nuit du vendredi 6 au samedi 7 janvier
Soutenue par la corvette britannique HMS Confiance du capitaine Lucas Yeo, une flottille portugaise (comprenant trois bricks, un schooner et deux cotres) débarque près du port guyanais de Cayenne 2 700 membres de l’armée coloniale du Brésil et 550 marines portugais, sous le commandement du lieutenant-colonel Manuel Marques d’Elva. Dirigée par le gouverneur Victor Hugues, la garnison française compte 450 soldats réguliers et 800 miliciens (600 blancs et 200 noirs libres). La première attaque est menée à trois heures du matin par les occupants de 5 canots qui parviennent à s’emparer de la batterie de la pointe Mahury : 7 Britanniques sont blessés, 6 Français tués, 4 blessés et 90 prisonniers. De cette position, les alliés vont pouvoir s’emparer des autres points de défense de la ville.
mardi 10 janvier
Le maréchal Lannes entame le siège de Saragosse.
vendredi 13 janvier
En Espagne, le général français Victor est victorieux des Espagnols du général Venegas à Uclès, près de Cuenca.
samedi 14 janvier
Dans l’impossibilité de défendre Cayenne, le gouverneur Victor Hugues : le capitaine britannique Yeo entre dans la ville à la tête des troupes anglo-portugaises. Les soldats réguliers français sont emprisonnés et les miliciens désarmés. En une semaine d’opérations, les pertes s’élèvent à un tué et 8 blessés côté portugais, un lieutenant tué et 23 blessés côté britannique et 16 morts et 20 blessés côté français (Cayenne ne sera rendu à la France qu’en 1817).
lundi 16 janvier
Bataille de La Corogne, en Espagne (Galice), entre les 16 000 soldats du général John Moore et les 16 000 Français du maréchal Soult : repli anglais (900 morts et blessés dans les rangs britanniques, 1 500 dans les rangs français), mais les Français n’ont pu empêcher les Anglais de rembarquer. Le général Moore a été tué par un boulet de canon. Les Français s’emparent du ravitaillement anglais, dont 20 000 fusils.
mardi 17 janvier
Napoléon rentre en France, en laissant le commandement de l'armée française d'Espagne aux maréchaux Soult, Moncey et Lannes.
dimanche 22 janvier
De retour d’Espagne, Napoléon s’arrête à Tours où il est reçu par le maire.
Soutenue par la frégate Jason et le brick Hazard, la frégate anglaise Cleopatra du capitaine Pechell attaque et capture sur les côtes de Guadeloupe la frégate française Topaze du capitaine Lahalle qui tentait de forcer le blocus britannique pour ravitailler en farine les établissements français des Caraïbes. N’ayant pu rejoindre le port de Cayenne en raison de la présence d’une flottille anglo-portugaise, le navire français avait jeté l’ancre au large de Pointe-Noire. En deux heures de combat, douze Français ont été tués et quatorze autres blessés, pour seulement deux morts et un blessé côté anglais. Environ un tiers des 430 soldats et marins a tenté de rejoindre la côte à la nage et nombre d’entre eux se sont noyés où ont été tués par les boulets du Jason.
lundi 23 janvier
Napoléon est de retour à Paris.
mercredi 8 février
L’empereur d’Autriche François Ier déclare la guerre à la France.
mardi 21 février
Les Français de Lannes prennent Saragosse après 41 jours de siège et l'héroïque défense du général José de Palafox. Ce dernier est emmené captif en France. 50 000 Espagnols ont trouvé la mort dans le siège.
jeudi 23 février
Assiégé dans le fort Desaix, à la Martinique, le général Villaret-Joyeuse doit capituler devant les Britanniques.
vendredi 24 février
Trois frégates françaises soutiennent un combat glorieux contre les Britanniques dans la rade des Sables-d'Olonne (Vendée).
samedi 25 février
Bataille de Valls (Catalogne) : les 13 350 Français du maréchal Gouvion-Saint-Cyr a battu les 11 000 Espagnols du général Theodor von Reding à 18 kilomètres de Tarragone. Les vaincus déplorent 1 400 tués et blessés et 1 600 prisonniers, les vainqueurs 1 000 morts et blessés.
lundi 27 février
Action navale du 27 février : à 22 kilomètres au large du cap Sicié, près de Toulon, deux frégates françaises de 44 canons, la Pénélope (capitaine Dubourdieu) et la Pauline (capitaine Montfort), s’emparent la frégate britannique de 44 canons HMS Proserpine (capitaine Otter). Les Français n’ont subi aucune perte alors qu’un Anglais a été tué et douze autres blessés (dont un mortellement).
dimanche 12 mars
Le shah de Perse signe un accord avec les Britanniques : les Français sont expulsés du territoire persan.
lundi 13 mars
Envoyé par Napoléon en Perse après la signature du traité de Finkenstein (4 mai 1807), le général Charles Gardane quitte Téhéran à la suite de l'échec des pourparlers d'alliance.
samedi 25 mars
Trois ans après la création de la première maison, Napoléon signe le décret établissant la deuxième maison d’éducation des Filles de la Légion d’honneur dans le cloître de l’ancienne abbaye royale de Saint-Denis.
lundi 27 mars
A 200 kilomètres au sud de Madrid, l’armée franco-polonaise (12 000 hommes) du général Sébastiani bat les 19 000 Espagnols du comte de Cartaojal à la bataille de Ciudad Real. Les vaincus déplorent 2 000 morts et blessés, alors que du côté des vainqueurs les pertes sont légères.
Les Britanniques s’emparent du port espagnol de Vigo, en Galice.
Pose de la première pierre de l’Arc de Triomphe ; le monument ne sera achevé qu’en 1836 !
Publication du livre de Chateaubriand les Martyrs, ou le triomphe de la religion chrétienne.
mardi 28 mars
Bataille décisive de Medellín : vaincus par l’armée du maréchal Victor (13 000 fantassins, 4 500 cavaliers, 50 canons), les Espagnols du général Gregorio Garcia de la Cuesta (20 000 fantassins, 3 000 cavaliers, 30 canons) subissent de lourdes pertes en Estrémadure. Les vaincus déplorent 8 000 morts ou blessés, 2 000 prisonniers, 20 à 30 canons perdus, les vainqueurs seulement 1 000 morts ou blessés.
mercredi 29 mars
Première bataille de Porto : mis en déroute par l’armée française du général Soult, 18 000 soldats portugais se noient. Les Britanniques fortifient les lignes de Torrès-Védras.
vendredi 31 mars
Capturé en Bretagne, l’agent royaliste malouin Armand de Châteaubriand, cousin du célèbre écrivain, a été fusillé à Paris, dans la plaine de Grenelles, malgré les suppliques de François-René de Chateaubriand adressées à l’empereur et à Fouché. Il avait 41 ans.
en mars
Le général Berthier devient Commandant provisoire de la Grande Armée.
dimanche 2 avril
Dimanche de Pâques.
jeudi 6 avril
En service depuis moins de trois mois, la frégate française Niémen est capturée dans le golfe de Gascogne par trois navires anglais.
dimanche 9 avril
L’empereur d’Autriche déclare la guerre à la France et à son allié bavarois : début de la « guerre de la Cinquième Coalition ».
Refusant l’incorporation forcée de recrues, les Tyroliens se révoltent contre l’occupation franco-bavaroise sous la direction d’Andreas Hofer, Josef Speckbacher et Joachim Haspinger. Un soulèvement éclate à Innsbruck.
lundi 10 avril
L’armée autrichienne envahit la Bavière (alliée de la France) sous les ordres de l’archiduc Charles-Louis d’Autriche-Teschen.
