’a voulu avoir les yeux bandés. Dans la foule nombreuse qui assiste à l’exécution se trouve Sophie Hugo, la mère de Victor et maîtresse de Lahorie. Des spectateurs étaient grimpés jusque dans les arbres pour voir le « spectacle ».
samedi 31 octobre
Bataille de Czaśniki : le maréchal Victor est vaincu par les Russes du général Wittgenstein à Tchachniki, à 85 km au sud-ouest de Vitebsk.
lundi 2 novembre
Le maréchal Soult reprend Madrid. Wellington doit se replier sur le Portugal.
mardi 3 novembre
Bataille de Viazma (oblast de Smolensk) : défaite de l’armée française en retraite.
lundi 9 novembre
La Grande Armée atteint Smolensk.
du vendredi 13 au samedi 14 novembre
Les Russes remportent la bataille de Smoliani [aujourd’hui en Biélorussie].
du dimanche 15 au mardi 17 novembre
Grâce à sa victoire à la bataille de Krasnoï, Napoléon parvient à sauver l’essentiel de son armée.
mercredi 18 novembre
Le général d’Ornano est blessé et laissé pour mort sur le champ de bataille de Krasnoï. Il est sauvé grâce au dévouement de son aide de camp et à la bienveillance de l’empereur qui l’accueille dans sa voiture.
mercredi 25 novembre
Une escadre française chargée de perturber le commerce britannique au large de l’Afrique quitte Nantes sous les ordres du capitaine Pierre Bouvet. Elle comprend les frégates Aréthuse et Rubis.
jeudi 26 novembre
Poursuivis par les Cosaques, les 65 000 Français atteignent le fleuve Bérézina près de Borissov [Baryssaw, en Biélorussie], à 70 km au nord-est de Minsk. Le général du génie Jean-Baptiste Eblé est chargé de préparer la traversée. En quelques heures, ses 400 pontonniers édifient deux ponts de 90 mètres de long et 5 mètres de large. Dans le même temps, le général Oudinot livre bataille aux Russes afin de faire diversion.
vendredi 27 novembre
Un pont se brise sur la Bérézina, entraînant dans les flots un grand nombre de grognards. Il est réparé dans la soirée par les pontonniers qui se jettent dans les eaux glacées.
dimanche 29 novembre
Dans la matinée, Eblé, qui voit les Russes approcher, met le feu à ses ouvrages (après avoir d’abord désobéi à un premier ordre de destruction de Napoléon, ce qui a permis ainsi de sauver 4 000 personnes). Des milliers de traînards se noient en tentant d'échapper à l'ennemi. Parmi eux des femmes et des enfants (cantinières, prostituées, épouses cachées,...). Au sortir de la rivière, Napoléon dispose encore de 25 000 combattants et 30 000 non-combattants (20 000 retrouveront leurs foyers... On évalue à 50 000 le nombre de prisonniers et de déserteurs qui feront souche en Russie). Une grande partie des pontonniers d’Eblé ont péri de froid dans l'eau glaciale de la Bérézina (aucun ne survivra à la retraite et Eblé lui-même mourra d'épuisement à Königsberg).
samedi 5 décembre
Napoléon quitte l'armée pour regagner Paris. Murat reçoit le commandement de la Grande Armée.
mercredi 9 décembre
La Grande Armée atteint Vilna [Vilnius]. Elle doit y trouver de quoi se ravitailler et reconstituer ses unités, mais, le gouverneur (le général hollandais Hogendorp), totalement débordé, abandonne son poste. Livrés à eux-mêmes, les soldats se bousculent pour entrer dans la ville, se battent pour obtenir un gîte et se ruent sur les magasins qui sont pillés. Les hommes doivent dormir dehors par - 20° à - 30° C, faire face au typhus. Les morts se comptent par milliers, et sont enterrées dans des fosses communes (découvertes en novembre 2001).
vendredi 11 décembre
Le jeune historien François Guizot (25 ans), récent titulaire de la chaire d’histoire à la Sorbonne, donne son premiers cours magistral.
dimanche 13 décembre
Le maréchal Macdonald est abandonné par les Prussiens du général comte Yorck von Wartenburg (commandant du corps auxiliaire prussien en Russie).