Affaire des Brûlots anglais à Rochefort.
du mardi 11 au mercredi 12 avril
Bataille de l’île d’Aix : à la tête d’une flotte de 11 vaisseaux de ligne, de 23 navires de 3e rang et de 40 bâtiments marchands (dont plusieurs transformés en brûlots), les Lords anglais Gambier et Cochrane attaquent l’escadre française de l’amiral Zacharie Allemand (11 vaisseaux de ligne et 4 frégates) ancrée dans la rade aux Basques, entre Fouras et Oléron. Les Français, vaincus, déplorent la perte de quatre navires français (l’Aquilon, la Ville de Varsovie, le Calcutta, le Tonnerre), incendiés par leur équipage ou par les Britanniques et 150 à 200 morts ou blessés, alors que seulement 13 Anglais ont été tués et 30 blessés.
mercredi 12 avril
Les Autrichiens occupent Munich.
vendredi 14 avril
Bataille d’Abensberg : l’armée française de Napoléon (55 000 hommes) bat en Bavière les troupes autrichiennes de l’archiduc Charles (42 000 soldats). Les vaincus perdent 6 711 hommes et 12 canons, les vainqueurs 1 107 hommes.
samedi 15 avril
L’archiduc Ferdinand Charles d’Autriche-Este franchit la rivière Pilica à la tête d’une armée et envahit le duché de Varsovie. Il publie une proclamation contre Napoléon Ier.
dimanche 16 avril
Bataille de Sacile, à l’ouest de Pordenone (Frioul-Vénétie-Julienne) : malgré des pertes quasi équivalentes, l’armée du vice-roi d’Italie Eugène de Beauharnais (36 000 soldats) est contrainte de battre en retraite devant les 40 000 hommes de l’archiduc Jean-Baptiste d’Autriche. Les Français déplorent 3 000 morts, 3 500 blessés et 15 canons perdus, les Autrichiens 3 600 tués ou blessés et 500 prisonniers.
nuit du dimanche 16 au lundi 17 avril
Ayant quitté Paris pour rejoindre les armées en lutte contre les Autrichiens, Napoléon Ier arrive à Donauwörth, au nord d’Augsbourg, où il retrouve les corps d’armées des maréchaux Lannes et Lefebvre. L’empereur ordonne à Davout de traverser le Danube à Neustadt, plus à l’est.
mercredi 19 avril
Bataille de Teugn-Hausen : les 28 000 soldats français du maréchal Davout battent en Bavière, au sud de Ratisbonne, l’avant-garde autrichienne (28 000 hommes), commandée par Friedrich von Hohenzollern-Hechingen, ce qui leur permet de rejoindre le gros de l’armée française. Chaque camp déplore 4 000 tués ou blessés.
Bataille de Raszyn : le prince Poniatowski et ses 12 000 Polonais sauvent Varsovie de l’offensive autrichienne.
jeudi 20 avril
Les 42 000 Autrichiens de l’archiduc Charles-Louis d’Autriche et du général Johann von Hiller sont battus à Abensberg, entre Ingolsdadt et Ratisbonne, par les 55 000 Franco-Bavarois de Napoléon Ier à Abensberg, en Bavière. Les vainqueurs déplorent 1 017 morts ou blessés, les vaincus 492 tués, 2 219 blessés et environ 4 000 prisonniers. Surtout, Napoléon a réussi à diviser l’armée ennemie, supérieure en nombre, en deux forces séparées (l’archiduc Charles retirée du côté d’Eckmühl à l’est, Hiller vers Landshut au sud).
vendredi 21 avril
Les 40 000 soldats autrichiens de Johann von Hiller sont vaincus par les 36 000 Français de Napoléon Ier à la bataille de Landshut. A cette occasion, le général Mouton a exécuté, sur le pont embrasé de Landshut, un mouvement dont l’audace et le succès ont frappé d’admiration l’empereur lui-même. Cette action a permis d’empêcher la jonction du général Hiller avec l’armée de l’archiduc Charles. Ce dernier perd près de 8 000 hommes (1 543 morts ou blessés et 6 227 prisonniers), 30 canons et 3 000 voitures mais échappe à la nasse tendue par Napoléon. 774 Français ont été tués ou blessés.
du vendredi 21 au samedi 22 avril
Bataille d’Eckmühl : les 35 000 Franco-Bavarois n’ont pas le temps de célébrer leur victoire à Landshut qu’ils sont déjà engagés plus au nord contre l’armée de l’archiduc Charles Louis, forte de 30 000 à 60 000 hommes. Ce dernier, désemparé face aux adroites manœuvres françaises décidées par Napoléon Ier l’occasion de la campagne des quatre jours, est de nouveau battu par l’empereur et le maréchal Davout à 30 km au sud de Ratisbonne. Les vainqueurs ont perdu 6 000 hommes, tués ou blessés, les vaincus 12 0000.
dimanche 23 avril
Victoire française de Ratisbonne sur les Autrichiens. Lors de l’assaut de la ville, Napoléon est blessé au talon par un tireur autrichien. La campagne des quatre jours l’ayant grandement affaibli, l’armée de l’archiduc Charles-Louis doit se replier vers l’Autriche et la Bohême en deux groupes séparés.
en avril
Le général Suchet est nommé général en chef de l’armée d’Aragon.
mercredi 3 mai
Bataille d’Ebelsberg : les 22 000 soldats français du maréchal Masséna défont les 40 000 Autrichiens de Johann von Hiller sur la Traun, au sud de Linz. Les vaincus déplorent 7 339 morts, blessés ou prisonniers et la perte de deux canons et d’un drapeau, les vainqueurs 1 001 tués, 1 768 blessés et 800 prisonniers.
vendredi 5 mai
Bataille d’Amstetten.
mercredi 10 mai
L’armée française du maréchal Lannes étant arrivée aux portes de Vienne, les représentations de l’opéra Fidelio de Beethoven sont annulées dans la capitale autrichienne.
du mercredi 10 au jeudi 11 mai
Bataille de Grijo (municipalité de Vila Nova de Gaia) : les 5 400 soldats français du maréchal Soult sont battus dans le nord du Portugal, près de Porto, par l’armée anglo-portugaise (8 500 hommes) commandée par Sir Arthur Wellesley. Les vaincus déplorent 250 hommes perdus, les vainqueurs 106.
vendredi 12 mai
Seconde bataille de Porto : l’armée française du maréchal Soult est contrainte d’abandonner la ville du nord du Portugal sous la pression des Anglo-Portugais de Wellesley. Les Français se retirent du Portugal.
samedi 13 mai
Vienne est prise par les Français. Napoléon Ier fait une entrée triomphale dans la ville.
lundi 15 mai
Nicolas Appert adresse au ministre de l’Intérieur Montalivet un courrier l'informant de sa découverte : une méthode de conservation des aliments en les stérilisant par la chaleur dans des contenants hermétiques.
mercredi 17 mai
Napoléon Ier ordonne l’annexion des Etats pontificaux à l’Empire français.
vendredi 19 mai
En Espagne, le maréchal Ney entre à Oviedo.
du dimanche 21 au lundi 22 mai
Bataille d’Aspern-Essling : à l’est de Vienne, l’armée autrichienne de l’archiduc Charles (95 000 hommes) remporte sur les terres marécageuses de Lobau, sur les bords du Danube, une victoire tactique sur les 66 000 soldats de Napoléon Ier et des maréchaux Lannes et Masséna. Les Français déplorent 5 631 morts, 18 569 blessés et 2 488 prisonniers, les vaincus 4 200 tués ou disparus, 16 300 blessés et 800 prisonniers. D’un point de vue stratégique, la situation reste inchangée. Le maréchal Lannes est très grièvement blessé aux jambes par un boulet : il est amputé de la jambe gauche.
mardi 23 mai
Le général Marmont entre dans Gospitsch.
mercredi 24 mai
Les Britanniques ouvrent dans le Devon la prison de Dartmooor, destinée à accueillir des prisonniers de guerre français.
Le Consistoire israélite de la circonscription de Paris adresse aux préfets un courrier où il rappelle les responsabilités que lui a confiées l’empereur.
dimanche 28 mai
Le maréchal Bessières est nommé duc d’Istrie.
mardi 30 mai
Pour la troisième fois en douze ans, les troupes françaises entrent sans combat dans la ville autrichienne de Graz, sous les ordres du général Macdonald. Mais la forteresse du Schlossberg résiste toujours avec 800 hommes commandés par le major Franz Hackher zu Hart.
mercredi 31 mai
Le maréchal Jean Lannes est mort de la gangrène à Ebersdort, à l'âge de 40 ans. Sur ordre de l’Empereur, profondément affligé, son corps est embaumé.
L’officier prussien Ferdinand von Schill (33 ans), bloqué dans Stralsund à la tête de son régiment de hussards, est tué par les Français (ses onze officiers seront fusillés).
Dans l’océan Indien, la frégate française Caroline s’empare de deux indiamen britanniques qui transportaient une cargaison de soie d’une valeur de plusieurs millions de livres.
samedi 3 juin
Guillaume Dode de la Brunerie (futur maréchal de France) est nommé général de brigade.
du mercredi 7 au vendredi 9 juin
Bataille de Ponte Sampaio : à Pontevedra, les troupes régulières espagnoles soutenues par les milices populaires galiciennes forcent à la retraite les 11 000 soldats du maréchal Ney.
samedi 10 juin
Le pape Pie VII excommunie Napoléon Ier.
du samedi 10 au dimanche 11 juin
Combats de Zunin.
dimanche 11 juin
Décret complétant la loi du 18 mars 1806 sur les conseils de prud'hommes.
mercredi 14 juin
Bataille de Raab [Györ, Hongrie] remportée par le Français Beauharnais sur l’archiduc Jean d’Autriche.
Les forces françaises entament le siège et le bombardement de la place de Gérone (jusqu’au 10 décembre).
mercredi 21 juin
Trois semaines après avoir occupé la ville, les troupes françaises se retirent de la ville autrichienne de Graz.
du mercredi 21 au jeudi 22 juin
Une flotte anglo-napolitaine attaque Ischia et de Procida, deux îles italiennes du golfe de Naples occupées par les Français.
samedi 24 juin
Capitulation de la garnison française de Procida (celle d’Ischia suit peu après, mais la flotte alliée retournera à ses bases de Sicile et de Malte).
lundi 26 juin
Bataille de Graz.
mardi 27 juin
Les Français occupent à nouveau Graz sous les ordres des généraux Broussier et Viesse de Marmont.
en juin
Les tirs de fusées incendiaires anglaises reprennent contre le port de Sète.
du mardi 4 au mercredi 5 juillet
L'armée française quitte l'île Lobau.
mercredi 5 juillet
15 000 Français franchissent le Danube à Enzersdors.
du mercredi 5 au jeudi 6 juillet
Bataille de Wagram : Napoléon, avec 150 000 hommes et 600 canons bat, grâce à MacDonald, les 180 000 hommes des archiducs Charles et Jean. 18 000 Français et 32 000 Autrichiens sont tués. Le général de cavalerie français Antoine, comte de Lasalle, est tué d’une balle dans la poitrine, à l’âge de 34 ans. L’armée de l’archiduc Charles bat en retraite en direction de la Moravie.
nuit du mercredi 5 au jeudi 6 juillet
25 jours après avoir excommunié Napoléon Ier, le pape Pie VII est arrêté à Rome par les troupes françaises. Il est emmené à Savone, près de Gênes, pour y être placé sous surveillance.
samedi 8 juillet
A 23 km au nord-est de Bayreuth, une force conjointe de 6 000 Autrichiens et Brunswickois sous les ordres du général Kienmayer a vaincu et contraint à battre en retraite les 7 500 Français du général Junot à la bataille de Gefrees. Les vaincus déplorent 2 000 tués ou blessés, les vainqueurs 400. Cette victoire évite aux Alliés d’être piégés par l’armée de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie.
dimanche 9 juillet
Le général Nicolas Oudinot (42 ans)est nommé maréchal de France avec 60 000 francs de rente annuelle.
lundi 10 juillet
A 85 km au nord de Vienne, début dans le sud de la Moravie de la bataille de Znaim [aujourd’hui Znojmo, en République tchèque] entre les 10 000 Français du général Marmont et les 47 000 Autrichiens de l’archiduc Charles.
mardi 11 juillet
Napoléon Ier et le maréchal Masséna viennent renforcer les forces du général Marmont près de Znaim. La bataille s’achève de façon indécise. En deux jours, les Français déplorent 3 100 morts ou blessés, les Autrichiens 5 300. A l’issue de cette bataille, le général Auguste Marmont (35 ans) est fait maréchal de France.
mercredi 12 juillet
Français et Autrichiens signent l’armistice de Znaim [Znojmo]. Les hostilités sont suspendues jusqu’à la conclusion de la paix.
fin juillet
Une armée française de 25 000 hommes envahit le Tyrol mais, agressés de tous côtés, subit de lourdes pertes.
du jeudi 27 au vendredi 28 juillet
Bataille de Talavera de la Reina : les 20 641 Britanniques (et 30 canons) et 34 993 Espagnols (30 canons) commandés par les généraux Wellesley (Wellington) et Garcia de la Cuesta ont battu les 46 138 Français (80 canons) du maréchal Victor et du général Sébastiani sur le Tage, à 75 km à l’ouest de Tolède. Mais les pertes sont équivalentes dans les deux camps : 7 389 tués, blessés ou capturés côté français, 6 268 Britanniques et 1 200 Espagnols tués, blessés ou capturés. La présence proche des maréchaux Soult, Ney et Mortier contraint Wellesley à se retirer après sa victoire.
du vendredi 28 au dimanche 30 juillet
Lord Chatham débarque avec 39 000 hommes dans l’île hollandaise de Walcheren, avec l’intention de s’emparer d’Anvers.
en juillet
Ayant mis Napoléon hors de lui à Wagram, le maréchal Bernadotte est cassé de son commandement et mis en inactivité.
jeudi 3 août
Sur l’île hollandaise de Walcheren, la capitulation du fort Rammekens permet aux Britanniques d’assiéger la ville de Vlissingen (Flessingue), défendue par une forte garnison française.
samedi 5 août
Par un décret de la Sacrée Congrégation des Rites, sainte Julie et sainte Dévotes sont proclamées patronnes de la Corse.
mercredi 9 août
Une escadre de dix frégates britanniques force le passage du bras occidental de l’Escaut pour parvenir devant Vlissingen. L’HMS Aigle est le seul navire touché par l’artillerie française (deux marins sont tués et neuf autres blessés).
vendredi 11 août
Bataille d’Almonacid : près de Tolède, les 26 000 fantassins, 4 000 cavaliers et 40 canons maréchal Sebastiani battent l’armée espagnole du général Venegas (23 000 fantassins, 3 000 cavaliers et 29 canons). Les vaincus déplorent 4 000 morts ou blessés, les vainqueurs deux fois moins.
Le ministre de l’Intérieur répond par courrier à l’inventeur Nicolas Appert : il lui propose soit de prendre un brevet, soit d’offrir sa découverte à tous et recevoir un prix du Gouvernement, à charge pour Appert de publier à ses frais le fruit de ses découvertes. L’inventeur opte pour la seconde solution, préférant faire profiter l’humanité de sa découverte plutôt que de s’enrichir.
dimanche 13 août
Troisième bataille de Bergisel en Autriche. Près d’Innsbruck, les tirailleurs tyroliens d’Andreas Hofer infligent une lourde défaite aux 15 000 soldats bavarois, saxons et français du maréchal Lefèbvre. Les compagnies commandées par Peter Mayr ont joué un rôle important. Lefèbvre doit battre en retraite par la basse vallée de l’Inn.
mardi 15 août
Après deux jours de bombardement anglais, la garnison française de Vlissingen capitule.