du dimanche 13 au lundi 14 décembre
Les restes de la Grande Armée franchissent le Niémen, sous la protection de l’arrière-garde du maréchal Ney.
mercredi 16 décembre
Eugène ramène environ 100 000 hommes à l'ouest du Niémen. La campagne de Russie a entraîné la mort de 532 000 hommes (dont 450 000 du typhus) et la perte de 1 200 canons.
vendredi 18 décembre
Napoléon est de retour à Paris.
mardi 21 décembre
La Grande Armée a perdu le commandant en chef de son artillerie. Le général de Lariboisière a succombé à la maladie à Königsberg [Kaliningrad]. Agé de 53 ans, il avait durement subi la perte de son fils à la bataille de la Moskova.
mercredi 30 décembre
Chef du corps d’occupation prussien en Courlande, le général comte Yorck von Wartenburg prend l’initiative de trahir Napoléon Ier en signant avec les Russes la convention de Tauroggen [aujourd’hui Tauragé, en Lituanie]. Les régions situées entre Tilsit, Memel et la Baltique sont neutralisées. Yorck est désavoué par le roi de Prusse.
Le maréchal français Suchet est victorieux des Espagnols de Blake sur la lagune côtière d’Albufera, au sud de Valence.
mercredi 8 janvier
Le général espagnol Joaquin Blake capitule avec ses 16 000 hommes dans Valence. Le maréchal Suchet entre dans la ville.
jeudi 9 janvier
Napoléon Ier fait occuper la partie suédoise de la Poméranie.
mercredi 15 janvier
Création de l’industrie sucrière (betterave).
jeudi 16 janvier
Bataille d’Almagro (Castille-la-Manche) : victoire des troupes françaises du général Trelliard sur les forces espagnoles du général Morillo.
dimanche 19 janvier
Après 10 jours d’un intensif travail de siège, Arthur Wellesley, duc de Wellington, ordonne aux soldats britanniques d’attaquer Ciudad Rodrigo.
lundi 20 janvier
Ciudad Rodrigo est entièrement aux mains des Britanniques.
dimanche 26 janvier
Napoléon réunit la Catalogne à la France.
lundi 27 janvier
La famine et la hausse des prix entraîne le pillage de boulangeries à Rennes ; apparition de placards séditieux.
mercredi 12 février
Napoléon autorise l’usage des « Mesures usuelles », base du système métrique.
Décès de l’évêque de Sées Mgr Hilarion de Chevigné de Boischollet, à l’âge de 65 ans.
lundi 2 mars
Emeute contre la cherté du blé à Caen : bousculade à la halle au grain ; le préfet Méchin et le maire de Caen, Lentaigne de Logivière, sont conspués ; le soir, une foule d'environ 200 personnes met à sac le moulin de Montaigu à Vaucelles.
mardi 3 mars
Arrivée de 200s fantassins à Caen ; plusieurs dizaines d’habitants sont arrêtées.
vendredi 6 mars
Entrée solennelle à Caen du comte Antoine Durosnel, général de brigade et aide de camp de l'empereur. Ordonnance organisant la distribution de 2 millions de soupes.
samedi 14 mars
A Caen, jugement des 61 prévenus de l’émeute du 2 mars par une commission militaire siégeant au château ; ils sont condamnés à mort, aux travaux forcés ou à la réclusion à la prison de Beaulieu.
lundi 16 mars
En Estrémadure, Wellington et son armée (25 000 soldats réguliers britanniques et portugais) mettent le siège devant Badajoz, une place espagnole frontalière du Portugal. La garnison française (5 000 hommes) est commandée par le général Philippon.
vendredi 20 mars
Séisme en Moyenne Durance.
mardi 24 mars
Le général Philippe Antoine d’Ornano est placé à la tête de la 16e brigade de cavalerie légère.
dimanche 29 mars
Dimanche de Pâques.
nuit du lundi 6 au mardi 7 avril
A 22 h, Wellington lance un assaut décisif sur l’une des brèches des murailles de Badajoz. Après plusieurs heures de combats acharnés, la garnison française doit se replier sur la forteresse de San Cristobal.