Le général Berthier est fait prince de Wagram.
jeudi 17 août
Sur la branche orientale de l’Escaut, les Anglais occupent sans combat l’île de Schouwen-Duiveland.
dimanche 20 août
Le pape Pie VII est interné à Savone.
début septembre
Le renforcement des forces françaises et la maladie qui fait des ravages parmi les troupes débarquées rendent impossible la prise d’Anvers par les Britanniques. L’état-major anglais décide de mettre fin à l’expédition de Walcheren.
mardi 12 septembre
Après douze heures de chasse dans l’Atlantique, la frégate anglaise HMS Aigle (36 canons) s’empare du corsaire bordelais Phoenix (18 canons et 129 marins).
samedi 16 septembre
Condamnés à mort conformément à une ordonnance de Napoléon Ier, 11 officiers allemands des corps francs de Ferdinand von Schill sont fusillés par les Français dans un pré, près de la forteresse de Wesel, à 34 km au nord de Duisbourg.
mercredi 20 septembre
Dans l’océan Indien, la flottille britannique du commodore Josias Rowley attaque avec succès le port français de Saint-Paul, sur l’île Bonaparte [Réunion] : les défenses sont enlevées par 600 marins anglais et les navires français présents capturés, dont la frégate Caroline.
lundi 25 septembre
L’escadre du commodore Rowley quitte l’île Bonaparte.
mardi 26 septembre
Soult devient commandant en chef de l'armée d'Espagne. Le maréchal Bessières remplace Bernadotte au commandement de l’armée du Nord.
en septembre
L'expédition britannique de Chatam, décimée par les fièvres, est contrainte de réembarquer.
mardi 3 octobre
Contre-offensive bavaroise contre les rebelles tyroliens : menés par le général français Lefebvre, 2 000 Bavarois ont battu 2 400 Tyroliens et Salzbourgeois commandés par Haspinger à Hallein. Les vaincus doit se réfugier dans les montagnes.
lundi 9 octobre
Le général Beurnonville est nommé comte d’Empire.
jeudi 12 octobre
Napoléon Ier échappe à une tentative d’assassinat durant les négociations de paix franco-autrichiennes au palais viennois de Schönbrunn. Alors qu’il se trouvait dans la cour du château, le jeune Frédéric Staps, un Allemand de 17 ans qui voulait poignarder l’empereur, est arrêté par un officier de gendarmerie sur ordre du maréchal Berthier.
samedi 14 octobre
Traité de Schönbrunn imposant de dures conditions de paix à l’Autriche : Vienne est contraint de reconnaître les conquêtes françaises et le trône d’Espagne à Joseph Bonaparte, doit accepter de rejoindre le Blocus continental contre l’Angleterre et de réduire son armée à 150 000 hommes. En outre, les Autrichiens doivent céder Trieste, l’Istrie, la Carniole, une partie de la Croatie (Dalmatie) et de la Carinthie à la France (Provinces illyriennes), le Tyrol, Salzbourg, Berchtesgaden et le district de l’Inn à la Bavière et la Galicie occidentale, Cracovie et Lublin au grand-duché de Varsovie. L’Autriche perd ainsi tout accès à la mer. Enfin, l’empereur accepte de verser une lourde indemnité de guerre à la France (85 millions de francs).
dimanche 15 octobre
A Vienne, une commission militaire condamne à mort Frédéric Staps.
mardi 17 octobre
Frédéric Staps est fusillé à Vienne. Il est mort en criant : « Vive la liberté ! Vive l’Allemagne ! Mort à son tyran ! »
du mercredi 25 au jeudi 26 octobre
Bataille navale des Aresquiers : l’escadre anglaise de l’amiral-Lord Collingwood contraint la division française du contre-amiral Baudin à chercher refuge dans le port de Sète. La Pauline et le Borée y parviennent, mais le Robuste et le Lion s’échouent sur la plage des Aresquiers et doivent être incendiés.
samedi 4 novembre
Alors que le divorce de l’empereur et de Joséphine n’est pas encore prononcé, ni même évoqué, Napoléon Ier charge Caulaincourt d’aller demander au tsar Alexandre de Russie la main de sa sœur Anne.
samedi 18 novembre
Alors qu’elle rentrait vers l’île de France [île Maurice] à l’issue d’une campagne fructueuse dans le golfe du Bengale, l’escadre du capitaine français Emmanuel Hamelin (les frégates Vénus et Manche et le brick Créole) s’empare dans l’océan Indien, au nord-ouest de Sumatra, de trois grands bâtiments de la Compagnie anglaise des Indes orientales (le Windham, l’United Kingdom et le Charlton). Les Français ne déplorent aucune perte, les Anglais quatre morts et deux blessés.
dimanche 19 novembre
4 000 Espagnols ont été tués ou blessés, 14 000 autres faits prisonniers et quarante-cinq canons saisis lors de la bataille d’Ocaña: deux fois moins nombreuse, l’armée française de Joseph Bonaparte et du maréchal Soult (24 000 fantassins et 5 000 cavaliers) est venue à bout près de Madrid des 45 000 fantassins et 7 000 cavaliers du général espagnol Aréizaga. L’utilisation de la cavalerie a été décisive pour les Français, qui ne déplorent que 2 000 morts et blessés. Avec la destruction de cette grande armée espagnole, l’accès à l’Andalousie est désormais totalement libre.
mardi 28 novembre
Victoire française à la bataille d’Alba de Tormes.
Le maréchal Davout, déjà duc d’Auerstaedt, est fait prince d’Eckmühl.
Le compositeur italien Gaspare Spontini donne avec succès à Paris la première représentation de son opéra Fernando Cortez ou La conquête du Mexique, sur un livret de V.-J. Etienne de Houy et J.A. Esmérard, avec pour interprètes A.C. Banchu, E. Lainez, F. Lays, Laforêt, P. Dérivis, J.H. Bertin.
jeudi 30 novembre
A l’issue d’un dîner aux Tuileries, Napoléon Ier annonce à Joséphine son intention de divorcer. Selon une source plus ou moins douteuse, celle-ci aurait simulé un évanouissement.
Création au Théâtre des Tuileries, à Paris, de Pygmalion, opéra en un acte de Luigi Cherubini (en disgrâce auprès de Napoléon), sur un livret de S. Vestris.
samedi 2 décembre
Inauguration du théâtre d’Agen.
mardi 12 décembre
Un retour de la censure en France se précise : l’empereur vient de déclarer que le « droit d’imprimer n'est pas du nombre des droits naturels. »
jeudi 14 décembre
Devant la cour réunie aux Tuileries (Cambacérès, Regnaud de Saint-d’Angely, Madame Mère, les rois de Hollande, de Westphalie et de Naples, Eugène de Beauharnais, etc.), le mariage de Napoléon Ier avec Joséphine est dissous civilement par sénatus-consulte dans la soirée, l’un des témoins (l’aide-de-camp Lemarois, 19 ans) n'étant pas majeur à l’époque.
vendredi 15 décembre
Aux Tuileries, Napoléon Bonaparte et Joséphine prononcent dans la soirée la déclaration de dissolution de leur mariage, en présence de ses frères et sœurs (Louis, Jérôme, Pauline, Caroline). Joséphine quitte les Tuileries pour le château de Malmaison.
samedi 16 décembre
Le Sénat adopte à 11 heures du matin le sénatus-consulte sur la séparation de Napoléon et Joséphine. Cette dernière déménage à Malmaison avec sa fille Hortense le jour même.
dimanche 17 décembre
Entrée en vigueur du code pénal.
lundi 25 décembre
Napoléon Ier et Joséphine partagent un ultime repas à Trianon.
Alors qu’il n’a que 18 ans et se trouve encore au lycée Napoléon de Paris, Bernard-Pierre Magnan (futur maréchal de France) s’engage dans un régiment de ligne.
mardi 26 décembre
La force d’invasion britannique quitte Vlissingen, en Hollande.
dimanche 31 décembre
Le maréchal Berthier, déjà prince de Neuchâtel et duc de Valangin, reçoit aussi le titre de prince de Wagram.
Soutenue par la corvette britannique HMS Confiance du capitaine Lucas Yeo, une flottille portugaise (comprenant trois bricks, un schooner et deux cotres) débarque près du port guyanais de Cayenne 2 700 membres de l’armée coloniale du Brésil et 550 marines portugais, sous le commandement du lieutenant-colonel Manuel Marques d’Elva. Dirigée par le gouverneur Victor Hugues, la garnison française compte 450 soldats réguliers et 800 miliciens (600 blancs et 200 noirs libres). La première attaque est menée à trois heures du matin par les occupants de 5 canots qui parviennent à s’emparer de la batterie de la pointe Mahury : 7 Britanniques sont blessés, 6 Français tués, 4 blessés et 90 prisonniers. De cette position, les alliés vont pouvoir s’emparer des autres points de défense de la ville.
mardi 10 janvier
Le maréchal Lannes entame le siège de Saragosse.
vendredi 13 janvier
En Espagne, le général français Victor est victorieux des Espagnols du général Venegas à Uclès, près de Cuenca.
samedi 14 janvier
Dans l’impossibilité de défendre Cayenne, le gouverneur Victor Hugues : le capitaine britannique Yeo entre dans la ville à la tête des troupes anglo-portugaises. Les soldats réguliers français sont emprisonnés et les miliciens désarmés. En une semaine d’opérations, les pertes s’élèvent à un tué et 8 blessés côté portugais, un lieutenant tué et 23 blessés côté britannique et 16 morts et 20 blessés côté français (Cayenne ne sera rendu à la France qu’en 1817).
lundi 16 janvier
Bataille de La Corogne, en Espagne (Galice), entre les 16 000 soldats du général John Moore et les 16 000 Français du maréchal Soult : repli anglais (900 morts et blessés dans les rangs britanniques, 1 500 dans les rangs français), mais les Français n’ont pu empêcher les Anglais de rembarquer. Le général Moore a été tué par un boulet de canon. Les Français s’emparent du ravitaillement anglais, dont 20 000 fusils.
mardi 17 janvier
Napoléon rentre en France, en laissant le commandement de l'armée française d'Espagne aux maréchaux Soult, Moncey et Lannes.
dimanche 22 janvier
De retour d’Espagne, Napoléon s’arrête à Tours où il est reçu par le maire.
Soutenue par la frégate Jason et le brick Hazard, la frégate anglaise Cleopatra du capitaine Pechell attaque et capture sur les côtes de Guadeloupe la frégate française Topaze du capitaine Lahalle qui tentait de forcer le blocus britannique pour ravitailler en farine les établissements français des Caraïbes. N’ayant pu rejoindre le port de Cayenne en raison de la présence d’une flottille anglo-portugaise, le navire français avait jeté l’ancre au large de Pointe-Noire. En deux heures de combat, douze Français ont été tués et quatorze autres blessés, pour seulement deux morts et un blessé côté anglais. Environ un tiers des 430 soldats et marins a tenté de rejoindre la côte à la nage et nombre d’entre eux se sont noyés où ont été tués par les boulets du Jason.
lundi 23 janvier
Napoléon est de retour à Paris.
mercredi 8 février
L’empereur d’Autriche François Ier déclare la guerre à la France.
mardi 21 février
Les Français de Lannes prennent Saragosse après 41 jours de siège et l'héroïque défense du général José de Palafox. Ce dernier est emmené captif en France. 50 000 Espagnols ont trouvé la mort dans le siège.
jeudi 23 février
Assiégé dans le fort Desaix, à la Martinique, le général Villaret-Joyeuse doit capituler devant les Britanniques.
vendredi 24 février
Trois frégates françaises soutiennent un combat glorieux contre les Britanniques dans la rade des Sables-d'Olonne (Vendée).
samedi 25 février
Bataille de Valls (Catalogne) : les 13 350 Français du maréchal Gouvion-Saint-Cyr a battu les 11 000 Espagnols du général Theodor von Reding à 18 kilomètres de Tarragone. Les vaincus déplorent 1 400 tués et blessés et 1 600 prisonniers, les vainqueurs 1 000 morts et blessés.
lundi 27 février
Action navale du 27 février : à 22 kilomètres au large du cap Sicié, près de Toulon, deux frégates françaises de 44 canons, la Pénélope (capitaine Dubourdieu) et la Pauline (capitaine Montfort), s’emparent la frégate britannique de 44 canons HMS Proserpine (capitaine Otter). Les Français n’ont subi aucune perte alors qu’un Anglais a été tué et douze autres blessés (dont un mortellement).
dimanche 12 mars
Le shah de Perse signe un accord avec les Britanniques : les Français sont expulsés du territoire persan.
lundi 13 mars
Envoyé par Napoléon en Perse après la signature du traité de Finkenstein (4 mai 1807), le général Charles Gardane quitte Téhéran à la suite de l'échec des pourparlers d'alliance.
samedi 25 mars
Trois ans après la création de la première maison, Napoléon signe le décret établissant la deuxième maison d’éducation des Filles de la Légion d’honneur dans le cloître de l’ancienne abbaye royale de Saint-Denis.
lundi 27 mars
A 200 kilomètres au sud de Madrid, l’armée franco-polonaise (12 000 hommes) du général Sébastiani bat les 19 000 Espagnols du comte de Cartaojal à la bataille de Ciudad Real. Les vaincus déplorent 2 000 morts et blessés, alors que du côté des vainqueurs les pertes sont légères.
Les Britanniques s’emparent du port espagnol de Vigo, en Galice.
Pose de la première pierre de l’Arc de Triomphe ; le monument ne sera achevé qu’en 1836 !
Publication du livre de Chateaubriand les Martyrs, ou le triomphe de la religion chrétienne.
mardi 28 mars
Bataille décisive de Medellín : vaincus par l’armée du maréchal Victor (13 000 fantassins, 4 500 cavaliers, 50 canons), les Espagnols du général Gregorio Garcia de la Cuesta (20 000 fantassins, 3 000 cavaliers, 30 canons) subissent de lourdes pertes en Estrémadure. Les vaincus déplorent 8 000 morts ou blessés, 2 000 prisonniers, 20 à 30 canons perdus, les vainqueurs seulement 1 000 morts ou blessés.
mercredi 29 mars
Première bataille de Porto : mis en déroute par l’armée française du général Soult, 18 000 soldats portugais se noient. Les Britanniques fortifient les lignes de Torrès-Védras.
vendredi 31 mars
Capturé en Bretagne, l’agent royaliste malouin Armand de Châteaubriand, cousin du célèbre écrivain, a été fusillé à Paris, dans la plaine de Grenelles, malgré les suppliques de François-René de Chateaubriand adressées à l’empereur et à Fouché. Il avait 41 ans.
en mars
Le général Berthier devient Commandant provisoire de la Grande Armée.
dimanche 2 avril
Dimanche de Pâques.
jeudi 6 avril
En service depuis moins de trois mois, la frégate française Niémen est capturée dans le golfe de Gascogne par trois navires anglais.
dimanche 9 avril
L’empereur d’Autriche déclare la guerre à la France et à son allié bavarois : début de la « guerre de la Cinquième Coalition ».
Refusant l’incorporation forcée de recrues, les Tyroliens se révoltent contre l’occupation franco-bavaroise sous la direction d’Andreas Hofer, Josef Speckbacher et Joachim Haspinger. Un soulèvement éclate à Innsbruck.
lundi 10 avril
L’armée autrichienne envahit la Bavière (alliée de la France) sous les ordres de l’archiduc Charles-Louis d’Autriche-Teschen.