mardi 7 avril
Le général Philippon signe la reddition à Badajoz. En 22 jours, le siège de la ville a fait 5 000 morts ou blessés dans les rangs britanniques et portugais et 1 500 tués ou blessés côté français.
mercredi 8 avril
Napoléon envoie un ultimatum au tsar Alexandre Ier.
samedi 11 avril
En Espagne, la cavalerie britannique de sir Stapleton Cotton défait la cavalerie française du maréchal Soult à Villa Franca, près de Llerena.
mardi 14 avril
Le menuisier parisien Cochot a déposé un brevet pour le store doté de lattes en bois réglables qu’il a inventé.
vendredi 17 avril
Echec d'une tentative de paix vers l'Angleterre.
Le général Laplane est chargé du commandement du Mecklembourg.
jeudi 23 avril
Un inventaire des « Diamants, Perles et Pierres précieuses de la Couronne », réalisé par l’intendance, fait état d’un total de 14 millions de francs (l’équivalent du budget de l’artillerie de la Grande Armée pour une année). La couronne possède 54 514 pierres précieuses.
mardi 5 mai
Napoléon Ier signe à Saint-Cloud, en présence de Marie Walewska, un document garantissant l’avenir de leur fils, Alexandre, né deux ans plus tôt. Le jeune garçon reçoit 60 fermes aux environs de Naples, un revenu annuel de 169 516 francs et 60 centimes, ainsi que le titre de comte d’Empire avec des armoiries mélangeant les blasons Walewski et Laczynski.
du samedi 9 au jeudi 21 mai
Congrès de Dresde, réunissant les rois soumis à Napoléon Ier.
jeudi 21 mai
Arrêté par les troupes françaises en juillet 1809, le pape Pie VII est transféré de Savone (près de Gênes) en France, en vue d'une réconciliation éventuelle avec Napoléon Ier.
samedi 20 juin
Après un mois de voyage, le pape Pie VII arrive au château de Fontainebleau, où il décide volontairement de ne pas quitter ses appartements tout le temps que durera sa détention (jusqu’en janvier 1814).
du mardi 23 au mercredi 24 juin
Napoléon Ier franchit le Niémen au niveau de Kowno [Kaunas, en Lituanie] à la tête de la Grande Armée (600 000 hommes dont 300 000 Français) : début de la campagne de Russie. Régence de Marie-Louise.
vendredi 26 juin
Le Parlement polonais déclare la Pologne indépendante, mais Napoléon Ier refuse d’appliquer cette décision.
en juin
En Espagne, les troupes de Wellington atteignent Salamanque.
samedi 4 juillet
10 000 chevaux de la cavalerie de Murat sont déjà morts depuis le début de la campagne de Russie.
dimanche 12 juillet
Afin d’empêcher l’avancée de la coalition anglo-espagnole, l’armée française en retraite détruit 2 des 22 arches du vieux pont du Toro, qui permet de franchir le Duero à 30 km à l’est de Zamora.
mardi 14 juillet
Mécontent d’être placé sous les ordres de Davout qui n’a que le rang de prince, Jérôme Bonaparte quitte son commandement de l’aile droite de la Grande Armée (trois corps de 90 000 hommes) et laisse s’échapper Bagration. C’est la disgrâce.
mardi 21 juillet
Bataille de Castalla : les 5 000 soldats français du général Harispe ont vaincu 11 000 Espagnols (6 canons) sous les ordres de Joseph O’Donnell à 32 km au nord-ouest d’Alicante. Alors que les vainqueurs ne déplorent que 200 tués ou blessés, les vaincus ont perdu 1 000 tués ou blessés, 2 135 prisonniers, 2 canons et 3 drapeaux.
mercredi 22 juillet
En Espagne, l’armée coalisée de Wellington (48 500 Britanniques, Portugais et Espagnols) a battu les 50 000 soldats français du maréchal Marmont aux Arapiles, près de Salamanque. Bilan : l’armée française du Portugal perd 11 pièces de canon, 2 aigles, 5 000 à 6 000 tués ou blessés (parmi les morts, les généraux Thomières, Ferey et Desgraviers ; parmi les blessés, le duc de Raguse et les généraux Bonnet, Clausel et Menne) et 7 000 prisonniers. Du côté des vainqueurs, les pertes sont de 3 129 Britanniques, 2 038 Portugais et 6 Espagnols tués ou blessés, perdant en outre un drapeau. Le major général de l’armée anglaise, Marchand, a été tué et cinq généraux anglais blessés.