Affaire des Brûlots anglais à Rochefort.
du mardi 11 au mercredi 12 avril
Bataille de l’île d’Aix : à la tête d’une flotte de 11 vaisseaux de ligne, de 23 navires de 3e rang et de 40 bâtiments marchands (dont plusieurs transformés en brûlots), les Lords anglais Gambier et Cochrane attaquent l’escadre française de l’amiral Zacharie Allemand (11 vaisseaux de ligne et 4 frégates) ancrée dans la rade aux Basques, entre Fouras et Oléron. Les Français, vaincus, déplorent la perte de quatre navires français (l’Aquilon, la Ville de Varsovie, le Calcutta, le Tonnerre), incendiés par leur équipage ou par les Britanniques et 150 à 200 morts ou blessés, alors que seulement 13 Anglais ont été tués et 30 blessés.
mercredi 12 avril
Les Autrichiens occupent Munich.
vendredi 14 avril
Bataille d’Abensberg : l’armée française de Napoléon (55 000 hommes) bat en Bavière les troupes autrichiennes de l’archiduc Charles (42 000 soldats). Les vaincus perdent 6 711 hommes et 12 canons, les vainqueurs 1 107 hommes.
samedi 15 avril
L’archiduc Ferdinand Charles d’Autriche-Este franchit la rivière Pilica à la tête d’une armée et envahit le duché de Varsovie. Il publie une proclamation contre Napoléon Ier.
dimanche 16 avril
Bataille de Sacile, à l’ouest de Pordenone (Frioul-Vénétie-Julienne) : malgré des pertes quasi équivalentes, l’armée du vice-roi d’Italie Eugène de Beauharnais (36 000 soldats) est contrainte de battre en retraite devant les 40 000 hommes de l’archiduc Jean-Baptiste d’Autriche. Les Français déplorent 3 000 morts, 3 500 blessés et 15 canons perdus, les Autrichiens 3 600 tués ou blessés et 500 prisonniers.
nuit du dimanche 16 au lundi 17 avril
Ayant quitté Paris pour rejoindre les armées en lutte contre les Autrichiens, Napoléon Ier arrive à Donauwörth, au nord d’Augsbourg, où il retrouve les corps d’armées des maréchaux Lannes et Lefebvre. L’empereur ordonne à Davout de traverser le Danube à Neustadt, plus à l’est.
mercredi 19 avril
Bataille de Teugn-Hausen : les 28 000 soldats français du maréchal Davout battent en Bavière, au sud de Ratisbonne, l’avant-garde autrichienne (28 000 hommes), commandée par Friedrich von Hohenzollern-Hechingen, ce qui leur permet de rejoindre le gros de l’armée française. Chaque camp déplore 4 000 tués ou blessés.
Bataille de Raszyn : le prince Poniatowski et ses 12 000 Polonais sauvent Varsovie de l’offensive autrichienne.
jeudi 20 avril
Les 42 000 Autrichiens de l’archiduc Charles-Louis d’Autriche et du général Johann von Hiller sont battus à Abensberg, entre Ingolsdadt et Ratisbonne, par les 55 000 Franco-Bavarois de Napoléon Ier à Abensberg, en Bavière. Les vainqueurs déplorent 1 017 morts ou blessés, les vaincus 492 tués, 2 219 blessés et environ 4 000 prisonniers. Surtout, Napoléon a réussi à diviser l’armée ennemie, supérieure en nombre, en deux forces séparées (l’archiduc Charles retirée du côté d’Eckmühl à l’est, Hiller vers Landshut au sud).
vendredi 21 avril
Les 40 000 soldats autrichiens de Johann von Hiller sont vaincus par les 36 000 Français de Napoléon Ier à la bataille de Landshut. A cette occasion, le général Mouton a exécuté, sur le pont embrasé de Landshut, un mouvement dont l’audace et le succès ont frappé d’admiration l’empereur lui-même. Cette action a permis d’empêcher la jonction du général Hiller avec l’armée de l’archiduc Charles. Ce dernier perd près de 8 000 hommes (1 543 morts ou blessés et 6 227 prisonniers), 30 canons et 3 000 voitures mais échappe à la nasse tendue par Napoléon. 774 Français ont été tués ou blessés.
du vendredi 21 au samedi 22 avril
Bataille d’Eckmühl : les 35 000 Franco-Bavarois n’ont pas le temps de célébrer leur victoire à Landshut qu’ils sont déjà engagés plus au nord contre l’armée de l’archiduc Charles Louis, forte de 30 000 à 60 000 hommes. Ce dernier, désemparé face aux adroites manœuvres françaises décidées par Napoléon Ier l’occasion de la campagne des quatre jours, est de nouveau battu par l’empereur et le maréchal Davout à 30 km au sud de Ratisbonne. Les vainqueurs ont perdu 6 000 hommes, tués ou blessés, les vaincus 12 0000.
dimanche 23 avril
Victoire française de Ratisbonne sur les Autrichiens. Lors de l’assaut de la ville, Napoléon est blessé au talon par un tireur autrichien. La campagne des quatre jours l’ayant grandement affaibli, l’armée de l’archiduc Charles-Louis doit se replier vers l’Autriche et la Bohême en deux groupes séparés.
en avril
Le général Suchet est nommé général en chef de l’armée d’Aragon.
mercredi 3 mai
Bataille d’Ebelsberg : les 22 000 soldats français du maréchal Masséna défont les 40 000 Autrichiens de Johann von Hiller sur la Traun, au sud de Linz. Les vaincus déplorent 7 339 morts, blessés ou prisonniers et la perte de deux canons et d’un drapeau, les vainqueurs 1 001 tués, 1 768 blessés et 800 prisonniers.
vendredi 5 mai
Bataille d’Amstetten.
mercredi 10 mai
L’armée française du maréchal Lannes étant arrivée aux portes de Vienne, les représentations de l’opéra Fidelio de Beethoven sont annulées dans la capitale autrichienne.
du mercredi 10 au jeudi 11 mai
Bataille de Grijo (municipalité de Vila Nova de Gaia) : les 5 400 soldats français du maréchal Soult sont battus dans le nord du Portugal, près de Porto, par l’armée anglo-portugaise (8 500 hommes) commandée par Sir Arthur Wellesley. Les vaincus déplorent 250 hommes perdus, les vainqueurs 106.
vendredi 12 mai
Seconde bataille de Porto : l’armée française du maréchal Soult est contrainte d’abandonner la ville du nord du Portugal sous la pression des Anglo-Portugais de Wellesley. Les Français se retirent du Portugal.
samedi 13 mai
Vienne est prise par les Français. Napoléon Ier fait une entrée triomphale dans la ville.
lundi 15 mai
Nicolas Appert adresse au ministre de l’Intérieur Montalivet un courrier l'informant de sa découverte : une méthode de conservation des aliments en les stérilisant par la chaleur dans des contenants hermétiques.
mercredi 17 mai
Napoléon Ier ordonne l’annexion des Etats pontificaux à l’Empire français.
vendredi 19 mai
En Espagne, le maréchal Ney entre à Oviedo.
du dimanche 21 au lundi 22 mai
Bataille d’Aspern-Essling : à l’est de Vienne, l’armée autrichienne de l’archiduc Charles (95 000 hommes) remporte sur les terres marécageuses de Lobau, sur les bords du Danube, une victoire tactique sur les 66 000 soldats de Napoléon Ier et des maréchaux Lannes et Masséna. Les Français déplorent 5 631 morts, 18 569 blessés et 2 488 prisonniers, les vaincus 4 200 tués ou disparus, 16 300 blessés et 800 prisonniers. D’un point de vue stratégique, la situation reste inchangée. Le maréchal Lannes est très grièvement blessé aux jambes par un boulet : il est amputé de la jambe gauche.
mardi 23 mai
Le général Marmont entre dans Gospitsch.
mercredi 24 mai
Les Britanniques ouvrent dans le Devon la prison de Dartmooor, destinée à accueillir des prisonniers de guerre français.