vendredi 24 juillet
Décès du gouverneur français de Venise, l’amiral Louis Thomas, comte de Villaret de Joyeuse, à l'âge de 65 ans.
du samedi 25 au dimanche 26 juillet
Les maréchaux Murat et Ney culbutent l'arrière-garde russe à Ostrowno, près de Vitebsk.
lundi 27 juillet
Difficile victoire de Murat à Vitebsk.
jeudi 30 juillet
Offensive française sur Saint-Pétersbourg : début de la bataille Kliastitsy [Biélorussie] opposant l’armée russe du prince Wittgenstein aux troupes du maréchal Oudinot.
vendredi 31 juillet
Après avoir quitté Minorque, une armée de diversion britannique (garnison de Sicile) et espagnole débarque à Palamos, à 105 km au nord-est de Barcelone, sous les ordres du général Maitland. Mais apprenant la récente défaite de O’Donnell à Castalla dix jours plus tôt, il va décider de rembarquer le corps expéditionnaires et de rejoindre Alicante.
en juillet
Une épidémie de typhus décime la Grande Armée.
en été
Bonne récolte mettant fin à la crise agricole.
samedi 1er août
La bataille de Kliastitsy s’achève sur une défaite française, qui contraint Oudinot à faire retraite sur Polatsk.
mardi 11 août
Bataille de Majadahonda : la division de cavalerie du général Trelliard (1 416 hommes) a battu près de Madrid l’avant-garde de l’armée anglo-portugaise commandée par le général d’Urban (1 975 soldats). Les vainqueurs déplorent 100 à 120 tués ou blessés, les vaincus 53 morts, 98 blessés, 45 prisonniers et 3 canons saisis.
mercredi 12 août
En Espagne, les armées combinées anglaises et portugaises du général Wellington entrent dans Madrid.
jeudi 13 août
Le maréchal Ney bat les Russes à Lyadi.
samedi 15 août
Combat de Krasnoë.
du dimanche 16 au lundi 17 août
Bataille de Smolensk. Victorieuse des forces russes du général Bagration, la Grande Armée de Napoléon Ier est victorieuse des forces russes du général Bagration devant les portes de la ville de Smolensk, située à 380 km à l’ouest de Moscou. Seuls 50 000 et 60 000 hommes des deux camps respectifs (sur un total de 175 000 Français et 130 000 Russes) ont été réellement engagés dans les combats. Les Russes déplorent 4 700 morts (dont 5 généraux), 7 000 à 8 000 blessés et 2 000 prisonniers et la perte de 200 canons et mortiers de grand calibre. Côté français, les pertes sont de 700 tués (dont le général Grabowski) et 3 100 à 3 200 blessés (dont les généraux Grandeau et d’Alton). C’est une victoire pour les Français mais la destruction de la ville coupe la Grande Armée d’une importante source d’approvisionnement (qui aurait été utile pour la suite de la campagne).
mardi 18 août
Les Français entrent dans Smolensk, ravagée par les incendies.
mercredi 19 août
Terrible bataille menée par Ney à Valoutina.
jeudi 27 août
Le général Laurent Gouvion-Saint-Cyr est nommé maréchal de France.
dimanche 30 août
Décès à Paris du poète et académicien Gabriel-Marie Legouvé, à l’âge de 48 ans.
samedi 5 septembre
L'avant-garde de la Grande Armée découvre l'armée russe sur la Moskova.
lundi 7 septembre
Bataille de la Moskova (Borodino) où Napoléon, avec 130 000 hommes, bat les 100 000 Russes de Koutouzov et Bagration : 58 000 Russes et 20 000 Alliés (dont douze généraux) sont tués ; blessés : 25 000 Russes et 10 000 Alliés (13 000 blessés russes mourront faute de soins).Le général Tharreau est grièvement blessé.
lundi 14 septembre
Les troupes françaises entrent dans Moscou, évacuée sur ordre du gouverneur le général Rostopchine (seuls demeurent les prisonniers de droit commun à qui il a promis la réhabilitation s'ils mettent le feu). La Grande Armée a perdu près de 200 000 hommes (morts, prisonniers ou déserteurs).
mardi 15 septembre
Le général d’Ornano est nommé commandant de la division de cavalerie légère du 4e corps d’armée.
nuit du mardi 15 au mercredi 16 septembre
Début de l’incendie de Moscou, ordonné par Rostopchine.
dimanche 20 septembre
La pluie met fin au grand incendie de Moscou : quatre maisons sur cinq ont été détruites, ainsi que la moitié des 900 églises.
samedi 26 septembre
Le général Jean Victor Tharreau (45 ans) succombe à ses blessures reçues à la bataille de la Moskova.
jeudi 8 octobre
L’auteur dramatique d’origine bretonne Alexandre Duval est élu à l’Académie française en remplacement de Gabriel-Marie Legouvé.
jeudi 15 octobre
Napoléon signe à Moscou les décrets sur l’organisation et l’administration de la Comédie-Française.
dimanche 18 octobre
Attaque surprise des Russes : la cavalerie française perd 1 500 hommes.
du dimanche 18 au mardi 20 octobre
Seconde bataille de Polotsk.
jeudi 22 octobre
Dans le nord de l’Espagne, Wellington entre dans Burgos.
nuit du jeudi 22 au vendredi 23 octobre
Le général Malet tente à Paris un coup d'Etat : il annonce au commandant de la garde nationale la mort de l’empereur, la formation d’un gouvernement provisoire et la fin de la guerre. Il fait alors libérer deux généraux républicains, Victor de Lahorie (nommé préfet de police) et Guidal, précédemment compromis dans la conspiration du Midi. Le préfet de police Pasquier et le ministre de la Police Savary sont arrêtés. Le préfet de la Seine, Frochot, apprenant qu’il est nommé ministre accepte de laisser sa place. Mais il ne parvient pas à convaincre le commandant de la première division militaire de Paris, le général Hulin, et le blesse. Malet est ensuite arrêté par la garde. Malgré son échec, l’effet de la conspiration est désastreux sur l’opinion, la police ayant manqué à sa mission. Plus grave, le complot a montré les limites de la dynastie que Napoléon a voulu mettre en place : personnage n’a songé au jeune roi de Rome pour succéder à son père…
vendredi 23 octobre
A Moscou, Napoléon ordonne au maréchal Mortier de faire sauter le Kremlin, ordre en partie exécuté.
samedi 24 octobre
La bataille indécise de Maloyaroslavets (oblast de Kaluga) contraint Napoléon à faire retraite sur la route de l'aller.
mercredi 28 octobre
Procès et condamnation à mort des principaux responsables du complot du 23 octobre.
jeudi 29 octobre
Vers 15 h, le général Malet est fusillé à la barrière de Grenelle avec 13 de ses complices, parmi lesquels figure le général Victor de Lahorie (46 ans). Aucun des condamnés n’a voulu avoir les yeux bandés. Dans la foule nombreuse qui assiste à l’exécution se trouve Sophie Hugo, la mère de Victor et maîtresse de Lahorie. Des spectateurs étaient grimpés jusque dans les arbres pour voir le « spectacle ».
samedi 31 octobre
Bataille de Czaśniki : le maréchal Victor est vaincu par les Russes du général Wittgenstein à Tchachniki, à 85 km au sud-ouest de Vitebsk.
lundi 2 novembre
Le maréchal Soult reprend Madrid. Wellington doit se replier sur le Portugal.
mardi 3 novembre
Bataille de Viazma (oblast de Smolensk) : défaite de l’armée française en retraite.
lundi 9 novembre
La Grande Armée atteint Smolensk.
du vendredi 13 au samedi 14 novembre
Les Russes remportent la bataille de Smoliani [aujourd’hui en Biélorussie].
du dimanche 15 au mardi 17 novembre
Grâce à sa victoire à la bataille de Krasnoï, Napoléon parvient à sauver l’essentiel de son armée.