Le Consistoire israélite de la circonscription de Paris adresse aux préfets un courrier où il rappelle les responsabilités que lui a confiées l’empereur.
dimanche 28 mai
Le maréchal Bessières est nommé duc d’Istrie.
mardi 30 mai
Pour la troisième fois en douze ans, les troupes françaises entrent sans combat dans la ville autrichienne de Graz, sous les ordres du général Macdonald. Mais la forteresse du Schlossberg résiste toujours avec 800 hommes commandés par le major Franz Hackher zu Hart.
mercredi 31 mai
Le maréchal Jean Lannes est mort de la gangrène à Ebersdort, à l'âge de 40 ans. Sur ordre de l’Empereur, profondément affligé, son corps est embaumé.
L’officier prussien Ferdinand von Schill (33 ans), bloqué dans Stralsund à la tête de son régiment de hussards, est tué par les Français (ses onze officiers seront fusillés).
Dans l’océan Indien, la frégate française Caroline s’empare de deux indiamen britanniques qui transportaient une cargaison de soie d’une valeur de plusieurs millions de livres.
samedi 3 juin
Guillaume Dode de la Brunerie (futur maréchal de France) est nommé général de brigade.
du mercredi 7 au vendredi 9 juin
Bataille de Ponte Sampaio : à Pontevedra, les troupes régulières espagnoles soutenues par les milices populaires galiciennes forcent à la retraite les 11 000 soldats du maréchal Ney.
samedi 10 juin
Le pape Pie VII excommunie Napoléon Ier.
du samedi 10 au dimanche 11 juin
Combats de Zunin.
dimanche 11 juin
Décret complétant la loi du 18 mars 1806 sur les conseils de prud'hommes.
mercredi 14 juin
Bataille de Raab [Györ, Hongrie] remportée par le Français Beauharnais sur l’archiduc Jean d’Autriche.
Les forces françaises entament le siège et le bombardement de la place de Gérone (jusqu’au 10 décembre).
mercredi 21 juin
Trois semaines après avoir occupé la ville, les troupes françaises se retirent de la ville autrichienne de Graz.
du mercredi 21 au jeudi 22 juin
Une flotte anglo-napolitaine attaque Ischia et de Procida, deux îles italiennes du golfe de Naples occupées par les Français.
samedi 24 juin
Capitulation de la garnison française de Procida (celle d’Ischia suit peu après, mais la flotte alliée retournera à ses bases de Sicile et de Malte).
lundi 26 juin
Bataille de Graz.
mardi 27 juin
Les Français occupent à nouveau Graz sous les ordres des généraux Broussier et Viesse de Marmont.
en juin
Les tirs de fusées incendiaires anglaises reprennent contre le port de Sète.
du mardi 4 au mercredi 5 juillet
L'armée française quitte l'île Lobau.
mercredi 5 juillet
15 000 Français franchissent le Danube à Enzersdors.
du mercredi 5 au jeudi 6 juillet
Bataille de Wagram : Napoléon, avec 150 000 hommes et 600 canons bat, grâce à MacDonald, les 180 000 hommes des archiducs Charles et Jean. 18 000 Français et 32 000 Autrichiens sont tués. Le général de cavalerie français Antoine, comte de Lasalle, est tué d’une balle dans la poitrine, à l’âge de 34 ans. L’armée de l’archiduc Charles bat en retraite en direction de la Moravie.
nuit du mercredi 5 au jeudi 6 juillet
25 jours après avoir excommunié Napoléon Ier, le pape Pie VII est arrêté à Rome par les troupes françaises. Il est emmené à Savone, près de Gênes, pour y être placé sous surveillance.
samedi 8 juillet
A 23 km au nord-est de Bayreuth, une force conjointe de 6 000 Autrichiens et Brunswickois sous les ordres du général Kienmayer a vaincu et contraint à battre en retraite les 7 500 Français du général Junot à la bataille de Gefrees. Les vaincus déplorent 2 000 tués ou blessés, les vainqueurs 400. Cette victoire évite aux Alliés d’être piégés par l’armée de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie.
dimanche 9 juillet
Le général Nicolas Oudinot (42 ans)est nommé maréchal de France avec 60 000 francs de rente annuelle.
lundi 10 juillet
A 85 km au nord de Vienne, début dans le sud de la Moravie de la bataille de Znaim [aujourd’hui Znojmo, en République tchèque] entre les 10 000 Français du général Marmont et les 47 000 Autrichiens de l’archiduc Charles.
mardi 11 juillet
Napoléon Ier et le maréchal Masséna viennent renforcer les forces du général Marmont près de Znaim. La bataille s’achève de façon indécise. En deux jours, les Français déplorent 3 100 morts ou blessés, les Autrichiens 5 300. A l’issue de cette bataille, le général Auguste Marmont (35 ans) est fait maréchal de France.
mercredi 12 juillet
Français et Autrichiens signent l’armistice de Znaim [Znojmo]. Les hostilités sont suspendues jusqu’à la conclusion de la paix.
fin juillet
Une armée française de 25 000 hommes envahit le Tyrol mais, agressés de tous côtés, subit de lourdes pertes.
du jeudi 27 au vendredi 28 juillet
Bataille de Talavera de la Reina : les 20 641 Britanniques (et 30 canons) et 34 993 Espagnols (30 canons) commandés par les généraux Wellesley (Wellington) et Garcia de la Cuesta ont battu les 46 138 Français (80 canons) du maréchal Victor et du général Sébastiani sur le Tage, à 75 km à l’ouest de Tolède. Mais les pertes sont équivalentes dans les deux camps : 7 389 tués, blessés ou capturés côté français, 6 268 Britanniques et 1 200 Espagnols tués, blessés ou capturés. La présence proche des maréchaux Soult, Ney et Mortier contraint Wellesley à se retirer après sa victoire.
du vendredi 28 au dimanche 30 juillet
Lord Chatham débarque avec 39 000 hommes dans l’île hollandaise de Walcheren, avec l’intention de s’emparer d’Anvers.
en juillet
Ayant mis Napoléon hors de lui à Wagram, le maréchal Bernadotte est cassé de son commandement et mis en inactivité.
jeudi 3 août
Sur l’île hollandaise de Walcheren, la capitulation du fort Rammekens permet aux Britanniques d’assiéger la ville de Vlissingen (Flessingue), défendue par une forte garnison française.
samedi 5 août
Par un décret de la Sacrée Congrégation des Rites, sainte Julie et sainte Dévotes sont proclamées patronnes de la Corse.
mercredi 9 août
Une escadre de dix frégates britanniques force le passage du bras occidental de l’Escaut pour parvenir devant Vlissingen. L’HMS Aigle est le seul navire touché par l’artillerie française (deux marins sont tués et neuf autres blessés).
vendredi 11 août
Bataille d’Almonacid : près de Tolède, les 26 000 fantassins, 4 000 cavaliers et 40 canons maréchal Sebastiani battent l’armée espagnole du général Venegas (23 000 fantassins, 3 000 cavaliers et 29 canons). Les vaincus déplorent 4 000 morts ou blessés, les vainqueurs deux fois moins.
Le ministre de l’Intérieur répond par courrier à l’inventeur Nicolas Appert : il lui propose soit de prendre un brevet, soit d’offrir sa découverte à tous et recevoir un prix du Gouvernement, à charge pour Appert de publier à ses frais le fruit de ses découvertes. L’inventeur opte pour la seconde solution, préférant faire profiter l’humanité de sa découverte plutôt que de s’enrichir.
dimanche 13 août
Troisième bataille de Bergisel en Autriche. Près d’Innsbruck, les tirailleurs tyroliens d’Andreas Hofer infligent une lourde défaite aux 15 000 soldats bavarois, saxons et français du maréchal Lefèbvre. Les compagnies commandées par Peter Mayr ont joué un rôle important. Lefèbvre doit battre en retraite par la basse vallée de l’Inn.
mardi 15 août
Après deux jours de bombardement anglais, la garnison française de Vlissingen capitule.