mercredi 18 novembre
Le général d’Ornano est blessé et laissé pour mort sur le champ de bataille de Krasnoï. Il est sauvé grâce au dévouement de son aide de camp et à la bienveillance de l’empereur qui l’accueille dans sa voiture.
mercredi 25 novembre
Une escadre française chargée de perturber le commerce britannique au large de l’Afrique quitte Nantes sous les ordres du capitaine Pierre Bouvet. Elle comprend les frégates Aréthuse et Rubis.
jeudi 26 novembre
Poursuivis par les Cosaques, les 65 000 Français atteignent le fleuve Bérézina près de Borissov [Baryssaw, en Biélorussie], à 70 km au nord-est de Minsk. Le général du génie Jean-Baptiste Eblé est chargé de préparer la traversée. En quelques heures, ses 400 pontonniers édifient deux ponts de 90 mètres de long et 5 mètres de large. Dans le même temps, le général Oudinot livre bataille aux Russes afin de faire diversion.
vendredi 27 novembre
Un pont se brise sur la Bérézina, entraînant dans les flots un grand nombre de grognards. Il est réparé dans la soirée par les pontonniers qui se jettent dans les eaux glacées.
dimanche 29 novembre
Dans la matinée, Eblé, qui voit les Russes approcher, met le feu à ses ouvrages (après avoir d’abord désobéi à un premier ordre de destruction de Napoléon, ce qui a permis ainsi de sauver 4 000 personnes). Des milliers de traînards se noient en tentant d'échapper à l'ennemi. Parmi eux des femmes et des enfants (cantinières, prostituées, épouses cachées,...). Au sortir de la rivière, Napoléon dispose encore de 25 000 combattants et 30 000 non-combattants (20 000 retrouveront leurs foyers... On évalue à 50 000 le nombre de prisonniers et de déserteurs qui feront souche en Russie). Une grande partie des pontonniers d’Eblé ont péri de froid dans l'eau glaciale de la Bérézina (aucun ne survivra à la retraite et Eblé lui-même mourra d'épuisement à Königsberg).
samedi 5 décembre
Napoléon quitte l'armée pour regagner Paris. Murat reçoit le commandement de la Grande Armée.
mercredi 9 décembre
La Grande Armée atteint Vilna [Vilnius]. Elle doit y trouver de quoi se ravitailler et reconstituer ses unités, mais, le gouverneur (le général hollandais Hogendorp), totalement débordé, abandonne son poste. Livrés à eux-mêmes, les soldats se bousculent pour entrer dans la ville, se battent pour obtenir un gîte et se ruent sur les magasins qui sont pillés. Les hommes doivent dormir dehors par - 20° à - 30° C, faire face au typhus. Les morts se comptent par milliers, et sont enterrées dans des fosses communes (découvertes en novembre 2001).
vendredi 11 décembre
Le jeune historien François Guizot (25 ans), récent titulaire de la chaire d’histoire à la Sorbonne, donne son premiers cours magistral.
dimanche 13 décembre
Le maréchal Macdonald est abandonné par les Prussiens du général comte Yorck von Wartenburg (commandant du corps auxiliaire prussien en Russie).
du dimanche 13 au lundi 14 décembre
Les restes de la Grande Armée franchissent le Niémen, sous la protection de l’arrière-garde du maréchal Ney.
mercredi 16 décembre
Eugène ramène environ 100 000 hommes à l'ouest du Niémen. La campagne de Russie a entraîné la mort de 532 000 hommes (dont 450 000 du typhus) et la perte de 1 200 canons.
vendredi 18 décembre
Napoléon est de retour à Paris.
mardi 21 décembre
La Grande Armée a perdu le commandant en chef de son artillerie. Le général de Lariboisière a succombé à la maladie à Königsberg [Kaliningrad]. Agé de 53 ans, il avait durement subi la perte de son fils à la bataille de la Moskova.
mercredi 30 décembre
Chef du corps d’occupation prussien en Courlande, le général comte Yorck von Wartenburg prend l’initiative de trahir Napoléon Ier en signant avec les Russes la convention de Tauroggen [aujourd’hui Tauragé, en Lituanie]. Les régions situées entre Tilsit, Memel et la Baltique sont neutralisées. Yorck est désavoué par le roi de Prusse.