Le général Berthier est fait prince de Wagram.
jeudi 17 août
Sur la branche orientale de l’Escaut, les Anglais occupent sans combat l’île de Schouwen-Duiveland.
dimanche 20 août
Le pape Pie VII est interné à Savone.
début septembre
Le renforcement des forces françaises et la maladie qui fait des ravages parmi les troupes débarquées rendent impossible la prise d’Anvers par les Britanniques. L’état-major anglais décide de mettre fin à l’expédition de Walcheren.
mardi 12 septembre
Après douze heures de chasse dans l’Atlantique, la frégate anglaise HMS Aigle (36 canons) s’empare du corsaire bordelais Phoenix (18 canons et 129 marins).
samedi 16 septembre
Condamnés à mort conformément à une ordonnance de Napoléon Ier, 11 officiers allemands des corps francs de Ferdinand von Schill sont fusillés par les Français dans un pré, près de la forteresse de Wesel, à 34 km au nord de Duisbourg.
mercredi 20 septembre
Dans l’océan Indien, la flottille britannique du commodore Josias Rowley attaque avec succès le port français de Saint-Paul, sur l’île Bonaparte [Réunion] : les défenses sont enlevées par 600 marins anglais et les navires français présents capturés, dont la frégate Caroline.
lundi 25 septembre
L’escadre du commodore Rowley quitte l’île Bonaparte.
mardi 26 septembre
Soult devient commandant en chef de l'armée d'Espagne. Le maréchal Bessières remplace Bernadotte au commandement de l’armée du Nord.
en septembre
L'expédition britannique de Chatam, décimée par les fièvres, est contrainte de réembarquer.
mardi 3 octobre
Contre-offensive bavaroise contre les rebelles tyroliens : menés par le général français Lefebvre, 2 000 Bavarois ont battu 2 400 Tyroliens et Salzbourgeois commandés par Haspinger à Hallein. Les vaincus doit se réfugier dans les montagnes.
lundi 9 octobre
Le général Beurnonville est nommé comte d’Empire.
jeudi 12 octobre
Napoléon Ier échappe à une tentative d’assassinat durant les négociations de paix franco-autrichiennes au palais viennois de Schönbrunn. Alors qu’il se trouvait dans la cour du château, le jeune Frédéric Staps, un Allemand de 17 ans qui voulait poignarder l’empereur, est arrêté par un officier de gendarmerie sur ordre du maréchal Berthier.
samedi 14 octobre
Traité de Schönbrunn imposant de dures conditions de paix à l’Autriche : Vienne est contraint de reconnaître les conquêtes françaises et le trône d’Espagne à Joseph Bonaparte, doit accepter de rejoindre le Blocus continental contre l’Angleterre et de réduire son armée à 150 000 hommes. En outre, les Autrichiens doivent céder Trieste, l’Istrie, la Carniole, une partie de la Croatie (Dalmatie) et de la Carinthie à la France (Provinces illyriennes), le Tyrol, Salzbourg, Berchtesgaden et le district de l’Inn à la Bavière et la Galicie occidentale, Cracovie et Lublin au grand-duché de Varsovie. L’Autriche perd ainsi tout accès à la mer. Enfin, l’empereur accepte de verser une lourde indemnité de guerre à la France (85 millions de francs).
dimanche 15 octobre
A Vienne, une commission militaire condamne à mort Frédéric Staps.
mardi 17 octobre
Frédéric Staps est fusillé à Vienne. Il est mort en criant : « Vive la liberté ! Vive l’Allemagne ! Mort à son tyran ! »
du mercredi 25 au jeudi 26 octobre
Bataille navale des Aresquiers : l’escadre anglaise de l’amiral-Lord Collingwood contraint la division française du contre-amiral Baudin à chercher refuge dans le port de Sète. La Pauline et le Borée y parviennent, mais le Robuste et le Lion s’échouent sur la plage des Aresquiers et doivent être incendiés.
samedi 4 novembre
Alors que le divorce de l’empereur et de Joséphine n’est pas encore prononcé, ni même évoqué, Napoléon Ier charge Caulaincourt d’aller demander au tsar Alexandre de Russie la main de sa sœur Anne.
samedi 18 novembre
Alors qu’elle rentrait vers l’île de France [île Maurice] à l’issue d’une campagne fructueuse dans le golfe du Bengale, l’escadre du capitaine français Emmanuel Hamelin (les frégates Vénus et Manche et le brick Créole) s’empare dans l’océan Indien, au nord-ouest de Sumatra, de trois grands bâtiments de la Compagnie anglaise des Indes orientales (le Windham, l’United Kingdom et le Charlton). Les Français ne déplorent aucune perte, les Anglais quatre morts et deux blessés.
dimanche 19 novembre
4 000 Espagnols ont été tués ou blessés, 14 000 autres faits prisonniers et quarante-cinq canons saisis lors de la bataille d’Ocaña: deux fois moins nombreuse, l’armée française de Joseph Bonaparte et du maréchal Soult (24 000 fantassins et 5 000 cavaliers) est venue à bout près de Madrid des 45 000 fantassins et 7 000 cavaliers du général espagnol Aréizaga. L’utilisation de la cavalerie a été décisive pour les Français, qui ne déplorent que 2 000 morts et blessés. Avec la destruction de cette grande armée espagnole, l’accès à l’Andalousie est désormais totalement libre.
mardi 28 novembre
Victoire française à la bataille d’Alba de Tormes.
Le maréchal Davout, déjà duc d’Auerstaedt, est fait prince d’Eckmühl.
Le compositeur italien Gaspare Spontini donne avec succès à Paris la première représentation de son opéra Fernando Cortez ou La conquête du Mexique, sur un livret de V.-J. Etienne de Houy et J.A. Esmérard, avec pour interprètes A.C. Banchu, E. Lainez, F. Lays, Laforêt, P. Dérivis, J.H. Bertin.
jeudi 30 novembre
A l’issue d’un dîner aux Tuileries, Napoléon Ier annonce à Joséphine son intention de divorcer. Selon une source plus ou moins douteuse, celle-ci aurait simulé un évanouissement.
Création au Théâtre des Tuileries, à Paris, de Pygmalion, opéra en un acte de Luigi Cherubini (en disgrâce auprès de Napoléon), sur un livret de S. Vestris.
samedi 2 décembre
Inauguration du théâtre d’Agen.
mardi 12 décembre
Un retour de la censure en France se précise : l’empereur vient de déclarer que le « droit d’imprimer n'est pas du nombre des droits naturels. »
jeudi 14 décembre
Devant la cour réunie aux Tuileries (Cambacérès, Regnaud de Saint-d’Angely, Madame Mère, les rois de Hollande, de Westphalie et de Naples, Eugène de Beauharnais, etc.), le mariage de Napoléon Ier avec Joséphine est dissous civilement par sénatus-consulte dans la soirée, l’un des témoins (l’aide-de-camp Lemarois, 19 ans) n'étant pas majeur à l’époque.
vendredi 15 décembre
Aux Tuileries, Napoléon Bonaparte et Joséphine prononcent dans la soirée la déclaration de dissolution de leur mariage, en présence de ses frères et sœurs (Louis, Jérôme, Pauline, Caroline). Joséphine quitte les Tuileries pour le château de Malmaison.
samedi 16 décembre
Le Sénat adopte à 11 heures du matin le sénatus-consulte sur la séparation de Napoléon et Joséphine. Cette dernière déménage à Malmaison avec sa fille Hortense le jour même.
dimanche 17 décembre
Entrée en vigueur du code pénal.
lundi 25 décembre
Napoléon Ier et Joséphine partagent un ultime repas à Trianon.
Alors qu’il n’a que 18 ans et se trouve encore au lycée Napoléon de Paris, Bernard-Pierre Magnan (futur maréchal de France) s’engage dans un régiment de ligne.
mardi 26 décembre
La force d’invasion britannique quitte Vlissingen, en Hollande.
dimanche 31 décembre
Le maréchal Berthier, déjà prince de Neuchâtel et duc de Valangin, reçoit aussi le titre de prince de Wagram.